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Voiles de Saint-Tropez. Du changement cette année !

07/10/2017, Saint-Tropez (FRA,83), Les Voiles de Saint-Tropez 2017, jour 7

La Société Nautique de Saint-Tropez présente une nouvelle formule cette année pour les Voiles. Le grand rendez-vous méditerranéen est étendu à deux semaines – du 26 septembre au 10 octobre.

Pour les très grands voiliers : tous les départs également devant Saint-Tropez
En augmentant le nombre de jours des Voiles de Saint-Tropez, les organisateurs souhaitent améliorer leur capacité d’accueil pour les très grandes unités, aussi bien pour les modernes avec les Wally et le groupe des Maxi et super Maxi des IRCA, que pour les traditions avec les grandes goélettes de la classe des Schooners ou les Grands Traditions. “Nous avons imaginé de séparer la flotte en deux groupes” explique Tony Oller, le Président de la Société Nautique de Saint-Tropez “Pour les bateaux jusqu’à 24 mètres environ – sauf pour les classes spécifiques – les dates et le programme restent inchangés, à part pour la remise des prix qui sera programmée le samedi 3 au soir. La grande nouveauté, c’est de proposer une semaine exclusive appelée Les Voiles Super Boats pour les grands et très grands bateaux – classiques comme modernes – à partir du lundi 5 octobre. En ne les mélangeant pas au reste de la flotte, nous mettons toutes les chances de notre côté pour faciliter leurs évolutions, et nous leur offrons la possibilité inestimable d’avoir des départs à la Tour du Portalet, c’est-à-dire juste devant le port de Saint-Tropez, alors que jusqu’à présent – pour des raisons de sécurité notamment – une partie d’entre eux avaient des ronds soit à l’extérieur du golfe, soit devant les plages de Pampelonne“.

Des parcours spécifiques pour les grands bateaux
Pour Georges Korhel, Principal race officer, les cartes seront également rebattues en termes de programme “En gérant séparément des flottes avec des potentiels différents, nous pourrons ainsi proposer d’autres types de parcours beaucoup plus longs, adaptés à ces types de bateau, avec des arrivées et des départs devant le Môle. Pour donner un ordre d’idée, en dispatchant les participants actuels aux Voiles, on accueillerait environ 250 bateaux la première semaine et entre 30 et 40 la seconde. L’avis de course, avec tous les détails du programme, sera diffusé prochainement. » Maxi, Super Yachts, grandes goélettes, Class J et autres trois mâts seront donc à l’honneur à partir du lundi 5 octobre. Cette petite révolution a également d’autres avantages majeurs, comme par exemple le fait de pouvoir accueillir à l’intérieur du port de Saint-Tropez quelques-unes des plus belles unités qui naviguent en Méditerranée, pour le plus grand plaisir des passionnés comme du public. Autant d’arguments qui pourraient décider des unités d’exception à mettre le cap début octobre sur le célèbre port de la côte varoise.

Programme prévisionnel 2020 :

Semaine 1 : Les Voiles de Saint-Tropez
Samedi 26 et dimanche 27 septembre : accueil des voiliers jusqu’à 24 mètres (sauf pour certaines classes)
Lundi 28 septembre : régates pour les voiliers modernes
Mardi 29, mercredi 30 septembre, vendredi 2, samedi 3 octobre : régates pour les voiliers modernes et les voiliers de tradition
Jeudi 1er octobre : journée des défis
Samedi 3 octobre : remise des prix (semaine 1)

Semaine 2 : Les Voiles Super Boats
Dimanche 4 et lundi 5 octobre : accueil des grandes unités (Wally, IRCA, classes de l’IMA, Grands Traditions, grandes Goélettes)
Mardi 6, mercredi 7, vendredi 9 et samedi 10 octobre : régates des grandes unités
Jeudi 8 octobre : journée de récupération
Samedi 10 octobre : remise des prix (semaine 2)

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Record. Joyon dans le pot au noir +15mn

OFF BELLE-ILE EN MER, FRANCE - SEPTEMBER 18: French skipper Francis Joyon is training on his Maxi Trimaran IDEC Sport with his crew, Christophe Houdet, Bertrand Delesne, Corentin Joyon and Antoine Blouet, prior to their Asian Tour next winter on September 18, 2019, off Belle-Ile en Mer, France. (Photo by Francois Van Malleghem/Alea)

En plein pot au noir, le trimaran Idec Sport a vu son avance sur Maserati fondre au soleil. Francis Joyon et son équipage ne disposent plus que de 15mn d’avance. Et si le trimaran devrait sortir de la zone ce week-end l’arrivée à Londres s’annonce encore compliquée avec une à deux transitions à gérer.

