vendredi 28 novembre 2025
- Publicité -
Accueil Blog Page 349

Vendée Globe. A l’ouest du nouveau

Photo envoyée depuis le bateau Initiatives Coeur pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 26 Novembre 2020. (Photo prise par le skipper Sam Davies)

Les mers du sud se méritent. L’avant de la flotte est collée depuis maintenant 4 jours dans une bulle anticyclonique dont elle peine à s’extraire. Charlie Dalin sur Apivia et Thomas Ruyant progressent mais difficilement et il leur faut encore patienter 24h avant de retrouver de bonnes vitesses et sans doute réduire la toile très vite d’ci au Cap de Bonne Espérance. Et c’est à l’ouest qu’il y a du nouveau avec Louis Burton qui a optionné rejoint par Sam Davies et Alex Thomson. En bordure d’anticyclone, ils devraient pouvoir allonger un peu plus la foulée aujourd’hui. Ce qui a donné du sourire à Alex Thomson hier avec sa vidéo The Boss is back.

Derrière la flotte se regroupe. Stéphane Le Diraison est le 14e à rejoindre le premier peloton de tête. Encore à 1000 milles de lui, Armel Tripon sur son IMOCA L’Occitane essaie toujours de revenir en charchant de la vitesse le long des côtes du Brésil. Un dernier groupe est en train de passer le pot au noir avec DMG Mori qui a retrouvé sa Grand Voile. A 483 milles de lui, Jérémie Beyou revient avec son Charal.

- Publicité -

Vendée Globe. The Boss is back !

Alex Thomson était en super forme aujourd’hui dans sa vidéo. Il a obliqué vers l’ouest pour contourner l’anticyclone de Sainte-Hélène et retrouvait du vent. Il veut rattraper les leaders. The Boss is back ! a-t-il lancé. Il se trouve actuellement à 640 nm d’Apivia. Rien n’est joué sur ce Vendée Globe.

- Publicité -

Trophée Jules Verne. Match Race entre Gitana et Sodebo

Message sympa entre Thomas Coville et Erwan Israël qui se parlent à la VHF.

- Publicité -

Trophée Jules Verne. Gitana, départ à 3h26 – Paroles d’avant-départ

Après avoir quitté fissa, à 21h37, le ponton de Lorient sous les encouragements de l’équipe et de leurs proches dans une ambiance joyeuse où l’énergie du collectif l’emportait déjà à bord du Maxi Edmond de Rothschild, les deux skippers et leurs hommes n’ont pas tardé à rejoindre la zone de départ au large de l’île d’Ouessant. Après quelques dernières manœuvres, ils se sont finalement élancés à 3h26 très précisément dans 18 nœuds de Nord-Ouest sur une mer avec des vagues de trois mètres. Sous J3 et grand-voile haute, ils coupaient la ligne, ou plutôt décollaient dans une chasse au record…à 40 nœuds ! Une trentaine de minutes derrière Sodebo Ultim 3.

Charles Caudrelier, skipper : « Ce n’est pas si mal ce départ, parce que finalement nous n’avons pas le temps de faire monter la pression. On s’attendait à partir à n’importe quel moment. C’est le Trophée Jules Verne et plus que le départ, c’est surtout une belle arrivée qu’on vise. Ce sont plutôt les périodes d’avant-course qui sont stressantes ; le stress, lui, diminue, puis disparaît dans l’action. Dans nos têtes, cela fait un petit moment déjà que nous sommes prêts. Ce record, c’est différent d’une course puisque nous allons un peu nous battre contre un bateau fantôme, même s’il y a un autre bateau sur l’eau qu’on va regarder et suivre. On sait que de notre côté nous avons un bateau exceptionnel. Si nous une bonne météo avec un peu de réussite, on peut faire un temps canon. Ce bateau va vraiment vite ! »

