Inspirée de l’univers de la voile, la collection masculine, qui s’inscrit dans le sillage du célèbre navigateur, sera présentée en avant première au Salon Nautic de Paris à partir du 7 décembre.
Tabarly est un héros de notre temps, de ceux qui font rêver, oser, se dépasser. A la force des bras, animé d’une passion à toute épreuve, il a bravé les océans, remporté de multiples victoires et détrôné les Anglais, suscitant une immense admiration en ouvrant le coeur des Français à la voile. Audacieux, ingénieux et déterminé, il a entraîné à sa suite des générations de marins passionnés.
Ce vestiaire pour l’homme, composé de maille et de maroquinerie, est conçu à l’image d’Éric Tabarly. Dans son sillage, les lignes sont sobres, classiques et intemporelles, les matières naturelles, les pièces confortables et performantes. Les produits sont confectionnés en France et en Europe, avec le souci de la qualité et du détail. Et parce que la mer est son terrain de jeu, le respect de l’environnement et la durabilité sont au coeur de la démarche créative. La collection se décline en trois thèmes : l’authenticité, l’esprit marin et l’élégance de l’officier.
L’ambition d’ERIC TABARLY est de devenir la marque masculine de référence sur un segment haut de gamme, élégant et décontracté, dans l’univers de la mer et de la voile. Elle s’adresse à tous les hommes, aventuriers urbains, sportifs, prenant soin d’eux sans être victimes de la mode ; ils recherchent des vêtements et des accessoires qui tiennent leur promesse de qualité et de durabilité. A travers leur choix, ils partagent l’histoire du yachtman français de légende.
La famille d’Éric Tabarly et OC Sport Pen Duick, ont confié à Nicolas Veto et Matthieu Bimbenet, dirigeants de 727 Sailbags en Bretagne, le soin de développer la marque, sous licence, sur le segment du prêt-à-porter et de l’accessoire de mode.
« Nous avons collaboré avec Jacqueline et Marie Tabarly sur des collections 727 sailbags en voiles recyclées des Pen Duick. De cette amitié est née l’idée de faire connaitre davantage l’héritage d’Éric Tabarly à travers une collection haut de gamme, porteuse de sens» se réjouissent Matthieu Bimbenet et Nicolas Veto.
Pour Hervé Favre, Président d’OC Sport Pen Duick, « ce lancement est une formidable opportunité de faire rayonner l’histoire d’Éric Tabarly, dont nous sommes très fiers de contribuer à perpétuer l’héritage à travers nos activités d’organisation d’événements et d’écurie de course au large. »
« Après la Cité de la Voile Éric Tabarly à Lorient et les voiliers qui continuent de naviguer, et la rénovation récente du premier Pen Duick, je suis heureuse que la présence d’une marque de qualité prolonge l’héritage laissé par Éric aux générations futures », assure
Jacqueline Tabarly.
A partir du 7 décembre, la marque sera présentée simultanément au salon Nautic de Paris, sur www.eric-tabarly.com, et dans les concept-stores 727 Sailbags. Les passionnés sont invités à se préinscrire sur le site pour suivre le lancement de la marque.
A propos d’ERIC TABARLY
Éric Tabarly est né à Nantes en 1931. Passionné de voile depuis l’enfance, puis successivement pilote de l’aéronavale et officier de la marine nationale, il se distingue par sa première victoire de la transat anglaise en 1964. Dès lors, il fascine les Français qui découvrent à travers ses exploits le nautisme et la course au large. La construction de ses Pen Duick et leurs inventions audacieuses ont transformé la voile en sport de compétition innovant. Il disparait en mer d’Irlande le 13 juin 1998, en convoyant son fidèle voilier Pen Duick dont il venait de fêter le centenaire. Son épouse Jacqueline et sa fille Marie s’attachent aujourd’hui à faire vivre la mémoire de ce marin d’exception.
Le Groupe Beneteau annonce la nomination de Paul Blanc au poste de Directeur de la marque Jeanneau. Paul Blanc dans ses nouvelles fonctions reportera à Gianguido Girotti, Directeur Général Délégué en charge de la Stratégie Produit et des Marques.
Actuellement Directeur commercial des marques Jeanneau et Prestige pour l’Asie-Pacifique et en charge des bureaux du Groupe Beneteau à Hong-Kong, Paul Blanc prendra la direction de la marque Jeanneau à compter d’avril 2020.
Agé de 39 ans et diplômé de l’ESSCA, Paul Blanc s’installe en Chine en 2001 où il étudie le mandarin. Après un début de carrière professionnelle à Beijing dans l’automobile, il décide d’allier sa passion du nautisme à son activité professionnelle et rejoint les équipes Jeanneau et Prestige en 2010 au poste de Directeur commercial Asie-Pacifique. Initialement basé à Shanghai, il établit en 2011 le bureau régional Jeanneau Prestige à Hong Kong et sera nommé en 2018 Directeur général du bureau du Groupe à Hong Kong où l’ensemble des équipes marques sont réunies.
