vendredi 28 novembre 2025
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Mini Transat 2021. Un nouveau site et les inscriptions ouvertes le 15 décembre

L’association Les Sables d’Olonne Vendée Course au Large organisateurs de la 23e édition de la Mini Transat, a lancé officiellement le nouveau site Internet à 300 joursdu coup d’envoi de la course programmé le 26 septembre 2021 aux Sables d’Olonne.

Le site a été créé par Marc Chopin, dirigeant de la société Korrigan. Il sera possible de s’inscrire dès le 15 décembre pour la prochaine Mini. Avis aux amateurs.

Créée en 1977 par Bob Salmon dans le but de renouer avec l’esprit aventureux des premières transatlantiques, et organisée chaque année impaire depuis, la prochaine édition Mini Transat s’élancera le 26 septembre 2021. La course, réservée aux Mini 6.50, les plus petits bateaux de la course au large, réunira alors 84 marins parmi lesquels de futurs grands noms de la voile et d’autres venus réaliser un rêve de mer et de liberté. En attendant, pour tout connaître du programme prévisionnel, du parcours (4 050 milles inédits) ou des villes d’accueil (Les Sables d’Olonne, Santa Cruz de La Palma aux Canaries, puis Saint-François en Guadeloupe), rendez-vous sur : https://minitransat.fr/

Site internet de la Mini Transat 2021

Ce nouveau site, conçu et réalisé par Audrey Belaud / The People, visible et utilisable sur tous supports (smartphones, tablettes…), porte l’identité visuelle de la Mini Transat 2021. Il repose sur une architecture destinée à offrir aux internautes une parfaite lisibilité du contenu et un confort de navigation. Optimisé pour le référencement, il proposera, à terme, des contenus rédactionnels, mais aussi des photos et des vidéos en lien avec l’actualité de la course, car l’aventure ne fait que commencer !
Texte Perrine Vangilve

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Trophée Jules Verne. Sodebo a franchi l’Equateur avec 9h d’avance +2,5 nm

Sodebo Ultim 3 à l'Equateur
Sodebo Ultim 3 à l'Equateur Trophée Jules Vernes Photo Marin Keruzoré / Sodebo Voile

Le trimaran Sodebo Ultim 3 a franchi l’équateur ce lundi à 12h45 après 5 jours 9 heures et 50 minutes de mer, soit 9 heures et 21 minutes d’avance sur le tableau de marche d’Idec Sport, détenteur du record, au moment de basculer dans l’hémisphère Sud.

Pour s’emparer du Trophée Jules Verne, détenu depuis le 26 janvier 2017 par Idec Sport en 40 jours 23 heures 30 minutes et 30 secondes, Thomas Coville, François Duguet, Sam Goodchild, Corentin Horeau, Martin Keruzoré, François Morvan, Thomas Rouxel et Matthieu Vandame doivent couper la ligne à Ouessant avant le mardi 5 janvier à 2h25min (heure française, sous réserve du WSSRC).

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Vendée Globe. L’émotion et les premiers mots d’Alex Thomson depuis son abandon

Le skipper britannique Alex Thomson s’exprime pour la première fois depuis l’annonce de son abandon. Emu, marqué par ce qu’il lui est arrivé, il rappelle combien le Vendée Globe est difficile.

Je suis normalement une personne très positive. Je me sens dévasté. Durant des années, gagner cette course a été mon but. Je ne suis pas passé loin la dernière fois. Cette fois-ci, je pensais vraiment que c’était possible. Je suis extrêmement fier de mon équipe. Ce bateau était ma vie. Cette course est difficile. Cela peut basculer très vite. C’est le challenge. Et cela a été une grande partie de ma vie. J’ai reçu beaucoup de soutiens de fans, des autres skippers, des autres équipes qui m’ont beaucoup touchés. Je dois me concentrer maintenant pour ramener le bateau à Cape Town. Merci à tous le monde.

Père de deux enfants et âgé de 46 ans, originaire de Gosport, dans le Hampshire, Alex Thomson était avec Jérémie Beyou l’un des grands favoris de ce Vendée Globe avant de casser son safran tribord.