Franck Cammas, skipper : « Terminer ce tour du monde, c’est déjà un beau challenge. Évidemment, on a espoir de battre le record ; et c’est pour ça qu’on part. Mais rien n’est moins sûr lorsqu’on est sur le ponton du départ ! Ce qu’on part chercher dans l’Atlantique Sud, ça bouge encore. On n’est pas plus sûr en partant jeudi que ce soit mieux qu’en partant maintenant. On se disait que c’était risqué de partir avant notre concurrent dans une fenêtre moyenne, et il est moins risqué de partir derrière lui dans une fenêtre moyenne. Cela reste une fenêtre moyenne, mais lors de mon précédent record, en 2010 avec Groupama 3, nous étions partis avec une fenêtre très mauvaise et nous avons fini par battre le record. Bien sûr, l’idéal aurait été une fenêtre parfaite. Mais peut-être qu’elle n’existera pas cet hiver. Alors nous tentons déjà notre chance ce soir et après nous verrons… »

Morgan Lagravière, barreur-régleur : « Je m’attendais à un départ un peu précipité, mais pas comme ça ! Ça m’a pris deux minutes pour dire au revoir à la famille. C’est un peu intense sur le moment, mais on est très vite dans l’action. Je me projette déjà dans les actions qu’on doit dérouler. Je me projette aussi déjà dans les émotions qu’on va vivre, les émotions positives levées par l’énormité du défi que nous devons relever. C’est un honneur de faire partie de cet équipage sur ce bateau exceptionnel. Être conscient de cette chance là dans ces moments, c’est important. J’ai hâte de passer la ligne. Comme nous ne sommes pas en course, la stimulation sportive est un peu différente. Nous allons donc nous concentrer jusqu’au franchissement de la ligne puis on va faire jouer notre instinct de compétiteurs pour se surpasser. À bord, nous sommes tous des compétiteurs, nous vibrons tous avec cette émotion, donc nous allons essayer de capitaliser sur tous nos entraînements, le travail technique qui a été réalisé et la confiance de tous ceux qui nous entourent. »

David Boileau, régleur-numéro un : « Je suis content de partir, de mettre fin à cette période de stand-by. Nous sommes prêts pour ce départ, cela fait longtemps qu’on attend ça, qu’on s’entraîne pour ça. C’est comme une libération. Nous allons nous diriger vers la ligne, on va se préparer à prendre un bon départ à Ouessant. Puis il faudra prendre notre rythme sur les deux premiers jours de mer. Prendre les choses, morceau par morceau, journée par journée, c’est dans cet état d’esprit que je pars ce soir sur mon premier Trophée Jules Verne. »

Erwan Israël, barreur-régleur : « C’est mon quatrième départ pour une tentative de Trophée Jules Verne. Cette fois-ci j’espère qu’il sera beaucoup plus rapide que les autres et surtout qu’il ira au bout, parce que sur mes quatre tentatives, j’ai pu boucler la boucle qu’une seule fois. Cet été, il y a quelques mois, je doutais encore de mes chances d’être sur le Maxi Edmond de Rothschild pour cette tentative, après m’être blessé à la jambe. La guérison a pris du temps ; et j’ai eu un gros soulagement à l’automne quand j’étais de nouveau à 100%, et apte à naviguer. Ce n’est que du bonheur. Mais je ne suis pas là pour faire de la croisière, mais pour tout donner. Passer sous la barre des 40 jours, ce sera la cerise sur le gâteau, mais ce qui compte, c’est battre le record. Si nous finissons avec dix minutes ou deux jours d’avance, peu importe. »

Yann Riou, régleur-médiaman : « C’est la première fois que je pars faire le tour du monde sur un bateau volant, et peut-être qu’il y a dix ans je n’aurais même pas compris la phrase ! C’est quelque chose d’assez génial. J’ai hâte de passer la ligne. Je pense que je vais faire pas mal de médias, vidéo-photos sur le début, puis dès que nous allons rentrer dans le système de quarts, je vais prendre ma place d’équipier à bord. »

- Publicité -

Vendée Globe. Images du bord – Jour 17

Les conditions de vent varient entre les concurrents. Un deuxième pot au noir à gérer pour les skippers.

