L’option ouest de Pierre Quiroga est toujours la bonne pour l’instant. Le skipper Macif reste toujours en tête de la flotte et avance à bonne allure. Objectif : la pointe Bretagne plus ou moins au large. Mais le passage du DST de Ouessant devrait réserver quelques surprises avec Xavier Macaire qui reste en embuscade.
Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019) :« Il fait froid, c’est long mais on se rapproche du but ! Pour le vent, ça pourrait être pire, mais nous avons une énorme houle, c’est plus cela qui est gênant. Il y a toujours du vent, c’est rassurant. Je ne vois pas Xavier (Macaire), en revanche j’ai retrouvé Tom (Laperche). Les conditions sont plus faciles que ce qu’on devait avoir. Je dors, je dors, et le corps ne récupère plus aussi bien. Je patauge dans la semoule. Quand je me réveille, je ne suis pas opérationnel. C’est dur. Les nuits en mer commencent à être longues, ça devient interminable, le soleil met du temps à se lever, ça n’aide pas le cerveau à se réveiller. Je ne m’avancerai pas sur une heure d’arrivée. Tant qu’on peut avancer comme ça vers la mer d’Iroise, tant mieux. Mais je crains le passage sous la Bretagne en pleine journée avec les effets thermiques. Concernant la pointe Bretagne, depuis le début, je suis parti dans une option assez au large : mon waypoint est à 15 milles sous le raz de Sein. J’ajusterai aussi en fonction des deux copains, ça serait bien qu’ils restent sages ! »
L’ancien voilier « Adrien » de Jean-Luc Van Den Heede se reconvertit et se destine à présent à la recherche océanographique avec le skipper Eric DEFERT, l’un des fondateurs de l’entreprise à raison d’être Blue Observer, basée à Brest.
L’entreprise Blue Observer créée en février 2021 à Brest est un opérateur maritime bas carbone. En mars dernier, Blue Observer a fait l’acquisition d’un voilier mythique, l’ex Adrien. Basé à la Rochelle et en vente depuis plusieurs années, ce bateau de légende est un plan Vaton dessiné pour VDH et construit au chantier Gamelin en 2002. Il fut ensuite rebaptisé L’Oréal puis Tahia avec la navigatrice Maud Fontenoy et sa fondation. Il a à son actif un beau palmarès avec plusieurs tours du monde. En 2004, il participe avec VDH au record du tour du monde à l’envers : 122 jours, 14 heures, 3 minutes et 49 secondes. Un record qu’il détient encore à ce jour. Sous les couleurs de L’Oréal, il effectue en 2007 avec Maud Fontenoy le Tour de l’Antarctique à l’envers.
En avril dernier, le voilier a été convoyé jusqu’à Brest, son nouveau port d’attache. Le programme prévu à son arrivée, 6 mois de travaux pour la rénovation complète du voilier en aluminium : révision du gréement, sortie d’eau, hydrogommage, peintures, création d’un laboratoire dédié aux scientifiques embarqués, travaux d’aménagements intérieurs nécessaires pour accueillir un équipage de 6/7 personnes, composé de marins, ingénieurs, scientifiques et mediaman. Les travaux qui se terminent actuellement ont été réalisés avec les entreprises du territoire.
L’entreprise Blue Observer propose grâce à cette plateforme d’océanographie à la voile une offre de services à travers le monde pour tous sujets d’études océaniques en rapport avec le climat. Cette offre est à destination des acteurs scientifiques et industriels développant des solutions innovantes dans l’écosystème de l’Ocean tech.
La première expédition est prévue pour l’automne 2021 au départ de Brest. Nous vous communiquerons le programme de la mission dans les prochaines semaines.
Les 34 marins de La Solitaire du Figaro sont encore à 300 nm de Saint-Nazaire après avoir enroulé dans la nuit de mardi à mercredi le phare du Fastnet. Aucun favori ne se détache pour l’instant et cela distribue en tête tantôt à l’ouest tantôt à l’est. Pierre Quiroga reste en tête et tient bon pour l’instant sa Solitaire.
Sitôt le rocher doublé, il a fallu, à bord, se remobiliser rapidement sur les moyens de négocier au mieux cette fameuse dorsale qui barre la route des concurrents. On parle ici de crête barométrique, de celle qui hérisse certainement le poil des solitaires. Pétole molle, vents erratiques, houle grossissante, voici les ingrédients avec lesquels les concurrents doivent composer toute la journée pour essayer de trouver une issue rapide et reprendre une progression significative vers l’arrivée.