«Je faisais en moyenne 21 nœuds, avec le J2 et un ris dans la grand-voile. J’étais en bas quand il y a eu un énorme bang et le bateau s’est arrêté violemment. Le système de direction était bloqué et tout ce que je pouvais faire, c’était rouler les voiles. Une fois sur le pont, j’ai pu voir que le safran était cassé et se balançait avec un gros engin de pêche coincé dans les fissures. Alors je pense que j’ai dû frapper quelque chose. Cela ressemble certainement à cela. Maintenant, je dois garder le bateau à plat pendant que je navigue avec un seul gouvernail vers Cape Town.»

L’incident s’est produit peu de temps après que Thomson ait passé quatre jours et quatre nuits pour effectuer des réparations structurelles sur Hugo Boss.

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727 SAILBAGS lève 1 million d’euros pour poursuivre sa croissance et son développement international

Eric Tabarly 727
Eric Tabarly 727


La marque ambitionne de doubler son chiffre d’affaires en 4 ans. 727 SAILBAGS, leader européen du recyclage de voiles de bateaux, vient d’annoncer une levée de fonds d’1M€ auprès du Groupe EVERIAL, du Fond MER INVEST, et d’investisseurs privés.
En renforçant son capital, l’entreprise ambitionne de doubler son activité en Europe et d’accélérer son développement international, en particulier aux Etats-Unis, après l’ouverture d’un premier flagship à Annapolis dans le Maryland.

Pour Nicolas Veto et Matthieu Bimbenet, ses dirigeants, qui ont repris la marque fin 2017 : « Cette ouverture
de capital va permettre de développer l’entreprise plus rapidement, en réponse à une demande croissante de
produits engagés, qui favorisent une économie responsable et vertueuse. La confiance des investisseurs, qui
n’ont pas hésité à s’engager dans ce contexte économique si particulier, témoigne du potentiel de modèles
alternatifs et innovants tels que celui de 727 SAILBAGS.
»

Philippe Renaudin, directeur général de MER INVEST complète : « Nous sommes très fiers de soutenir un
projet tel que celui porté par 727 SAILBAGS. MER INVEST joue ici pleinement son rôle d’investisseur en
soutenant des entreprises de l’économie maritime, d’autant plus marquée par une démarche écoresponsable.
C’est un très beau projet d’entreprise que nous avons envie de partager avec Nicolas et
Matthieu.
»

Le cabinet FIDAL Rennes, Michel-Pierre Lanternier et Charles Ribeiro, ont accompagné 727 SAILBAGS pour
cette opération.

Source : 727Sailbags

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JO-2024 : Semaine décisive pour la course au large

Le monde de la voile et de la course au large aura les yeux rivés sur Lausanne au cours des dix prochains jours : le Comité international olympique doit valider la semaine prochaine le programme des Jeux olympiques et confirmer l’entrée de la course au large parmi les épreuves de voile qui se dérouleront à Marseille. Décidée par World Sailing en 2018, cette petite révolution a cependant rencontré des résistances de la part de la « vieille garde » du monde de la voile olympique qui a trouvé des appuis au sein même du CIO.

Si la tendance est à l’optimisme, les défenseurs de l’entrée de la course au large, dont la Fédération française de voile, ont dû se mobiliser jusqu’au bout. Ainsi Courseaularge peut révéler aujourd’hui que son président Nicolas Hénard a adressé récemment une lettre au patron du CIO, Thomas Bach, pour « défendre l’inclusion de l’épreuve de course au large » dans le programme de voile des JO de Paris-2024.

Première étape cruciale, ce lundi avec une réunion en visioconférence de la Commission du programme olympique.

Présidée par l’Autrichien Karl Stoss, membre du CIO, cette commission a pour mission « d’analyser le programme des sports des Jeux de l’Olympiade et d’adresser des propositions à la commission exécutive du CIO pour examen ». Les 23 membres vont donc passer en revue tout le programme des JO de Paris-24, dont les sports additionnels (breakdance, escalade, skateboard et surf) ainsi que les épreuves nouvelles proposées par chaque fédération internationale. Avant de soumettre, sous l’autorité de la Direction des sports du CIO, des propositions à la Commission exécutive, le gouvernement olympique, qui se réunit la semaine prochaine (du 7 au 11 décembre) et validera définitivement le programme.

