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Tour de Belle-Île. Victoire du Maxi Banque Populaire

Mathieu Rivrin / OC Sport Pen Duick

Racheté par OC Sport, le Tour de Belle-Île a couronné ce week-end le Maxi Banque Populaire XI. Pas moins de 300 bateaux ont pris le départ samedi 10 mai à 10h, dans des conditions idéales en baie de Quiberon, pour une grande boucle autour de Belle-Île-en-Mer. Un événement populaire et convivial, où l’ensemble des concurrents se sont élancés pour 43 milles nautiques.

Après six mois de chantier à Lorient et une remise à l’eau le 24 avril dernier, le Maxi Banque Populaire XI disputait sa première course officielle de la saison 2025. En bouclant le parcours en 3 heures, 13 minutes et 40 secondes, Armel Le Cléac’h et son équipage ont été les plus rapides et ont remporté la victoire. Pour l’occasion, Armel avait réuni un équipage de talents : Sébastien Josse, Loïs Berrehar, Pierre-Emmanuel Hérissé, Clément Duraffourg, Tugdual Guillemot et Quentin Ponroy.

Le départ, donné à 10 heures, s’est déroulé dans une météo changeante tout au long des 43 milles du parcours.
« Nous avions du vent juste avant le départ, puis la pluie est arrivée, le vent est tombé, ce qui nous a fortement ralentis », confie Armel Le Cléac’h. Compétiteurs dans l’âme, le skipper et ses coéquipiers ont dû batailler pour briller dans ce sprint.
« Il a fallu se battre avec les autres bateaux, car le vent est revenu par l’arrière. »
Malgré cela, le Maxi Banque Populaire XI a réussi à s’échapper en fin de course et à creuser « une avance confortable », précise Le Cléac’h.


Un homme à la mer récupéré : un incident passé sous silence

Parmi les nombreux équipages présents, Bruno Troublé naviguait sur le bateau de Patrice Roynette (ancien responsable de Course au Large), en compagnie notamment de Christine Briand et Jean-Marie Patier.
Pendant la course, leur équipage a porté assistance à un marin tombé à l’eau. L’organisation, cependant, a choisi de ne pas communiquer sur l’incident — une décision que déplore l’ancien skipper du Baron Bich.

« Dans le groupe de tête, toutes classes confondues, après deux heures de course et 20 nœuds de vent réel, nous entendons une alerte “homme à la mer” sur la VHF.
Nous remarquons un bateau en difficulté à 1 mille au vent : un petit trimaran, spi à l’horizontale, grand-voile en ralingue.
Sans hésiter, nous affalons les voiles et, après dix minutes au moteur, nous apercevons l’équipier tombé à la mer. Après trois tentatives, nous parvenons à le remonter à bord.
Choqué, il nous explique être tombé du bateau, qu’il naviguait en double.
Nous déposons une réclamation pour “yacht lésé” et le jury nous accorde un crédit de 30 minutes. En réalité, nous perdons bien plus. Nous nous retrouvons au cœur d’une flotte très dense de petits bateaux, puis le vent tombe fortement en fin de course, aggravant notre retard.
Aucun accueil des organisateurs à notre retour au port, et aucune mention de cet incident lors de la remise des prix le lendemain matin.
Très frustré et déçu, j’ai appelé l’organisateur de la course, qui m’a avoué avoir choisi de ne rien dire pour ne pas nuire à l’image de l’événement. Je trouve cela totalement inacceptable.
Cette situation est certes rare – elle ne m’était jamais arrivée en 60 ans de régates – mais elle devrait être saluée, reconnue, pas passée sous silence… »

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Ocean Race Europe. L’équipe Malizia de Boris Herrmann dévoile son équipage

Team Malizia returns to Kiel, Germany, after a successful Fly-By in The Ocean Race in 2023 © Sailing Energy / The Ocean Race

L’équipe Malizia de Boris Herrmann a dévoilé l’intégralité de son équipage pour l’Ocean Race Europe 2025. Boris Herrmann comme skipper, avec le navigateur britannique Will Harris comme co-skipper et Cole Brauer. L’équipage est complété avec l’arrivée de Francesca Clapcich, Justine Mettraux, Loïs Berrehar et Julien Villion ainsi que des reporters embarqués Flore Hartout et Antoine Auriol.

Partant de Kiel, en Allemagne, le 10 août 2025, et s’achevant six semaines plus tard dans la baie de Boka, au Monténégro, l’événement sera une course courte et intense, au format sprint, avec quatre marins et un reporter à bord à chaque étape. « Je suis vraiment impatient de participer à The Ocean Race Europe 2025. Même si j’adore le défi de la navigation en solitaire, faire partie d’un équipage est quelque chose de vraiment spécial », déclare Boris Herrmann. « Je suis ravi de retrouver le Malizia – Seaexplorer avec un équipage de navigateurs fantastiques. Chaque membre apporte ses propres atouts et, ensemble, nous nous poussons mutuellement à donner le meilleur de nous-mêmes. »

En se lançant dans sa campagne IMOCA, la navigatrice italo-américaine Francesca Clapcich entame un périple de quatre ans pour se qualifier pour le Vendée Globe, où elle vise à devenir la première navigatrice à participer aux quatre grandes épreuves de voile : les Jeux Olympiques, la Puig Women’s America’s Cup, The Ocean Race et le Vendée Globe. Cet été, elle rejoint le Team Malizia en tant que co-skipper pour The Ocean Race Europe, avant que le Malizia – Seaexplorer ne soit remis à son équipe, soutenue par le sponsor principal 11th Hour Racing. « Je suis très heureuse de rejoindre l’équipage de Team Malizia, et ce sera en fait ma première Ocean Race Europe », déclare Francesca Clapcich. « Je me réjouis de découvrir ce format très intense et de courir avec une équipe performante composée de personnes sincèrement gentilles et inspirantes. De plus, comme je suis en train d’acheter le bateau, c’est une opportunité incroyable de courir avec l’équipe qui l’a construit et qui connaît tous ses secrets. » Boris Herrmann ajoute : « Francesca est non seulement une navigatrice incroyablement talentueuse et une gagnante de l’Ocean Race, mais elle apporte également une grande énergie et des valeurs en matière de durabilité qui correspondent parfaitement à notre équipe. Elle apprendra sans aucun doute beaucoup sur ce bateau, mais je suis tout aussi impatient, sinon plus, d’apprendre de son expérience et de concourir ensemble au plus haut niveau. »