Jules Delpech tente une “Troussel” Cet après-midi, la flotte est étalée sur 25 milles en latéral. Le bizuth, Jules Delpech (Orcom) fait cavalier seul au nord de l’orthodromie, tentant ce que les figaristes appellent dans leur jargon une “Troussel” (quand une option isolée et extrême passe). Le jeune marin ose et n’a certainement rien à perdre ; Il pourra même se féliciter d’avoir tout tenté…
Le plus gros de la flotte a opté pour une trajectoire qui lui permet de longer la dorsale et gagner dans le sud. Les marins se positionnent de manière à toucher au plus vite le flux de nord ouest dont les prémices se font déjà ressentir. Il sera alors temps d’empanner pour se remettre sur la route directe. Cet après- midi, les grands spis sont de sortie, le ciel s’est éclairci. Express, l’un des trois bateaux accompagnateurs, a pu joindre Fabien Delahaye (Groupe Gilbert) en début d’après-midi : « Après une nuit bien humide, je suis au portant sous spi et sous le soleil, je fais sécher le linge et je mange. C’est un moindre mal cette route, même si elle n’est pas optimale. J’étais par le travers de Gildas Mahé (Breizh Cola), il est à 5 milles derrière maintenant. Il y a plus de pression dans l’ouest. J’ai passé le Fastnet avec TeamWork (Nils Palmieri) et il est toujours à côté de moi. Depuis qu’on est sorti du front, on évolue en bordure de la dorsale et le vent est stable. Le pilote barre bien, j’ai fait pas mal de siestes. Il faut en profiter pour le moment, car je ne sais pas si cela va durer. Il y a une houle de travers qui est de plus en plus forte. Elle vient du cyclone qui est passé de l’autre côté de l’Atlantique et ça nous amène cette houle d’ouest créée par le vent fort. Ce train de vagues arrive de là, c’est bizarre parce qu’il n’y a pas beaucoup de vent. Depuis le départ, on est censé avoir moins de vent tout le temps. Et en fait, c’est passé partout plus vite. Nous en avons encore pour 24h à évoluer comme ça dans ce portant de nord-ouest un peu variable entre le nord et l’ouest. Ça sera plus perturbé en approche des côtes françaises. »
OFF BELLE-ILE EN MER, FRANCE - SEPTEMBER 18: French skipper Francis Joyon is training on his Maxi Trimaran IDEC Sport with his crew, Christophe Houdet, Bertrand Delesne, Corentin Joyon and Antoine Blouet, prior to their Asian Tour next winter on September 18, 2019, off Belle-Ile en Mer, France. (Photo by Francois Van Malleghem/Alea)
Francis Joyon se lance à l’assaut du temps référence établi en 2013 par le maxi-trimaran Spindrift de Yann Guichard et Dona Bertarelli sur la Route de la Découverte.
Francis avec son équipage Bertrand Delesne, Bernard Stamm, Antoine Blouet et Christophe Houdet quitteront leur port d’attache de la Trinité sur mer aux environs du 21 septembre prochain, cap dans un premier temps sur la région de Malaga. « Le bateau est prêt » murmure Francis, toujours aux petits soins pour son maxi-trimaran. « Nous avons travaillé sur les appendices, qui avaient beaucoup souffert lors de nos navigations en Asie, heurtant un nombre important d’OFNIS. On est très attentif à son vieillissement. On réagit à toute apparition de fissures. Il est certain que l’utilisation du « petit » mât, sans nuire à la performance, a considérablement réduit les efforts sur la plateforme. On cherche toujours à aller vers plus de simplicité dans les manoeuvres et on continue de trouver ici et là quelques astuces. Nous profitons de la fin d’été pour sortir régulièrement. Mon fils Corentin, permanent du bateau depuis la saison 2018, ne sera pas des nôtres. Avec Antoine, Christophe, Bernard et Bertrand, j’aurai pour m’accompagner un joyeux équipage qui connait parfaitement le bateau. »
« Le record est pointu ! » Six jours, 14 heures, 29 minutes et 53 secondes pour couvrir 4 481 milles en route directe! « Ce record est très pointu » s’accorde Francis. « Plus de 25 noeuds de moyenne! Il faudra une excellente fenêtre météo pour espérer l’améliorer. Et un peu de chance aussi car on sait les Bahamas souvent très déventées. Cette Route de la Découverte est un parcours fabuleux, magique, chargé d’histoire. C’est le trajet suivi par Christophe Colomb. Les îles y sont fascinantes. J’y ai débarqué une fois à l’issue de l’un de mes records en solitaire. La population était adorable. Ce parcours est plein de promesses de belles glisses, d’horizons fabuleux. Nous travaillons les moindres détails des scénarii météos avec Christian Dumard, car le réchauffement climatique est un phénomène bien réel que l’on mesure à l’augmentation statistique de la fréquence des ouragans sur cette zone des Antilles. Les océans se réchauffent, et fournissent le carburant aux cyclones. »
Stanb-by à Cadix début octobre Francis compte ainsi quitter la Bretagne vers le 21 septembre prochain, afin de débuter son stand-by dès les derniers jours du mois, pour un départ début octobre, fidèle à sa légende de marin peu amateur de longs stand-by. Il s’amarrera quelques jours à Algésiras, puis à Malaga avant de rejoindre Cadix et Puerto Sherry, et accompagnera les opérations de Relations Publiques organisées par le GROUPE IDEC, très impliqué dans un ambitieux projet logistique et industriel en Andalousie.