23 jours après son départ de Hong-Kong dans le cadre de sa tentative contre le record de la Route du Thé, le Maxi Trimaran IDEC SPORT affronte ce si délicat moment de navigation constitué par la traversée de la Zone de Convergence Intertropicale, le pot au noir. Un épisode de grand instabilité climatique qui vient s’ajouter à un long et lent week-end consacré à la négociation d’une vaste zone de calmes de part et d’autre de l’Equateur. Francis Joyon, Christophe Houdet, Antoine Blouet, Corentin Joyon et Bertrand Delesne, dans l’étouffante chaleur équatoriale, ont bataillé ferme 48 heures durant à maintenir un semblant de vitesse, cap plein Nord, pour couper au plus court ce secteur déserté par Eole. Le bilan comptable demeure positif pour les hommes d’IDEC SPORT, dont l’écart avec le détenteur du record, l’italien Giovani Soldini, un moment tombé à 23 milles, repart malgré tout à la hausse. Le salut n’est plus très loin, matérialisé par de bons gros alizés de Nord Est, en activité moins de 50 milles devant les étraves du trimaran rouge et blanc

Le pot au noir au menu du jour
« Nous n’avons pas encore rencontré de conditions typiques d’un pot au noir virulent » décrit Francis Joyon. « On aperçoit seulement depuis quelques heures ce matin de grosses lignes de nuages noirs. Nous ne sommes pas encore sortis d’affaire et cette 24ème journée de navigation nous réserve certainement encore quelques désagréments. Ce n’est pas encore l’heure des très hautes vitesses. » Tout l’équipage d’IDEC SPORT, malgré une avance effondrée en quelques jours de près de 800 milles, s’estime logé à belle enseigne. « Nous avions nous aussi sérieusement considéré l’option suivie en 2018 par le tenant du titre Maserati » poursuit Francis, « avec cette route au plus court, travers au golfe de Guinée, au ras des côtes du Niger. Mais elle présentait nombre d’inconvénients matérialisés par de nombreuses zones très orageuses, suivies de grands calmes blancs. Notre route initiale nous conduisait au plus près des côtes du Brésil, afin de couper le pot au noir loin dans l’ouest, en sa partie la plus étroite. Mais vendredi dernier, une petite dépression tropicale s’est rapidement formée sur notre route, que nous avons dû contourner par l’Est, d’où notre cap du week-end, plein Nord dans ce marasme météorologique précurseur au pot au noir. »

Objectif alizés !
Petites vitesses et grandes chaleurs sont toujours au programme de la journée. L’avenir, une fois le pot au noir définitivement dans le tableau arrière du maxi trimaran, s’annonce plus classique, avec des alizés de Nord Est bien établis, et un raccordement délicat mais intéressant à négocier avec les dépressions d’Atlantique Nord du côté des Açores. Loin de toute lassitude, l’équipage reconnait une certaine fatigue due à la difficulté, voire l’impossibilité, de trouver un vrai sommeil réparateur dans la chaleur de l’équateur. Le petit temps exige aussi, plus que jamais, une grande efficacité à la barre et des réglages millimétrés, sur une mer certes aplanie, où commence à se lever une houle annonciatrice des vents de Nord Est. L’énergie, et la difficulté de charger les batteries du bord, fait aussi l’objet de toutes les attentions. « Nous naviguons à l’économie » explique Francis. « Notre gas-oil est quasiment épuisé. Seules les éoliennes et nos batteries solaires sont activées, mais le bateau est gourmand en énergie et nous devons nous rationner, en coupant souvent toute l’alimentation électrique du bord. »
A 3 200 milles du but, et à 13 jours de l’échéance du record, tout l’équipage d’IDEC SPORT ne rêve plus que d’allonger enfin la foulée dans les alizés, puis dans de puissants flux d’Ouest pour arriver « à la maison » avec panache.

Il a dit : Corentin Joyon
« Peu de vitesse, peu de sommeil depuis deux journées pleines. Il fait beaucoup trop chaud pour dormir à l’intérieur du bateau. On pense au record en permanence. Heureusement que nous nous sommes dotés d’un beau matelas d’avance dans l’océan Indien, car cet Atlantique Sud a été compliqué, jamais conforme à nos plans de route. On sait que l’on approche de la sortie du pot au noir. C’est motivant. On a hâte de reprendre de la vitesse. Christian Dumard nous avait proposé la route Est suivie par Soldini en 2018. Mais il nous avait prévenu qu’elle était parsemée de zones orageuses. On a choisi l’Ouest, et pour l’instant, on est toujours en avance sur le record, même de très peu! Avec 23 jours de mer non stop, c’est ma plus longue navigation. Je suis en pleine forme. Depuis le passage de l’équateur hier, ça sent le retour à la maison. Si la mer le permet, on espère terminer en fanfare… »

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Mini. APRIL Marine se réengage avec Clément Machetel

Il repart et toujours avec April Marine. À peine avait-il débarqué au Marin en Martinique que Clément l’a clamé haut et fort « je veux la refaire ! ». Animés par les mêmes valeurs APRIL Marine et Clément Machetel se sont dit à nouveau « oui » et continuent l’aventure ensemble. Après déjà quelques années de soutient à Clément, APRIL Marine a décidé de continuer à vivre les aventures de surfs, d’empannages, les bonheurs et les galères du skipper aux 3 vies bien remplies.
En tant que spécialiste de l’assurance et des services plaisance, APRIL Marine est heureuse de pouvoir réembarquer ses collaborateurs et ses clients sur un projet qui engage de l’ambition et du dépassement de soi.

Objectif Mini Transat 2021.
L’objectif du duo sera la Mini-Transat 2021. Personne n’est sans savoir que la prochaine Mini-Transat partira de la ville des Sables d’Olonne ! Une aubaine pour APRIL Marine qui tient son siège social au cœur de la ville. Encore une Mini-Transat ? Oui ! Mais avec des nouveautés et plus d’ambition sportive. Clément nous dit tout sur son futur projet.