La navigatrice suisse aux multiples talents Justine Mettraux rejoint également Team Malizia en tant que co-skipper pour la course. « Justine est un autre atout formidable pour l’équipe », déclare Boris Herrmann. « Elle est tout simplement l’une des meilleures navigatrices qui soient. J’ai couru contre elle à plusieurs reprises et je peux dire par expérience qu’elle m’a donné du fil à retordre. » Après avoir terminé huitième du Vendée Globe 2024-2025, première femme du classement, elle est également vainqueur de The Ocean Race et habituée aux courses courtes et intenses. Justine Mettraux commente : « Je suis très heureuse de revenir à The Ocean Race Europe. J’ai participé à la première édition en 2021 et j’en garde d’excellents souvenirs. C’est le genre d’événement que j’adore, avec des parcours variés, disputés avec un équipage à travers toute l’Europe, dans des conditions qui permettent de tirer le meilleur de ces bateaux. » Elle ajoute : « J’ai hâte de naviguer avec Boris. Nous avons passé beaucoup de temps à naviguer l’un près de l’autre lors du dernier Vendée Globe et dans d’autres courses. Ce sera formidable de rejoindre une nouvelle équipe et de découvrir une nouvelle dynamique. J’ai également couru contre Will dans le Figaro, en 2016, nous étions tous les deux débutants, ce sera donc agréable de naviguer enfin ensemble plutôt que l’un contre l’autre. »

Le navigateur français Loïs Berrehar rejoint également l’équipage du Team Malizia en tant que co-skipper, apportant avec lui une solide expérience en mer. Après plusieurs années couronnées de succès sur le circuit Figaro, il entame sa carrière en IMOCA et envisage de participer au Vendée Globe 2028 avec la Banque Populaire. Cette année, il rejoint Malizia pour la course en équipage autour de l’Europe, où il pourra mettre en valeur ses talents de coureur au contact. « Ma relation avec Team Malizia est assez récente, mais c’est une équipe que je suis de près et je suis ravi de faire partie d’un équipage aussi performant », déclare Loïs Berrehar. Boris Herrmann commente : « Même si ce sera ses débuts avec l’équipe, Loïs et moi nous connaissons depuis de nombreuses années, depuis qu’il était enfant. En 2008, il a baptisé mon Beluga Racer, le Class40 avec lequel j’ai ensuite terminé deuxième de l’Artemis Transat et remporté la Portimão Global Ocean Race. » Loïs Berrahar ajoute : « Nous n’avons pas beaucoup navigué ensemble, mais nous nous connaissons bien. J’ai un lien émotionnel avec Boris, je suis donc très heureux d’avoir la chance de passer du temps en mer avec lui, surtout dans une course aussi passionnante. »

Loïs Berrehar (FRA), co-skipper du Team Malizia pour The Ocean Race Europe 2025 © Eloi Stichelbaut | polaRYSE | Team Malizia
Flore Hartout (franco-néerlandaise) est une autre recrue passionnante du Team Malizia. Elle a récemment rejoint l’équipe en tant que créatrice de contenu à plein temps et l’une des reporters embarquées pour The Ocean Race Europe. Familière du monde de la voile, Flore Hartout a travaillé pour The Ocean Race, a parcouru 26 000 milles nautiques avec la Clipper Round the World Race et le Défi Azimut en 2024 avec Samantha Davies sur Initiatives Coeur, et connaît déjà bien l’histoire de Malizia. « J’ai l’impression que la boucle est bouclée en rejoignant l’équipe Malizia », commente Flore Hartout. « En tant qu’océanographe de formation, rédactrice, réalisatrice de documentaires et désormais journaliste embarquée, ce rôle me permet de réunir toutes mes passions et mon engagement envers l’océan. Je suis impatiente de partager ces histoires avec les fans de Malizia. »

Antoine Auriol (français-allemand) est de retour en tant que reporter embarqué. En alternance avec Flore Hartout, il fera à nouveau vivre l’action aux fans grâce à son talent unique de narrateur, en mettant l’accent sur les histoires liées à l’océan et au climat. Il commente : « C’est drôle comme le temps est souvent perçu négativement, alors qu’en réalité, l’expérience est la vie même. Je ne me suis jamais senti aussi prêt à filmer à bord du Malizia – Seaexplorer ! Quand j’ai commencé il y a trois ans, j’avais peur, même si je ne le montrais pas. L’Ocean Race m’a donné de la force, tout comme l’ensemble de l’équipe Malizia qui a cru en moi et m’a donné la liberté de raconter l’histoire à bord de la manière la plus naturelle possible. » Il ajoute : « Cette année, je suis ravi d’être associé à Flore, qui a tout ce qu’il faut pour faire des choses extraordinaires. Je suis impatient de partager ce rôle OBR avec elle et de voir comment elle va capturer la vie à bord de ces monocoques volants. L’Ocean Race Europe, nous voilà ! »

Bien qu’il restera à terre pendant The Ocean Race Europe, Julien Villion fait également partie des nouveaux membres de l’équipe Malizia. Fort d’une grande expérience acquise dans le cadre de plusieurs projets, notamment avec Team Gitana et Actual, ce navigateur français talentueux soutiendra l’équipe à terre dans ses préparatifs pour la course et naviguera à plusieurs reprises cette année à bord du Malizia – Seaexplorer. Il commente : « Je suis impatient de faire connaissance avec l’équipe et de découvrir le bateau. Mon rôle sera certainement axé sur la navigation et la météo, en particulier à bord, même si dans ce type de navigation en équipage, on n’est jamais vraiment cantonné à un seul poste. »