La 11e édition du Défi Azimut commence aujourd’hui jusqu’au 19 septembre à Lorient La Base. Qui des quatorze duos engagés inscrira son nom au palmarès du Défi Azimut – Lorient Agglomération ? Bien malin (ou imprudent !) celui qui se lancerait dans un pronostic avant le 19 septembre, tant le niveau est relevé cette année. Une chose est sûre, celui qui succèdera à Jérémie Beyou, malheureusement absent à la suite de la collision de Charal avec un OFNI au retour du Fastnet, sera un tandem de grands champions.
Car si les deux derniers Défis ont été marqués par un renouvellement tous azimuts de la Classe IMOCA, l’édition 2021 consacre une flotte de bateaux extrêmement aboutis, comme l’explique Antoine Mermod, président de l’IMOCA : « Contrairement à The Ocean Race Europe et à la Rolex Fastnet Race où la flotte était scindée, tous les bateaux de pointe se retrouvent la semaine prochaine à Lorient pour la troisième course de la saison. Avec en prime 11th Hour Racing 2, comme nouveauté très attendue ! »
LA CRÈME DE L’IMOCA Le nouveau 11th Hour Racing mené par Charlie Enright et Pascal Bidégorry, est en effet le premier IMOCA post-Vendée Globe, conçu par l’architecte Guillaume Verdier notamment pour disputer The Ocean Race 2022-23 en équipage. Il pourra se confronter pour la première fois avec la crème des IMOCA de la génération 2019-2020. Au premier rang desquels APIVIA (Charlie Dalin et Paul Meilhat), vainqueur du Fastnet, et LinkedOut (Thomas Ruyant et Morgan Lagravière), en pointe sur The Ocean Race Europe. Comme beaucoup, Louis Burton qui mènera avec Davy Beaudart à bord de Bureau Vallée (ex L’Occitane en Provence), voit dans ces deux-là les bateaux référents : « Les hommes à battre sont d’abord ceux qui mènent leur bateau depuis longtemps et le possèdent sur le bout des doigts. Le Défi Azimut est pour nous une super opportunité de nous situer et valider toute la préparation faite cet été ». Pour la onzième fois, Louis qui n’a jamais raté une édition de cette course fera le tour de la Bretagne pour rejoindre Lorient au départ de Saint-Malo et devrait en profiter pour valider sa qualification pour la Transat Jacques Vabre, point d’orgue de la saison.
APIVIA viendra lui en voisin de Concarneau. Contrairement à plusieurs concurrents qui ont changé de foils pour se conformer au nouveau règlement, Charlie Dalin profite d’une paire jaugée avant le Vendée Globe, plus longue et donc plus puissante. « C’est vrai qu’au près et au reaching, ça devrait être un avantage explique Paul Meilhat, co-skipper. Mais l’intérêt du Défi Azimut et notamment des 48 Heures, c’est que le parcours est choisi au dernier moment en fonction de la météo, ce qui garantit une bonne variété d’allures. Donc tout le monde peut avoir son bord de prédilection et le jeu va être ouvert. On ne craint pas un bateau en particulier, mais surtout les marins tant le plateau est exceptionnel ! »
TALENTS ET BELLES HISTOIRES Comment ne pas citer en effet des tandems aussi complémentaires et talentueux que Sébastien Simon et Yann Eliès (ARKÉA PAPREC), Nicolas Troussel et Sébastien Josse (CORUM L’Épargne), Damien Seguin et Benjamin Dutreux (Groupe APICIL, ultra favori dans la catégorie des bateaux à dérives), ou encore Romain Attanasio et Sébastien Marsset (Fortinet-Best Western) qui disposent enfin avec l’ex-Malizia d’une monture à la hauteur de leur talent. Il faudra compter également sur l’expérience de Sam Davies associée à Nicolas Lunven (Initiatives-Cœur), ou encore sur Isabelle Joschke et Alain Gautier (MACSF). Un dernier double mixte sera à surveiller de près avec la paire anglo-suisse Simon Fisher/Justine Mettraux sur l’autre 11th Hour Racing (ex Hugo Boss de 2016), en tête actuellement du Championnat IMOCA Globe Series. « Nous venons bien sûr pour prendre des points*, explique Justine, mais aussi pour apprendre. On reste des débutants dans la Classe IMOCA et ces bateaux très techniques passent beaucoup de temps en chantier. C’est donc toujours bon de se confronter sur l’eau ».