Composée de 23 personnes, la Commission du programme réunit 11 membres du CIO, notamment la très influente Suédoise Gunilla Lindberg, ancienne vice-présidente du CIO et secrétaire générale de l’Association des comités nationaux olympiques (ACNO), mais aussi l’Italien Giovanni Malago, président du Comité national olympique transalpin, le Brésilien Bernard Rajzman ou encore l’ancien rameur australien James Tomkins.

Interrogée par Courseaularge, une source a indiqué avoir des « échos positifs » avant cette réunion de la Commission du programme, concernant le programme de voile. « Mais c’est difficile à vérifier ».

Un membre de cette commission, sollicité par Courseaularge, n’a pas souhaité faire de commentaires : « Dans la mesure où le sujet est sensible, et en tant que membre de la Commission du programme, je ne peux pour le moment apporter aucun commentaire sur le programme des JO de Paris-2024. Il faudra attendre la réunion de la Commission exécutive de la semaine prochaine ».

Comment peut-il encore y avoir des doutes sur la présence de la course au large dans le programme des JO de Paris-2024 ? La décision d’intégrer parmi les dix séries olympiques la course au large en équipage double et mixte, mais aussi le kitefoil et de la planche à voile iQFoil, au détriment du Finn, a été prise il y a deux ans par World Sailing à Sarasota (États-Unis) à une large majorité (77%).

Le Comité d’organisation des JO de Paris-2024, par la voix de son président Tony Estanguet et du directeur des sports Jean-Philippe Gatien, a approuvé sans réserves ces modifications, qui vont dans le sens des réformes engagées par le CIO dans son Agenda-2020 pour favoriser la parité hommes-femmes, rajeunir le programme et le rendre plus spectaculaire.

Mais profitant du renouvellement de mandat à la présidence de World Sailing (le Danois Kim Andersen a été battu par la Chinois  Li Quanhai) et de la crise du Covid-19, les défenseurs des séries olympiques traditionnelles et donc détracteurs de la course au large  n’ont pas perdu tout espoir de revenir en arrière, et de convaincre le CIO de maintenir le programme actuel. Ils se sont appuyés en cela sur le Singapourien Ng Ser Miang, influent vice-président du CIO et ancien vice-président de la Fédération internationale de voile, qui s’est fait le porte-parole notamment des nations de l’Est et de certaines nations asiatiques.

Mais World Sailing a rappelé à plusieurs reprises que la réforme du programme avait été entérinée par un vote contraignant. Face à la réticence de certains, l’instance basée à Londres a même dû rappeler à l’ordre certaines fédérations nationales qui traînaient les pieds dans la mise en œuvre de la réforme.

Dans son premier discours suivant son élection début novembre,  Li Quanhai n’a pas remis en cause le programme. « Comme nous l’avons indiqué à plusieurs reprises par le passé, nous nous conformons à notre processus de décision », a commenté la semaine dernière un porte-parole de World Sailing, interrogé par Courseaularge.

World Sailing nous apprend du reste que de nombreux athlètes rêvent déjà de participer à la course au large à Marseille en 2024. Notamment un certain Ivica Kostelic. Le Croate âgé de 40 ans, ancienne star mondiale du ski alpin (quadruple médaillé d’argent olympique, champion du monde de slalom) espère se qualifier en 2024 avec sa partenaire Petra Kliba. Avant cela, il envisage de disputer la Route du Rhum 2022 et s’entraîne pour cela à Cherbourg, avec pour coach Nicolas Jossier, qui a disputé notamment deux éditions de la Solitaire du Figaro.

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Trophée Jules Verne. Sodebo bien ralenti dans le pot en retard de 50 nm – Jour 5

Le trimaran Sodebo Ultim 3 a vu toute son avance de 250 nm fondre dans le pot et en ressort avec un retard de 50 nm. Thomas Covilel et son équipe devraient franchir l’Equateur ce jou avec une petite avance sur le tableau de marche d’Idec Sport.