- Publicité -

Vendée Globe. Armel Tripon effectue sa pénalité sur L’Occitane

Photo envoyée depuis le bateau L’Occitane en Provence pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 24 Novembre 2020. (Photo prise par le skipper Armel Tripon)

Armel Tripon à bord de son IMOCA L’Occitane a franchi l’Equateur et tente de recoller à la tête de flotte même s’il se trouve encore à 2000 milles d’Apivia, 1500 milles d’Hugo Boss.

Il fait chaud, très chaud à bord de L’Occitane en Provence, au moment où Armel Tripon vient d’entrer dans l’hémisphère sud. « A l’intérieur c’est une étuve. Alors je dors dehors, sur un pouf. Là ça va. Dans le cockpit c’est ventilé et il fait bon » témoigne le skipper nantais.

L’équateur a été franchi cette nuit « pendant mon sommeil ». C’est la quatrième fois qu’Armel Tripon passe la ligne de démarcation des deux hémisphères, très symbolique pour les marins « Je l’avais déjà coupé pendant la Mini-Transat en 2001, puis j’ai fait deux Transat Jacques Vabre où on le franchit aussi. La latitude la plus Sud où je suis allé à la voile est celle d’Itajai – c’est loin encore, c’est un grand pays le Brésil ! – mais c’est sympa de se préparer à attaquer des territoires inconnus. Jusqu’ici, dans l’Atlantique Nord on est encore dans le monde habituel des coureurs au large. Après c’est une autre histoire. Et moi, ça me plait d’aller explorer ces mers où je ne suis jamais allé : l’Indien, le Pacifique … »

Des mots qui sonnent comme un rappel : le Vendée Globe est d’abord une grande aventure, pas seulement une compétition. Bien-sûr, sans cette avarie de hook au large du Portugal, Armel Tripon serait à une toute autre place au classement, probablement dans le groupe des dix premiers. Mais c’est du passé maintenant et Armel sait aussi que l’avarie aurait pu être beaucoup plus grave (comme pour Nicolas Troussel et Jérémie Beyou, entre autres). Il garde son optimisme intact et son envie d’aller de l’avant « en grignotant petit à petit tout ce que je peux ».

Depuis l’avarie, L’Occitane en Provence a regagné huit places, de la 32e à la 24e, et quatre autres paraissent éventuellement accessibles pour l’instant : celles des bateaux qui naviguent une centaine de milles dans le sud-est d’Armel.

« Pour le moment je suis au près, le bateau tape beaucoup et j’ai de petits soucis avec des infos de vent pas vraiment fiables. Je suis obligé de faire une gymnastique intellectuelle à chaque fois pour estimer une correction. C’est un petit bug informatique, rien de grave, mais je dois sans cesse vérifier si je suis sur l’angle optimal exact. En plus, les fichiers météo se trompent aujourd’hui d’au moins 20 degrés en direction du vent, donc ce n’est pas très simple à gérer ! Mais ça va, je taille ma route… en espérant que le vent adonne un peu (s’écarte de l’axe du bateau), sinon je vais taper dans le Brésil ça ferait mauvais genre (rires) ! »

Armel Tripon précise : « Je ne suis pas inquiet, parce qu’il y a encore 400 milles avant le Brésil mais il faut que le vent adonne de dix degrés comme prévu. J’aurais préféré passer à 80 ou 70 milles au large parce qu’il y a beaucoup de trafic et de plateformes près des côtes brésiliennes. En réalité je devrai peut-être m’approcher à 40 ou 50 milles de la terre. Normalement le vent doit ouvrir dans les 24 ou 36 heures à venir et on pourra allonger la foulée, accélérer un peu avant de négocier l’anticyclone de Sainte-Hélène ».

Accélérer dans des conditions enfin favorables aux nouveaux foilers, ce sera bienvenu avant de se préparer à affronter les mers inexplorées encore par le skipper de L’Occitane en Provence. Ceci dit les Quarantièmes rugissants sont encore loin quand on vient juste de passer la latitude 0 ° et d’ici-là, Armel Tripon devra s’acquitter d’une obligation un peu désagréable : une pénalité de 4 heures lui a été notifiée par le Jury du Vendée Globe. Motif : il avait déplombé son axe d’hélice en prévision de sa manœuvre de mise en sécurité au moment de l’avarie de hook, dans une mer grosse et 35 nœuds de vent. En réalité, Armel Tripon n’a pas utilisé le moteur car il avait finalement réussi, après plusieurs tentatives vaines, à virer de bord sous grand-voile seule grâce à une vague plus grosse que les autres. Mais le Jury a été implacable : 4 heures.