Quant aux bateaux d’ancienne génération, ils auront eux aussi leur match. Arnaud Boissières embarque à ses côtés le jeune Guadeloupéen Rodolphe Sépho dans une optique de transmission. Belle association également que celle de Clément Giraud, qui court pour la première fois aux côtés d’Erik Nigon, deux hommes définitivement liés autour du plan Farr 2008 qu’Erik a prêté à Clément pour le dernier Vendée Globe (Compagnie du Lit-Jiliti).
Quant à Manuel Cousin et Alexia Barrier (Groupe Sétin-4MyPlanet) voilà un tandem qui n’engendre pas la mélancolie et fait d’abord rimer compétition avec plaisir, une notion que porte dans son ADN le Défi Azimut – Lorient Agglomération depuis sa création.
Pierre-Marie Bourguinat
*Depuis cette année, le Défi Azimut – Lorient Agglomération entre au Championnat IMOCA Globe Series 2021-25, comme course de coefficient 1, permettant aux concurrents d’engranger des points. Ainsi, à l’issue des 48H AZIMUT, le vainqueur remportera 14 points (nombre de participants), le deuxième 13, le troisième 12, etc. Retrouvez tout le classement
LES 14 DUOS INSCRITS AU DÉFI AZIMUT-LORIENT AGGLOMÉRATION 2021 11th HOUR RACING 1 : Justine Mettraux (SUI) – Simon Fisher (GBR) 11th HOUR RACING 2 : Charlie Enright (USA) – Pascal Bidégorry (FRA) APIVIA : Charlie Dalin (FRA) – Paul Meilhat (FRA) ARKÉA PAPREC : Sébastien Simon (FRA) – Yann Eliès (FRA) BUREAU VALLÉE : Louis Burton (FRA) – Davy Beaudart (FRA) COMPAGNIE DU LIT-JILITI : Clément Giraud (FRA) – Erik Nigon (FRA) CORUM L’ÉPARGNE : Nicolas Troussel (FRA) – Sébastien Josse (FRA) FORTINET – BEST WESTERN : Romain Attanasio (FRA) – Sébastien Marsset (FRA) GROUPE APICIL : Damien Seguin (FRA) – Benjamin Dutreux (FRA) GROUPE SÉTIN – 4MYPLANET : Manu Cousin (FRA) – Alexia Barrier (FRA) INITIATIVES-CŒUR : Samantha Davies (GBR) – Nicolas Lunven (FRA) LA MIE CALINE-ARTISANS ARTIPÔLE : Arnaud Boissières (FRA) – Rodolphe Sépho (FRA) LINKEDOUT : Thomas Ruyant (FRA) – Morgan Lagravière (FRA) MACSF : Isabelle Joschke (FRA) – Alain Gautier (FRA
Une enquête menée par The Ocean Race révèle qu’un nombre important de personnes travaillant dans le secteur de la voile et de la construction de bateaux souhaitent que le secteur devienne plus durable. 90% des personnes interrogées estiment que l’on ne fait pas assez pour réduire l’impact environnemental. Les résultats de l’enquête sont partagés aujourd’hui, mardi 14 septembre, à l’occasion du Workshop d’Innovation de The Ocean Race sur la Construction de Bateaux Durables.
Trois principales barrières au changement ont été identifiées : un manque de connaissances techniques sur les matériaux alternatifs, un manque de financement pour la recherche et le développement, ainsi que la crainte que les développements durables puissent affecter la vitesse des bateaux.
Les résultats de l’enquête sont partagés aujourd’hui, mardi 14 septembre, à l’occasion du Workshop d’Innovation de The Ocean Race sur la Construction de Bateaux Durables, un événement développé en collaboration avec 11th Hour Racing, partenaire premier de The Ocean Race et partenaire fondateur de notre programme de durabilité Naviguer avec du Sens. Le troisième de la série des workshops sur ce sujet réunit 100 participants, parmi lesquels des constructeurs et designers de bateaux, des marins, des ONG, des universités, des sponsors et des fédérations.. Cela afin d’aborder les principaux défis à relever pour que l’industrie de la construction navale devienne plus durable. Au sein des participants figurent des innovateurs de premier plan dans le domaine des matériaux alternatifs, dont Greenboats, CompPair Technologies Ltd, Bcomp et GS4C.