Julien Villion (FRA) rejoint également l’équipe Malizia pour soutenir les préparatifs de la course à terre, tout en naviguant à bord du Malizia – Seaexplorer à d’autres occasions cette année © Eloi Stichelbaut | polaRYSE | Team Malizia
Avec quatre marins et un reporter à bord pour chaque étape, Team Malizia a constitué un équipage plus important que le minimum requis, comprenant plus de femmes et de nationalités que ne l’exigent les règles. Cela reflète les valeurs et la vision à long terme de l’équipe. Si l’avenir reste ouvert, la stratégie est claire : construire une équipe solide et soudée, capable d’évoluer ensemble au fil du temps. » Boris Herrmann explique : « Tout comme pour The Ocean Race 2022-2023, notre objectif est de créer une équipe de marins qui apprennent à se connaître et peuvent évoluer ensemble au fil du temps. Même s’ils retournent à leurs propres projets entre-temps, l’idée est d’avoir un équipage soudé qui sait travailler ensemble, chacun apportant ses propres compétences. Avec cette approche, nous posons des bases solides pour l’avenir. »
Sous la bannière « Connecting Europe », The Ocean Race Europe 2025 emmènera la flotte de Kiel à Portsmouth, au Royaume-Uni, puis à Matosinhos-Porto, au Portugal (Fly-By), à Carthagène, en Espagne, à Nice, en France, et à Gênes, en Italie, avant la finale au Monténégro.

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Imoca. 12 inscrits à la Course des Caps à Boulogne-sur-Mer

Du 24 juin au 6 juillet 2025, Boulogne-sur-Mer deviendra le théâtre d’une nouvelle épreuve phare du circuit IMOCA : La Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord. Un parcours de 2 000 milles autour des îles Britanniques, avec un passage par l’Irlande, les Hébrides et jusqu’aux Shetland. Cette première édition affiche déjà un beau plateau avec 12 inscrits.

Le plateau de cette première édition s’annonce impressionnant : Charlie Dalin, vainqueur du dernier Vendée Globe, sera l’un des hommes à battre à bord de MACIF Santé Prévoyance. Parmi ses principaux concurrents, Jérémie Beyou, redoutable skipper de Charal, visera les premiers rôles. Le peloton comptera également des figures emblématiques telles que Fabrice Amedeo (Ocean Calling), Weöres Sabolcs (New Europe), prêts à défier les éléments, affronter les vents violents et naviguer à travers les puissants courants de l’Atlantique Nord. Cette édition marquera aussi l’émergence d’une nouvelle génération déterminée à redéfinir les règles du jeu. À la barre de Holcim – PRB, Rosalin Kuiper incarne cette audace. Navigatrice ambitieuse, la Néerlandaise représentera cette nouvelle vague de talents, tandis qu’Élodie Bonafous prendra les commandes d’Horizon29, un 60 pieds qui fera ses premiers pas sur le circuit IMOCA. Toutes deux symbolisent ce vent de fraîcheur et seront assurément déterminées à saisir chaque opportunité pour se hisser parmi les légendes de l’IMOCA. Violette Dorange, révélation du dernier Tour du Monde, sera quant à elle engagée dans l’équipage d’Initiatives Cœur, mené par Sam Davies. Cette collaboration prometteuse offrira à la jeune navigatrice l’opportunité de découvrir les subtilités des bateaux à foils, aux côtés de l’une des figures les plus expérimentées du circuit. Une étape clé dans son apprentissage, qui pourrait marquer un nouveau tournant dans sa carrière.

Benjamin Dutreux et Arnaud Boissières, un nouveau souffle pour un projet ambitieux

Parmi les inscrits à cette première édition de la Course des Caps, Benjamin Dutreux et Arnaud Boissières marqueront eux aussi les esprits par un projet construit autour d’un retour à l’équipage. « Cali », qui vient de racheter l’ex-GUYOT Environnement – Water Family, s’associe au navigateur sablais avec l’objectif de relancer un projet ambitieux, porté par une nouvelle dynamique. « C’est une manière intéressante de commencer à prendre en main un nouveau bateau, surtout en le faisant avec Benj’ et son équipe qui l’ont optimisé », explique le navigateur. Ce choix stratégique est également une façon de tirer un trait sur un Vendée Globe frustrant : « C’est effectivement une belle manière de relancer un projet après le tour du monde qui, pour moi, n’a pas été celui attendu » Les deux marins alterneront à la barre lors de cette course technique, au tracé exigeant. Un défi que Boissières connaît bien, lui qui a déjà bouclé plusieurs tours des îles Britanniques, aussi bien en IRC Super 0 qu’en IMOCA, notamment en 2007. « C’est un super parcours, très technique, sans nuits, et au cours duquel on navigue à des latitudes plus au nord que celles du cap Horn au sud ! », s’enthousiasme-t-il. « Il y a un super plateau, mais on ne se met pas la pression non plus. C’est une manière pour nous de reprendre le goût du fun d’être sur l’eau. » Cette aventure partagée avec Benjamin Dutreux promet de marquer le début d’une collaboration prometteuse, portée par l’envie de reprendre la mer avec légèreté, mais sans rien laisser au hasard.

Thomas Ruyant, le régional de l’étape

De son côté, Thomas Ruyant, originaire du Nord, représentera les couleurs de VULNERABLE sur ses terres. Enthousiaste, lui aussi, à l’idée de retrouver la compétition, il confie : « La Course des Caps sonnera la reprise après le Vendée Globe. J’avoue être pressé de retourner sur l’eau. Je n’ai pas navigué depuis un bon moment. Mon dernier bord, c’était pour franchir la ligne d’arrivée du Vendée Globe. Ça commence sérieusement à me démanger ! » Cette course représentera aussi un défi particulier pour lui : « Jusqu’à présent, j’ai surtout régaté en double ou en solo. Cette épreuve sera l’occasion de découvrir un nouveau mode de fonctionnement. » Il souligne également le caractère unique du parcours : « On connaît tous bien la mer du Nord et la Manche, mais faire le tour des îles Britanniques, c’est assez rare. Il y a déjà eu des courses jusqu’en Islande, mais naviguer aussi au nord reste exceptionnel. Ce sera à la fois de la course côtière et du large, avec de nombreux pièges en chemin : des plateformes pétrolières, des effets de site, des éoliennes… Ça promet d’être vraiment passionnant, mais il va falloir bien préparer la course ! » Enfin, il souligne l’importance de cette épreuve pour le territoire : « C’est vraiment chouette de partir de chez moi, ou presque. On sait que les organisateurs vont tout faire pour que les choses soient bien faites. La bonne surprise, c’est le nombre de bateaux engagés et la qualité du plateau. »

Une épreuve qui s’annonce intense

Entre stratégie aiguisée, maîtrise technique irréprochable et endurance sans faille, La Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord promet d’être l’une des compétitions les plus marquantes du circuit IMOCA cette année. Naviguer autour des îles Britanniques ne sera pas seulement une course, mais un combat contre les éléments, où l’audace et la résilience des skippers seront les clés de la victoire. Avec un plateau exceptionnel, des talents émergents et un tracé exigeant, tous les ingrédients seront réunis pour offrir un spectacle mémorable. Boulogne-sur-Mer s’apprête à vibrer au rythme de cette course unique, qui marquera le renouveau de la course au large dans les Hauts-de-France, avec l’ambition de s’inscrire durablement dans le calendrier des grands événements nautiques internationaux.