Ne pas s’étonner donc d’une trajectoire forcément un peu bizarre à venir au moment de son choix entre 2° et 8° sud. Le principe : Armel Tripon devra donner un point GPS à la direction de course et repasser par ce même point quatre heures plus tard. Ce n’est évidemment pas agréable, mais pas très grave non plus à ce moment d’un Vendée Globe qui ne fait que commencer : il reste environ deux mois de mer devant l’étrave !

Il en faudrait beaucoup plus pour entamer le moral en béton armé d’Armel Tripon. « Bien sûr qu’un des objectifs est de remonter au classement. Mais pas n’importe comment, pas en faisant le chien fou. Le Vendée Globe est une course de très longue haleine où il faut être très patient. Je suis bien dans le rythme, bien sur l’eau, content d’aller vers des mers inconnues pour moi. Je ne sais plus trop quel jour on est, je ne suis plus dans un tempo de terrien. Et c’est sympa de se dire qu’on part pour un long moment, le bateau et moi. Pour écrire une belle histoire autour du monde.»

- Publicité -

Vendée Globe. L’enfer de Sainte-Hélène

Photo envoyée depuis le bateau Seaexplorer - YC de Monaco pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 24 Novembre 2020. (Photo prise par le skipper Boris Herrmann) Maitre Coq, skipper Yannick Bestaven (FRA) en vue

On le sait depuis le début, on le répète à l’envie mais cette édition ne ressemble décidément à aucune autre avec ses enchainements météos rarement dans le bon tempo, des favoris qui tombent quand on ne s’y attend pas. Chaque jour connaît son lot de rebondissements.

Charlie Dalin sur son Apivia est toujours en tête et tente tant bien que mal de s’extirper de l’anticyclone de Sainte-Hélène en cherchant à gagner au sud ouest pour espérer atteindre la dépression qui arrive. Pas simple pour les 24h à venir. C’est quelque part une chance pour Thomas Ruyant et Alex Thomson qui ont ainsi le temps de faire leurs réparations nécessaires.

Pour le groupe de poursuivants, Louis Burton a été le premier à partir plein sud suivi par Sam Davies pour contourner par l’ouest l’anticyclone. Ils vont être les premiers à toucher les bénéfices de leurs positionnements judicieux et pourraient pourquoi pas rejoindre, voir dépasser Apivia bien qu’ils en soient encore assez loin à 600 nm de lui. Les écarts se resserrent à tous les niveaux. Jean le Cam est toujours sur la photo. Certains naviguent à vue comme Boris Hermann et Yannick Bestaven. Sébastien Simon a rejoint le groupe tout comme Benjamin Dutreux et Damien Séguin. De quoi rassurer les bizuth de ce Vendée Globe qui n’ont jamais été si au sud et qui vont bientôt attaquer ces mers du sud pour la première fois. Ils ne seront pas seuls.

Derrière, au niveau du Brésil, le vent a commencé à adonner pour L’Occitane en Provence (Armel Tripon) qui peut exploiter les performances de son foiler mais qui avant cela a du effectuer une pénalité. Une pénalité de 4 heures lui a été notifiée par le Jury du Vendée Globe. Motif : il avait déplombé son axe d’hélice en prévision de sa manœuvre de mise en sécurité au moment de l’avarie de hook, dans une mer grosse et 35 nœuds de vent.

Mercredi midi, seul DMG Mori Global One navigue encore dans le pot au noir avec probablement de nombreux grains.

Enfin, Charal (Jérémie Beyou) fait route plein vent arrière au Sud du Cap-Vert en direction du Pot au Noir puis de l’équateur.