L’objectif de cet événement est d’obtenir l’engagement de l’ensemble du secteur afin de créer une liste d’activités pouvant être mises en œuvre immédiatement. Les actions seront identifiées au cours de ce workshop en s’appuyant sur les résultats des ateliers précédents, ainsi que sur les études faites au sein de l’industrie. Anne-Cécile Turner, Directrice du Développement Durable de The Ocean Race a déclaré : “La voile de compétition s’est axée sur la vitesse et la performance depuis des années, mais la construction des bateaux demeure gourmande en matériaux, en énergie et en déchets. Il est urgent que cela change. Il ne reste que neuf ans au monde entier pour réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre afin d’atteindre l’objectif de limiter le réchauffement à 1,5 degré d’ici 2030 et ainsi éviter un changement climatique encore plus catastrophique. Actuellement, le secteur de la construction navale n’est pas en mesure d’atteindre cet objectif, mais il n’est pas trop tard. En collaborant et en nous engageant à changer, nous pouvons réduire les émissions et faire preuve d’un réel leadership en tant qu’industrie.“
Le workshop se tient à Lorient, en France, avec des participants du monde entier présents en personne ou en ligne. Il est organisé en coopération avec l’IMOCA (la classe des bateaux de 60 pieds qui participent à The Ocean Race) et Eurolarge Innovation, un programme de soutien au secteur de la voile de compétition basé en Bretagne.. La présentatrice et double médaillée d’Or Olympique en voile Shirley Robertson animera l’événement, auquel participeront : • Carole Bourlon d’Eurolarge Innovation • Henry Bomby de Swell Marine Innovation Funding, les seuls spécialistes du financement de l’innovation dans l’industrie maritime. • Michel Marie, qui présentera un outil d’évaluation du cycle de vie pour les entreprises maritimes • Craig Simmons, d’Anthesis, un cabinet de conseil spécialisé dans l’empreinte écologique et d’autres méthodes de comptabilisation du capital naturel. • Sam Strivens de Carbon Trust, qui s’efforce d’accélérer la mise en place d’une économie durable et à faible émission de carbone en aidant les entreprises, les gouvernements et les organisations du monde entier. Damian Foxall, responsable du programme de développement durable de l’équipe 11th Hour Racing, prendra également la parole lors de l’événement, un mois après le lancement du nouvel IMOCA 60 de l’équipe, construit en vue de la prochaine édition de The Ocean Race en 2022-23. Visant à établir un standard en matière de construction durable de bateaux, une série de techniques a été utilisée pour réduire l’impact du nouveau monocoque, notamment en remplaçant les matériaux hautement polluants par de nouvelles alternatives, mais aussi en réduisant les éléments à usage unique et en affinant la forme du bateau pour le rendre plus ergonomique et économe en énergie.
Avant le workshop au cours duquel il partagera les principaux enseignements et les bonnes pratiques tirés de la construction, Damian Foxall a déclaré : “Notre approche pour la construction du nouvel IMOCA 60 a été de tout mesurer – de l’énergie utilisée dans la conception, les calculs et la construction, à l’utilisation des matériaux et aux déchets. En mesurant notre empreinte, nous pouvons la réduire en introduisant des matériaux alternatifs, des processus nouveaux ainsi que des innovations. Nous disposons désormais d’un point de référence pour la construction de notre IMOCA 60, qui pourra être utilisé pour les futures constructions de la classe.“
En tant que petite industrie composée de petites entreprises, les défis sont nombreux en matière d’innovation. Lorsqu’on demande aux personnes sondées ce qui les motiverait à créer des bateaux plus durables, la demande accrue des clients arrive en tête des réponses. 60% d’entre elles pensent que ce sera la clé du changement. La moitié des personnes interrogées déclare qu’une meilleure sélection de produits durables et des changements dans les règles de course feraient la différence. Une plus grande collaboration avec le secteur est également citée par quatre personnes sur dix.
The Ocean Race a introduit des règles spécifiques pour inciter les équipes à intégrer plus de durabilité. Pour l’édition 2022-23 de la course par exemple, les équipes devront générer au moins 30% de l’énergie qu’elles utilisent à bord grâce à des sources d’énergie renouvelables (hydroélectrique, éolienne, solaire) et pourront être invitées à transporter des équipements scientifiques à bord pour recueillir des données sur l’état de l’océan. Dans la perspective des éditions suivantes de The Ocean Race (2026-27 et 2030-31), l’objectif est d’identifier les changements de règles réalisables qui inspireront des solutions pour une énergie 100% renouvelable à bord, ainsi que de nouveaux matériaux et technologies de construction ayant un impact minime sur l’environnement. L’enquête qui a été menée par The Ocean Race en août et septembre 2021 a été envoyée à 100 personnes du secteur de la voile et de la construction de bateaux et soutenue par 40 appels avec les différentes parties prenantes. Cela a notamment permis d’analyser en profondeur les obstacles et les catalyseurs de l’industrie.
Louis Burton a construit et installé le premier safran porteur sur un IMOCA. De quoi rendre le bateau ultra performant en vol. Le résultat en idéo est époustouflant ! Rappelons que la jauge actuelle l’interdit pour le prochain Vendée Globe. Mais les lignes pourraient bouger.
Thomas Ruyant participera au prochain Vendée Globe avec un nouvel IMOCA LinkedOut dessiné à sa main avec Antoine Koch et Finot Conq et GSEA Design. Il sera construit chez CDK et mis à l’eau en 2023.