Récent vainqueur de la Transat Jacques Vabre avec Charlie Dalin, Yann Eliès ne participera pas finalement au prochain Vendée Globe. Il aura pourtant tout tenté pour être au départ du Vendée Globe 2020 jusqu’à l’annonce d’un Imoca neuf pour la prochain édition. Mais parfois, le principe de réalité vient bousculer les plus fortes déterminations. Il a fallu se rendre à l’évidence : le retard pris dans le montage du dossier ne permettra pas d’être prêt dans de bonnes conditions en novembre 2020. Ce sont donc 36 candidats qui restent en lice pour le prochain Vendée Globe.
Il a forcément de la frustration et une grosse déception de ne pas pouvoir défendre ses chances pour cette édition 2020 qui s’annonce exceptionnelle. Mais Yann Eliès sait mieux que quiconque ce que demande comme investissement et comme temps la construction et la mise au point d’un bateau neuf. « Quand nous nous sommes inscrits au 1er novembre, le coup était encore jouable. Mais il fallait que le dossier se débloque au plus vite pour pouvoir amorcer le chantier. On avait tablé sur un délai de huit mois, ce qui était déjà un petit exploit technique. Mais nous sommes dans la première semaine de décembre et la construction n’a pas démarré. Ce serait totalement déraisonnable de se lancer dans une telle aventure. »
« On est dans une situation paradoxale. Les deux leaders du classement IMOCA des Globes Séries, Paul Meilhat et moi-même ne seront pas présents au départ du Vendée Globe. Il va falloir se mobiliser pour préparer au mieux l’édition 2024. »
D’ici là, Yann Eliès ne compte pas rester les bras croisés. Figaro, Class40, Multi50, IMOCA, toutes les options sont ouvertes pour les années à venir. Avec un objectif en tête : le Vendée Globe 2024. « Au vu de la manière dont se profile l’édition 2020, le timing idéal serait de pouvoir disposer d’un bateau neuf pour la prochaine Route du Rhum et d’avoir le temps de le faire évoluer. »
SAILING - 2018 Rolex Sydney to Hobart yacht race start in Sydney, Australia - Dec 26th, 2018
(Photo by Andrea Francolini)
NAVAL GROUP
L’équipe franco-australienne de Naval Group se prépare pour une compétition mythique contre 170 adversaires représentant l’élite mondiale de la discipline
A l’occasion de la 75ème édition de la Rolex Sydney Hobart Yacht Race, Naval Group, leader européen du naval de défense, se prépare pour sa deuxième participation. Avec un monocoque qui fait figure d’outsider dans cette compétition mythique, le skipper Sean Langman, un des navigateurs hauturiers les plus expérimentés d’Australie est confiant. Face à 170 équipages représentant l’élite mondiale, il peut compter sur la capacité de son équipe pour naviguer de concert et tenter d’améliorer la performance de la précédente édition.
Skipper de l’équipage de Naval Group pour la deuxième année consécutive, Sean Langman participera aussi pour la 29ème fois à la Rolex Sydney Hobart Yacht Race. Son équipe sera à nouveau constituée de marins professionnels et de collaborateurs australiens et français de l’entreprise. Alors qu’il avait considéré l’édition 2018 comme la plus facile de toutes celles auxquelles il avait participé, Sean est prêt à mettre à l’épreuve son équipage sélectionné pour ses compétences et son expérience – ensemble, ils ont près de cent Sydney Hobart à leur actif – lors d’une course hauturière comptant parmi les plus difficiles.
Au fil des années, Sean n’a cessé de prendre conscience que cette course de 628 miles, n’est pas une course comme les autres. « Cette compétition est le test ultime des capacités, de la cohésion et de la passion. Je suis fier de naviguer pour ma 29ème course avec une équipe aussi talentueuse et riche de diversité. Nous visons une très bonne place au classement final, grâce à la solidité de notre équipage et à la qualité de notre bateau. »
Pour François Romanet, PDG de Naval Group Pacific : « Les atouts de Naval Group reposent sur la collaboration et l’innovation. La Sydney Hobart est un très bon exemple de cette convergence du meilleur de ce que peuvent donner des individus au service d’un but commun. Nous souhaitons à l’équipe une belle traversée en toute sécurité ! »
Pour John Davis, PDG de Naval Group Australia : « Cette course symbolise le travail d’équipe accompli par des collaborateurs issus des équipes australiennes et françaises de Naval Group. C’est aussi l’occasion pour nous de mettre en lumière et célébrer la force de la relation entre nos deux pays. »
Le Naval Groupa été mis à l’eau en 2008 et a participé à de nombreuses compétitions, en Australie et à l’international.
L’équipage du Naval Group :
• Sean Langman, skipper,
• Steven Patriarca, Naval Group Australia, floater
• Pierre Louiset, Naval Group, floater
• Justin Ferris, navigator and crew boss
• Josh Alexander, boat captain
• Jonathan Swain, watch leader, trimmer and helmsman
• Shaun McKnight, mid-bow
• Olivier Scott-Mackie, bow
• Ed Powys, strategist, trimmer and tactician
• Brett Van Muster, helmsman and trimmer
• Joe De Knock, helmsman and trimmer
• Pete Langman, floater
La phase finale du Challenge Océane Bretagne – CMB a retenu 3 femmes sur les 9 qui ont été sélectionnées: Élodie Bonafous, Violette Dorange et Milena Schoenahl iront en finale du 9 au 13 décembre.