Entrevue avec Cément Machetel.

©Vincent Olivaud
En 2020 tu fais quoi ? Du mini, du mini et encore du mini ! En entrainements, en courses, en convoyages, à la journée, sur des sessions de plusieurs jours, peu importe, je veux naviguer et me perfectionner.

Pourquoi un projet Mini 6.5 ? Comme un goût de trop peu, comme l’envie de reprendre un carreau parce qu’on trouve cela « trop bon ». Les 6.5 sont de formidables supports, avec un des sensations uniques, la meilleure des formations pour la course au large. Du Mini 6.5 car j’ai envie et besoin de mettre à profit mon expérience de 2019. Ne pas peaufiner mon expérience en Mini 6.5 aurait été du gâchis. L’objectif pour les saisons 2020 – 2021 est d’aller chercher des podiums. La concurrence sera rude c’est évident, mais j’ai besoin de cette étape là pour aller encore plus loin, vers un nouveau rêve, un nouveau défi : la Route du Rhum.

Une Mini-Transat, encore ? Il y avait deux questions auxquelles je voulais répondre à l’issue de la Mini -Transat 2019, à savoir : « Est-ce que cela me plaît ? », la réponse a été un oui non discutable, et « est-ce que mon partenaire serait partant pour y retourner ? », un oui aussi à cette question. Alors, nous n’avons pas tergiversé et avons commencé à écrire les deux années à venir.

Un nouveau bateau pour de nouvelles ambitions ? En 2018 et 2019, j’avais loué le 913 et un skipper c’était déjà engagé pour prendre ma suite. Il a donc fallu réfléchir à un autre bateau. Et qui dit « autre », dit « mieux », enfin c’est ce que j’ai souhaité. L’année dernière j’ai fait en sorte d’optimiser autant que possible le #913, mais n’étant pas propriétaire il y avait des limites. Le circuit mini attire les foules… Et après réflexion j’ai décidé de repartir en Pogo3 (bateau de série) mais neuf ! Le bateau devrait arriver fin mars, suite à quoi suivra un petit chantier permettant de personnifier le Mini 6.5 APRIL Marine à la « sauce » Clément Machetel.

Qui dit nouveau bateau, dit nouveau numéro ? Oui effectivement, il faut faire la démarche auprès de la Classe Mini pour demander un numéro. Et je suis content de pouvoir annoncer que j’aurais le 1010. C’est un peu de la superstition, mais les numéros de bateau ont une grande importance pour les skippers.

APRIL Marine comme partenaire depuis 4 ans ? Pourquoi ? C’est une chance et un honneur. Le projet a été porté par APRIL Marine et l’ensemble des salariés depuis quelques années maintenant. J’essaie d’être présent au siège, sur les salons professionnels et de partager au maximum le projet. Alors pourquoi ? Parce que je pense que “l’histoire” fait rêver les gens et que chacune des deux parties y trouvent son compte. Je considère être l’ambassadeur d’APRIL Marine sur l’eau et à terre, je prends cela vraiment à cœur. Il y a une vraie relation avec les salariés et la direction. C’est leur bateau !

Quel est le programme jusqu’en 2021 ? Dès la réception du bateau, il y aura un chantier de peinture, décoration, électronique, cordages etc., enfin il y aura de quoi faire ! Puis en mai les premières courses du circuit arrivent. Avec l’expérience et les milles accumulés, je vais organiser différemment mon entraînement. Tanguy le Glatin comme coach et moi-même avons fixé 3 axes principaux de travail :

1. des entraînements “au large” réguliers,
2. une préparation physique fréquente et sur la durée,
3. une préparation mentale me permettant de switcher de ma vie pro à ma vie de skipper, sans oublier ma vie perso.

Le baptême du bateau fait partie de tes projets ? C’est important pour toi ? Il y aura un baptême, c’est un moment sympa et qui amorce la vie du bateau et d’un nouveau projet. Pas de date encore fixée mais je pense que nous ferons cet événement aux Sables qui va devenir un point d’ancrage d’autant plus important que APRIL Marine y tient son siège et que c’est la ville départ de la Mini 2021.
Ce départ des Sables d’Olonne résonne comme une chance et une grande fête pour APRIL Marine. L’ensemble des collaborateurs vont pouvoir profiter au maximum grâce à la proximité !

Tu vas baser ton bateau aux Sables d’Olonne ? Non, je me suis installé à Lorient à titre personnel. Je vais profiter des professionnels, du plan d’eau à 5 minutes de la maison pour faire le maximum de sorties.

As-tu un message à faire passer par le biais de ce nouveau projet Mini ? Pas de message en particulier, juste un grand merci aux gens qui me suivent et me soutiennent. J’ai bien conscience d’avoir beaucoup de chance.

