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Brest Atlantiques. Sodebo Ultim 3 rebrousse chemin !

Sodebo Ultim 3 Thomas Coville
Sodebo Ultim 3 Thomas Coville ©MartinKeruzoré

Alors que le Maxi Edmond de Rothschild et Macif sont repartis après leur Pit Stop, l’un à Bahia l’autre à Rio, Sodebo Ultim 3, qui possédait alors 200 milles d’avance sur lui, faisait subitement demi-tour. « Au vu des conditions météo actuelles sur zone, Thomas Coville et Jean-Luc Nélias ont décidé de temporiser. Ils étudient avec la cellule routage à terre la meilleure route à prendre pour rallier Cape Town dans le meilleur compromis sécurité/performance », expliquait leur équipe. Prévenu par Thomas Coville, le directeur de course Jacques Caraës ajoute : « Ils ont estimé que les conditions étaient trop rudes pour continuer sur cet axe sud-est, Thomas a préféré rebrousser chemin pour préserver son bateau, ils vont faire le dos rond avant de repartir ».
Décision un peu surprenante mais surtout la trajectoire de Sodebo qui fait quasiment demi-tour direction le Brésil en croisant la route de Gitana 17 plutôt que de partir au nord et espérer pouvoir redescendre plus sud-est par la suite.

Les conditions en question ? « L’option qui se dessinait était de descendre à l’avant d’une dépression qui se dirigeait vers le sud-est, mais cela nécessitait de tenir des moyennes élevées face à une mer formée, sinon tu finissais par te retrouver bloqué au près entre la dépression et la limite des glaces. Ils ont sans doute décidé de ne pas prendre le risque pour le bateau », explique Christian Dumard, consultant météo pour la direction de course.

« Brest Atlantiques » est donc totalement relancée, puisque les routes du Maxi Edmond de Rothschild et de Sodebo Ultim 3 convergent, tandis qu’Actual Leader (Yves Le Blevec/Alex Pella), qui approche ce mercredi après-midi de la marque des Cagarras, devrait croiser le trimaran MACIF (François Gabart/Gwénolé Gahinet). Ce dernier, après son arrêt mercredi soir dans la Marina de Gloria, en est en effet reparti peu avant 16h et est revenu en course à 17h10, après 21 heures et 26 minutes d’interruption.

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Transat Jacques Vabre. Podium complet en Class40 avec l’arrivée de Leyton et Aina Enfance & Avenir

SALVADOR DE BAHIA, BRAZIL - NOVEMBER 14: Leyton skippers Fabien Delahaye and Sam Goodchild are posing with winners Ian Lipinski and Adrien Hardy after taking 2nd place in the Class 40 category of the Transat Jacques Vabre 2019 on November 14, 2019 in Bahia, Brazil. Transat Jacques Vabre is a duo sailing race from Le Havre, France, to Salvador de Bahia, Brazil. (Photo by Jean-Marie Liot/Alea)

Le ponton d’accueil à Salvador de Bahia ne désemplit pas pour accueillir, l’arrivée des derniers IMOCA et les premiers Class40 avec le podium qui est désormais connu. Ian Lipinski et Adrien Hardy ont pu savourer leur victoire sur Crédit Mutuel. Deuxièmes, Fabien Delahaye et Sam Goodchild sur Leyton ont franchi la ligne ce jeudi à 13h 58mn suivis à 17h par Aymeric Chappellier et Pierre Leboucher sur Aina Enfance & Avenir.

Fabien Delahaye : “Il y a eu de la belle bagarre, c’était chouette, même si rapidement il y a eu des écarts entre Crédit Mutuel et nous. On courait après les milles. On a rapidement creusé avec Aïna après le Pot-au-noir, on n’avait pas la même météo. Nous avons eu beaucoup de grain ces dernières jours. En fait, même s’il y a de l’écart, c’est stressant parce que tu ne sais pas ce qu’ils ont comme météo. On ne maîtrise plus rien. En trois heures, on peut perdre dix milles…

Sam Goodchild : ” Crédit Mutuel était toujours bien positionné ouest. Ils ont attaqué très fort très tôt, ils méritent leur place !