Arrivés au Pot-au-noir lancés à pleine vitesse, les « Sodeboys » auront vécu un dimanche difficile pour les nerfs dans un Pot-au-noir qui aura été finalement fidèle à sa réputation. « Ça a été compliqué, reconnaît Thomas Rouxel. Au début, on y a cru, on a réussi à traverser facilement toute la première phase qu’on voyait très active. Par contre derrière, alors qu’on s’attendait à toucher les alizés du sud pour avancer vers le Brésil, on s’est retrouvés avec très peu de vent en plein dans l’axe, à tirer des bords ; on a enchaîné je ne sais combien de virements de bord avec des grains, c’était l’enfer, on a perdu beaucoup de temps. »

Dans ces conditions, le fonctionnement à bord a dû être adapté : « Le problème, c’est qu’on ne savait pas combien de temps ça allait durer, ça pouvait prendre deux jours comme quelques heures, poursuit le barreur/régleur originaire d’Erquy, dans les Côtes d’Armor. Du coup, les premières heures, tout le monde était sur le pont, mais quand on a vu que ça allait prendre plus de temps que prévu et que l’activité n’était pas dangereuse, nous sommes revenus à un système de quarts plus classique. Il y avait certes des grains avec de grosses variations de force de vent, mais pas au point de comporter des risques de chavirage car les rafales n’étaient pas assez fortes. On faisait juste en sorte que les équipiers en stand-by restent disponibles sur le pont pour manœuvrer. »

Finalement, le vent espéré de sud-est est peu à peu rentré et depuis dimanche minuit, Sodebo Ultim 3 a repris de la vitesse (plus de 20 nœuds de moyenne), ce qui lui a permis de rattraper peu à peu les milles de retard accumulés sur Idec Sport dans le Pot-au-noir (une cinquantaine ce lundi à 6h). Ce dernier, lors de sa tentative victorieuse sur le Trophée Jules Verne il y a quatre ans, était en effet entré bien plus tard dans cette zone intertropicale, alors positionnée plus au sud. Il avait par conséquent été davantage freiné à l’approche de l’équateur, zone dans laquelle évolue désormais Sodebo Ulltim 3 à bonne vitesse.

Thomas Coville et ses sept équipiers ne sont plus qu’à une grosse centaine de milles de basculer dans l’hémisphère Sud, ce qui devrait être fait à la mi-journée après environ 5 jours et demi de mer. Et sans doute quelques heures d’avance sur le tableau de marche d’Idec Sport qui, en 2016, avait mis 5 jours 18 heures et 59 minutes pour franchir l’équateur.

Et s’ils ont passé un peu plus de temps que prévu dans le Pot-au-noir, ils ont réussi à en tirer quelques points positifs.

« On a eu un temps assez couvert avec des nuages hauts vraiment très impressionnants et beaucoup de pluie, mais ça nous a permis de nettoyer le bateau et les bonshommes, c’était sympa ! Et une fois dans l’hémisphère Sud, on va avoir le droit à quelques jours super agréables de glisse le long du Brésil, les conditions de navigation seront plutôt cool », conclut Thomas Rouxel, grand sourire aux lèvres.

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Vendée Globe. Bonne-Espérance aujourd’hui

Clarisse Cremer
Photo envoyée depuis le bateau Banque Populaire X pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 28 Novembre 2020. (Photo prise par le skipper Clarisse Cremer)

Charlie Dalin, toujours solide leader de ce Vendée Globe devrait passer le cap de Bonne-Espérance en d’après-midi. S’il a espéré un temps pouvoir s’échapper, cela a été de courte durée. Derrière Thomas Ruyant et Jean le Cam se sont regroupés avec Kevin Escoffier, Sam Davies, Boris Hermann mais surtout Sébastien Simon qui est revenu à la 7e place.