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Imoca. Un nouveau roof pour l’Imoca Groupe APICIL

IMOCA GROUPE APICIL - Damien Seguin & Yoann Richomme

Le monocoque 60’ du skipper Damien Seguin revenu de la Jacques Vabre a été sorti de l’eau afin d’entrer en chantier dans les locaux de la société Finistère Mer et Vent de Jean Le Cam. En effet, Damien et son équipe ont souhaité faire un état des lieux complet du bateau et l’optimiser en vue de la saison à venir et du rendez-vous phare de cette année, le Vendée Globe qui s’élancera des Sables d’Olonne le 8 novembre prochain. Rappelons que Damien, qui est né sans main gauche, sera le premier skipper handisport à prendre le départ du célèbre tour du monde.

Des nouveautés liées à la sécurité et la protection du skipper

Pour optimiser au mieux son bateau et s’élancer en novembre prochain dans des conditions optimales de navigation, le skipper de Groupe APICIL a souhaité procéder à quelques changements à commencer par l’installation d’un nouveau roof qui a été confectionné par Multiplast et sous-traité à Technologie Marine. « C’est un roof plus moderne et plus compétitif. Il a été terminé juste avant l’arrivée du bateau, il est donc prêt à être intégré. Ce choix s’est fait dans le but d’optimiser la sécurité et la protection du skipper. Nous allons donc enlever les roofs actuels et reposer une pièce unique. De ce fait, nous allons réaménager le cockpit pour qu’il soit adapté à ce nouveau roof et plus fonctionnel au niveau de mes manœuvres. Ainsi, nous aurons une surface de 27m² sur le pont qui sera davantage protégée. Le rendu sera beaucoup plus moderne. Nous allons également profiter de la pose de ce nouveau roof pour intégrer des panneaux solaires. C’est primordial d’avoir plusieurs sources d’énergie à bord et de s’équiper de cette technologie-là. » détaille Damien Seguin.

La performance, toujours en ligne de mire

Equipé de dérives angulées depuis l’hiver dernier, le monocoque Groupe APICIL va également subir des améliorations qui sont directement liées à la performance. « Il s’agit toujours de gagner un peu de poids et de nous inscrire dans une logique de Vendée Globe c’est-à-dire d’un tour du monde en solitaire et non d’une transat. L’idée est de mettre dès le début de la saison le bateau en configuration Vendée Globe en mettant à bord tous les outils, équipements liés à ce type de compétition. Il va y avoir un gros travail de démontage et de vérification notamment de l’accastillage » explique Damien Seguin.

Supervisé par Damien Seguin et Jean Le Cam, le chantier du bateau devrait durer près de trois mois, la mise à l’eau de ce dernier étant prévue mi-avril.

Un programme intense, une organisation millimétrée

Après deux années en IMOCA, Damien Seguin s’apprête à vivre une année riche en navigations et en évènements avec en ligne de mire, le Vendée Globe. Pour se préparer au mieux à cette échéance, le skipper du 60’ Groupe APICIL a compartimenté et aménagé son emploi du temps. « Je vais bien évidemment suivre le chantier du bateau mais l’idée n’est pas d’y passer tout mon temps. Cette trêve hivernale sera aussi l’occasion de travailler ma préparation physique et d’accorder du temps à mes partenaires en participant à différentes opérations de relations publiques. » confie-t-il. Une fois son IMOCA remis à l’eau, Damien reprendra les entraînements pour prendre en main la nouvelle ergonomie de son bateau avant de le mener en solitaire jusqu’aux Açores puis en équipage jusqu’aux Etats-Unis dans le but de participer à la Transat New-York – Vendée Les Sables d’Olonne. S’ajouteront ensuite à son programme, le Grand Prix Guyader et le Défi Azimut.

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Brest Atlantiques. Remise des prix officielle à Brest

DR/Brest Métropole

C’est ce lundi que François Cuillandre, Maire de la ville de Brest et Président de Brest métropole, accompagné de  Patricia Brochard, Présidente de la Classe Ultim 32/23 et d’Emmanuel Bachellerie, Directeur général de Brest Ultim Sailing, ont procédé à la remise des prix de « Brest Atlantiques ». L’occasion de rappeler la belle victoire de l’écurie Gitana tout autant que de regretter son départ de la Classe 32/23.

Première épreuve du genre, dédiée aux Ultim, « Brest Atlantiques » fut brillamment remportée par le duo Franck Cammas – Charles Caudrelier (Maxi Edmond de Rothschild), tous deux accompagnés de Yann Riou, média man. Le podium fut complété par François Gabart et Gwénolé Gahinet (trimaran Macif) ainsi que par Yves Le Blévec et Alex Pella (Actual Leader). L’équipage Sodebo constitué de Thomas Coville et de Jean-Luc Nélias ayant notifié leur abandon le 22 novembre ont, néanmoins, pris le soin d’être présents pour saluer et honorer chacun de leurs concurrents.

Pour François Cuillandre : « si Brest fut, très longtemps, le port des records, la ville s’ouvre désormais, pleinement, à la course au large. « Brest Atlantiques » fut un succès, mérité, de par l’engagement de tous ses acteurs. Nous nous en réjouissons et avons les yeux désormais rivés sur l’avenir qui s’écrira en grand ».

Pour Patricia Brochard : « Nous sommes fiers d’avoir pu réaliser cette course ambitieuse et de référence. Elle n’aurait pas été possible sans, notamment, la volonté, l’envie et l’engagement des marins, des armateurs, de la Métropole de Brest et des territoires, départemental et régional, ainsi que de tous les partenaires de l’événement. Que chacun soit vivement remercié. Un grand merci particulier aux marins, évidemment, sans qui ces histoires incroyables n’existeraient pas et qui ont accepté un format innovant avec un media man. En acceptant cette forme d’intrusion, ils ont permis de partager quotidiennement la course et la vie à bord».