Tests médicaux, entretiens individuels, tests physiques, navigation dans de petits airs puis dans des conditions plus toniques : la semaine qui s’achève a été dense pour les neuf femmes sélectionnées sur dossier pour la phase 2 du Challenge Océane Bretagne – CMB. Une phase à l’issue de laquelle trois finalistes ont été retenues en vue de la dernière étape.
Les trois jeunes filles en finale : Élodie Bonafous, 24 ans (Locquirec), championne du Monde Universitaire en J80 et vainqueur de la sélection Jeune Tour de Bretagne 2019, Violette Dorange, 18 ans (La Rochelle), auteur de la première traversée de la Manche en Optimist entre l’Ile de Wight et Cherbourg en mai 2016 et 16e de la Mini Transat La Boulangère 2019 en Série, puis Milena Schoenahl, 28 ans (Carnac), spécialiste gréement et matelotage comptant plus de 26 000 milles au large sur une large variété de bateaux de course (IMOCA, Orma60, Figaro…).
« L’ensemble des jeunes femmes que nous avons pu observer cette semaine nous ont littéralement bluffés lors des tests physiques et elles ont démontré à la fois des niveaux techniques et d’engagement très intéressants, de manière assez naturelle. Toutes les épreuves ont été très positives et il est certain que la finaliste sera très vite dans le coup la saison prochaine », a commenté Christian Le Pape, Directeur du Pôle Finistère, fier que lors de ce challenge Océane Bretagne – CMB, comme lors du Challenge Espoir, la prime soit donnée au mérite sportif.
La suite ? Les trois navigatrices ont dorénavant rendez-vous du 9 au 13 décembre pour la finale. Lors de cette ultime phase de test, elles s’affronteront en solitaire à bord de Figaro 3 sur, a minima, neuf manches de type « banane » ou « triangle olympique », tout en étant observées par un groupe d’experts composé de représentants de la Fédération Française de Voile, et d’entraîneurs du Pôle et de navigateurs reconnus.
Pour mémoire, l’enjeu est de taille puisque la jeune femme vainqueur de cette compétition deviendra, après validation du comité de sélection, lauréate du Challenge Océane Bretagne – CMB avec, à la clé, un bateau, et l’intégration au Pôle Finistère, et un budget de fonctionnement permettant de disputer dans les meilleures conditions le circuit du Championnat de France Élite de Course au Large.
The Ocean Race est prévue pour partir d’Alicante en Espagne, au dernier trimestre 2021 pour terminer à Gênes en Italie au mois de juin 2022. Le parcours complet se dévoile semaine après semaine. Auckland (Nouvelle-Zélande) vient d’être annoncée et rejoint Le Cap (Afrique du Sud) ; Itajaì (Brésil), Aarhus (Danemark), et La Haye (Pays-Bas) en tant que ville étape confirmée, aux côtés du Cap-Vert, qui sera le premier stop-over en Afrique de l’Ouest de l’histoire de la course.
Un parcours qui s’annonce finalement presque aussi long que lors de la dernière édition alors que les organisateurs avaient annoncé vouloir en raccourcir la durée et le nombre d’étapes. Paul Meilhat et d’autre skippers n’y voient pas une bonne nouvelle contraint de revoir à la hausse leur budget :
« Je cherche des partenaires pour participer à The Ocean Race. C’est difficile parce que les budgets sont conséquents. Les étrangers parlent de 25-30 M€. Mais en France, c’est impossible de vendre un budget de ce montant. Du coup, je présente un budget plus faible avec The Ocean Race, le Vendée Globe et la Route du Rhum derrière. On essaie d’amortir ce projet avec 5 M€ par an, dont 8 M€ pour The Ocean Race. J’ai des pistes sérieuses en portant une cause sur l’environnement, où je veux proposer quelque chose de concret. Je suis inscrit officiellement. Mais je suis assez déçu sur les étapes qui ont été annoncées. Ce n’est pas comme cela qu’on va y arriver. Le projet initial était de faire converger le modèle Ocean Race avec le modèle français qui coûte moins cher, et aujourd’hui, ils refont la même chose avec autant d’étapes ; un modèle qui coûte très cher, et c’est dommage. C’est un peu un coup de gueule. En faisant moins d’étapes avec une logistique plus légère, cela coûterait moins cher. On n’est pas contents. C’est comme le fait d’avoir deux classes de bateaux, c’est un mauvais choix aussi. Je veux que mon projet réussisse. Cela ne prend pas la route qu’on aurait voulue au départ. Le pari sera gagné quand il y aura une équipe française engagée. Pour l’instant, je suis le seul. »
L’autre question est de savoir s’il y aura également une étape française, où Lorient, berceau de l’Imoca, est forcément la meilleure ville candidate pour accueillir la course. Mais les élections municipales en 2020 bloquent la prise de décision jusqu’en mars prochain.