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SailGP. La réparation des ailes en bonne voie pour le GP de New York

Après une inspection et un examen complet, SailGP confirme que les bateaux seront prêts pour New York. Un gros travail a été réalisé avec le soutien logistique de l’équipe American Magic sur les ailes rigides après la casse spéctaculaire de l’une d’elle en plein course sur le bateau Australien où le drame a été évité de justesse.

Une série de mises à niveau sont actuellement en cours sur les 12 voiles des catamarans F50 de la flotte du championnat. Avant le Mubadala New York Sail Grand Prix (7-8 juin 2025), chaque bateau recevra une « pièce principale 1 » améliorée – la partie de la voile qui supporte la plus grande partie de la charge en conditions de course – et d’autres améliorations sont prévues tout au long de la saison.

Cette annonce fait suite à la confirmation d’un problème d’adhérence sur certaines nervures de cisaillement de la flotte F50, qui sont en cours de remplacement parallèlement aux mises à niveau. Ces travaux permettront de garantir que les 12 bateaux seront non seulement en parfait état pour New York, mais aussi parfaitement identiques, ce qui est essentiel pour SailGP qui s’engage à offrir des courses équitables et monotypes.

Les modifications renforceront la résistance des éléments des ailes fragilisées par l’arrivée des nouveaux foils en T inversés. Les équipes travailleront dans plusieurs installations pour retirer et améliorer les pièces concernées, réinstaller les composants électroniques et les systèmes, et renommer chaque aile. Sur place, chaque équipe SailGP effectuera un essai en mer complet avec son propre F50, en plus des contrôles approfondis réalisés par l’équipe de concepteurs et d’ingénieurs de SailGP.

Sir Russell Coutts, PDG de SailGP, a déclaré : « Ces nouveaux composants pour les ailes sont dotés d’un noyau en aluminium Nomex et d’un laminé renforcé, ce qui signifie que les nouvelles nervures seront environ deux fois plus résistantes. »

M. Coutts a ajouté : « Il s’agit d’une remise en état majeure, avec plusieurs équipes travaillant 24 heures sur 24 à l’extraction, la production, la conception, les essais et la réinstallation, réparties entre les installations d’American Magic à Pensacola, en Floride, et celles de SailGP Technologies au Royaume-Uni. C’est un énorme effort d’équipe, mais nos fans peuvent s’attendre à voir les douze équipes de retour sur le circuit lorsque la course débutera à New York. »

SailGP a pris la décision d’annuler le Grand Prix Enel Rio Sail du mois dernier après avoir identifié un défaut potentiel sur certaines ailes de la flotte F50, désormais confirmé. Le problème a été découvert à la suite de tests et d’analyses effectués sur l’aile de l’équipe Australia SailGP qui s’était effondrée en mars à San Francisco. À l’époque, Coutts avait qualifié la décision d’annuler le Grand Prix inaugural de Rio Sail de « mesure nécessaire » pour faciliter les réparations requises.

SailGP est en bonne voie pour reprendre la compétition pour la saison 2025 lors du Mubadala New York Sail Grand Prix, les 7 et 8 juin 2025. Cet événement marquera la troisième visite du championnat mondial à New York et sera la dernière étape de la saison aux États-Unis avant que le championnat ne se déplace en Europe en juillet.

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Vendée Globe. Une parade pour célébrer les skippers du Vendée Globe

Ce samedi 10 mai, les skippers du Vendée Globe ont été à nouveau célébrés aux Sables d’Olonne avec une parade de 70 bateaux le long du chenal malgré une pluie battante.

Les skippers du Vendée Globe étaient entourés d’embarcations emblématiques : vedette de la SNSM, chalutiers, Olonnois, voiliers de l’école des Sports Nautiques Sablais, flotte d’Atlantique Scaphandre, ou encore les semi-rigides du Vendée Globe. Tous ont remonté le chenal dans une belle procession, portée par des performances festives signées DJ Fanou, Et Vogue la Galère, Kris Too Queen et ses performers, Les Bidons de l’Enfer, et Banda Couak On Joue, dans un tourbillon de sons et de couleurs.

Si Charlie Dalin était absent, en convalescence après une opération, les autres skippers ont fait la fête, à l’image de Benjamin Ferré et d’autres navigateurs qui avaient revêtu leurs plus beaux costumes à bord de leur bateau.

À l’issue de cette parade, la remise des trophées aux Atlantes a rendu un vibrant hommage au courage et à la détermination des marins, dans une atmosphère mêlant émotion et fierté. Peu avant 23 heures, un feu d’artifice monumental, signé Jacques Couturier, est venu embraser la plus belle baie du monde.

Alain Leboeuf, Président du Vendée Globe et du département de la Vendée :
« Quelle émotion de vivre cette soirée exceptionnelle aux Sables d’Olonne, au lendemain d’une 10e édition tout simplement historique.
D’abord parce qu’elle a été un formidable succès populaire, mais aussi parce que nous avons réuni un plateau sportif d’une richesse incroyable, reflet des plus belles valeurs du Vendée Globe. Ces marins d’exception ont repoussé les limites pour offrir au monde entier une véritable régate planétaire. Ils ont écrit une nouvelle page de cette incroyable épopée.
Cette diversité, cette ouverture, cette dimension inclusive, sont aujourd’hui la fierté du Vendée Globe… Et au milieu de cette effervescence, nous sommes restés fidèles à l’ADN de notre événement : celui d’une course d’aventuriers, d’hommes et de femmes seuls face aux océans, mus par leur passion, leur courage et leur soif de dépassement.
Ce 10 mai, en les honorant, nous avons célébré bien plus qu’une course : nous avons célébré l’esprit du Vendée Globe. Cet esprit qui fait rêver, inspire, rassemble et donne à chacun l’envie de se dépasser. Merci aux skippers, merci au public, merci à tous ceux qui, par leur engagement et leur passion, font du Vendée Globe une aventure humaine et maritime hors du commun.
»

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Imoca. Jérémie Beyou en double avec Morgan Lagravière sur Charal !