Le skipper nordiste promet une carène assez novatrice pour lui permettre de gagner en performance. Il conservera son IMOCA actuel jusqu’à la Route du Rhum. Selon le calendrier, il ne s’interdit pas de participer à The Ocean Race. Le design Team sera assuré par Antoine Koch qui a rassemblé une équipe d’ingénieurs issus de la Coupe de l’America avec Gwenolé Bernard et Robert Kleinschmit. Avec ce dernier et David de Prémorel, il a commencé à travailler sur le design de la carène. L’équipe s’est associé à GSEA Design avec An Bernard. Une équipe assez complémentaire dotés d’outils performnts avec Pascal Conq qui aura une vue globale du projet.
Thomas Ruyant : “On ne cherche pas à avoir le bateau le plus rapide mais à chercher à augmenter les vitesses moyennes. Notre bateau actuel est capable de gagner mais on peut encore gagner en performance notamment en le rendant aussi plus facile à mener. La sensation que j’avais sur le bateau actuel était qu’il fallait être toujours sur un fil pour aller vite. On va cherché a améliorer la carène pour mieux passer dans la mer.J’étais ravis de travailler avec Guillaume Verdier mais le choix d’Antoine s’est fait dans la continuité de ce que l’on a vécu ensemble et à bord du bateau. C’est peut-être ce qui m’a manqué dans la conception du bateau. Je voulais un bateau plus adapté à ma main. Nous avions repris le dessin de Guillaume Verdier du Super Sixty mais ce n’était pas le mien.Antoine connait ma façon de naviguer. Cette casquette de marin et d’architecte était importante. L’une des clés sera d’avoir un bateau un peu plus vivable. On a fit le choix d’un nouveau bateau très vite pour avoir le temps de le fiabiliser. ”
4 questions à Thomas Ruyant
Quel est ton sentiment à l’annonce de la construction d’un nouveau voilier ? C’est un immense privilège de construire un deuxième voilier IMOCA après l’actuel voilier LinkedOut lancé en 2019. Nous poursuivons de grands rêves et partageons de fortes ambitions avec mon partenaire principal Advens qui nous renouvelle sa confiance en s’associant à ce projet et en nous donnant de nouveau les moyens d’aller plus loin. Je remercie, au nom de toute mon équipe, Advens. Nos ambitions communes et notre indépendance d’esprit nous donnent des ailes ! Nous avons construit ensemble de magnifiques fondations de 2019 à maintenant et nous allons les faire totalement éclore dans les années qui viennent avec l’actuel LinkedOut et le futur voilier. Notre triptyque Tech – Sport et Sociétal a porté ses fruits et nous sommes persuadés que notre campagne Vendée Globe 2020 a été un formidable tremplin pour la suite de nos aventures. Cela nous pousse à poursuivre dans cette voie !
Peux-tu nous présenter le Design Team de ton futur voilier et comment est venue cette idée originale ? Le choix d’un architecte est toujours délicat. J’ai souhaité pour cette nouvelle aventure de conception et de construction d’une machine de course susceptible de gagner le Vendée Globe, m’entourer d’une équipe pluridisciplinaire, aux parcours variés et aux compétences affirmées et complémentaires. Antoine Koch est un marin, avec qui j’ai partagé de nombreuses aventures maritimes. Il est architecte et designer et m’apporte une vision, une approche globale des problématiques de conception. Il sera associé à l’expérience de l’équipe Finot-Conq, vainqueur de 4 éditions précédentes du Vendée Globe, dirigée par David de Prémorel et Pascal Conq. Gsea Design s’occupera des calculs de la structure. Gwénolé Bernard apportera son expertise des systèmes mécaniques développée sur la Coupe de l’America. Antoine et David seront rejoints pour le développement des carènes par Bobby Kleinschmit, pour un travail à 6 mains particulièrement constructif. Ce design team construit autour d’Antoine Koch sera en mesure de donner relief et vie à mes aspirations. Cette équipe déborde d’idées et comprend les enjeux de cette nouvelle génération de bateaux.
A quoi va ressembler ce voilier ? Difficile de répondre dès maintenant. On continue d’analyser le Vendée Globe, mais aussi toutes les courses intermédiaires que nous avons disputées. J’ai par ailleurs beaucoup appris sur mon bateau et sur les IMOCA dernière génération en courant en équipage. L’idée générale est de gérer un bateau certes rapide, mais dans la durée, et plus facilement. Les foilers actuels sont très rapides dans un certain registre de vent et de mer. Cette vitesse se paie au prix fort en termes de brutalité, d’usure, pour l’homme et le matériel. Nous recherchons les bons compromis pour trouver le bon dessin de carène associé aux foils afin d’assurer une bonne vitesse moyenne à toutes les allures et dans toutes les configurations de vent. Nos bateaux actuels sont difficiles à exploiter en solo et au portant.
