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Snim. Des courses dans le petit temps

Un temps magnifique et suffisamment de vent pour lancer des courses, la SNIM s’anime en rade de Marseille.

Les IRC en ordre de marche
A l’heure où ça grouille sur les pontons, en cette deuxième journée de la 56e Snim, le soleil cogne, les comités de course sont à la recherche d’un brin d’optimisme et d’air, lors du briefing, pour enfin lancer les premières courses. La centaine de bateaux présents se prépare à une journée, qui s’annonce calme, et par conséquent très tactique. A Rostanbar 2, la première erreur tactique du jour, avec l’oubli des sandwichs au restaurant. Groom service via le bateau presse, et l’équipage du JPK 10.10 de Philippe Mazoyer, boosté par cette aide bienvenue de remporter la première course en IRC4… et la troisième du jour .
Du haut de ses presque 80 ans, Jean-Marie Vidal, qui navigue en duo, avec son fils Romain sur un J99, aimerait bien, une bonne fois pour toute que le nom de son bateau Jason soit prononcé à la française… ou à la grecque : “c’est pas le prénom d’une star américaine, mais le nom d’un héros de la mythologie, sourit-il.

Copyright Guilain Grenier, Gilles Martin-Raget / SNIM


Au briefing, Georges Korhel, le président du rond nord (IRC 0,1, 2, 3) ne traîne pas en longueur ! “La grande course, on oublie. On sort tout de suite pour aller trouver de l’air. On commencera par des bananes assez courtes, et peut-être un côtier en fin de journée, si le sud nous le permet.“
La rade nord lance la 56e Snim, et Gilles Caminade sur son Ker 40 Chenapan 4, met tout le monde d’accord en IRC0/1 dès la première course. La présence à son bord de Dimitri Deruelle, fin tacticien et connaisseur de la rade, peut-être pas étrangère à ce résultat.
En IRC2, Michel Gendron sur Adrenaline pose les premiers jalons, au même titre que Bernard Daurelle et son Gin Tonic Alice, l’un des grands favoris en IRC3. Après une deuxième manche annulée, à cause d’une grosse molle de vent survenue après le départ des IRC 0/1/2, Georges Korhel envoie son monde sur un côtier de 11 milles nautiques.

Les J/70 en force
En rade sud, c’est plus poussif. “On a eu un tout petit filet de vent, 4/5 nœuds dont on a profité au maximum“, explique Corinne Aubert. “C’était light mais propre. On a lancé des petits parcours (0,7 mile), et à chaque fois, après l’arrivée du dernier, je lançais un pavillon orange dans les deux minutes.“ Les IRC4 et les Grand Surprise finissent par prendre la poudre d’escampette, les J/70, eux, sont rappelés au départ. Avec 11 embarcations présentes, la classe marque son territoire sur l’espace de navigation marseillais. “Ça fait quatre ans que l’on essaye d’implanter la classe sur Marseille“, explique Philippe Bonavita, propriétaire de Jump Around et président de la classe. Les deux années de crise sanitaire ont mis un frein à son développement, mais l’année 2022 pourrait marquer le nouveau départ. “Avec 11 bateaux, c’est notre contingent le plus important. Depuis peu, il y a neuf bateaux sur le pôle course à terre de l’UNM. La Snim qui compte pour la Coupe de France, est le premier grand rendez-vous des J/70, qui préparent le championnat de France, organisé par l’UNM – 40 bateaux attendus – le premier week-end de juin à Marseille, mais aussi le championnat d’Europe à Hyères et le Mondial à Monaco.“
Sur ces bateaux “transgénérationnels“ et facilement transportable, où l’on navigue à 4 ou 5, on trouve du beau monde, avec l’ancien médaillé olympique Xavier Rohart, qui entraine les jeunes du Pôle et aussi Albane Dubois, qui sort d’une belle olympiade avec sa partenaire Lili Sebesi, elle-même à la tactique en IRC1 sur Asap. Très développée en Italie, en Espagne ou encore en Allemagne, la classe J/70 espère monter en puissance en France, avec un objectif en 2024, le Championnat du Monde à Mallorca et la Copa del Rey. Plus de 1700 bateaux ont été construits dans le monde depuis 2012 d’une classe en plein développement. La première manche de cette Snim revient au Black Board de Lionel Tissot et son équipage savoyard du SRV Annecy. L’équipage rennais Sage Enfineers de Damian Michelier reporte les deux autres manches, et prend la tête du classement.