- Publicité -

Vendée Globe. Damien Séguin s’est blessé au bras

Damien Seguin s'entrainant sur l'imoca Groupe APICIL pour le Vendée Globe 2020. (Photo Jean-Louis CARLI)

Damien Seguin a informé hier à 18h son équipe à terre qu’il venait de se blesser à bord de Groupe APICIL. Le solitaire, qui navigue à la 12e place du Vendée Globe, a profité des vents faibles pour bricoler sur son monocoque à l’approche des mers du Sud. Alors qu’il s’apprêtait à couper un morceau de bout, le skipper a été déséquilibré dans un mouvement du bateau et s’est enfoncé son Leatherman (petit outil multifonctions très utilisé par les marins) dans le bras gauche. La coupure nette fait environ 2 centimètres et est située à l’intérieur du bras, à la moitié de l’avant-bras. Damien a immédiatement contacté l’équipe médicale du Vendée Globe et a pu bénéficier de l’aide du docteur Yves Lambert pour apporter les premiers soins en visioconférence. Le skipper du monocoque blanc et rouge avait à son bord tout le nécessaire pour suivre les conseils du médecin et a pu rapidement stopper l’écoulement sanguin et nettoyer la plaie. Damien va bien et la douleur ne se fait pas trop ressentir ce matin.

Le solitaire a retouché du vent en faisant du sud cette nuit, il progresse ce matin dans 20 nœuds, au débridé. L’objectif de la journée est de profiter de ces conditions pour avancer le mieux possible et bien se positionner par rapport à l’évolution de l’anticyclone de Sainte-Hélène.
Interview de Damien :
« Ces types d’accident arrivent toujours bêtement… J’ai voulu profiter des conditions cools pour poursuivre ma job list sur le bateau avant l’arrivée dans les mers du sud. J’avais juste envie de m’occuper un peu. J’ai pris mon Leatherman pour aller couper un bout. Je le tenais dans la main droite quand j’ai dû faire un petit mouvement d’opposition pour contrer les mouvements du bateau. Je me suis mis l’outil dans le bras. Ça pissait le sang ! Heureusement qu’à ce moment-là, les conditions étaient largement maniables. J’ai tout de suite eu le médecin qui m’a indiqué la procédure à suivre. J’ai bien soigné. J’ai un gros bandage et j’ai pu poser des steristrips. Je voyais un petit truc blanc dans la blessure, j’ai approché mon bras de l’écran pour le montrer au médecin et finalement, c’était un tendon… Je l’ai échappé belle ! Tout va bien, au final ce n’est pas si grave. Mais je m’en veux énormément. Il faut que j’arrive à me pardonner cette erreur ! »

- Publicité -

Vendée Globe. Foil bâbord cassé pour LinkedOut et Thomas Ruyant

LinkedOut Thomas Ruyant
LinkedOut Thomas Ruyant

Mauvaise nouvelle cette nuit pour Thomas Ruyant et toute son équipe, le Bateau LinkedOut, 2e du Vendée Globe, a heurté un objet flottant non identifié et endommagé le foil bâbord.

Thomas Ruyant a du s’arrêter momentanément pour regarder les dégâts. Il devrait terminer la course avec un foil en moins. Une mésaventure qui était arrivé à Alex Thomson l’année dernière.

Il était environ 3 heures du matin cette nuit quand Thomas Ruyant, alors qu’il se reposait à l’intérieur de son LinkedOut, a été alerté par un grand bruit à l’extérieur du bateau. Sans avoir ressenti le moindre choc, Thomas s’est cependant précipité à l’extérieur. A l’aide de sa lampe frontale, il a immédiatement constaté d’importantes fissures sur le « shaft » de son foil bâbord*.
Thomas a immédiatement arrêté le bateau et s’est mis au vent arrière pour inspecter les dégâts.
“J’étais à environ 120° du vent, je marchais à 20 nœuds quand j’ai entendu ce grand bruit” raconte Thomas. “Je n’ai pas vraiment d’explication. J’ai rentré le foil à fond afin qu’il ne traîne pas dans l’eau. Avec le jour, j’ai pu inspecter le foil et son puits de fond en comble, en relation avec mon équipe et les architectes à terre. Il n’y a pas de voie d’eau et le puits de foil est sain. Mais le foil est vraiment fissuré à de nombreux endroits. La structure même du foil est touché. J’attends l’analyse des architectes pour savoir s’il me faut le couper.”
La déception est immense, mais le skipper de LinkedOut ne baisse pas les bras et, bien que sous le choc, parvient à positiver ! “Je suis deuxième du Vendée Globe. J’ai accumulé depuis dimanche les petits soucis, que je parvenais à gérer, mais qui sont couronnés ce matin par une avarie. Je continue naturellement la course, handicapé, avec une seule aile, mais je me réconforte en me disant qu’il me reste mon foil tribord, qui est peut-être statistiquement le plus important pour un tour du monde. La route est longue. Je continue, je m’accroche !”