Jérémie Beyou / Morgan Lagravière - crédit photo : Eloi Stichelbaut - Charal/Polaryse

Jérémie Beyou sera en double avec Morgan Lagravière sur l’IMOCA CHARAL. Le programme : la Rolex Fastnet Race puis sur le Défi Azimut et la Transat Café l’or (ex-Transat Jacques Vabre), point d’orgue de cette année 2025 sur laquelle Morgan est Double vainqueur en titre ! le bateau a été optimisé avec une nouvelle paire de safrans et plusieurs changements en matière d’ergonomie.

Quelles sont les motivations à l’origine de votre duo ?
Jérémie : “Ça faisait longtemps que je souhaitais disputer des courses avec Morgan. C’est quelqu’un de très talentueux, qui ne lâche jamais rien et il l’a déjà prouvé en Figaro comme en IMOCA. Morgan saura nous aider à trouver les petits pourcentages qui nous manquent pour améliorer le bateau et être encore plus fort.”
Morgan : “Jérémie est un sacré compétiteur, un skipper qui donne tout en mer et en même temps, c’est quelqu’un de très humain et de très attachant. Il a une expérience hors norme, une équipe soudée, un bateau très performant : c’est une chance de pouvoir le rejoindre cette année et tout faire pour apporter le petit plus qui permettra d’accéder à la première place.”

Qu’est-ce qui vous motive à évoluer ensemble pendant cette saison en double ?
Jérémie : “Grâce à son parcours, à son expérience en IMOCA, Morgan a un feeling hors pair. Nous sommes très complémentaires. Ça nous servira pour aller chercher tous les détails qui pourront nous permettre, je l’espère, de remporter des victoires. Et puis Morgan a forcément plus de recul que moi qui suis à fond dans le projet. Ce recul et cette nouvelle approche peuvent nous aider à progresser.”
Morgan : “J’ai envie d’apporter cette petite pierre à l’édifice qui lui permet de se hisser jusqu’à la première place. Entre notre complémentarité, notre compatibilité sur l’eau, le savoir-faire et le sérieux de l’équipe, je sais qu’on peut cocher toutes les cases.”

Le rendez-vous majeur de la saison, ce sera la Transat Café L’Or (ex-Transat Jacques Vabre). Vous avez tous les deux une solide expérience de cette course. Quelles sont les clés pour performer ?
Morgan : “Comme le disait Jérémie, je ne suis pas cartésien, j’aime beaucoup avancer à l’émotion, au ressenti, au feeling. Je crois qu’il faut surtout un bateau compétitif, deux personnes à bord capables de travailler ensemble et susciter de l’émulation et une bonne dynamique. Nous avons tous les éléments avec Charal pour performer et si je peux apporter la petite étincelle qui permet de se transcender, je ne me priverai pas !”
Jérémie : “Ça va être intense avec un parcours rapide, peu d’options. Ce qui compte, c’est d’être rapidement aux avant-postes. On doit tirer les bons bords dans la Manche, veiller aux coureurs, aux bascules de vent, être dans les premières positions dès le départ. Nous avons vu que les bateaux qui sont plus performants au portant avaient un petit avantage. C’est justement un de nos axes de travail cette année en travaillant sur le plan de voilure.”

Le bateau est actuellement en chantier. Dans quel état est-il après le Vendée Globe et quels travaux ont été réalisés ?
Jérémie : “Malgré le rythme infernal du Vendée Globe, on a pu constater qu’il y avait très peu de dégâts de structures sur le bateau. Ça démontre le très bon travail réalisé par toute l’équipe pour assurer sa fiabilité mais aussi son potentiel très intéressant récompensé par cette belle 4ème place lors du Vendée Globe. Après avoir remplacé les pièces usagées et amélioré certains aspects en matière d’accastillage, on a donc pu se focaliser sur les optimisations. On a ainsi revu l’ergonomie et la circulation dans le bateau pour l’adapter au double et à l’équipage. Nous avons aussi la chance de pouvoir utiliser une nouvelle paire de safrans que nous avions reçue avant le Vendée Globe. Elle va nous permettre d’être plus à notre avantage sur les allures rapides et donc de gagner en performance.”
Quel regard portes-tu sur le bateau Morgan ?

Morgan : “Il est très compétitif et peut gagner des courses importantes, notamment la Transat Café L’Or ! C’est un bateau polyvalent, au près comme au portant, qui n’a pas de point faible. À son bord, on sait que l’on a entre les mains un IMOCA qui nous permet d’être performant. Il est novateur, notamment avec son système de safran. Il a beaucoup de potentiel… Et je suis convaincu qu’on peut parvenir à exploiter 100% de son potentiel !”

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Solo Maître CoQ. Tom Goron vainqueur à 19 ans

Tom Goron, deuxième de la Grande Course remporte la Solo Maitre CoQ 2025 (Photo : A. Courcoux)

On nous avait prévenu. Tom Goron a du talent. Il le prouve en s’offrant la Solo Maître CoQ pour ses 19 ans. Celui qui a 12 ans a traversé la manche en Optimist a fait un peu de chemin. Tom Goron (Figaro Libre) est allé chercher cette victoire jusqu’au dernier mille dans la nuit vendéenne. En décrochant in extremis la 2e place de la Grande Course ce vendredi soir, il s’offre la victoire au classement général de la Solo Maître CoQ 2025. Une performance remarquable pour le jeune skipper, benjamin de la flotte, qui fête aujourd’hui ses 19 ans. Déjà remarqué pour sa deuxième place sur la Solo Guy Cotten, Tom Goron confirme un talent précoce.

