mercredi 26 novembre 2025
- Publicité -
Accueil Blog Page 319

Trophée Jules Verne. Départ imminent de Gitana

Ambiance chaleureuse et public en nombre à Lorient La Base cet après-midi pour le départ ponton des 6 marins du Maxi Edmond de Rothschild sur le #TrophéeJulesVerne PolaRyse | yzedda

L’équipage du Maxi Edmond de Rothschild a quitté Lorient cet après-midi pour se lancer dans sa deuxième tentative de battre le record du Trophée Jules Verne dès cette nuit.

Après un dernier briefing météo à terre et à distance avec Marcel van Triest, routeur et 7e homme, les six marins de l’écurie aux cinq flèches ont rejoint un peu après 15 heures le trimaran de 32 mètres, qui depuis plusieurs jours piaffe d’impatience de repartir à la chasse au titre de voilier le plus rapide autour du monde. Choisir le jour et l’heure de son départ au regard des prévisions météo décryptées et analysées avec une précision chirurgicale, c’est tout un art qui fait la particularité du Trophée Jules Verne. À ce petit jeu qui consiste à choisir la meilleure fenêtre de lancement, l’équipage du Maxi Edmond de Rothschild a dû ronger son frein et s’armer de solides convictions pour bien prendre leur mal en patience. Mais cette fois-ci, ça y est, devant un horizon météo qui se dégage sur tout l’Atlantique, ils sont bel et bien dans les starting-blocks, fin prêts à s’élancer dans cette course effrénée contre le chronomètre. « Nous avons pris un départ en tout début de stand-by, mais nous savions que la situation n’était pas idéale. Depuis notre retour, nous avons vu et observé six fenêtres qui se sont refermées. Nous sommes donc particulièrement contents d’y aller dans une configuration météo qui, bien que toujours un peu incertaine au niveau des systèmes dépressionnaires de l’hémisphère Sud, nous ouvre une belle opportunité », explique Franck Cammas.

« Nous nous sommes fixés pour objectif d’arriver en moins de cinq jours à l’équateur et en 11 jours et demi au cap des Aiguilles, aux portes de l’océan Indien. Et là, c’est le cas, tout du moins sur les routages. La situation n’est pas encore tout à fait calée dans l’Atlantique Sud mais c’est une bonne fenêtre, peut-être la meilleure qu’on ait eu depuis le début de notre stand-by », confie avec le regard déjà perdu loin à horizon Charles Caudrelier. « Pour espérer améliorer le temps établi par Francis Joyon, qui a bénéficié d’une météo de rêve pour traverser l’océan Indien et la moitié du Pacifique à l’avant d’une dépression à 35-38 nœuds de vitesse constante, il nous paraît nécessaire d’avoir plus ou moins deux jours d’avance avant d’attaquer le tour des mers australes. Il s’agit pour nous d’exploiter la polyvalence et le potentiel de vitesse du Maxi Edmond de Rothschild, qui peut faire la différence, grâce à ses foils et ses appendices, dans les phases de transition sur la descente et la remontée de l’Atlantique », complète-t-il.

Photo Yann Riou / polaRYSE

« Faire le tour de la planète en empruntant le chemin le plus rapide sur un parcours laissé libre, sans aucune contrainte, qu’elle soit technique ou humaine, c’est un exercice, qui au-delà d’une simplicité apparente se révèle extrêmement complexe, notamment sur le plan stratégique », souligne de son côté Franck Cammas, qui a déjà compté parmi les détenteurs de ce fabuleux record, à chaque fois plus difficile à battre. C’était en 2010 quand il avait, aux côtés de neuf autres membres d’équipage, bouclé la grande boucle en moins de 50 jours (48j 7h et 44 mn). Onze ans plus tard, c’est avec un esprit de compétition toujours aussi aiguisé, qu’il revient sur cette épreuve qui, forte de son concept d’une simplicité et d’une pureté exemplaires sur son parcours planétaire, compte au rang des plus hauts sommets à gravir à la voile. « Le Trophée Jules Verne a bien changé en termes de défi au fil des années. Aujourd’hui, il s’agit de faire huit jours de mieux qu’il y a dix ans. Avec le Gitana Team, nous sommes dans le bon timing pour affronter le chronomètre en relevant le défi de voler le plus possible au large ; et en passant pourquoi pas sous la barre historique et légendaire des 40 jours, qui sera un jour ou l’autre franchie », ajoute ce touche-à-tout élu récemment Marin de la Décennie 2010/2020 par la Fédération Française de Voile. « C’est un challenge pour lequel nous nous sommes beaucoup préparés avec le Gitana Team et c’est très excitant. Mais il reste très difficile à atteindre ; il est donc passionnant à tenter. »