La Classe Ultim 32/23

La course au large relève d’abord de la compétition, elle est aussi un sport où la solidarité et la coopération sont des valeurs majeures. L’ensemble des parties prenantes est attaché à ce que la Classe conserve une part d’engagement et d’aventure plébiscitée par le public depuis des décennies.

Son programme et son cadre ont pour objectif de favoriser les perspectives de vol au large offertes par les recherches de ces dernières années et l’évolution des matériaux. Pour cette raison, la maîtrise des coûts et l’homogénéité sportive du plateau, notamment dans la perspective du Tour du Monde en solitaire programmé fin 2023, sont essentielles et nécessitent une forme de progressivité et d’apprentissage.

La Classe Ultim 32/23 est désormais tournée vers les quatre prochaines années qui verront, dès 2020, son programme se dérouler avec, au printemps prochain, « The Transat CIC » et un hiver consacré aux tentatives de record, probablement en équipages. Un Tour de l’Europe et un Tour du Monde, en course, en équipage, sont, eux, planifiés aux printemps et automne-hiver 2021. 2022 devrait être, entre autres, une année de Route du Rhum pour atteindre 2023 et l’objectif majeur de la Classe, à savoir le premier Tour du Monde en course, en multicoques et en solitaire.

La Classe Ultim 32/23 qui regroupe les armateurs Actual Leader, Banque Populaire, Macif et Sodebo a pris acte, et regrette le départ du Gitana Team.

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Route du Thé. Francis Joyon à Sainte-Hélène +636 mn

OFF BELLE-ILE EN MER, FRANCE - SEPTEMBER 18: French skipper Francis Joyon is training on his Maxi Trimaran IDEC Sport with his crew, Christophe Houdet, Bertrand Delesne, Corentin Joyon and Antoine Blouet, prior to their Asian Tour next winter on September 18, 2019, off Belle-Ile en Mer, France. (Photo by Francois Van Malleghem/Alea)

Le trimaran Idec Sport maintient son rythme et son avance sur Maserati avec 636 mn avant d’arriver sur le Pot au noir qui lui faudra déborder par l’ouest. Son avance devrait se maintenir voir augmenter dans les prochains jours, Maserati ayant perdu du temps à longer les côtes africaines.

Francis a tranché ! Entre une option courte, au plus près des rivages africains, mais lente, et un vaste et long crochet qui rallonge sa route, il a choisi de déborder loin dans l’ouest l’étirement d’un copieux pot au noir. IDEC SPORT profite ainsi d’un alizé peu virulent sur la face nord de l’anticyclone de Sainte Hélène pour glisser tranquillement aux allures portatives, souvent, au gré des empannages, à 90 degrés de la route directe. Son avance sur le record de Giovanni Soldini oscille ainsi entre une journée et une journée et demie. Francis, Bertrand (Delesne), Christophe (Houdet), Antoine (Blouet) et Corentin (Joyon) n’en nourrissent nulle inquiétude. Ils envisagent toujours une arrivée à Londres au terme de 31 jours de navigation. Pour mémoire, le record de Maserati affiche un temps référence de 36 jours, 3 heures et 37 minutes

Cap à l’Ouest pour Joyon et ses hommes

Le chapeau de Napoléon !
« Nous espérons apercevoir ce soir une île en forme de cône, qui rappelle un peu le chapeau de Napoléon. » La boutade signée Joyon traduit on ne peut mieux l’ambiance studieuse mais décontractée qui règne, au terme de 18 jours de course à bord du Maxi Trimaran IDEC SPORT. Chacun des équipiers continue d’apprécier et de profiter des belles conditions de navigation qu’offre l’Atlantique Sud en ces latitudes. « La mer est plate, et la houle orientée dans le sens du vent » précise Joyon. « On glisse bien, sans effort pour le bateau. Quel changement radical après cet Océan Indien chaotique ! L’alizé n’est pas très tonique, mais il nous permet de bien avancer. Tout le jeu consiste depuis 48 heures à demeurer dans la bonne veine de vent, au bord du centre des hautes pressions de Sainte Hélène. On calcule au plus près le moment de déclencher nos empannages, pour naviguer avec un angle de vent optimal. La vie est un peu répétitive depuis Bonne Espérance mais notre concentration est intacte et nous permet d’avancer un peu plus vite que nos routages. »