A ce jour, on sait que deux Imoca version équipage, signé Guillaume Verdier, sont en construction. L’édition 2021-22 de The Ocean Race verra deux classes de bateaux y participer – les IMOCA aux côtés des monotypes VO65. « C’est fabuleux d’avoir la confirmation que The Ocean Race est de retour à Auckland, » s’est réjouit Bianca Cook qui a acheté le VO65 sur lequel elle participait en 2017-18. Il est désormais en Nouvelle-Zélande, où il est remis à niveau pour sa toute nouvelle équipe, qui s’élancera autour du monde en 2021-22. « C’est une excellente nouvelle pour notre campagne d’avoir la certitude que nous serons à ‘domicile’ lors d’un stopover pendant la course. » Le stopover de The Ocean Race 2021-22 sera situé le long du Viaduct Basin. La localisation exacte et les infrastructures seront à définir, faisant suite à la Coupe de l’America en 2021.
Phil Goff, le maire d’Auckland a chaleureusement accueilli l’annonce. « Auckland est une destination de classe mondiale pour la voile, et la ville prend vie à chaque fois que les bateaux nous rendent visite, » a-t-il déclaré. « Et avoir Bianca Cook qui confirme sa participation en tant que première femme skipper dans cette course est un bonus supplémentaire. L’investissement de la municipalité d’Auckland au travers d’Auckland Tourism, Events and Economic Development (ATEED) nous aide à mettre en lumière la capacité de notre région à accueillir des événements de cette ampleur. La dernière fois, lors du stopover, presque 500 000 personnes ont visité le village de course. Cela crée un immense sentiment de dynamisme. »
« Les 6 milliards de dollars investis par le gouvernement local et central dans la transformation du centre ville d’Auckland, et la construction d’un nouveau secteur riverain le long des quais pour la 36e Coupe de l’America créera un héritage durable pour Auckland et nous aidera à tenir notre rôle de ville internationale pour la Nouvelle-Zélande. Cette visite conclura une année incroyable d’événements internationaux pour Auckland, » concluait Phil Goff.
LA TRINITE-SUR-MER, FRANCE, DECEMBER 3rd 2019: Spindrift racing at the start of the Jules Verne Trophy. LA TRINITE-SUR-MER, FRANCE, DECEMBER 3rd 2019: Spindrift racing at the start of the Jules Verne Trophy.
Yann Guichard et son équipe partaient pour une 3e tentative sur le Trophée Jules Verne mais 24 heures plus tard, le skipper signifiait son abandon suite à un problème de safrans. Un problème identifié avant le départ et qui avait contraint l’équipe à retarder son Stand-by. Spindrift 2 ne repartira pas cette année. C’était peut-être la dernière opportunité pour l’équipe de battre le record avec ce bateau. L’année prochaine, le Maxi Edmond de Rothschild pourrait vouloir le tenter…
Perte de contrôle
C’est vers 19h00 (heure française) jeudi 4 décembre que Spindrift 2 a perdu le contrôle de sa trajectoire : le safran sous le vent n’arrivait plus à tenir le rythme au-delà de 35-40 nœuds de vitesse et le trimaran noir et or n’était plus gouvernable. Ces circonstances confirment un problème majeur de décrochage des appendices décelé il y a quelques semaines par l’équipe.
« On court après le temps avec ces safrans depuis un an. Nous avions cassé dans l’océan Indien en février dernier et nous avions décidé de construire deux nouveaux appendices. Mais nous les avons reçus tardivement, fin septembre, et il a fallu les optimiser plusieurs fois après des sorties en mer. Même si nous pensions avoir résolu le problème, nous avions quand même une « épée de Damoclès » avec ces safrans lorsque nous sommes partis mardi de La Trinité-sur-Mer. Nous savions aussi que les conditions météorologiques après le départ de Ouessant allaient nous permettre de nous rassurer une dernière fois sur leur fiabilité avant d’entamer les mers du Sud. » précisait Yann Guichard ce midi au téléphone.
« On a essayé plusieurs fois de solutionner le problème, mais cela réapparaît aux grandes vitesses : on ne peut plus contrôler Spindrift 2 même avec deux équipiers à la barre. Ce n’est pas raisonnable de continuer comme ça car il y a un risque de perte totale du trimaran à haute vitesse, ce qui engendre des risques pour l’équipage mais aussi pour le bateau avec le système de barre qui peut céder ! La première fois, on a réussi à reprendre le contrôle du bateau mais on ne peut pas faire un tour du monde avec ce problème technique … »
Spindrift 2 ne peut donc pas naviguer en toute sérénité au-delà de 35 nœuds de vitesse, or ce sont ces scores qui sont nécessaires pour espérer améliorer le temps de référence du Trophée Jules Verne (40j 23h 30’ 30’’). Spindrift 2 était déjà, lors de cette perte de contrôle, dans des alizés portugais qui prenaient du coffre au fil des heures (plus de 25 nœuds) avec une mer encore très maniable, ce qui laissait entendre que la situation ne pouvait pas s’améliorer quelle que soit l’intervention de l’équipage.
« Nous faisons route vers La Trinité-sur-Mer dans un flux de Nord Est modéré, mais une dépression va nous passer dessus après la traversée d’une dorsale cette nuit. Nous allons attendre que le coup de vent se calme avant d’embouquer le chenal d’entrée : nous serons au ponton vendredi soir. Mais au vu des problèmes à résoudre, je ne pense pas que nous puissions repartir cette année pour une tentative sur le Trophée Jules Verne. C’est une déception pour toute l’équipe car nous avions trouvé une bonne fenêtre météo pour partir. » concluait le skipper de Spindrift 2.