Les températures sont basses à bord des bateaux et certains bénéficient de chauffage et d’autres non. Un atout pour la performance. Ce qui est le cas de Charlie Dalin (Apivia) qui a pensé à tout sur son bateau calfeutré dans son cockpit. Il navigue à 17 nds et a été obligé de remonter jusqu’au 38° Nord. Il va devoir négocier les gyres océaniques qui sévissent au Sud de Bonne-Espérance. Bien plus que le groupe des poursuivants qui s’accroche à 240 nm derrière lui et qui reviennent.

Car derrière, la pression devient de plus en plus forte : Jean Le Cam (Yes We Cam!) tient tête à quatre foilers qui ne peuvent probablement pas donner toute la puissance possible avec une mer de moins en moins rangée : il reste une houle de Nord-Ouest dans une brise de Sud-Ouest et l’anticyclone de Sainte-Hélène a des velléités à se glisser sous l’Afrique du Sud. Alan Roura (La Fabrique) en sait quelque chose, lui qui s’est fait rattraper par les hautes pressions et galère au large de Tristan da Cunha ! Alors que Clarisse Crémer (Banque Populaire X) s’est fait franchement ralentir dans la nuit en passant sous les reliefs de l’île de Gough et avec Romain Attanasio (PURE-Best Western Hotels & Resorts) dans son Est, la jeune skippeuse a tout intérêt à piquer rapidement vers le Sud-Est pour ne pas se faire phagocyter par les hautes pressions.

En attendant Godot… et la deuxième dépression australe !

Et si Stéphane Le Diraison (Time for Oceans) voit enfin le bout du tunnel avec une brise de Nord bienvenue après les calmes qu’il a subi ces derniers jours, derrière cela commence à obliquer : Arnaud Boissières (La Mie Câline-Artisans Artipôle) fut le premier à pousser la barre avec l’objectif de contourner la bulle du côté du 35° Nord, avec dans son sillage, trois compères (Cousin-Costa-Hare) et un foiler sur sa hanche. Armel Tripon (L’Occitane en Provence) va certes plus vite dans ces conditions plus actives, mais le Nantais aura tout de même du mal à suivre cette nouvelle dépression australe qui se déplace fort vite et pourrait même mettre en ballotage certains leaders d’ici trois jours, entre Cape Town et les Kerguelen…

Enfin du côté du groupe de queue, le Japonais Kojiro Shiraishi (DMG MORI Global One) est en train de déborder Sébastien Destremau (merci) dans des alizés brésiliens plutôt Est. Cela fait aussi l’affaire de Jérémie Beyou (Charal) qui peut allonger la foulée au large de Recife et qui devrait revenir très fort ces prochains jours sur ce groupe qui navigue à plus de 2 500 milles du cap de Bonne-Espérance… Quand la « lanterne rouge » suffoque par plus de 28°C, les leaders dans les Quarantièmes Rugissants tremblent par 7°C ! Le différentiel n’est pas que temporel.

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Vendée Globe Virtuel. Les premiers à Bonne Espérance

Les bateaux du Vendée Globe virtuel sont partis le 8 novembre dernier à l’heure, à 13h02, pas du tout gênés par le brouillard. Les premiers abordent bientôt le cap de Bonne Espérance au cœur de la tempête mais restent toujours derrière Charlie Dalin.

Comme à chaque édition, le niveau augmente. Fini le temps des petits carrés qui tenaient lieu d’échiquier pour faire le Vendée Globe Globe aujourd’hui on est plus proche de la simulation que du jeu. Il n’en reste pas moins vrai que les bateaux virtuels capables de foncer au cœur des dépressions, cherchant les vents les plus forts pour gagner des centimètres de plus sur leur route, et peu importe les vagues, restent aujourd’hui encore, après 20 jours de course, derrière Charlie Dalin, leader bien réel devant 30 skippers encore en course et 920.000 bateaux virtuels.

Philippe Guigné créateur du jeu nous expliquait il y a 4 ans vouloir faire en sorte que le jeu reste un jeu. Il luttait alors contre les logiciels de routage dédiés au jeu pour que chacun puisse avoir encore une chance de gagner. Les calculs de météo étaient biaisés volontairement par rapport à la réalité. Mais aujourd’hui les temps changent; avec de plus en plus de skippers pros addicts au jeu, le développement du jeu au niveau international, celui-ci colle de plus en plus à la réalité et à la météo.