Aymeric: ” Content d’être là, heureux de cette troisième place, on s’est bien bagarré, Crédit Mutuel et Leyton ont été meilleurs que nous, dans le vent, ils se sont montrés indomptables. Effectivement, Fabien (Delahaye) et Sam (Goodchild) ont bien poussé leur bateau, ils ont plus attaqué que nous. On s’est cherché un peu, on a parfois réduit un peu trop. Il y a eu deux démâtages au départ, la mer était courte et quand on plantait jusqu’au pied de mât, ça faisait bizarre. Je pense qu’on a manqué d’attaque, derrière mon bateau est vendu je n’avais pas envie de prendre des risques, un démâtage, c’est 60 000 balles que je n’ai pas. Donc, nous avons été sur la pédale douce à certains moments. Sam et Fabien ont un peu plus attaqué. Ils nous ont pris 15-17 milles à ce moment-là, et on a manqué un peu de réussite dans le Pot-au-noir. On pensait en être sorti et il y a eu le dernier nuage dans lequel on est resté sur place pendant 5 h à 0 nœud.”

Pierre: “Le Pot-au-noir, c’est vraiment mystérieux, les grains arrivent n’importe comment, ils se forment très vite ils se déforment aussi vite, c’est vraiment aléatoire. On a vu ce qu’il s’est passé en IMOCA, il faut une part de chance. Avec Aymeric, on se supporte encore, ça c’est super bien passé, c’était une super expérience. C’était très humide tout le temps quasiment ! Sèche pendant deux jours et ensuite cirés. Quant à Crédit Mutuel, bravo à eux d’avoir réussi à tirer sur la machine sans casser.

 

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Mini-Transat. François Jambou remporte la Mini-Transat

Francois Jambou Mini Transat
Francois Jambou Mini Transat @ C. Breschi

François Jambou, skipper du Team BFR Marée Haute Jaune a remporté la Mini-Transat 2019 ce jeudi en franchissant la ligne d’arrivée au Marin en Martinique après 12 jours 2 h 27 minutes d’une étape qui aura été rapide tout du long. Il signe une belle étape et s’impose avec la manière devant ses concurrents directs qui n’ont jamais été en mesure de lui disputer son leadership depuis le départ. Sa vitesse moyenne depuis Las Palmas de Gran Canaria est de 9,22 nœuds (sur l’orthodromie). Son temps de course cumulé sur les deux étapes est de 20 jours, 20 heures, 31 minutes et 57 secondes, à une moyenne de 8,02 nœuds. Ian Lipinski avait mis 22 jours 23 h et 52 min.


Après une première participation en 2015 en série, François Jambou revenait cette année avec de légitimes ambitions, sur le bateau Maximum n° 865. de Ian Lipinki tenant du titre de la Mini-Transat La Boulangère. Après une 2e place dans la première étape, à 6 minutes du vainqueur Axel Tréhin, il a rapidement pris les devants sur la deuxième étape, et creusé un écart inexorable. Dessiné par l’architecte David Raison, le proto de François Jambou est réalise un joli doublé.

Axel Tréhin, relégué à plus de 100 milles devrait terminer deuxième alors qu’en série, Ambrogio Beccaria devrait en finir ce vendredi mais 3e au général. Ce jeudi, 79 concurrents (20 en proto, 59 en série) restent en course puisque la Russe Irina Gracheva a dû abandonner son Mini pour monter sur un bateau accompagnateur. Irina est en sécurité à bord. Victime d’un démâtage, Irina Gracheva (579) a d’abord poursuivi sa route sous gréement de fortune. Mais la navigatrice russe a ensuite fait face à des soucis d’électronique et de pilote. Face à l’accumulation des soucis techniques, Irina a été contrainte d’abandonner son Mini 6.50. Elle a embarqué sur un bateau accompagnateur à bord duquel est elle désormais en sécurité.

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Classement du jeudi 14 novembre à 13h (heure française)

PROTO
1- François Jambou (865 – Team BFR Marée Haute Jaune)
2- Axel Tréhin (945 – Project Rescue Ocean) à 105 milles du premier
3- Morten Bogacki (934 – Otg Lilienthal) à 296,7 milles du premier

SERIE
1- Ambrogio Beccaria (943 – Geomag) à 209 milles de l’arrivée
2- Nicolas D’Estais (905 – Cheminant-Ursuit) à 105,8 milles du premier
3- Benjamin Ferré (902 – Imago Incubateur D’aventures) à 109,4 milles du premier

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Solitaire du Figaro. Un départ de Saint-Brieuc en 2020

Solitaire le Figaro
@ ALexis Courcoux

Le départ de la prochaine édition de la Solitaire du Figaro dont le nouveau partenaire titre est attendu en remplacement d’Urgo partira le 30 août 2020 de la Baie de Saint-Brieuc. Comme OC Sport Pen Duick l’avait annoncé lors de la soirée de clôture de la 50e édition, les dates de la course changent à partir de 2020, pour satisfaire le calendrier de la saison. Le village, installé à Saint-Quay-Portrieux, sera quant à lui ouvert au public du 26 au 30 août.