Ce ne sera pas encore la bonne tentative pour Spindrift cet hiver. A 20h UTC, Yann Guichard, skipper de Spindrift 2, a pris la décision de faire demi-tour et de mettre fin à la tentative de record sur le Trophée Jules Verne en cours.
Une décision difficile qui survient à la suite d’une grosse perte de contrôle du bateau, laquelle aura nécessité l’intervention de deux marins sur la barre pour redresser la situation. Ce décrochage du safran a créé une avarie sur le système de barre qui rend impossible la conduite normale du bateau. Tous les marins sont sains et saufs. Néanmoins l’état de Spindrift 2 ne permet pas d’aborder la suite du tour du monde dans des conditions normales et sécuritaires de navigation.
Le bateau fait actuellement route vers la Trinité-sur-Mer.
BREST ATLANTIQUES 2019, de Brest à Brest, via Rio de Janeiro & Cap-Town, sans escale. Arrivée victorieuse de Maxi Edmond de Rothschild, Charles Caudrelier, Franck Cammas, Yann Riou. Brest, mercredi 4 décembre 2019. temps:
Le Maxi Edmond de Rothschild a franchi la ligne d’arrivée de la première édition de la Brest Atlantiques ce mercredi à 10h24. Une belle victoire au terme d’une boucle de 17 083 milles (31 637 km) du nord au sud de l’Atlantique, Franck Cammas et Charles Caudrelier, accompagnés du mediaman Yann Riou, savourent cette victoire après 28 jours, 23 heures, 24 minutes et 46 secondes de mer. Au compteur, la vitesse moyenne depuis leur départ de Brest le 5 novembre dernier atteint les 24,57 nœuds. Au-delà de ces chiffres impressionnants, les deux skippers qui ont rejoint l’écurie de course fondée par Ariane et Benjamin de Rothschild il y a seulement sept mois, ont surtout su allier leurs forces et révéler la quintessence de ce bateau, conçu pour voler au large. Cette première confrontation sur ce format s’est aussi jouée sur la gestion de certaines avaries, sur des choix tactiques notamment lors des points de passage de Rio de Janeiro et Cape Town et, bien évidemment, sur une trajectoire météo dessinée avec une grande finesse en équipe avec leur routeur à terre Marcel van Triest.
Franck Cammas et Charles Caudrelier sont amis depuis leurs débuts en Figaro il y a 25 ans. Franck a une connaissance pointue des multicoques et notamment au large lui qui a pour mémoire battu en 2010 le Trophée Jules Verne en équipage puis la Route du Rhum en solitaire à bord du même maxi-trimaran long de 32 mètres. En monocoque, l’Aixois a aussi remporté la Volvo Ocean Race en équipage avec pour équipier un certain Charles Caudrelier. C’était en 2011-12 et, depuis cette date, Franck s’est consacré à d’autres exercices avec une préparation olympique et une campagne de coupe de l’America en tant que skipper. Charles lui est resté en monocoque, skippant un équipage sur la Volvo Ocean Race en 2014-15 puis en remportant l’édition 2017-18. Aujourd’hui ensemble aux commandes de bateau conçu par Guillaume Verdier avec le bureau d’études du Gitana Team, construit chez Multiplast à Vannes et mis à l’eau en juillet 2017, les deux hommes mesurent la chance de mener une telle machine avec le support d’une équipe experte qui travaille depuis trois ans à la mise au point de ce bateau pionnier dans le vol en haute mer.
BREST ATLANTIQUES – Quatre semaines pour une grande boucle
La Brest Atlantiques se termine ce matin pour le Maxi Edmond de Rothschild après un peu moins de 29 jours de mer et plus de 17 000 milles réellement parcourus sur la route. Le duo Franck Cammas / Charles Caudrelier, et leur mediaman Yann Riou, viennent de franchir la ligne ce mercredi matin à l’entrée de la Rade de Brest. L’occasion de revenir sur les quatre formidables semaines de course que viennent de nous faire vivre nos marins.
ACTE 1 – Le dimanche 3 novembre, date initiale du départ de la Brest Atlantiques, la première tempête automnale balaye les côtes bretonnes. Les quatre géants en lice et leur équipage doivent patienter 48h pour laisser passer le gros du mauvais temps. Mardi 5 novembre à 11h, la course s’élance en catimini de Brest. Pourtant, les conditions météos qui règnent sur la Chaussée de Sein resteront longtemps dans les mémoires : 30 nœuds et près de 5 mètres de creux. « Je n’ai pas vu une telle mer depuis le Pacifique Sud sur la Volvo Ocean Race, c’est impraticable. » Les premiers mots du large de Yann Riou, le mediaman du Maxi Edmond de Rothschild donne le ton.
Le golfe de Gascogne est avalé en quelques heures… Le soir même du départ, le cap Finisterre est déjà dans leur sillage ! En tête, François Gabart imprime son rythme. Deuxièmes, bien calés dans sa roue, Franck Cammas et Charles Caudrelier assument un départ prudent mais montrent aussi qu’il va falloir compter avec eux.