Il est même possible de récupérer les routages des bateaux avec 3 jours de route pour chaque concurrent sur le site windy.com, site météo de référence pour toutes les courses. Cela a été possible grâce au travail de Kevin Saliou, un développeur web passionné de voile à qui l’on devait déjà en 2016 le site VG2016.regadata.org.
Kevin nous explique : ” Regadata date de 2012. A l’époque je cherchais un moyen de pouvoir récupérer les classements du Vendée Globe pour en comparer les évolutions entre chaque. Comme je suis développeur, j’avais commencer à automatiser cela puis j’en ai fait un mini site. Yoan Richomme que je connais personnellement m’a demandé de regarder Windy et voir s’il n’y avait pas moyen de mixer les deux. Il en avait besoin pour ses vidéos météos. Ensuite Christian Dumard m’a contacté et nous avons intégré le routage à 3 jours. Le plugin récupère les données du classement puis 15 mn après, le temps de faire les calculs nous délivrons un routage pour chaque bateau.
Voir le plugin : https://www.windy.com/plugins/windy-plugin-regadata
Avec ce plugin, vous avez dorénavant un superbe outil pour faire votre route sur Virtuel Regatta.

Où en est notre bateau ?
Après un départ où nous avons eu un gros loupé perdant 24h avec notre bateau qui a zigzagué, nous sommes revenu à moins de 18h des leaders et classé dans les 40 000 premiers. Après avoir dépassé notre confrère au passage de Sainte-Hélène qui nous a permis de revenir, nous longeons la zone des glaces en espérant que les leaders ne prennent pas trop d’avance. Nous nous battons pour l’instant avec Estelle Denis, la Fondation Tara.
Pour nous suivre: Mag.Course au large

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Vendée Globe. Charlie Dalin, un marin heureux dans les mers du sud

Charlie Dalin
Photo envoyée depuis le bateau Apivia pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 28 Novembre 2020. (Photo prise par le skipper Charlie Dalin)

Charlie Dalin navigue en tête depuis maintenant 6 jours et surf sur sa première dépression australe qui l’emmène vers le Cap de Bonne-Espérance, deuxième point de passage mythique après l’équateur. Charlie conserve sa manière de naviguer à la fois à l’attaque et à la fois conservateur.

Charlie a pu enfin ouvrir les voiles et laisser exprimer toute la puissance d‘APIVIA qui peut déployer, à l’image de l’albatros, « ses ailes de géant ». Rappelons que ces derniers jours, tendance sans fin, ont été laborieux et compliqués pour le leader. La faute à cet anticyclone qui s’est déplacé d’Ouest en Est, emprisonnant Charlie au fur et à mesure de sa progression vers le Sud. Réflexions devant l’ordinateur du bord pour chercher la meilleure trajectoire, confirmation de temps en temps sur l’eau des modèles météo, mais aussi réactivité face à certaines prévisions qui n’étaient pas au rendez-vous… APIVIA a dû se frayer un chemin sinueux dans les vents anarchiques de cet anticyclone de Sainte-Hélène, bien peu coopératif. Mais, soyons francs : à quelque malheur est bon !

Car, en effet, notre duo a profité de cette situation complexe pour accentuer son leadership au classement et construire un solide matelas d’avance sur Thomas Ruyant (LinkedOut), deuxième. Une avance qui, depuis le lundi 23 novembre à 9 heures (première pole position pour APIVIA), est passée de 18,03 milles à 308,11 milles ce matin même heure. Même écho, pour ce qui est du 3e, puisque l’avance sur l’incroyable Jean Le Cam (Yes We Cam) a bondit de 262,34 milles à 361,01 milles ce matin. Impressionnant ! Conclusion : Même si cela a été compliqué, Charlie et APIVIA ont parfaitement géré cette zone de transition, rappelant que c’est souvent dans les petits airs que se construisent les plus gros écarts. Chapeau bas.