*Le foil est constitué de deux parties, un “shaft” et un “tip”. C’est le tip qui permet au voilier de sortir de l’eau grâce à la force de portance.

- Publicité -

Trophée Jules Verne. Départ pour le Maxi Edmond de Rothschild

2020 11 24 - Depart de tentative de Trophée Jules Vernes pour le maxi Edmond de Rotschild, Skipper : Charles Caudrelier et Franck Cammas, equipage : Erwan Israel, Morgan Lagravière, David Boileau et Yann Riou. ©Eloi Stichelbaut - polaRYSE / Gitana S.A.

Ils partent aussi finalement. Après un report puis finalement une confirmation, l’équipage du Maxi Edmond de Rothschild a décidé de rejoindre la ligne de départ cette nuit pour partir quasiment en même temps que Sodebo.

Après beaucoup d’incertitudes, la décision de s’élancer dans une chasse au record absolu de vitesse autour du monde l’a finalement emportée ce mardi soir. L’équipage du Maxi Edmond de Rothschild a quitté le ponton de sa base de Lorient à 21h37 après des aurevoirs rapides dans les frimas de ce début de nuit d’automne. Franck Cammas, Charles Caudrelier, Erwan Israël, Yann Riou, Morgan Lagravière et David Boileau devraient couper la ligne virtuelle entre Ouessant et le cap Lizard sur les coups des 3h du matin.

Ce matin, après le briefing météo matinal, le duo Cammas-Caudrelier et leur routeur Marcel van Triest avaient décidé de reporter leur départ envisagé en fin de journée pour se laisser l’opportunité d’ajuster leur fenêtre de tir et un créneau jeudi matin était alors évoqué. L’équipage du Maxi Edmond de Rothschild restait ainsi en code jaune, sur le qui-vive. Mais, les mises à jour du soir sont venues accélérer la cadence. En effet, les derniers fichiers météos indiquaient que le créneau de départ se rétrécissait et qu’il ne fallait pas tarder pour le saisir. C’est pourquoi à 20h45, l’équipe basculait en code vert et qu’une heure plus tard, la silhouette du dernier-né des Gitana s’éloignait dans la nuit noire, direction Ouessant et la ligne de départ de son premier Trophée Jules Verne.

Franck Cammas, skipper du Maxi Edmond de Rothschild : « Ce matin, on pensait que les modèles resteraient assez stables dans la perspective de prendre un départ jeudi matin, mais on voit qu’entre les fichiers américains et les fichiers européens, cela continue à diverger. Le départ qu’on pensait prendre jeudi matin n’est finalement pas meilleur que celui qu’on va prendre cette nuit. Attendre comporte un risque que nous n’avons pas envie de prendre car les temps annoncés sur l’Atlantique Nord seraient alors moins bons. Le fait que notre concurrent direct soit parti sur l’eau cela change un peu la donne mais c’est surtout la météo qui dicte notre départ. On ne se précipite pas, c’est une fenêtre qu’on regardait, elle n’est pas géniale, et des incertitudes persistent. Mais il y a de moins en moins de raisons de ne pas la prendre. Les modèles divergent toujours pour l’Atlantique Sud, mais il serait vraiment dommage de laisser passer l’opportunité qui demeure que tout s’enchaine pour que ça passe très bien. On y va et on verra si cela se concrétise. Il faut rester ouvert ! »

- Publicité -
- Publicité -