Le 7 novembre, au pointage de 4h, le Maxi Edmond de Rothschild passe à l’offensive. Premier à placer son empannage vers le Sud, le duo Cammas / Caudrelier prend la tête de la course. Vingt-quatre heures plus tard, de nuit, au passage des îles du Cap Vert, le Maxi Edmond de Rothschild percute un OFNI (Object Flottant Non Identifié) et endommage le plan porteur de sa dérive. Très vite, à Lorient, une opération commando s’organise pour qu’une équipe intervienne au plus vite de l’autre côté de l’Atlantique. Bahia, ville historique d’arrivée de la Transat Jacques Vabre et bien connue de l’équipe technique du Gitana Team, apparaît comme la meilleure option d’escale tant d’un point de vue météo que pour des aspects pratiques et logistiques. Bien que privé d’une partie de son potentiel, sans l’usage de sa fameuse « aile de raie », Gitana 17 reste aux commandes : trajectoire soignée notamment dans le Pot-au-Noir, engagement total des deux marins pour exploiter au mieux un flux pourtant léger et irrégulier en guise d’alizés. Dans le même temps, son concurrent le plus proche – Macif – annonce également connaître des difficultés suite lui aussi à un choc. De même que le Gitana Team, l’équipe de François Gabart envisage un stop mais à Rio pour réparer le safran central endommagé.
Le dimanche 10 novembre peu avant 15 heures, après 5 jours et 4 heures de course, le Maxi Edmond de Rothschild franchit l’équateur en un temps remarquable. La météo du moment ne permet pas de grandes options et c’est en file indienne que les quatre géants engagés débutent leur diagonale vers les côtes brésiliennes. L’escale technique de Gitana 17 au matin du 12 novembre va pourtant relancer la course !
Les chiffres 4 000 milles parcourus Vitesse maximum : 34, 2 nœuds 5 jours en tête Classement du Maxi Edmond de Rothschild, le mardi 12 novembre à 12h : 3e / MAXI EDMOND DE ROTHSCHILD (Franck Cammas / Charles Caudrelier / Yann Riou) 167,9 milles du leader – En escale technique à Salvador de Bahia
ACTE 2 – Le mardi 12 novembre au petit matin, les guerriers de Cleon Peterson font leur entrée dans la Baie de Tous les Saints ! L’arrêt est nécessaire et parfaitement encadré par l’équipe technique sur place. « Nous avons pesé le pour et le contre avec Marcel van Triest ! Ce que nous coûte l’arrêt en termes de milles, ce qui reste à faire en longueur de course car nous avons seulement fait un quart du parcours, la météo à venir et bien sûr la sécurité. Après avoir regardé tout cela, on pense que le meilleur compromis c’est cet arrêt pour repartir avec un bateau à 100 % de son potentiel », détaillait le skipper Edmond de Rothschild.
Après seulement une douzaine d’heures à quai, Charles Caudrelier et Franck Cammas repartent en course. Redevenus chasseurs, ils sont alors troisièmes et ont concédé plus de 160 milles à leurs concurrents. C’est un moment difficile de la course pour les deux marins qui durant une semaine ont beaucoup donné pour être devant mais les deux hommes quittent Bahia remontés à fond et avec un Maxi à nouveau à son plein potentiel. L’équipe technique a en effet pu réparer le bas de dérive endommagé en remplaçant l’élévateur de l’appendice en un temps record.
L’élan retrouvé et l’euphorie du retour en course seront pourtant vite stoppés au large des côtes brésiliennes, où le duo Cammas / Caudrelier va devoir négocier une zone de transition sans vent plus longue que prévu. Au large de Porto Seguro, les deux marins voient impuissants leurs concurrents s’échapper et compteront dans la journée plus de 400 milles de retard ! Mais la voile est un sport de patience et à l’échelle de telles machines 400 milles ne représentent rien de rédhibitoire surtout quand un enchaînement de faits de course s’en mêle.
L’arrêt de Macif est annoncé depuis plusieurs jours mais alors que l’équipe pense en avoir pour 3-4 heures de stop à Rio de Janeiro pour remplacer son safran central ce sera finalement plus de 20 heures d’arrêt qu’observeront François Gabart et Gwenolé Gahinet. Dans le même temps, alors qu’il s’élance vers le sud-ouest avec une belle avance, Sodebo Ultim annonce « faire demi-tour pour préserver son bateau, alors qu’une forte dépression se creuse dans son sud. »
Alors que Gitana 17 a enroulé les Iles Cagarras en 3e position quelques heures plus tôt, on assiste à un véritable rassemblement général au pied du Corcovado, le Christ rédempteur qui domine la baie de Rio. Après 6 000 milles parcourus, la course est relancée et c’est en tête que le Maxi Edmond de Rothschild met le cap vers l’Afrique du Sud et le prochain point de passage de Cape Town dès le 14 novembre au soir. « Ce sont les circonstances de nos adversaires qui font que nous avons pu revenir en tête », notait Franck Cammas.