En milieu de nuit prochaine sur la ligne

C’est à 16h que Franck Cammas, Charles Caudrelier, Morgan Lagravière, Erwan Israël, Yann Riou et David Boileau, escortés par des membres de l’équipe, encouragés par leurs familles et leurs proches, ont largué les amarres qui retenaient le Maxi Edmond de Rothschild à terre. À bord du dernier-né des Gitana, les six marins de cette équipée planétaire hissaient les voiles du coursier océanique sitôt les couteaux de Groix laissés dans le sillage, et mettaient le cap sur la pointe bretonne qu’ils devaient rejoindre rapidement. C’est en milieu de nuit prochaine, entre minuit et 4h, qu’ils devraient couper la ligne au large du phare du Créac’h, à Ouessant.

Photo Yann Riou / polaRYSE

Les membres de l’équipage se livrent avant le départ :

Erwan Israël : « Je suis super content. Cela fait longtemps qu’on attendait de prendre ce nouveau départ après notre petite escapade du mois de novembre. Il a fallu réparer le bateau et puis la météo sur ce Trophée Jules Verne, c’est toujours la même chose avec des potentielles fenêtres qui s’ouvrent et se referment. C’est vraiment une satisfaction de partir, d’autant qu’on a des conditions fabuleuses pour prendre la mer. On est très heureux. »

Morgan Lagravière : « On l’a attendu patiemment ce départ. Ce n’est jamais des moments faciles, mais je suis super content d’avoir cette opportunité météo qui s’ouvre devant nous et nous offre l’occasion d’aller vivre notre rêve, notre aventure. Dans quelques heures on va quitter Ouessant, s’élancer sur l’océan et probablement pas revoir de terres pendant pas mal de temps. Ce n’est pas anodin et je m’attends à vivre quelque chose d’exceptionnel, d’en profiter au maximum et faire ce pourquoi on s’est entrainé depuis des mois avec ce record en tête et l’objectif de faire mieux qu’Idec Sport. On va sûrement passer par différents états émotionnels pendant la course, avec des moments positifs, d’autres plus difficiles. Après les émotions du départ, j’attends avec impatience les premières heures de navigation et les premiers quarts pour basculer en mode course, en mode compétiteur. C’est une dynamique qui permet de profiter de chaque instant tout en étant dans le dépassement de soi. »

David Boileau : « Là, c’est un peu la libération. On a eu un départ assez rapide, puis un retour suivi d’une bonne quinzaine de jours de réparation et de remise en état du bateau et enfin une longue période d’attente avec toujours cette incertitude de savoir si on part ou pas pendant les fêtes. On est content aujourd’hui de pouvoir prendre cette fenêtre. Ce stand-by et cette attente, cela fait partie des tentatives de record, c’est le jeu ! »

- Publicité -

Vendée Globe. Abandon d’Isabelle Joschke, avarie de quille sur MACSF

Photo envoyée depuis le bateau MACSF pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 30 Décembre 2020. (Photo prise par le skipper Isabelle Joschke)

Isabelle Joschke a décidé d’abandonner après la casse de son vérin de quille de secours. Elle se débattait avec nombreuses avaries depuis quelques jours et se battait vaillamment pour aller au bout de son Vendée Globe.

Elle naviguait dans des conditions difficiles près du centre de la dépression venue d’Argentine, sous 30 à 35 nœuds de vent et dans une mer forte et cassante. Le positionnement de sa quille n’est plus contrôlé ; cette dernière reste solidaire du bateau mais la perte du vérin entraîne une légère voie d’eau à bord de son IMOCA. La skipper de MACSF a immédiatement affalé sa grand-voile et évolue sous tourmentin seul pour stabiliser le bateau ; Isabelle Joschke est actuellement en sécurité.