Du sang neuf chez les arbitres !
Celle qui a “rappelé“ les J/70, c’est Béatrice Benoit, née Van Overstraeten, viseur sur le rond sud sur la Snim. Sa tribu, du club de La Pelle, appartient au petit monde de l’arbitrage depuis plusieurs décennies. Un modèle familial. “On a commencé très tôt, avec mon papa dans les années 80, qui était arbitre. Et on a embrayé, avec ma maman, ma sœur… Aujourd’hui, ma fille Apolline fait la Snim avec nous, elle commence à faire les formalités pour devenir arbitre. L’objectif de sa présence ? “La FFV et la Ligue ont envie de rajeunir les troupes, et du coup, avec le dispositif jeunes arbitres proposé aux jeunes de 14 à 18 ans, on invite des jeunes à venir nous aider dans le corps arbitral. On leur montre ce qu’est une régate de l’intérieur, on leur montre tous les postes à terre et sur l’eau, jauge, jury, comité de course…“
Apolline (18 ans – régatière) est accompagnée de Johanne (14 ans – régatière en 420). La perspective des Jeux Olympiques 2024 est un excellent motivateur.

La phrase du jour : “D’habitude, j’arrive à trouver du vent, mais cette année, je suis un peu maudit. Soyez à l’heure pour le départ à 11h, car il y aura un petit peu d’air relativement stable.“ Henri Antoine, Monsieur météo sur la Snim, à l’heure du briefing.

Lebreton sur la Snim
Président de la Ligue de voile de Bretagne, Bruno Lebreton est venu “donner la main“ à Hélène Silve pour notamment la vérification des ratings, des numéros de voile.

Objectif Rhum en 2026 !
Romain Tellier qui sort d’une belle Mini Transat, à l’automne 2021, avec une dixième place toute catégorie sur plus de 80 bateaux, navigue sur Alizée. “Je vais travailler sur le Class40 de Laurent Camprubi, qui va participer à la prochaine Route du Rhum“, explique celui qui a déjà préparé le bateau de Clément Giraud pour le dernier Vendée Globe. Et sinon, l’avenir en mer ? “J’espère pouvoir faire la prochaine Route du Rhum, en 2026…“ Avis aux partenaires potentiels.

Classements généraux avant jury

IRC 0/1 – 2 courses
1/ Chenapan 4 (Gilles Caminade – CNTL) 3pts
2/ Millenium Condor (Jean-François Feraud – SNMarseille) 4pts
3/ Arobas2 (Gérard Logel – SNST) 5pts

IRC 2 – 2 courses
1/ Adrenaline (Michel Gendron – SNM) 2pts
2/ Vito 2 (Jean-François Chevallier – SNST) 4pts
3/ Magic Express (Laurent Lavaysse – YC La Grande Motte) 7pts
3/ Sloughi (Gilles Rivas – CN Palavas) 7pts

IRC 3 – 2 courses
1/ Jin Tonic Alice (Bernard Daurelle – SNMarseille) 3pts
2/ Happy few (Jean-Paul Mouren – SNMarseille) 8pts
2/ Sagola (Brice Aque – CNTL) 8pts

IRC4 – 3 courses
1/ Rostanbar 2 (Philippe Mazoyer – ANS Mandrier) 7pts
2/ Godzilla 2 (Julien Boucard – SNMarseille) 7pts
3/ Akka (Guillaume Delmon – SN La Ciotat) 8pts

Duo – 2 courses
1/ Ilogan (Pierre Perdoux – CNTL) 2pts
2/ Expresso (Guy Claeys – SNST) 4pts
3/ Jubilee (Jonathan Bordas – CNTL) 8pts
3/ Telemaque 2 (Sébastien Henri – SNMarseille) 8 pts

J/70 – 3 courses
1/ Sage Enfineers (Damian Michelier – CN Rennes) 5pts
2/ Confluence Tack (Thomas Couturier – SNMarseille) 8pts
3/ Black Board (Lionel Tissot – SRV Annecy) 10pts