Les 3 200 milles entre le Brésil et l’Afrique du Sud promettaient en théorie de belles et rapides glissades au portant… mais la météo en a décidé autrement. Le duo d’Edmond de Rothschild, comme leurs trois concurrents, a dû composer avec un front secondaire échappé du continent sud-américain, plutôt hargneux, comme le confiait le marin aixois : « Nous avons 48h au près dans du vent et de la mer difficile, ce n’est pas génial ! Là, il n’y pas vraiment de fenêtre pour aller vite vers Cape Town. On subit ce vent de nord-est qui ne nous fait pas avancer très vite et surtout qui génère une mer de face fort désagréable pour les hommes et les bateaux. »
Mais c’est dans ces conditions difficiles et ventées que le Maxi Edmond de Rothschild va montrer tout son exceptionnel potentiel. Passant mieux dans la mer, grâce au vol, que ses poursuivants, le plan Verdier va pouvoir maintenir des vitesses moyennes élevées quand les autres n’auront d’autres choix que de temporiser.
Malheureusement pour les marins du Gitana Team, le scénario météo sur l’Atlantique Sud, avec un anticyclone de Sainte-Hélène positionné très sud et une zone d’exclusion des glaces assez hautes, ne leur permettra pas de s’échapper et de transformer réellement l’avantage que leur offre leur machine. En effet, au contournement des hautes pressions, quand Gitana 17 doit enchaîner les empannages dès son passage de Gough Island, ses poursuivants pourront réaliser une courbe relativement rectiligne et combler ainsi une grande partie de leur retard. Avant d’attaquer sa remontée vers Cape Town et de quitter les quarantièmes rugissants où elle évolue ces derniers jours, la flotte de la Brest Atlantiques se tient en moins de 300 milles !
À noter que le 18 novembre, Sodebo Ultim est victime d’une avarie majeure sur son flotteur tribord, suite à un choc avec un OFNI et l’arrache de son safran de flotteur. Thomas Coville et Jean-Luc Nélias, toujours en course, devront quoiqu’il arrive s’arrêter à Cape Town pour évaluer plus précisément les dégâts.
Les Chiffres 3 323,4 milles parcourus Vitesse maximum : 36 nœuds 5 jours en tête Classement du Maxi Edmond de Rothschild, le mardi 19 novembre à 12h : 1er / MAXI EDMOND DE ROTHSCHILD (Franck Cammas / Charles Caudrelier / Yann Riou) – Distance au but : 6 452,5 milles – Vitesse moyennes sur les 24 dernières heures : 20,6 nœuds
ACTE 3 – Après cette série d’empannages engagée en bordure de la zone des glaces, Gitana 17 est le premier à amorcer le virage pour remonter vers l’Afrique du Sud où ils sont attendus dans la baie de Cape Town pour la deuxième marque de parcours. Les marins qui ont été déjà accueillis à plusieurs reprises sur la Volvo Ocean Race par ce paysage théâtral de Table Mountain sont, cette fois, arrivés au terme d’un bord mémorable à 40 nœuds sur mer plate et au coucher du soleil, époustouflant !
Pour valider ce second tronçon de la Brest Atlantiques, le Maxi Edmond de Rothschild doit enrouler Robben Island mais l’exercice n’est pas si simple car le vent est très instable, voire erratique. Un passage à nouveau magnifiquement orchestré par Marcel van Triest. Les hommes hument les odeurs de la terre et quittent les lumières de Cape Town en tête de la flotte. Macif qui pointe à 90 milles, effectue, lui, une courte escale technique et Actual Leader en profite pour se faufiler en seconde position. Sodebo qui a perdu dans un choc un bout du flotteur tribord en plein Atlantique Sud s’arrête également. Après investigations de l’équipe technique, le foil est aussi endommagé et l’abandon s’impose.
Les trimarans de la Brest Atlantiques se retrouvent alors à trois en course au moment où s’amorce le dernier acte qui commence par une navigation dans une zone magnifique et méconnue des coureurs au large le long des côtes Namibiennes. « C’est sympa, tu commences à rechercher des stations météo en Namibie pour décrypter les effets de sites, » explique Marcel van Triest. La navigation côtière est néanmoins stressante pour les hommes avec la présence de nombreuses baleines, de bancs de poissons de toutes sortes et de plusieurs dizaines d’embarcations de pêche. Une nuit, l’équipage de Gitana 17 a une grosse frayeur en traversant un banc de poissons. Des instants douloureux où ils ont bien cru en avoir terminé avec la Brest Atlantiques… mais le bateau va bien et le contournement de l’anticyclone de Sainte-Hélène peut continuer.
Ce dernier est retourné à sa place habituelle ce qui oblige le Maxi Edmond de Rothschild à exploiter un couloir de vent le long de l’Afrique afin d’aller chercher la bordure Nord de la zone de haute pression dans un alizé toujours très faible. Les heures s’allongent… alors que Macif se décale dans l’Ouest en partant à 90 de la route directe. « Une option que nous n’avons jamais considérée pour nous, » précise le routeur du Gitana Team. À bord, les marins prennent soin du bateau qui garde encore les stigmates de la traversée musclée de l’Atlantique Sud, chacun bricole pour permettre à la machine d’attaquer le finish dans le meilleur état possible.