Alain Gautier, team manager de MACSF, explique ce soir : « Isabelle prend actuellement la mesure des choses. Elle doit garder de la vitesse pour ne pas être le jouet des vagues et que l’eau n’entre pas dans le bateau. Elle est soumise au comportement de celui-ci, le problème étant qu’elle navigue dans le sens de la dépression et que les conditions vont se détériorer cette nuit. Demain une rotation du vent devrait lui permettre de mettre cap plus au Nord- Est pour échapper à cette dépression et une mer plus ordonnée pourrait lui faciliter les choses.
Il est évident qu’Isabelle ne peut plus continuer ce Vendée Globe et va devoir abandonner. Nous sommes en contact permanent et étudions avec elle les différentes options pour les prochains jours. »

Dimanche 3 janvier, la tige du vérin hydraulique de quille de l’IMOCA MACSF s’était désolidarisée de la tête de quille, la privant du système de pendule permettant de basculer la quille au vent. Une solution avait été immédiatement mise en place par Isabelle Joschke, en concertation avec son team technique, à savoir l’activation d’un faux vérin qui permettait de bloquer la quille à la verticale dans l’axe du bateau. C’est ce faux vérin qui a cassé ce jour.

En 11e position à 18h et première femme de ce Vendée Globe, Isabelle Joschke faisait une course remarquable aux avant-postes, revenant toujours plus forte après chacun de ses problèmes techniques et faisant preuve d’une pugnacité et d’une force mentale incroyables.
Ce soir, la désillusion est immense pour la navigatrice.

Eric Mollard, directeur de la communication du Groupe MACSF, réagit :
« L’avarie qui impose l’abandon fait malheureusement partie d’un défi tel que le Vendée Globe. L’aventure que nous a fait vivre Isabelle, en ces temps difficiles, est exceptionnelle. Elle a réalisé une performance incroyable, démontrant qu’elle pouvait rivaliser avec les meilleurs. La MACSF et l’ensemble de ses collaborateurs sont fiers de voir les couleurs de leur groupe portées par une navigatrice de cette envergure.
Notre priorité reste, bien entendu, la sécurité d’Isabelle et toute l’équipe est mobilisée pour qu’elle puisse rallier un port au plus vite, avec l’aide de l’organisation de course.
Nous serons particulièrement attentifs aux prochaines heures. Isabelle et son équipe peuvent compter sur notre soutien sans faille. »

- Publicité -

Vendée Globe. Alex Thomson a quitté Cape Town pour ramener son bateau Hugo Boss en Angleterre

Alex Thomson a quitté ce samedi Cape Town, en Afrique du Sud, pour ramener son IMOCA Hugo Boss au Royaume-Uni. Avec son équipe, il a pu remplacer avec succès le gouvernail tribord du bateau.
 
«J’ai hâte de reprendre la navigation nautique», a déclaré Thomson, alors qu’il se préparait à quitter le V&A Marina au Cap aujourd'hui. «Bien sûr, ce n'est certainement pas là où nous nous attendions à nous trouver. On s'attendait à être là-haut, en compétition avec les bateaux de tête du Vendée Globe. Mais nous suivrons la course de près et souhaitons à tous les skippers le meilleur pour le reste de la course.
 
«Pour nous, les trois prochaines semaines sont une très bonne occasion de parcourir encore plus de kilomètres à notre actif et d’en apprendre encore plus sur ce beau bateau et ce dont il est capable. Nous continuerons également de développer certains de nos projets technologiques embarqués révolutionnaires aux côtés de l’équipe de Nokia Bell Labs ».
- Publicité -

Vendée Globe. Le voyage d’Armel Tripon

Armel Tripon s’entraine à bord de l’Imoca L'Occitane en Provence au large de Groix, pour le Vendée Globe, le 23 Mai 2020. (Photo Pierre Bouras / L'Occitane en Provence).

Armel Tripon, 13e de ce Vendée Globe remonte l’Atlantique Sud dans des conditions de plus en plus clémentes. Il va pouvoir faire du bricolage à bord et notamment réparer sa GV qui s’est déchirée.