Contourner le Pot au Noir par l’Ouest
Cette stratégie de course qui vise ainsi à contourner par l’ouest la Zone de Convergence Intertropicale, très étendue en ce début de semaine, pousse le maxi-trimaran vers une curiosité de l’Atlantique Sud, l’île de Sainte Hélène, bien connue des Français et des Anglais depuis qu’un empereur déchu d’origine corse y a séjourné à partir de 1815 et jusqu’à la fin de sa vie, 6 ans plus tard. Pour Joyon et ses hommes, tous très intéressés par l’histoire, c’est aussi la perspective d’apercevoir un peu de terre et de verdure qui les conduira ce soir, et avant la tombée de la nuit, à s’approcher au plus près de l’île volcanique qui culmine à plus de 800 mètres. Napoléon déplorait, paraît-il, l’absence de soleil sur l’île. Un constat partagé par l’équipage d’IDEC SPORT qui compatit gracieusement. « Il fait chaud, et naviguer à plus de 25 noeuds est très agréable » décrit Francis, « Mais nous n’avons plus vu le soleil depuis l’Indien. Le ciel est assez bas, et très gris. » Un détail climatologique qui n’est pas sans conséquence. IDEC SPORT ne dispose plus à bord, et c’était là un choix calculé, que de très peu de gas oil pour faire fonctionner le moteur qui alimente en énergie les instruments du bord. « Nous n’utilisons plus que nos éoliennes et nos cellules photovoltaïques pour créer de l’énergie, et l’absence de soleil pourrait, à terme, s’avérer préjudiciable. Nous allons donc dès aujourd’hui installer notre deuxième éolienne. » conclut Francis

Il a dit : Bertrand Delesne
« C’est vraiment un beau voyage, un beau périple. On prend la mesure de l’immensité des océans, et on imagine mal ce que devait être la marine à voile d’avant le 21ème siècle. On navigue peu dans ces parages et on espère voir Sainte Hélène ce soir. Une opportunité rare dans une vie de marin. On contourne l’anticyclone de Sainte Hélène à l’inverse de ce que les marins d’un tour du monde pratique. Nous passons au nord. Francis a refusé l’option de Soldini le long de l’Afrique, trop lente et trop aléatoire. On fait route vers Natal au Brésil ! (Rires). Encore un bon millier de milles à suivre ce cap, puis on infléchira franchement vers le Nord. Ca glisse bien pour nous. Les journées sont chaudes et les nuits noires. Le bateau ne souffre pas. On en fait le tour régulièrement car il a accumulé déjà plus de 20 000 miles depuis le départ de Port Louis en Bretagne. La grande nouvelle du jour, c’est que nous ouvrons un nouveau sac de provision. On va pouvoir varier et améliorer notre régime à base de riz et de nouilles! »

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The Ocean Race 2021. Yoann Richomme skipper du bateau Racing for the Planet

The Mirpuri Foundation announced today that will be part of the next edition of the Ocean Race, the longest and toughest sporting event in the world, not only to contribute to the Race’s renewed and important sustainability initiatives, but also with a Race team in the event. Photo: Brian Carlin

La Mirpuri Foundation Racing Team a annoncé ce mardi que Yoann Richomme sera le skipper du VO65 ‘Racing for the Planet / Naviguer pour la Planète’ de l’équipe pour l’édition 2021 de The Ocean Race. La course en équipage autour du monde se court en Imoca mais aussi sur les VO65, les bateaux de la précédente édition.

Yoann a commencé sa carrière en équipage alors qu’il étudiait à l’université navale de Southampton. Il a navigué avec une équipe étudiante sur le Tour de France à la voile pendant ses quatre années d’étude, avant de revenir dans son pays natal. De retour à Lorient, le coeur spirituel de la course au large en France, il s’immerge dans la culture du large, dont les légendes du sport telles qu’Éric Tabarly, Loïck Peyron, Jérémie Beyou ainsi que les précédents vainqueurs de The Ocean Race Franck Cammas et Charles Caudrelier sont issues.

Alors que sa réputation de vainqueur dans le monde du solitaire et du double n’est plus à faire, Yoann Richomme est de retour en équipage, à la poursuite du prix ultime que notre sport puisse offrir – une victoire de The Ocean Race.

The Ocean Race est connue comme le plus difficile événement sportif au monde, avec les meilleurs marins affrontant les éléments dans un test mêlant travail d’équipe, compétences et endurance individuelle.

Le départ de la course à l’automne 2021 ouvrira sur neuf mois et 45,000 milles nautiques de course, avec les marins faisant face au manque de sommeil, à l’effort physique, à la peur, au manque de nourriture fraîche et d’intimité – c’est un test unique d’endurance humaine.

Lors de la dernière édition, The Ocean Race est passée dans 12 villes iconiques, sur les six continents. La course a ainsi accueilli plus de 2,5 millions de visiteurs dans les villages de course autour du monde et plus de 6 milliards de téléspectateurs.

Yoann Richomme (36 ans) a été recommandé à ce poste par les vainqueurs en titre de The Ocean Race, Bruno Dubois et Charles Caudrelier, tous deux conseillers de Paulo Mirpuri et de la Mirpuri Foundation Racing Team.