Lui et Paul Morvan (French Touch Ocean Club), vainqueur de la Grande Course, étaient au coude-à-coude. Mais c’est Goron, revenu de loin après un passage dans la pétole avant l’île de Ré, qui parvient à grappiller les places une à une jusqu’à la position décisive. Tom Goron : « J’ai réussi à passer sur la fin, ce n’était pas simple. À un moment, je n’y croyais plus, mais par principe, j’ai continué, et c’est passé. C’est ma première victoire sur une course comme celle-ci, et j’espère que ce ne sera pas la dernière ! »

Très disputée, cette Grande Course a mis les nerfs à rude épreuve. Les concurrents ayant choisi la côte ont pris un net avantage dans les premiers milles alors que les partisans du large ont dû lutter pour revenir. Certains, à l’image de Jules Delpech sont même restés coincés dans la zone de transition. Dans cette bataille, Paul Morvan signe une très belle victoire de manche, sa première en offshore.

Paul Morvan : « Je me suis fait un peu peur dès le début. J’ai fait une erreur tactique au départ des Sables-d’Olonne. Je me suis retrouvé dans le deuxième paquet, et j’ai réussi à revenir petit à petit. J’ai une bonne vitesse, qui m’a permis de gagner des places. Ça a été bien serré avec Édouard et Léo, on a marché toute la journée : c’est hyper stimulant. »

Cette édition 2025 de la Solo Maître CoQ, inscrite au programme de l’Académie Figaro Bénéteau, met en lumière la nouvelle génération de figaristes. Outre la performance de Tom Goron et de Paul Morvan, le nordiste Arthur Meurisse décroche un premier podium en solitaire, tandis qu’Yvon Larnicol (Coconut) s’illustre en tête du classement bizuth. Sur le ponton Vendée Globe, il revient sur cette course : « C’était génial, cette Grande Course. C’est un peu frustrant, car je prends du retard au départ, mais je n’ai pas lâché et je me suis battu pour revenir. J’ai terminé juste derrière le groupe de tête, mais je n’ai fait que gagner des places. C’est hyper intéressant et hyper formateur. »

Tom Goron (Figaro Libre) :
« Il fallait aller la chercher, cette deuxième place ! Je suis resté bloqué dans la molle avant l’île de Ré, avec Paul, et on a cravaché tout du long pour revenir et grappiller des places petit à petit. J’ai réussi à passer sur la fin, ce n’était pas simple. À un moment, je n’y croyais plus, mais par principe, j’ai continué, et c’est passé. C’est ma première victoire sur une course comme celle-ci, et j’espère que ce ne sera pas la dernière ! Je ne me rends pas bien compte, car je ne l’imaginais pas il y a 30 minutes. Je suis content, car je n’ai vraiment rien lâché jusqu’au bout. Je ne voulais rien regretter, et j’ai fait ce que je voulais faire. C’est un joli cadeau d’anniversaire ! »

Paul Morvan (French Touch Ocean Club) :
« Je me suis fait un peu peur dès le début. J’ai fait une erreur tactique au départ des Sables-d’Olonne. Je me suis retrouvé dans le deuxième paquet, et j’ai réussi à revenir petit à petit. J’ai une bonne vitesse, qui m’a permis de gagner des places. Ça a été bien serré avec Édouard et Léo, on a marché toute la journée : c’est hyper stimulant. J’aurais pu gagner le général si Tom n’avait pas réussi à passer deuxième à la fin. Il est passé de justesse, et il mérite cette victoire au général. C’est la première fois que je gagne une course offshore : je suis hyper content. Ça permet de gagner un peu de confiance pour la suite. »

Léo Bothorel (Centre Excellence Voile – Secours Populaire 17) :
« Je suis trop content ! C’est la première fois que je fais un podium sur une course en Figaro : c’est trop stylé ! J’ai pris un bon départ. J’avais bien analysé la situation, et je savais qu’il y avait du vent à la côte. J’ai eu la chance de voir les autres bateaux tomber sous mon vent, et je suis passé en tête à l’île de Ré. Après, ça a été une bonne bataille devant avec Édouard, Arthur, Paul et Tom. Il fallait aller vite tout le temps. Les stratégies étaient assez écrites, et il fallait être capable de trouver le bon angle et la bonne vitesse en permanence. Je n’ai pas du tout dormi, et j’ai hyper soif car je n’avais pas assez d’eau ! »

Édouard Golbery (Seastemik) :
« On a débuté cette Solo Maître CoQ dans le fond du panier, et on est remontés. Petit à petit, l’oiseau fait son nid ! C’était super. Je suis dans une phase de ma saison avec un peu de fatigue, et j’avais envie de faire quelque chose pour moi. J’ai été dans le coup tout au long de cette course. J’ai réussi à contrôler les autres pendant un bon moment, et il n’y a qu’à la fin que ça m’a échappé. C’était chouette d’être devant. Ça me rassure : c’est ma troisième saison en Figaro, et il est temps que ça marche ! »

Yvon Larnicol (Coconut) :
« C’était génial, cette Grande Course. C’est un peu frustrant, car je prends du retard au départ, mais je n’ai pas lâché et je me suis battu pour revenir. J’ai terminé juste derrière le groupe de tête, mais je n’ai fait que gagner des places. C’est hyper intéressant et hyper formateur. J’ai été régulier sur l’ensemble de cette Solo Maître CoQ. »

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Transat Paprec. Romain Bouillard et Irina Gracheva (Décrochons la lune) 2e et Cindy Brin et Thomas André (Cap St Barth) complètent le podium

Arrivée de la TRANSAT PAPREC 2025 à Saint-Barthélemy (Antilles françaises | FR) mai 2025

Romain Bouillard et Irina Gracheva (Décrochons la lune) terminent deuxièmes de la Transat Paprec quelques minutes après les Skipper Macif. Cindy Brin et Thomas André (Cap St Barth) équipe locale de la course complètent le podium.