Hervé FAVRE – Président de OC Sport Pen Duick :
« Nous sommes très heureux de prolonger notre histoire avec Saint-Brieuc Armor Agglomération et de retrouver l’enthousiasme de ses équipes pour le 50e anniversaire de la Solitaire du Figaro. Après une excellente étape en 2018, nous sommes ravis de revenir dans les Côtes d’Armor pour le Grand Départ, qui aura lieu dimanche 30 août 2020 à Saint-Quay-Portrieux. »

Marie-Claire DIOURON – Présidente de Saint-Brieuc Armor Agglomération :
« C’est un honneur d’accueillir le départ de la mythique solitaire du Figaro pour ses 50 ans. L’Ambition Nautique de notre territoire est une identité incarnée en baie de Saint-Brieuc qui est un superbe terrain de jeu protégé où l’on peut naviguer toute l’année avec des conditions de pratique remarquables. Cette manifestation majeure est synonyme d’un fort dynamisme et met en valeur notre façade maritime et les atouts de notre territoire dans toute sa diversité»

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Transat Jacques Vabre. Très belle performance de Crédit Mutuel, premier Class40 à arriver à Bahia

UNSPECIFIED - AUGUST 9: French skippers Ian Lipinski and Adrien Hardy are sailing on the Class 40 Credit Mutuel, prior to the Transat Jacques Vabre, on September 5, 2019. (Photo by Christophe Breschi)

Les arrivées d’Imoca continuent avec Campagne de France skippés par Miranda Merron et Halvard Mabire 23e mais l’attention sera également tournée vers l’arrivée de Crédit Mutuel, premier des Class40 qui aura dominé largement la course. Ian Lipinski et Adrien Hardy vont pouvoir savourer leur victoire sur leur nouveau plan Raison le jour même où François Jambou arrivera vainqueur de la Mini-Transat sur l’ancien bateau de Ian. Un joli clin d’oeil aux étraves scow de David Raison qui pourra fêter cette double victoire.

L’IMOCA vert de Miranda Merron et Halvard Mabire devance de peu Crédit Mutuel, attendu dans la nuit. Qui de mieux placé qu’Halvard, président de la Class40, pour apprécier la performance de Ian Lipinski et Adrien Hardy ? « L’architecture navale progresse et les nouveaux 40 pieds naviguent aussi vite que les vieux IMOCA. Lorsqu’on laboure la mer au reaching, ils ont des capacités de planning que l’on n’a pas. Crédit Mutuel est la nouvelle génération. Ses performances au portant paraissent écrasantes mais il ne faut pas tirer de conclusion hâtive » commentait le doyen de la course avant-hier à la vacation. Mais on peut tout de même dire que c’est la bonne voie à explorer comme l’a fait Yoann Richomme avec le Lift40 sur la dernière Route du Rhum.