Bruno Dubois déclare : « J’ai tout de suite su que Yoann était en haut de ma liste pour la prochaine course. Ses victoires récentes parlent d’elles-mêmes. Depuis sa base de Lorient, il navigue plus de 200 jours par an. Il a ce feeling naturel pour faire en sorte qu’un bateau aille vite et aussi les compétences pour tirer parti des données techniques, ainsi que pour gérer son équipe. Il est sans aucun doute le marin le plus intéressant sur le marché actuellement. »

Yoann Richomme prendra la barre du bateau VO65 ‘Racing for the Planet / Naviguer pour la Planète’ de la Mirpuri Foundation Racing Team. Les règles de classe confirment que tous les VO65 devront être identiques, ne laissant que le talent des marins pour juger la compétition. Yoann Richomme déclare : « Je suis très fier d’être nommé skipper de la Mirpuri Foundation Racing Team dans The Ocean Race. Remporter cette course a depuis longtemps été l’un de mes objectifs et je suis prêt à affronter ce challenge. J’ai un immense respect pour le message que la Mirpuri Foundation Racing Team délivre autour du monde. En tant que père, je souhaite laisser notre belle planète à ma fille et à la prochaine génération. Nous naviguons pour la planète et chaque pas en avant peut faire une grande différence. »

« Nous bénéficions d’un des meilleurs atouts dont une équipe puisse avoir besoin – le temps. Avec le bateau déjà à l’eau, 2020 sera notre année pour tester différents marins et diverses configurations, afin de sélectionner la meilleure équipe possible. Nous allons également participer à des courses préparatoires cette année et commencer notre préparation au plus tôt, pour être certains d’arriver sur la ligne de départ avec une équipe capable de gagner la course. »

Après un avant-goût en 2018 avec une implication dans la campagne Turn the Tide on Plastic, 2021 marque la première campagne complètement menée par la Mirpuri Foundation, dans une compétition considérée par les fans comme le summum de la course au large en équipage.

Paulo Mirpuri, Propriétaire de la Mirpuri Foundation Racing Team déclare : « Je suis très heureux d’accueillir Yoann au sein de la Mirpuri Foundation Racing Team. Nous sommes chanceux d’avoir Bruno et Charles pour nous conseiller dans la mise en place de la meilleure équipe. Leur savoir et leur vision sont les meilleurs au monde. Je les ai missionnés pour trouver un skipper qui pourra mener notre bateau à la victoire en 2021. »

« En Yoann, ils ont vu quelqu’un qui est à la fois un talentueux marin et un leader avec le souci du détail. Je suis déjà impressionné par son approche et son état d’esprit. Nous ferons notre maximum pour lui donner la possibilité de composer une équipe capable de gagner, et mener la campagne en diffusant notre message ‘Racing for the Planet / Naviguer pour la Planète’ autour du monde. »

Avec son skipper confirmé, l’équipe entame son programme de navigation 2020. Les CVs des marins du monde entier pensant avoir les ressources pour participer à la plus difficile des courses autour du monde sont à soumettre à l’équipe. Les tests de potentiels futurs marins commenceront dans les prochains mois, avant d’embarquer sur des courses de préparation jusqu’à la fin de l’année.

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Nacra 17 et 49er. Des pré-mondiaux moyens pour les Français

Les Oceanias 2020 se dont déroulés ce week end à Melbourne du 30 janvier au 3 février en Nacra 17 et en 49er en vue de la préparation du Championnat du Monde qui aura lieu du 6 au 15 février. Les sélectionnés français en 49er Lucas Rual et Emile Amoros n’ont pas brillé en finissant 38e bien loin derrière la paire Erwan Fischer et Clément Pequin 6e et de Kévin Fisher et Yann Chauvin 14e. A noter que Peter Burling et Blair Turke se classent deuxième derrière Diego Botin et Lago Lopez.
En Nacra 17, Quentin Delapierre et Manon Audinet terminent 9e. Le duo français est dans le Top 10, ce qui reste encourageant. Idem pour Tim Mourniac et Noa Ancian 23e, qui participaient à leur premier championnat.

 

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F18. Franck Cammas et Matthieu Vandame champions du monde des raids

Photo : Pierrick Contin

La Martinique cata Raid a été remporté par le duo Franck Cammas et Matthieu Vandame après une semaine de courses qui se sont déroulées dans des conditions plutôt légères entre 10 et 15 nœuds de vent.

Sur cette dernière étape, sous le vent erratique de l’île, les écarts se sont rapidement creusés. Franck Cammas et Matthieu Vandame ont su tirer le meilleur parti de leur F18 et fait montre d’une grande maîtrise tout au long de l’épreuve. Derrière, les cartes ont été totalement redistribuées, à l’instar de Jean Boulogne et Matthieu Marfaing auteurs d’un superbe championnat, mais qui perdent, aujourd’hui, la troisième place du général avec, évidemment, énormément de déception : “on s’est fait enfermés au départ, sur la ligne de départ. Ens uite on part du mauvais côté du plan d’eau et là, encore, on reste collé pendant près de 11 minutes dans une bulle sans vent.
Matthieu Marfaing et Jean Boulogne se classent finalement, quatrièmes, au pied du podium.
Au terme de 5 jours de course, le podium de l’étape finale entre Le Prêcheur et Schoelcher sera celui du championnat du monde.

Franck Cammas / Matthieu Vandame vainqueurs de la 5è étape et champions du monde des Raids F18 2020 : “On est supers contents parce qu’on a bien négocié les mistoufles sur cette étape, et il y en a eu beaucoup sous le vent de l’île. Ce n’est pas très rassurant, parce que dans ces conditions, on n’est jamais bien équilibré, il faut éviter les chavirages dans les bouffes. On a du passer au bon endroit parce que les autres sont un peu moins bien passés que nous.
On avait une petite avance au général, on s’est bien bagarré aujourd’hui avec Fred Moreau et Matthieu Souben. Le bilan de la journée est parfait !