« Ça a molli, j’ai relevé mes foils il y a 20 minutes. Du fait d’aller moins vite et d’être moins remué dans tous les sens, le corps se relâche, il y a moins de bruit aussi. Mais hier encore, c’était agité. On sent qu’on change d’atmosphère, il fait meilleur, on a un ciel étoilé, ça faisait longtemps, c’est plaisant ! Dans le cockpit quand il y a du soleil, c’est agréable. La température de l’air remonte vite quand même, de nuit c’est même correct dehors. J’ai encore 200 milles pour récupérer les eaux chaudes, je pense.”

Du boulot !

“J’ai pas mal de dossiers qui se sont accumulés. Il y a un peu de job à faire ! Il n’y a rien de grave : deux chandeliers qui ont valsé, je dois bosser sur le moteur, faire du matelotage, deux-trois trucs qui occupent bien la journée ! Je dois faire un check complet du bateau que je n’ai pas eu le temps de faire parce que ça bougeait trop !

Je suis assis sur ma bannette, face à la table à cartes qui pivote sur 180°, donc c’est confortable. Je me sens bien, Je n’ai aucune douleur physique ou autre. Mes mains ne sont pas du tout abîmées, j’ai ma crème au beurre de karité, c’est mon rituel quotidien. Je me graisse la peau des mains, mais elles sont pleines de Sikaflex car j’ai dû réparer la voile. La grand-voile était déchirée au-dessus du troisième ris, j’ai donc mis du tissu 3DI.  J’ai collé des morceaux puis essayé de presser tout ça, de mettre de l’Insigna par-dessus, puis attendre 3 heures que ça prenne. J’ai fait cela juste après le cap Horn, j’avais le bon créneau pour le faire. Ça n’a pas l’air de bouger.”

Cap au Nord

La stratégie à venir n’est pas très claire. Les systèmes météo bougent trop, les petites dépressions évoluent vite. Hier, ça passait à l’Est et en fait il y a une fenêtre au Nord qui vient de s’ouvrir. Clarisse (Crémer) a pris la même option que moi et cela va nous emmener jusqu’au Brésil. Une fois là-haut, ce n’est pas précis, il y a  pas mal de dépressions orageuses, mais on a encore le temps de voir.

Le lien avec la terre

Chaque semaine, je communique avec mes trois enfants. Il faut que je raconte des blagues à mon petit dernier. Les plus grands me racontent leur vie de collégiens et de lycéens. Cela permet de garder le lien car la vie à terre est un peu entre parenthèses. Ma femme gère cela d’une main de maître ! Chapeau à elle !

J’ai eu un sentiment dingue en passant le mythique cap Horn, je n’en reviens toujours pas. La transition est brutale, la mer s’assagit. Tout de suite c’est plus léger, il y a moins de tension. On sait que la météo va vers le mieux. C’est un sacré voyage !

- Publicité -

Vendée Globe. Regroupement à venir à Rio ?

Yannick Bestaven reste leader ce matin avec 320 milles d’avance. Il navigue sous spi et poursuit vers le nord en cherchant la meilleure route au travers des bulles anticycloniques qui trainent devant son étrave et l’empêchent d’aller vite. Le scénario d’un regroupement à la hauteur de Rio se précise.

L’écart s’est réduit depuis hier avec Charlie Dalin et Thomas Ruyant qui filaient à plus de 18 nœuds ce matin et se trouvent désormais à 320 milles du leader. Plus de 100 milles de perdus en 24h pour Yannick Bestaven et cela devrait continuer tout ce week-end. Damien Séguin en profite également pour revenir avec le grouep qui le suit : « Je réussis à mettre quelques milles à mes poursuivants. Je ne suis pas mécontent. J’arrive à tenir la distance, c’est bien pour la suite pour moi ! Charlie Dalin et Thomas Ruyant ne sont pas si loin que ça. » confiait Damien Seguin à la vacation de 5h.

La mer est d’un bleu profond, le ciel est pur, le soleil brille sur le pont de Maître CoQ IV. Yannick Bestaven dans une vidéo envoyée du bord hier, torse nu et lunettes de soleil, navigue au grand large du Brésil sous spi dans la chaleur de la latitude 30° Sud.