Class40 : Crédit Mutuel, le bon placement

« Arriver sur la côte comme ça en bateau, c’est la fin d’un voyage… C’est superbe, il y a la compétition et le voyage, chaque course est différente de ce point de vue » s’émouvait Adrien Hardy ce midi à la vacation. La douceur des derniers milles sonne comme l’heureuse récompense d’une année de folie pour son compère Ian Lipinski: « Nous avons travaillé nuits et jours, 7 jours sur 7, puisant dans nos réserves physiques et mentales pour mettre à l’eau Crédit Mutuel le 13 Août. Nous n’avons pas ouvert la caisse à outils de toute la course et comme espéré, le bateau devient magique à partir de 25 nœuds de vent. Il vole sur l’eau et passe les vagues sans ralentir » En choisissant David Raison pour dessiner un véritable scow, Ian savait où il mettait les pieds. Etrave spatulée, puissance maximale, Crédit Mutuel sort du même tonneau que le 6.50 avec lequel il remportait il y a deux ans la Mini-Transat. Avec sa forme de gélule, ce nouveau Class40 est comme un pavé dans la marre chez les Class40 après la démonstration de vitesse qu’il a réalisé dans l’alizé. Mené par un tandem complice et talentueux, il a su maintenir une confortable avance depuis la sortie du Pot-au-noir et s’apprête à couper la ligne en vainqueur vers 6 heures du matin (heure française). Leyton et Aïna Enfance & Avenir devraient sans surprise compléter le podium, mais derrière, rien n’est fait. Grosse bagarre entre Linkt et Made in Midi pour la cinquième place, idem entre Cre’actuel Cotes d’Armor, Edenred et Vogue avec un Crohn autour de la huitième.
Sur Eärendil, auteur d’un joli retour, Catherine Pourre ne serait pas contre un peu plus de vent. Privés de Code zéro (avarie de hook), Catherine et Pietro risquent cependant d’être gênés lorsque le vent va adonner avant le final au grand portant où ils se retrouveront sous spi. Quant à #Attitude Manche, le benjamin de la course Martin Louchart et Frédéric Duchemin vont pouvoir fêter leur premier équateur. Un passage bien mérité après un Pot-au-noir tenace qui continue de mettre au supplice Up Sailing Unis pour la planète et Kerhis.

Pour 6 des 25 bateaux toujours en course cet après-midi, il faudra encore faire preuve d’un peu de patience avant de verser son offrande Neptune au passage de l’équateur.

– ETA Campagne de France : 23 heures (française)

– Pénalité de 2 heures pour Advens for Cyberscurity, rétrogradé à la cinquième place au classement.

– ETA Crédit mutuel : 6h00 française

– ETA Leyton : 16h00 française

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Brest Atlantiques. Gitana 17 est reparti, Macif à Rio, Sodebo devrait reprendre la tête

Cela va vite sur la Brest Atlantiques mais il n’y a pas que la descente vers l’équateur. Le pit-stop de l’écurie Gitana à Bahia a duré quelques heures le temps de réparer une pièce et de repartir. Même pas le temps de prendre une Caïpirinha. Macif a préféré faire un stop à Rio où il ne devrait pas tarder. Un choix judicieux puisque Gitana et Actual Leader ont buté toute la journée dans une zone sans vent. De quoi faire les affaires de Thomas Coville sur son Sodebo Ultim 3 qui devrait prendre la tête de la flotte ce jeudi matin.

Les grandes manœuvres se préparent pour l’équipe MACIF du côté de la Marina de Gloria, site des épreuves de voile des Jeux Olympiques de Rio 2016, où le trimaran mené par François Gabart et Gwénolé Gahinet, handicapé depuis le Cap Vert par la casse de son safran de coque centrale, doit arriver aux alentours de 19-20h (heure française). A 16h, il avait franchi le Cabo Frio et progressait à coups d’empannages vers Rio, avec un vent d’est dans le dos de 18 nœuds. L’escale va permettre à l’équipe technique de remplacer le safran de coque centrale abîmé dans un choc avec un OFNI par celui qui avait pu être récupéré par le Team Banque Populaire l’an dernier après la rupture du bras avant ayant entraîné le chavirage, sur la Route du Rhum, de Banque Populaire IX mené par Armel Le Cléac’h.
Cet arrêt va profiter à Sodebo Ultim 3 qui, pointé à 100 milles de MACIF à 16h, va sans doute s’emparer pour la première fois depuis le départ de Brest des commandes de « Brest Atlantiques ». Thomas Coville et Jean-Luc Nélias sont attendus au passage des îles Cagarras, situées à 2.5 milles au large de la mythique plage d’Ipanema, environ cinq heures après MACIF, soit vers minuit. Et d’après Christian Dumard, consultant météo pour la direction de course, Sodebo Ultim 3 a de bonnes chances de prendre la poudre d’escampette une fois la marque passée : « Ils vont repartir à l’avant d’une dépression dans un vent soutenu autour de 25 nœuds mais au reaching, des conditions idéales pour aller vite, alors que pour ceux qui passent plus tard aux Cagarras, le vent sera à la fois plus fort, 28-30 nœuds, et plus de face. »