Titre du champion du monde : “Ce n’est pas une discipline à laquelle je suis habitué mais c’est, à chaque fois, un très grand plaisir. Faire des raids avec ses petits bateaux, c’est génial, ça navigue bien, le niveau global est élevé, tactiquement il y a plein de choses à faire. Il faut toujours être très concentré sur ces bateaux pour que ça avance. C’est une régate très complète, donc on prend ce titre avec beaucoup de plaisir et de sourire !
J’espère être là l’année prochaine, si mon programme le permet.

Matthieu Souben / Fredéric Moreau (Deuxièmes de l’étape et du général) :
on prend un super départ, on était super contents, on a bien géré le début de course jusqu’à la 1ere transition ou on a été un peu moins heureux que Franck et Matthieu. C’est toujours un peu compliqué d’ouvrir la voie dans ses moments-là, parce qu’on ouvre la voieet les autres on temps d’ajuster leur trajectoire. C’est ce qui s’est passé. Ils sont repassés devant en par la suite, on n’a pas trop trouvé d’opportunité pour revenir. C’est vraiment les plus forts qui gagnent cette semaine. Franck et Matthieu ont été impériaux. Mais on est très contents de notre place de deuxième. On a encore passé une semaine ici en Martinique, incroyable de navigations, de moments ensemble et on reviendra avec plaisir !
Emmanuel et Vincent Boulogne (3è de l’étape du général) : “On a pété une dérive et un safran sur cette étape ; je crois qu’on s’est pris une tortue, je pense que c’est ça parce que c’était très dur et très en surface. C’était en pleine mer, on n’a pas eu le temps de voir, ça a fait un gros boum. Forcément après, en termes de navigation, c’était franchement moins bien mais on était heureusement déjà bien placé. Dès le départ, on est parti à la terre, on s’est évadé à 4 bateaux et c’est resté comme ça jusqu’à la fin. On est super heureux. On est bien contents de faire un podium ; on ne courrait pas spécialement pour ça, on voulait surtout bien naviguer et se faire plaisir avec mon frère, Vincent. C’était aussi sympa de voir Jean prendre sa place sur le circuit même si je suis évidemment déçu pour lui. C’était chouette, et forcément nous serons aussi là l’an prochain.

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Route du Thé. Francis Joyon au Cap de Bonne Espérance

OFF BELLE-ILE EN MER, FRANCE - SEPTEMBER 18: French skipper Francis Joyon is training on his Maxi Trimaran IDEC Sport with his crew, Christophe Houdet, Bertrand Delesne, Corentin Joyon and Antoine Blouet, prior to their Asian Tour next winter on September 18, 2019, off Belle-Ile en Mer, France. (Photo by Francois Van Malleghem/Alea)

Francis Joyon, Christophe Houdet, Antoine Blouet, Bertrand Delesne et Corentin Joyon passent ce samedi le cap de Bonne Espérance avec 568 milles d’avance sur le record de la Route du Thé -Hong Kong-Londres – détenu par le Mod70 Maserati, soit environ deux jours d’avance sur l’équipage italien de Giovanni Soldini qui avait signé un temps référence de 16 jours, 2 heures et 25 minutes depuis Hong Kong.

Un Indien capricieux jusqu’au bout
« On espérait un Océan Indien à la configuration similaire à un Atlantique Nord d’Est en Ouest » s’amuse Joyon. « Il n’en a rien été. Les alizés étaient aux abonnés absents, nous avons depuis l’Indonésie continuellement rebondi de centres dépressionnaires en zones de transition déventées. Il en résulte une certaine fatigue de l’équipage et du bateau, car ces transitions et ces nombreux passages de fronts ont à chaque fois engendré énormément de manoeuvres, ainsi qu’un certain stress dans les rafales. La mer ne s’est jamais véritablement aplanie, levée par les centres cycloniques et jamais en phase avec l’axe du vent. »
En rejoignant Bonne Espérance IDEC SPORT en termine avec la première moitié de ce long périple de plus de 13 000 milles en route directe, au terme de 14 jours et quelques heures. Une performance accomplie quand même à plus de 22 noeuds de moyenne sur le fond!

Dans la chaleur de l’Afrique
Après cet océan Indien sans alizé, tout l’équipage aspire aux allures portantes. « Dès Bonne Espérance, nous allons toucher du vent de secteur Sud Est, et la remontée le long des côtes Africaines et Namibiennes s’annonce sympathique » se réjouit Antoine Blouet. « Nous savons que nous traversons des zones chaudes très fréquentées par les cétacées, c’est pourquoi nous nous donnons une marge à ne pas franchir au plus près des côtes. Hors de question de risquer de percuter les nombreuses baleines mais aussi les phoques qui vivent proches du rivage. L’Atlantique signifie que nous nous rapprochons de la maison. C’est sympa de naviguer en des contrées peu fréquentées par la course au large. La route est longue et nos options ne sont pas encore clairement définies quant à notre route au large de l’anticyclone de Saine Hélène. Nous sommes heureux de notre belle avance sur le record. Ce voyage est fabuleux. L’effectuer dans un contexte de compétition est nouveau pour moi. J’étais très stressé au départ mais j’ai pris mes marques à bord et je prends beaucoup de plaisir. »

 

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