Et si APIVIA a basculé depuis la nuit de jeudi à vendredi dans un nouveau système, c’est bien un autre monde, une nouvelle course qui commence. « Je suis content de découvrir ces mers par moi-même. Maintenant, c’est à mon tour de vivre ma première expérience ! ». Charlie, tourdumondiste novice et heureux de l’être, découvre enfin ce fameux tapis roulant des mers du Sud. Car si les dépressions tournent sans fin autour de l’Antarctique, générant houle et vent au portant, le but maintenant est d’accrocher celles-ci en gérant le mieux possible force du vent, état de la mer, vitesse, surfs, état du bateau et zone d’exclusion des glaces.

Charlie Dalin (skipper d’APIVIA) : « Je ne m’attarde pas trop sur le classement et je ne pense pas trop à cela, même si je suis satisfait de la place où je suis. Mais la route est longue et il reste encore tellement de dizaine de milliers de kilomètres à parcourir. »

Il y a bien des signes qui ne trompent pas : « Je devrais franchir la longitude du cap de Bonne-Espérance lundi dans la journée. Mais là, je suis vraiment content de naviguer enfin dans ces mers du Sud, surtout avec la Lune : c’est super beau. Hier soir, c’était magique avec plein d’oiseaux qui virevoltaient autour du bateau ! Le changement climatique est assez brutal, même si l’entrée en matière a plutôt été douce. » Si Yann Eliès l’explique admirablement bien, naviguer ici reste bien un mélange entre anxiété et bonheur. L’anxiété du froid, de la longue houle, des dépressions, de la mer sombre, des déferlantes, de l’humidité permanente, des jours gris et de la vie enfermée dans l’habitacle…  Le bonheur de vivre un moment unique qui marque à jamais la vie d’un marin, seul sur son bateau dans les contrées liquides les plus hostiles, de croiser et d’observer pétrels géants et albatros à sourcils noirs, de marquer sur sa carte les longitudes des caps mythiques de Bonne-Espérance, Leeuwin et Horn.

Naviguer ici, est comme si vous entriez de plein fouet dans un livre aux incroyables pages d’histoires. Saviez-vous que le vent souffle aux Iles Kerguelen 120 jours par an à 100 km/h de moyenne et que des pointes à plus de 180 km/h sont régulièrement enregistrées ? Saviez-vous qu’un albatros ne revient à terre que pour nicher et qu’il peut aller pêcher jusqu’à 3 200 km de son nid ?  Enfin, saviez-vous que le 22 septembre 1887, un albatros, épuisé, avait été découvert sur la plage de Fremantle (côte occidentale de l’Australie) avec à son cou, une plaque de fer blanc avec, gravés, ces mots : « Treize naufragés français sont réfugiés à Crozet, 4 août » ? 49 jours après, l’albatros avait livré son message à 5 500 km de là ! Un navire avait, alors, été envoyé à la rescousse des naufragés qui ne seront jamais retrouvés. Oui, Charlie et APIVIA viennent d’entrer dans un autre monde, ce fameux « monde du bout du monde » si cher à Luis Sepulveda !

Source Apivia

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Trophée Jules Verne. Sodebo ralenti au pot au noir – Jour 5 +91 nm

Sodebo Ultim3. Photo : Martin Keruzore

Le Pot-au-noir a bien ralenti Thomas Coville et son équipage qui ne compte plus que 91 milles d’avance. Ils sont attendus à l’équateur la nuit prochaine après cinq jours de mer. 

Le Pot-au-noir n’a pas l’air simple pour Sodebo qui leur a fait perdre une bonne partie de leur avance sur le tableau de marche d’Idec Sport, détenteur du Trophée Jules Verne (125 milles dimanche à 8h). Mais une fois sorti de la zone, sans doute dans la journée, Sodebo Ultim 3 va de nouveau reprendre de la vitesse pour basculer, la nuit prochaine, dans l’hémisphère Sud, après plus ou moins 5 jours de mer. Le chrono de référence à l’équateur est détenu par Spindrift 2 en 4 jours 19 heures et 57 minutes (janvier 2019), Idec Sport avait de son côté mis 5 jours 18 heures et 59 minutes lors de son Jules Verne victorieux il y a quatre ans.

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