Une situation qui ne va pas forcément faire les affaires du Maxi Edmond de Rothschild, à bord duquel, depuis le départ de Salvador de Bahia mardi à 22h58, Franck Cammas et Charles Caudrelier vivent des moments pénibles, en témoigne leur moyenne de … 2,6 nœuds sur quatre heures entre les classements de 12h et 16h ! « Une dépression remonte de l’Afrique du Sud, avec dans son nord un front qui va jusqu’au Brésil et leur barre la route, ils sont en train de passer dedans, avec très peu de vent le long des côtes brésiliennes. Comme ils sont repartis de Salvador, ils n’ont pas pu se recaler vers l’est et ont beaucoup moins de vent qu’Actual Leader plus au large », ajoute Christian Dumard. Yves Le Blevec et Alex Pella, qui, entre 12h et 16h, avançaient à 14,2 nœuds, vont sans doute en profiter pour s’emparer de la troisième place.
Bref, les cartes de « Brest Atlantiques » sont totalement redistribuées à l’approche de la première marque de passage, et ce n’est sans doute pas fini à en croire Christian Dumard : « De l’autre côté de l’Atlantique Sud, Sodebo risque de buter dans l’anticyclone, ça pourrait alors revenir par derrière, d’autant que l’anticyclone de Sainte-Hélène va avoir tendance à remonter, ce qui pourrait ouvrir une petite porte pour passer dans son sud. » A suivre…

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Mini-Transat. Ils arrivent ! François Jambou attendu ce jeudi en vainqueur

AMBIANCE LE MARIN @ C. Breschi

Elle est allée vite cette deuxième étape. Le premier, François Jambou, est attendu ce jeudi à partir de 19h heure française. Toute prudence gardée, il devrait l’emporter en proto après une course très rapide et un peu plus de 12 jours de mer. Axel Tréhin devrait être en mesure de conserver sa 2e place tandis que Morten Bogacki et Erwan Le Méné bataillent pour la place restante sur le podium de cette deuxième étape. En série, la suprématie d’Ambrogio Beccaria n’est toujours pas menacée et le skipper italien pourrait arriver dès vendredi (à partir de 17h heure française). Si les premiers entrevoient une arrivée très prochaine, les derniers ont encore un long chemin à parcourir. Georges Kick (529) et Jean Lorre (570) ne sont par exemple qu’à mi-parcours ce soir.

Proto : Jambou file vers la victoire
A bord du proto tenant du titre, François Jambou (865) a pris la tête 48 heures après le départ de Las Palmas de Gran Canaria. Depuis, il a creusé un écart qui semble inexorable sur ses principaux concurrents : Axel Tréhin (945), Erwan Le Méné (800) et Tanguy Bouroullec (969). D’après les routages (toujours à prendre avec des pincettes), François pourrait franchir la ligne d’arrivée à partir de 19h heure française, soit à 14h en Martinique.
Un cinquième larron se mêle à la bagarre. Après avoir terminé 11e de la première étape, Morten Bogacki (934) réalise une très jolie course sur la deuxième. Désormais à moins de 500 milles de l’arrivée, Morten est sur le podium, au coude à coude avec Erwan Le Méné. Le navigateur allemand exploite à merveille son très bon proto, avec lequel Jorg Riechers, s’était emparé de la 2e place de la Mini-Transat La Boulangère en 2017. Parmi les performances intéressantes, on peut noter celle de Pep Costa (431) qui navigue à bord de l’un des plus vieux protos de la flotte, mis à l’eau en 2003. En trois jours, il a gagné six places, passant de la 15e position à la 9e.

Série : Beccaria à deux jours de la délivrance, pronostic impossible pour le podium
Depuis le départ de la deuxième étape, Ambrogio Beccaria (943) a été en tête à tous les pointages, à une exception près (le 3 novembre à 4h TU) ! Autant dire que le skipper italien a fait preuve d’une autorité impressionnante pour reléguer à bonne distance des concurrents pourtant très affûtés. Il pourrait rallier Le Marin vendredi vers 17h heure française et réaliser un superbe doublé après sa victoire dans la première étape. Les 2e et 3e places seront probablement très disputées jusqu’au bout. Ce soir, Benjamin Ferré (902) et Nicolas d’Estais (905) tiennent la corde mais absolument rien n’est joué tant les écarts avec les poursuivants sont faibles à 450 milles du but. Aux arrivées des uns et des autres, il faudra sortir les calculettes pour savoir qui complètera le podium au classement général de cette 22e édition de la Mini-Transat La Boulangère en série.
A noter enfin qu’Anne Beaugé (890) est montée dans son mât aujourd’hui pour réparer sans assistance sa barre de flèche endommagée. La navigatrice a réussi avec succès l’opération et peut poursuivre sa course.
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Classement du mercredi 13 novembre à 17h (heure française)
PROTO
1- François Jambou (865 – Team BFR Marée Haute Jaune) à 205,5 milles de l’arrivée
2- Axel Tréhin (945 – Project Rescue Ocean) à 106,1 milles du premier
3- Morten Bogacki (934 – Otg Lilienthal) à 277,4 milles du premier
SERIE
1- Ambrogio Beccaria (943 – Geomag) à 355,6 milles de l’arrivée
2- Benjamin Ferré (902 – Imago Incubateur D’aventures) à 87,3 milles du premier
3- Nicolas D’Estais (905 – Cheminant-Ursuit) à 88,2 milles du premier.