Tu en n’as donc vraiment pas fini avec le Vendée Globe ? Dès l’arrivée de mon Tour du Monde, j’avais déjà envie d’y retourner mais j’avais besoin de prendre un peu de recul avec mes proches pour l’annoncer et puis d’en discuter avec Alexandre Fayeulle, le Président d’Advens qui, m’a tout de suite témoigné de son soutien pour les années à venir. Cela ira d’ailleurs plus loin que le prochain Vendée Globe. J’ai encore beaucoup d’envie et j’ai soif de victoire sur le circuit Imoca. Je suis persuadé que je peux réussir sur le Vendée Globe. Nous avons donc décidé de replonger avec un nouveau voilier et un projet entrepreneurial plus important. TR Racing, basé à Lorient, s’est renforcée avec l’arrivée de Thomas Gavériaux en tant que directeur général au côté de nos piliers tels que Laurent Bourguès, directeur technique, François Pernelle, responsable du bureau d’étude, Marcus Hutchinson, responsable des relations extérieures. Nous avons beaucoup d’ambitions avec ce nouveau voilier mais également de multitudes projets technologiques. Enfin, toute cette mécanique sera accompagnée d’un engagement sociétal impactant ! C’est hyper important pour moi, mon équipe et Advens. Nous voulons continuer à nous servir de notre performance pour contribuer à changer le monde, dans le bon sens.
Suite à plusieurs années de rapprochement et de discussions, les deux institutions du plan d’eau Rochelais que sont la Société des Régates Rochelaises et l’Ecole de Voile Rochelaise viennent de fusionner afin de coexister sous un nouveau nom de club : « La Rochelle Nautique ».
Le leadership et la complémentarité évidente de ces deux clubs offrent donc de grandes opportunités et de très belles perspectives pour développer les pratiques de la voile en apprentissage loisir ou compétition sur le plan d’eau et sous les couleurs de La Rochelle.
Née il y a plus de 150 ans, la SRR lègue à La Rochelle Nautique une très sérieuse expérience en termes d’organisation de grands événements de voile et de formation de coureurs. Parmi les membres du club, nombreux sont ceux qui ont participé aux Jeux Olympiques, à des Championnats du Monde et de nombreuses transats avec de brillants succès. De son côté, l’EVR riche de sa flotte complète, d’infrastructures parfaitement équipées et de sa maîtrise d’une offre d’accès à l’univers de la voile jusqu’au stade du perfectionnement, permet de compléter et de renforcer les savoir-faire de La Rochelle Nautique.
“Avec des supports et des entraineurs de qualité, toutes les conditions sont réunies pour entretenir une émulation qui donnera envie aux jeunes Rochelais de venir s’inscrire et d’arriver au plus haut niveau.” Alain GOUX, Vice-Président de La Rochelle Nautique
“Dans ce club, on pourra envisager qu’un jeune arrivé dans l’univers voile grâce à la pratique scolaire puisse un jour aller aux Jeux Olympiques. Mais nous n’oublions pas la voile loisir, avec des pratiquants qui n’ont pas forcément des ambitions de régates et qui ont envie de naviguer dans un cadre convivial.” Laurent HAY, Président de La Rochelle Nautique
Suite à cette longue phase de discussions et de réflexions, La Rochelle Nautique a maintenant à cœur de se tourner vers l’avenir. Le but est donc de créer un nouveau club convivial, fort d’une parenté extrêmement solide avec des savoirs faire largement reconnus et très complémentaires.
La possibilité de mutualiser les moyens financiers, humains et matériels va permettre à La Rochelle Nautique d’offrir et de développer auprès de ses membres un champ d’activité, d’accompagnement et de soutien élargi et performant tant en termes de diversité de niveau que de pratique. Pour se faire, la ville de La Rochelle va faire construire une toute nouvelle base nautique au sein de laquelle sera installée La Rochelle Nautique. La démolition du centre nautique actuel va débuter en fin d’année et la livraison de la nouvelle base est prévue pour le printemps 2023.
Les 34 concurrents de La Solitaire du Figaro ont entamer ce dimanche une longue et dernière étape de 685 milles entre la Baie de Morlaix et Saint Nazaire en passant par le Fastnet, au sud de l’Irlande. Avec une météo incertaine tout reste encore ouvert.
Les concurrents, qui ont déjà parcouru plus 1700 milles de navigation (soit 2.550 km) depuis le début de l’épreuve, s’attaquent aujourd’hui au dernier tronçon et non des moindres. Cette nouvelle manche de 685 milles entre la Baie de Morlaix et Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique, est la plus longue des étapes disputée jusqu’ici ! La plus longue pour le nombre de milles parcourus mais aussi, probablement, la plus longue en nombre de jours de navigation attendus.