Les Chiffres : 3 097,8 milles parcourus Vitesse maximum : 33,7 nœuds 7 jours en tête Classement du Maxi Edmond de Rothschild, le mardi 26 novembre à 12h : 1er / MAXI EDMOND DE ROTHSCHILD (Franck Cammas / Charles Caudrelier / Yann Riou) – Distance au but : 3 328,3 milles du leader – Vitesse moyennes sur les 24 dernières heures : 16,7 nœuds
ACTE 4 – Sur la quatrième et dernière semaine de course, Marcel Van Triest travaille avec l’équipage afin de viser la meilleure trajectoire pour la remontée de l’Atlantique Nord. Le Pot-au-Noir est de retour devant les étraves et le routeur qui excelle dans sa connaissance de la zone, a une stratégie bien précise. Le Maxi Edmond de Rothschild commence par traverser l’Atlantique Sud, d’est en ouest, faisant cap vers le Brésil… plutôt que vers l’Europe. Les marins visent en réalité un point de passage du “Pot” par le 23e degré Ouest, ce qui est très Est par rapport à un passage – classique – qui se situe plutôt entre le 28e et le 30e. Actual Leader est alors à 350 milles dans le sillage et Macif qui s’est décalé encore beaucoup plus vers le Brésil, pointe à 800 milles. « Ce passage par 23e degrés Ouest nous permet alors d’avoir un très bon angle pour la section entre l’équateur et le Cap Vert », explique le routeur.
Le Pot-au-Noir est traversé facilement et la remontée se fait alors sur un seul bord. Gitana 17 progresse à des vitesses de 20 à 25 nœuds – seulement – mais creuse inlassablement son avance. Au passage des Açores, la trajectoire idéale emmène les marins à traverser au cœur de l’archipel, dans l’est de la Terceira. L’objectif est de se placer à l’avant d’un front qui permet enfin à l’équipage d’accélérer vers Brest. Les deux poursuivants réaliseront eux le grand tour de l’Anticyclone des Açores, au contact l’un de l’autre, mais dans un système météo totalement différent de celui du leader qui bouclera le parcours avec une avance qui est ce matin de 1 800 milles.
« Ce matin, j’ai enfilé mon ciré pour la première fois depuis Cape Town. C’est aussi la première fois depuis les latitudes sud que l’on navigue dans une dépression, enfin en avant d’un front. On a beaucoup tourné autour des anticyclones ces derniers temps… On a passé les Açores en fin de nuit. Il ne fait pas encore trop froid mais on sent que l’on entre dans l’hiver européen. La mer n’est pas très bonne depuis notre passage des Açores. On ne va pas attaquer, non seulement car on souhaite préserver le bateau mais surtout car nous avons désormais une avance très confortable sur nos poursuivants pour nous permettre cela », déclarait Charles Caudrelier.
« Quand t’arrives à mettre un anticyclone entre toi et tes concurrents après quelques passages à niveau et plusieurs coups d’accordéon c’est pas mal », confiait quant à lui Marcel van Triest à quelques heures de franchir la ligne d’arrivée.
Les Chiffres 3 017, 4 milles parcourus Vitesse maximum : 33,5 nœuds 7 jours en tête Classement du Maxi Edmond de Rothschild, le mardi 3 décembre à 12h : 1er / MAXI EDMOND DE ROTHSCHILD (Franck Cammas / Charles Caudrelier / Yann Riou) – Distance au but : 337,3 milles du leader – Vitesse moyennes sur les 24 dernières heures : 30,4 nœuds
Maxi Edmond de Rothschild - Franck Cammas Charles Caudrelier
Franck Cammas et Charles Caudrelier doivent arriver à Brest ce mercredi matin où ils devraient remporter logiquement la Brest Atlantiques. Après 29 jours de mer, un demi-tour du monde avec une escale à Bahia, le Maxi Edmond de Rothschild a montré tout son potentiel au large dominant largement ses adversaires. L’écurie Gitana voulait du panache. Ils en ont. La victoire est belle alors qu’on aurait pu croire Macif plus proche en terme de performance comme lors de la dernière confrontation sur la Fastnet. Mais sur 29 jours, le niveau de Gitana est clairement au-dessus des autres Ultim. Ses dernières améliorations avec un fairing à l’arrière – une toile permettant d’améliorer l’aérodynamisme – a du participer à ses performances. Enfin on saluera le travail de Yann Riou, mediaman à bord qui nous aura livré de superbes images et rendu compte avec talent de la vie à bord.
Un peu moins de deux ans et demi après sa mise à l’eau, le Maxi Edmond de Rothschild dessiné par Guillaume Verdier, avec le concours du bureau d’études du Gitana Team, conçu pour voler au large à l’initiative de ses armateurs entre dans l’histoire comme le premier bateau volant au large. Le test est réussi pour attaquer la suite, sans doute un Trophée Jules Verne avant la Brest Oceans, l’Everest Ultime.
Maxi Edmond de Rothschild – Franck Cammas Charles CaudrelierMaxi Edmond de Rothschild – Franck Cammas Charles Caudrelier Photo: Yann Riou
Après l’abandon de Thomas Coville et Jean-Luc Nélias sur Sodebo Ultim3, la course continue pour la deuxième place où Yves Le Blévec et Alex Pella sur Actual Leader ne lâchent rien pour la deuxième place à la lutte avec François Gabart et Gwénolé Gahinet sur Macif qui doivent composer avec l’anticyclone des Açores qui leur barre la route. Ils sont attendus entre vendredi soir et samedi après-midi, reste à savoir dans quel ordre, les deux tandems n’étant séparés mardi après-midi que de 25 milles.