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Brest Atlantiques. Gitana à Bahia : objectif, un retard de moins de 300 milles

Après un temps canon à l’équateur, le Maxi Edmond de Rothschild, mené par Franck Cammas et Charles Caudrelier, était leader de la Brest Atlantiques jusqu’à son arrêt aux alentour de 10h ce matin (heure française) pour une escale technique de quelques heures, à Salvador de Bahia. L’objectif perdre le moins de milles sur leurs concurrents Sodebo et Actual Leader sachant que Macif doit également s’arrêter mais à Rio. Objectif : moins de 300 milles pour Charle Caudrelier. Partis de Brest il y a 7 jours pour une boucle de 14 000 milles, les 2 hommes, accompagnés de leur médiaman Yann Riou, ont déjà passé 5 jours en tête de la flotte.

Ils devraient repartir dans les prochaines heures afin de poursuivre leur parcours vers Rio de Janeiro, Le Cap, puis remonter vers le port finistérien qu’ils devraient atteindre d’ici 3 semaines environ.

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Brest Atlantiques. Arrêt au stand pour Gitana à Bahia et Macif à Rio

La deuxième semaine de course de la Brest Atlantiques s’annonce animée avec les arrêts prochains du Maxi Edmond de Rothschild à Salvador de Bahia et du trimaran MACIF à Rio de Janeiro. De quoi permettre à Sodebo Ultim 3 et Actual Leader de largement revenir dans le match.

Tous sortis indemnes d’un Pot-au-noir qui, les images envoyées par les media men en témoignent, aura secoué les bateaux et les marins, les quatre trimarans de la Classe Ultim 32/23 s’offrent en ce 11 novembre un armistice bienvenu sous la forme d’un long bord de travers et de glisse le long des côtes brésiliennes, qu’ils ont tous atteintes, à l’exception d’Actual Leader (Yves Le Blevec/Alex Pella), situé à environ 200 milles de la latitude du nord-est du Brésil lundi à 16h. Dans un vent de sud-est de 10-15 nœuds, les vitesses sont restées élevées dans la matinée, avant de faiblir en même temps que l’alizé en début d’après-midi pour les deux premiers, le Maxi Edmond de Rothschild (Franck Cammas/Charles Caudrelier) et le trimaran MACIF (François Gabart/Gwénolé Gahinet), qui vont s’arrêter, respectivement à Salvador de Bahia et Rio de Janeiro.
Le premier pour une réparation au niveau de la dérive, abîmée dans un choc avec un OFNI (objet flottant non-identifié), l’escale à Salvador, où il est attendu tôt mardi matin (heure française), étant supervisée depuis Lorient par Cyril Dardashti, directeur général du Gitana Team. « L’équipe technique est arrivée la nuit dernière à Salvador, explique ce dernier. Aujourd’hui, elle doit préparer tout le matériel pour qu’à l’arrivée du Maxi Edmond de Rothschild, les choses s’enchaînent le plus rapidement possible. Ce n’est jamais souhaitable de s’arrêter et c’est dur pour Franck et Charles qui ont beaucoup donné depuis le départ pour construire l’avance qu’ils possèdent aujourd’hui sur le reste de la flotte, mais cette escale est indispensable pour repartir avec un bateau à 100 % de son potentiel ».