Romain Bouillard qui dispute sa deuxième saison en Figaro, et Irina Gracheva qui n’avait jamais participé à une course sur ce support, ont su rester aux avant-postes tout au long de la transatlantique. Bien placés dans la descente vers La Palma, distancés dans la ruée vers l’Ouest dans l’Océan Atlantique, ils se sont accrochés pour se mêler à l’incroyable bataille jusqu’à l’arrivée. Ils ne voulaient rien s’interdire, savaient que la course pouvait être aussi indécise et comptaient bien batailler aux avant-postes. Romain avait prévenu tout en assumant « s’autoriser à faire des choix stratégiques engagés et audacieux ». Les deux se sont lancés dans la course avec beaucoup d’envie et de détermination.
Dans le « top 10 » tout au long de la descente vers le Sud, ils pointent à la 3e place après Madère puis passent La Palma moins d’une heure après les premiers (Martin Le Pape et Mathilde Géron, DEMAIN). Dans les alizés, ils se font néanmoins distancer en étant un peu plus nord que les leaders avant de se retrouver, devant la grande zone de molle où se cassent les alizées, avec le groupe des outsiders plus au sud. Ils font d’ailleurs partie de ceux qui ont choisi l’option Sud, la plus courte mais potentiellement la plus délicate. Empétolés à plusieurs reprises, confrontés à un spi déchiré, ils ont tenu bon jusqu’au bout, puisant d’incroyables ressources. À l’arrivée, Romain et Irina parviennent à accrocher une incroyable deuxième place au terme d’un final complètement fou ! Une course dont ils se souviendront probablement très longtemps.

Arrivée de la TRANSAT PAPREC 2025 à Saint-Barthélemy (Antilles françaises | FR) mai 2025

Pour Cindy Brin et Thomas André c’est une course magnifique et un beau dénouement. Du début à la fin, de leurs entraînements ensemble cet hiver à leur incroyable ténacité sur l’Océan Atlantique, le duo aura réalisé une prestation de haut vol. Première native de Saint-Barthélemy à disputer la course, Cindy a su se jouer de la pression et résister à tout. Libéré et déterminé, le Breton Thomas André a pu exprimer tout son talent, au point de s’offrir une arrivée forcément mémorable à Saint-Barthélemy. Au terme d’un mano à mano dont ils se souviendront sans doute longtemps, le binôme termine seulement 35 secondes devant Maël Garnier et Catherine Hunt (Selencia – Cerfrance), quatrièmes de la Transat Paprec.
« Ils font une course incroyable », assure Armel Le Cléac’h, double vainqueur de la Transat Paprec. « On a fini par être de moins en moins surpris », s’amuse Francis Le Goff. Et voici la surprise du chef, le tube de l’été, la sensation du moment. L’issue est d’autant plus belle que peu d’observateurs l’avaient prédit. À l’origine de cette histoire, il y a un rêve : celui de Cindy Brin, monitrice de voile à Saint-Barthélemy, personnalité appréciée de l’île qui permet à tant de jeunes de se tourner vers la mer, de disputer « le challenge de sa vie ».
Mais la mère de famille ne souhaite pas faire de la figuration. Alors rien n’est laissé au hasard. Éric Péron, qui a lui-même porté les couleurs de Saint-Barth lors d’éditions précédentes de la Transat Paprec, se décide à lui donner un coup de main. Ils trouvent un bateau, établissent un programme d’entraînement pendant l’hiver et s’accordent sur un co-skipper. Ce sera Thomas André qui a fait ses gammes en Mini et rêve désormais de s’aguerrir en Figaro. Il est aussi le seul à défendre la langue bretonne, qu’il parle couramment, et se fait une joie que leur duo contribue à la fierté des territoires de départ et d’arrivée.

Dès le top départ, l’émotion des « au revoir » est convertie en une incroyable envie. Cap St Barth est même en tête de l’exigeant parcours côtier. Dixièmes au Cap Finisterre, ils sont cinquièmes à La Palma avant de s’insérer parmi le trio de tête avec Wings of the Ocean (Alexis Thomas et Pauline Courtois) et Skipper Macif (Charlotte Yven et Hugo Dhallenne). Le temps passe et Cap St Barth est toujours là, désormais perçu comme un candidat sérieux à une place d’honneur. Après l’incertaine bataille de la fin de course, Cindy et Thomas terminent finalement troisièmes de cette édition, 35 secondes devant le quatrième, et peuvent savourer l’incroyable accueil que vont leur réserver tous les habitants de Saint-Barthélemy.

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Transat Paprec. La course victorieuse de Charlotte Yven et Hugo Dhallenne (Skipper Macif)

Vincent Olivaud

Ils faisaient partie des grands favoris de cette édition. Deux ans après sa victoire avec Loïs Berrehar, Charlotte Yven a décidé de s’élancer à nouveau avec Hugo Dhallenne, un des skippers les plus performants de la classe. Skipper Macif a impulsé le tempo tout au long de la course avant de faire la différence dans les dernières heures. En s’imposant pour la 2e fois, Charlotte Yven est la première skippeuse à remporter la Transat Paprec à deux reprises, ce que seul Armel Le Cléac’h avait déjà réalisé.

Porter les couleurs de Skipper Macif, c’est l’assurance de viser haut. La filière s’est déjà fait une réputation et le sponsor a accompagné le dernier vainqueur du Vendée Globe, Charlie Dalin. En Figaro, c’est déjà un bateau Skipper Macif qui avait remporté la victoire, il y a deux ans. Charlotte Yven était devenue la deuxième femme lauréate de l’histoire de la course – seule Karine Fauconnier avait inscrit son nom au palmarès (en 2000) – après l’avoir emportée avec Lois Berrehar. Charlotte est donc de retour, cette fois avec Hugo Dhallenne, vainqueur de la Mini Transat 2021 et skipper hors pair.

Au bout du bout d’un “sacré match race”
L’hiver est studieux entre les entraînements, les briefings météo et la colocation pour parfaire le duo. « On a coché le plus de cases », assument-ils avant de s’élancer. Au départ à Concarneau, Charlotte et Hugo donnent la sensation de vouloir couper court aux interviews. Finis les mots, place aux actes. Dès le top départ, Skipper Macif est aux avant-postes. Ils filent légèrement à l’Ouest au Cap Finisterre et passent le way point de la Palma avec 7 minutes de retard sur les premiers d’alors (Martin Le Pape et Mathilde Géron sur DEMAIN). Dans la longue traversée de l’Ocean Atlantique, ils impulsent le rythme puis s’échappent avec Wings of the Ocean (Alexis Thomas et Pauline Courtois) et Cap Saint Barth (Cindy Brin et Thomas André).