Déssérrement samedi, resserrement dimanche ? (LA MATINALE)Les dix solitaires en chasse du leader Yannick Bestaven laissent ce matin s’évacuer vers le Sud le centre dépressionnaire né sous les côtes Argentines. Ils bénéficient en ses bordures de conditions propices à allonger la foulée. C’est déjà le cas des deux plans Verdier Apivia et LinkedOut, véloces cette nuit dans les vents d’Ouest au Nord de la dépression, et qui ont grignoté une bonne soixantaine de milles sur le leader. Ce sera le cas ce matin de leurs poursuivants immédiats qui vont pouvoir se caler dans un flux d’Ouest Sud Ouest allant fraichissant et mettre de plus en plus de Nord dans leur route. Grands sont leurs espoirs de se rapprocher demain de Bestaven, pour un spectaculaire regroupement au large de Rio, à quelques 5 000 milles des Sables d’Olonne. Avec ses armes du moment, Thomas Ruyant n’est pas en reste, encore capable sur son « bon » bord, de belles vitesses. Il observe bien entendu le ralentissement de Bestaven, aux prises avec un petit centre dépressionnaire qui lui barre la route vers l’alizé de Sud Est. Ces vents qui soufflent le long des côtes du Brésil jusqu’au cabo Frio et l’entrée de la baie de Rio de Janeiro sont de plus en plus compressés par l’étalement de l’anticyclone de Sainte Hélène. Un véritable passage à niveau se met en place, que Bestaven, Ruyant et Dalin aimeraient franchir et voir se rabaisser devant leurs poursuivants, perspective hélas de plus en plus illusoire. C’est bien le scénario haletant d’un regroupement au large du Brésil qui se met en place, avec Sainte Hélène pour juge de paix. Cette édition hors norme du Vendée Globe continue de surprendre et de s’écrire d’imprévisible et peu orthodoxe manière.

Derrière, dans le Pacifique, par 57° Sud, on prend son mal en patience, on réfléchit à deux fois avant d’aller manœuvrer sur le pont. « J’ai les mains dures comme de la pierre, mais je suis content j’ai pu dormir pour la première fois sans bottes dans mon duvet. Je prépare mes chaufferettes » confiait le skipper de la Mie Câline-Artisans Artipôle ce matin à la vacation de 5h. Pour le groupe Boissières-Roura-Hare-Beyou, les cap Horn est encore distant de plus de 700 milles et une belle dépression pointe le bout de son nez. Avantage : vitesse pour rejoindre le dernier cap franchir, inconvénient :  encore des heures à jouer la prudence sur une mer cabossée et un froid de canard.

Merron-Giraud sortis de la tempête, Cousin a réparé sa grand-voile

Ils s’y étaient préparés, ils en sont sortis ! Clément Giraud et Miranda Merron ont subi hier et la nuit dernière une grosse dépression en provenance du nord générant de belles rafales à plus de 45 nœuds. A 600 milles dans l’ouest du point Némo, les deux navigateurs avaient pris les devants, réduit la voilure et fermé les écoutilles pour se sécuriser dans leur premier gros coup de chien. Les conditions en arrière du front sont maintenant propices à glisser à bonne vitesse même si la mer reste forte. Manu Cousin, lui, a réussi à réparer la déchirure de sa grand-voile suite à une défaillance de son pilote automatique causant un départ à l’abattée.

- Publicité -

Trophée Jules Verne. Gitana : Un départ samedi dans la nuit

Gitana Brest Atlantiques
Gitana Brest Atlantiques Photo Yann Riou

C’est finalement dans la nuit de samedi à dimanche que le Maxi Edmond de Rothschild devrait franchir la ligne de départ de sa deuxième tentative pour battre le record du Trophée Jules Verne.

Le créneau de départ ne cesse de glisser et c’est finalement dans la nuit de samedi à dimanche que la situation devrait se décanter. « Le code jaune se prolonge mais c’est pour la bonne cause ! » garantissait Cyril Dardashti, le directeur de l’écurie fondée par Ariane et Benjamin de Rothschild, avant de poursuivre : « Après plus de deux mois de stand-by et une première tentative infructueuse, nous avons tous hâte de voir l’équipage s’élancer. Mais le record que nous allons chercher est si exigeant que cette fenêtre de départ est capitale. Depuis lundi, avec Marcel van Triest, nous voyons que les choses évoluent dans le bon sens. Notre chance a été que la fenêtre soit longue dans l’Atlantique Nord, ce qui nous a permis de temporiser et de laisser évoluer le Sud pour caler au mieux la connexion que nous recherchons au large du Brésil. Aujourd’hui, ça se précise et c’est super enthousiasmant d’être prêt à s’attaquer à nouveau au Trophée Jules Verne dans la configuration de critères de temps que nous nous étions fixés. » 