La météo est encore incertaine, les fichiers ont du mal à s’accorder : il va falloir prendre des décisions stratégiques et, ce, dès ce soir : “Dès la cardinale Astan, à la fin du parcours côtier, il faudra faire un choix par rapport au passage des îles Scilly, détaille Damien Cloarec (Saferail) qu’on pourra passer selon la météo au nord ou au sud. Après, la montée vers le Fastnet se fera au portant. C’est cool mais, suivant le timing d’arrivée au Fastnet mardi matin, on peut se faire rattraper par une dorsale anticyclonique. Si on est lent et qu’on se retrouve dedans, là vous allez devoir nous attendre à Saint-Nazaire ! Une chose est sûre : sur cette étape, il va y avoir du jeu !”
Jeanne Grégoire, directrice de Finistère Pôle course au large confirme : “Les marins sont déjà bien fatigués par cette Solitaire qui est juste extraordinaire parce que le parcours sportif est superbe. En même temps, cette dernière étape est pleine d’incertitudes. C’est forcément excitant pour ceux qui sont derrière, parce qu’on se dit qu’il y a des choses à faire, et un peu stressant pour ceux qui sont devant.”
Stratégies et Projections
Oui cette étape est celle de tous les possibles. Les leaders vont devoir se positionner : naviguer propre tout en gardant à l’œil leurs plus proches adversaires ou essayer d’accentuer leur avance ; de son côté, la jeune génération, enthousiaste, va tout tenter.
Xavier Macaire (Groupe SNEF) second au classement général provisoire souhaite défendre sa place : “Mon objectif est de maintenir ce classement. Je ne veux pas redescendre de ce podium. Je me laisse évidemment l’opportunité d’aller chercher la première place si l’occasion se présente ; si j’ai un feeling sur une option, un coup à jouer, je le tenterai bien sûr. Mais ma philosophie pour cette quatrième étape n’est pas de prendre des risques, de tenter des coups du diable pour gagner à tout prix.”
Le leader Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019) sait que ce peut être, pour lui, l’étape de tous les dangers, lui qui a tout à perdre et aussi, surtout, tout à gagner. Une position de chassé qui peut finalement être inconfortable pour le sudiste qui s’avouait, ce matin, un peu stressé : « Ce qui est dingue c’est que la victoire sur cette Solitaire – qui est hyper longue et hyper dure – sacrera un magnifique vainqueur, que ce soit moi ou pas. Aujourd’hui, chacun a ses doutes, ses convictions quant aux écarts en temps au classement général provisoire. Chacun joue avec ses cartes, il faudra trouver un atout. Je ne suis pas le seul à stresser et à douter. Il faut être humble sur cette étape dans ce genre de conditions, où il y aura peu de vent, du courant, des systèmes météo à traverser. Je pense que la clé, c’est de s’amuser, et depuis le début, je me suis éclaté sur cette Solitaire.”
La jeune génération, elle, est prête à tout donner : “Je suis très contente de pouvoir prendre le départ de cette quatrième étape, explique Charlotte Yven (Team Vendée Formation). Ce n’est que du bonus ! Je vais me faire plaisir, je vais attaquer, je n’ai pas dit mon dernier mot. Je ne vais pas me laisser faire. Je prends de l’expérience, j’ai envie de me faire plaisir, de tout donner, de faire une belle course, de naviguer proprement et, pourquoi pas, refaire une belle manche. Mais je ne me mets pas trop de pression.”
Pep Costa (Cybèle vacances – Team to play B) du haut de ses 22 ans est, lui aussi “à fond ! C’est la première fois que je participe à La Solitaire du Figaro mais ça ne va pas m’empêcher d’attaquer”
Enfin, pour certains, l’étape a déjà une saveur particulière à l’instar de Tanguy Le Turquais (Quéguiner – Innovéo) qui quittera le circuit Figaro Bénéteau après cette ultime manche :
“Je sais que c’est ma dernière. J’ai envie d’aller prendre du plaisir, oublier tout ce qui s’est passé avant et la vivre comme une seule et unique étape. De toute façon, elle va être longue et très ouverte, il faudra trouver vite du plaisir pour être bien en mer jusqu’à la fin. Je vais essayer de plus profiter du moment mais le plaisir, pour nous tous, vient par la performance. Il faudra essayer d’être bon, c’est ça qui va procurer du plaisir.”
Bon départ en Baie de Morlaix
Le départ a donc été donné cet après-midi entre Trégor et Léon, en Baie de Morlaix, pour un parcours d’environ 8 milles disputé dans des conditions idéales vent de nord/est d’une dizaine de nœuds.
Corentin Horeau (Mutuelle Bleue pour l’Institut Curie) prend le meilleur départ, premier à la bouée de dégagement puis à la bouée de la Baie de Morlaix située au pied de la Chapelle Sainte Barbe. Pierre Leboucher (GUYOT Environnement – Ruban Rose) et Charlotte Yven (Team Vendée Formation) lui emboîtent le pas, pressés par une flotte compacte…
Les 34 solitaires viennent donc de s’élancer pour un long parcours, sur lequel on pourra peut-être voir se dessiner les premières options stratégiques demain, dans la matinée, au passage des îles Scilly.