« C’est un sacré match race, c’est intense et ça ne s’arrête jamais », confie alors Hugo. Malgré la décharge d’efforts, le duo est uni, solidaire et complice. « On sait que ça se joue aussi dans les têtes », poursuit le marin. Dans la dernière ligne droite, ils font partie de ceux qui privilégient une route Nord, plus longue mais plus rapide. Et ils tiennent bon jusqu’à ce que le scénario leur sourit enfin. Hier après-midi, alors que la plupart de leurs rivaux sont empétolés, eux profitent d’un « angle exceptionnel qui leur permet de creuser l’écart », explique Francis Le Goff. La course se joue là, après 18 jours de sprint intenable. Charlotte et Hugo ont gardé la tête froide, continué à croire en eux en toutes circonstances et sont ainsi récompensés. Ils peuvent enfin profiter de leur arrivée triomphante à Gustavia.

Charlotte Yven, à jamais la première
Il n’y a pas uniquement le scénario complètement dingue de la fin de course qui restera longtemps gravé dans l’histoire de la Transat Paprec. Il y a la constance de Charlotte Yven au meilleur niveau. Déjà victorieuse il y a deux ans avec Loïs Berrehar, la native de Morlaix s’impose à nouveau. Elle est la seule femme à avoir inscrit son nom au palmarès avec Karine Fauconnier qui avait levé les bras en 2000 avec Lionel Lemonchois.
Vingt-cinq ans plus tard, Charlotte devient donc la première navigatrice à s’imposer à deux reprises. Seul un marin avait réussi pareille performance : Armel Le Cléac’h (2004 et 2010). Interviewé il y a quelques jours, l’actuel skipper en Ultime évoquait d’ailleurs cette perspective : « ça me plairait bien que Charlotte me rejoigne au palmarès des doubles vainqueurs, d’autant qu’elle est originaire comme moi de la baie de Morlaix ! »
*avant jury


LEUR COURSE EN CHIFFRES
Heure d’arrivée : vendredi 9 mai à 02 h 18 (heure locale), 08 h 18 (heure de métropole)
Temps de course : 18 jours 19 heures, 16 minutes, 54 secondes
Distance parcourue sur l’orthodromie : 3864.22 noeuds
Distance parcourue sur le fond : 4268.58 noeuds
Vitesse moyenne (sur l’orthodromie) : 8.56 noeuds
Vitesse moyenne (sur le fond) : 9.46 noeuds
© Vincent Olivaud / OC Sport Pen Duick

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Transat Paprec. Victoire de Skipper Macif, le doublé pour Charlotte Yven avec Hugo Dhallenne

Port la forêt , FRANCE - March 17 ,2025, Training prior for the transat and la solitaire du figaro Charlotte Yven and hugo Dhallenne, on March 17 2025, 2025 Port la forêt, France. © Pierre Bouras/ Disobey./Macif

Charlotte Yven et Hugo Dhallenne (Skipper Macif) ont franchi la ligne d’arrivée à St Barthélemy à 2 heures du matin (heure locale, 8h30 heures, heure française). Derrière eux, à 7 milles, la bataille fait rage pour une place sur le podium. Mael Garnier et Cat Hunt (Selencia – Cerfrance) sont au coude à coude avec Martin Le Pape et Mathilde Géron (Demain), Cindy Brun et Thomas André (Cap St Barth) et Romain Bouillard et Irina Gracheva pour décrocher la lune. Les arrivées devraient se succéder.

Tout s’est joué ces dernières 24h pour Skipper Macif. Charlotte Yven et Hugo Dhallenne ont « bénéficié d’un angle exceptionnel qui leur a permis de creuser un peu l’écart par rapport à l’ensemble de la troupe » explique Francis Le Goff, le directeur de course. « Ils n’ont pas le même angle de vent que les autres ce qui leur permet d’avoir près d’une heure d’avance sur les routages », précise Yann Chateau. « Difficile de dire avec exactitude quand arrivera le premier, ajoute Francis. Ça peut être moins de deux heures ou plus de deux heures en fonction des conditions ». Si la skipper de Macif venait à l’emporter, elle réaliserait un doublé seulement réalisé avant par Armel Le Cléac’h, vainqueur de la transat en 2004 et 2010. Charlotte Yven, victorieuse en 2023 avec Loïs Berrehar, serait la première à s’imposer deux fois de suite.

Les premiers mots de Charlotte Yven et Hugo Dhallenne ” Les derniers jours de course ont été longs, avec peu de vent. On n’a rien lâché. On a tout donné jusqu’à la fin, à enlever les sargasses, à régler. Ça ne s’est pas joué à grand-chose. Ce qui a vraiment bien marché, c’est qu’on a formé un super binôme pendant 18 jours. »
« Gagner après le retour de la flotte, c’est super, mais on n’a rien lâché. On ne captait pas les autres bateaux à l’AIS, on ne savait pas où ils étaient. Je n’aurais jamais imaginé gagner à nouveau. Je suis très fier.

Dans la flotte au même moment, chacun prend son mal en patience. Le manque de vent a le don de jouer avec les nerfs. « Il n’y a pas de vent et pas de mot », écrit Adrien Simon (FAUN). « Il y a de la pétole mais on y croit », assure Thomas André (Cap St Barth). Il y a également les sargasses, encore et encore. « On a l’impression de traverser un terrain de foot », se lasse Corentin Horeau (Région Bretagne – CBM – Océane).

Tiphaine Rideau (Les Banques Alimentaires) montre la quille complètement recouverte de sargasses alors que Quentin Vlamynck a filmé Audrey Ogereau (Les Étoiles Filantes) en train de les enlever, « un vrai métier d’avenir » s’amuse-t-il. La quiétude de l’après-midi a également été perturbée par une visite inattendue : un avion a survolé une partie de la flotte. Les passagers ont filmé les concurrents qui ont, eux aussi filmé l’avion. C’est le cas de Cindy Brin mais aussi de Catherine Hunt (Selencia – Cerfrance), Davy Beaudart (Hellowork). Et Davy de conclure : « Ça veut vraiment dire qu’on n’est pas loin ! »

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