Même escale indispensable pour le trimaran MACIF, dont le safran de coque centrale a été endommagé au large du Cap Vert, comme l’a confié François Gabart au media man Jérémie Eloy : « On naviguait relativement vite, à 35-40 nœuds, lorsque nous avons tapé quelque chose assez fort, nous avons entendu un bruit très sec, nous avons violemment percuté un objet flottant non identifié, ce qui a entraîné la casse du safran central. Ce safran à l’arrière de la coque centrale sert à diriger le bateau, mais par chance, nous en avons trois sur nos trimarans Ultim, donc il nous reste les deux safrans de flotteur. En ligne droite, on continue à aller vite et bien, en revanche, il y a des moments où le bateau devient peu manoeuvrant et où on est tout proches de la sortie de piste, un peu comme ce que j’avais vécu l’année dernière sur la Route du Rhum après la perte d’un safran de flotteur. »

François Gabart et Gwénolé Gahinet, en concertation avec l’équipe MACIF, ont donc pris la décision de s’arrêter, choisissant de procéder à la réparation à Rio où ils devraient arriver mercredi. « Compte tenu de la progression du bateau et de la logistique à mettre en œuvre autour de cette réparation, le port de Rio s’est révélé le meilleur compromis. Une équipe restreinte partira donc ce lundi en direction de Rio où le bateau est attendu mercredi. Le safran de rechange acheminé a quant à lui été fourni par le team Banque Populaire », a indiqué l’équipe lundi en début d’après-midi.

Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, ces deux arrêts vont forcément profiter à Sodebo Ultim 3 (Thomas Coville/Jean-Luc Nélias) et Actual Leader qui vont probablement passer devant Edmond de Rothschild et le trimaran MACIF, même si, d’après Christian Dumard, consultant météo de Brest Atlantiques, ils ne vont pas bénéficier de conditions très propices aux hautes vitesses : « On constate déjà en ce moment que l’alizé est en dents de scie, il va continuer à être assez mou et irrégulier jusqu’à Rio. Par contre, en arrivant sur Rio, probablement mercredi après-midi pour les premiers, ils vont retrouver du vent fort, mais orienté est, ce qui signifie qu’une fois enroulées les îles Cagarras, ils vont repartir au près dans du vent fort. Les conditions ne seront pas faciles, tous doivent commencer à réfléchir à leur stratégie et à la gestion du bateau. »

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Transat Jacques Vabre. La valse des arrivées en Imoca, pénalités pour Bureau Vallée et Advens

SALVADOR DE BAHIA, BRAZIL - NOVEMBER 11: Arkea Paprec skippers Sebastien Simon and Vincent Riou celebrate taking 9th place of the Imoca category of the Transat Jacques Vabre 2019 on November 11, 2019 in Bahia, Brazil. Transat Jacques Vabre is a duo sailing race from Le Havre, France, to Salvador de Bahia, Brazil. (Photo by Jean-Marie Liot/Alea)

De la 8e place de Bureau Vallée 2 de Louis Burton et David Beaudart à la 13e place de Nicolas Troussel et Jean Le Cam sur Corum L’épargne, les arrivées d’Imoca se sont succédées à Bahia sans réel suspens, exceptée peut-être entre Bureau Vallée et Arkea-Paprec bien malheureux sur cette course, malgré la positive attitude affichée par son skipper Sébastien Simon. Son nouveau foiler mis à l’eau une semaine avant Apivia et Advens termine 9e, n’a plus de foils et sa quille a du être basculée manuellement tout au long de la course. Ils ont vu de plus PRB, l’ancien bateau de Vincent Riou puis le temps d’une saison d’Arkea, terminer 2e sur le podium. S’il y a bien une équipe qui a du travail pour le prochain Vendée Globe dans un an, c’est bien elle.
Maigre consolation, ils devraient gagner une place au classement. Plusieurs pénalités pourraient modifier le classement des IMOCA actuellement amarrés à Salvador de Bahia. Bureau Vallée qui a été victime d’une rupture de plomb a écopé d’une pénalité d’1 heure 30, il rétrograde donc à la dixième place. De son côté, Advens for Cybersecurity a oublié de respecter la dernière marque de parcours à l’entrée de la Baie de Tous les Saints. Le jury international va se réunir demain pour décider de la pénalité attribuée mais compte tenu du très faible écart avec 11th Hour Racing, (moins de 15 minutes), Thomas Ruyant et Antoine Koch pourraient perdre leur quatrième place. Pour rappel, PRB, 11th Hour Racing et Newrest Art & Fenêtres avaient également été pénalisés d’1 heure 30 pour rupture de plomb mais avaient effectué leur réparation pendant la course.

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