Demain matin, si tout se passe comme prévu, le Gitana Team passera en code vert. Dès lors, tout s’enchaînera très vite pour les six marins qui s’apprêtent à déclencher le chrono du record absolu du tour du monde à la voile. Chargement des sacs personnels, au revoir aux familles et dernier briefing météo avec Marcel van Triest. Il sera alors temps de larguer les amarres, direction Ouessant et le phare du Créac’h. Comme fin novembre, lors de leur première tentative, ce point dans la nuit sera leur dernier contact avec les côtes françaises tandis que le géant de 32 mètres pointera ses étraves vers le Sud : « Selon nos dernières prévisions, nous devrions partir avec un flux de nord-est de 15-20 nœuds sur zone et une mer très maniable. Ce vent forcira à 25-30 nœuds à l’approche du cap Finisterre et la descente le long de la péninsule ibérique sera tonique. Mais avec du nord-est l’avantage sera de profiter d’une mer correcte. Il y a une dépression au cap St Vincent que nous irons chercher avant d’empanner vers l’anticyclone des Açores. Sous l’anticyclone, nous aurons un nouveau point d’empannage à placer avant de mettre le cap vers l’équateur », détaillait Charles Caudrelier.

Si cette configuration météo, que l’équipage attend depuis des semaines, semble enfin se présenter, la descente vers l’hémisphère Sud ne sera pas de tout repos car le timing est serré : « Avec cette fenêtre nous visons moins de 5 jours à l’équateur et moins de 12 jours au cap des Aiguilles. Notre timing de départ n’est pas le meilleur si nous visions uniquement le record à l’équateur mais c’est un compromis pour avoir le meilleur créneau dans l’Atlantique. Pour le moment, ce dernier paraît assez favorable avec une route pas trop extrême dans le Sud mais ça sera à réajuster durant notre descente car c’est encore loin et ça a le temps d’évoluer », concluait le co-skipper du Maxi Edmond de Rothschild.

- Publicité -

Vendée Globe. Thomas Ruyant : “Il n’y aura pas beaucoup de fenêtres pour se rapprocher”

Thomas Ruyant s'entraine à bord de LinkedOut pour le Vendee Globe au large de Groix, France, le 1 Juin 2020. (Photo Pierre Bouras / TR Racing

Thomas Ruyant navigue bord à bord avec Charlie Dalin. Il va devoir monter à nouveau à son mât pour réparer son aérien. Il est content de revenir dans le match.

Empreint à des problèmes d’aérien, Thomas Ruyant va être contraint de monter au mât pour la 5ème fois depuis le début de la course. Il se réjouit de naviguer au contact de Charlie Dalin et nous parle de l’impressionnante course que dispute le leader Yannick Bestaven à la vacation de ce vendredi 8 janvier.

“Je n’ai pas beaucoup dormi cette nuit. Il fallait être sur les réglages car j’ai assez peu d’infos de vent sur le bateau en ce moment… Il me manque deux, trois trucs. Ça me demande beaucoup de veille et d’attention. Ça fait naviguer un peu plus au feeling, c’est un mode un peu différent. J’ai de quoi résoudre le problème, pas tout de suite mais bientôt.

J’ai une petite grimpette au mât à faire, mais maintenant, à force, c’est une formalité ! Ce sera la 5ème montée. Je plaisante, ce n’est pas du tout une formalité, ce n’est jamais une formalité de monter au mât.

Je suis bien content d’être revenu au contact de Charlie (Dalin). Ça fait du bien quand les choses vont dans le bon sens. C’est stimulant ce petit speed test avec un bateau assez proche en termes de performance. Ça va nous stimuler pour rejoindre Yannick (Bestaven), même si ce sera très très compliqué. Mais dès qu’il y a une opportunité de faire quelque chose, vous pouvez compter sur moi ! Je ne sais pas s’il y aura d’autres opportunités d’options. Yannick est en grande forme, tout lui réussit ! Il va vite, il fait un Vendée Globe incroyable. Il doit avoir une confiance en lui et en son bateau importante en ce moment.

Même si on ne lâche rien, il faut quand même des situations météo propices pour recoller. C’est maintenant et jusqu’à la latitude de Salvador de Bahia puis après en Atlantique Nord sur la dernière semaine qu’on peut espérer faire quelque chose. Ça ne laisse pas beaucoup de fenêtres de tir.

J’étais assez confiant pour la bouffe, je ne vais pas mourir de faim mais il va me manquer des trucs, petits déjeuners, petits trucs sucrés… J’ai pris 80 jours de nourriture, heureusement que j’ai eu un peu de mal à manger au début et que j’ai mis de côté !”

- Publicité -

Vendée Globe. Coup de mou pour Clarisse : rail d’écoute arraché, J2 déchiré.

Clarisse Crémer a eu un gros coup de mou hier après une série de petites avaries. La délivrance après le cap Horn n’est pas encore là. Elle a hâte de changer de mode.

- Publicité -

Mini Transat 2021. 126 préinscrits pour 84 places !

mini transat à guichets fermés
Les pontons sablais bien remplis lors d'une épreuve de la Classe Mini 6,50: Les Sables Les Acores en Baie de Morlaix Crédits obligatoires ©Christophe Breschi

Les inscriptions en ligne de la prochaine Mini Transat se sont officiellement ouvertes le mardi 15 décembre dernier et les premières places ont littéralement été prises d’assaut.

Depuis l’ouverture officielle des inscriptions à la 23e édition de la Mini Transat le 15 décembre dernier, les organisateurs croulent littéralement sous les demandes. A ce jour, pas moins de 126 dossiers ont d’ores et déjà été déposés pour seulement 84 places disponibles, preuve du succès de la course et de l’attractivité de la classe Mini 6.50 toujours grandissants. A date, 58 marins remplissent l’ensemble des critères requis mais 68 solitaires doivent encore poursuivre le parcours de sélection pour espérer pouvoir s’aligner au départ de l’évènement le 26 septembre prochain. Dans ce contexte, jamais la course aux milles n’aura été aussi intense, mais il reste huit mois et quinze courses aux prétendants pour tenter de décrocher le précieux ticket d’entrée.

Aujourd’hui, pas moins de 126 skippers ont manifesté leur intention de participer à la course. Avec un total de 84 places à pourvoir, cette 23e édition risque donc fort de se jouer à guichets fermés. Pour l’heure en tous les cas, 58 marins ont fourni un dossier d’inscription complet et remplissent les critères de qualification obligatoires, à savoir plus de 1 500 milles réalisés en course sur le circuit Mini 6.50, avec au moins une étape de 500 milles et une épreuve en solitaire, mais aussi un parcours de qualification de 1000 milles effectué sans escale et sur le même bateau.

Du monde au portillon
Le système est, certes, drastique, mais il est aussi irréfutable, favorisant simplement les concurrents engrangeant les milles nécessaires le plus tôt. Par conséquent, la course aux milles, qui a déjà débuté, va se poursuivre ardemment, et même s’intensifier lors des prochains mois. A ce titre, plusieurs bonnes nouvelles concernent les prétendants. En premier lieu, 26 places restent à allouer (une majorité pour les prototypes toutefois). Ensuite, quinze épreuves sont inscrites au calendrier de la classe pour cette saison 2021, parmi lesquelles sept en Méditerranée et sept en Atlantique prévues entre le 6 mars et le 9 août prochains. Enfin, si une première liste vient d’être établie, celle-ci va continuer d’évoluer régulièrement jusqu’au mois de septembre. Remise à jour chaque semaine, celle-ci va ainsi permettre aux 68 Ministes, aujourd’hui seulement préinscrits à la fameuse Mini Transat, de connaître quasiment en temps réel l’avancée de leur statut.

Texte Perrine Vangilve

- Publicité -

Vendée Globe. Images du bord J60

Sébastien Destremau a du encore bricoler sur Merci, Miranda Meron profite du beau temps avant la tempête, Pip Hare retrouve le sourire.

- Publicité -
- Publicité -