Grand Surprise – 3 courses
1/ ASAH Section Voile Gangster (Pierre Feyzeau – ASAH Section Voile) 8pts
1/ Massilia Voile Delphy (François Sallerin – CMV Marseille) 8pts
3/ Brigand (Jean-Marie Mechelany – CN DE Sciez) 11pts
3/ US Gazelec Paris IDF Transistor (Gérard Deloge – US Gazelec Paris IDF) 11pts

J/70 – 3 courses
1/ Sage Enfineers (Damian Michelier – CN Rennes) 5pts
2/ Confluence Tack (Thomas Couturier – SNMarseille) 8pts
3/ Black Board (Lionel Tissot – SRV Annecy) 10pts

Grand Surprise – 3 courses
1/ ASAH Section Voile Gangster (Pierre Feyzeau – ASAH Section Voile) 8pts
1/ Massilia Voile Delphy (François Sallerin – CMV Marseille) 8pts
3/ Brigand (Jean-Marie Mechelany – CN DE Sciez) 11pts
3/ US Gazelec Paris IDF Transistor (Gérard Deloge – US Gazelec Paris IDF) 11pts

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SNIM. Petit temps à Marseille

Après deux ans d’un triste vide lors du week-end de Pâques, la Société Nautique de Marseille renoue avec sa tradition. La Snim retrouve ses habitudes pour la 56e fois dans l’histoire de la dame aux 135 ans, et les caprices de la météo printanière. Si le vent, un peu boudeur, n’a permis de lancer ni la grande course, ni des parcours en rade, les régatiers sont fidèles à ce grand rassemblement et impatients d’en découdre.

“On a survécu, on a traversé cet orage, et aujourd’hui on a un plateau magnifique, avec des compétiteurs qui mettent un acharnement remarquable à préparer leur bateau. Quand on les voit plonger dans le Vieux-Port, pour gagner un dixième de nœud : ça m’impressionne ! A tous, je souhaite une belle régate.“ Henri Escojido, le président de la Société Nautique Marseille a enfin ouvert l’évènement attendu par l’ensemble des régatiers méditerranéens, rejoints par des marins de la côte Atlantique et quelques équipages étrangers, allemands et belges désireux de naviguer… avec des conditions printanières !

Dans du petit temps, le gain est non négligeable
En ce premier jour, pendant que les skippers participent au briefing, quelques équipiers enfilent la combinaison pour plonger dans les eaux du Vieux-Port. Etienne Fortin, régleur GV sur Jivaro (IRC2), doit s’y coller. Sans plaisir, mais avec conviction ! “Normalement, je devrais en avoir pour un quart d’heure maximum, car le bateau a été caréné il y a peu de temps. Dans du petit temps, comme aujourd’hui le gain est non négligeable…“ Le bateau hyèrois est fin prêt.
Pendant ce temps-là, au briefing, c’est plan B !“ On a décidé de repousser le lancement d’une grande course, car il n’y a pas assez de vent,“ explique Corinne Aubert, présidente comité de course rond sud. “On vise une petite fenêtre entre 15h et 17h, pour lancer au moins une banane…“
Depuis 2010, la grande course est le rendez-vous phare des IRC 0, 1, 2, 3, des duos et solos. L’objectif étant de lancer les concurrents en milieu d’après-midi, pour leur permettre une arrivée pas trop tardive entre 23h et 1h du matin, afin que le physique ne soit pas trop entamé pour les jours suivants. “On est un peu déçu si on ne fait pas la grande course“, sourit le Belge Xavier Broers, propriétaire et skipper d’Asap, un Grand Soleil 48 (IRC1), qui dispute sa première Snim. “Mais c’est pas perdu, on verra demain“, dit celui qui ambitionne un Top 5, pour sa première.

Solitaire esseulé
Eric Merlier, membre du Pôle course de la SNM, sur son JPK 10.30 Télémaque 3 est tout à coup envahi d’un profond sentiment de solitude. D’habitude, le marin la recherche. Cette fois, il se sent désespérément seul. “J’étais inscrit en solitaire. Nous étions trois, et les deux autres préinscrits se sont désistés au dernier moment. Je me suis retrouvé tout seul.“ Alors qu’en 2021, il y avait huit solos. “J’avais plusieurs solutions” relance-t-il “soit je ne cours pas, mais c’est dommage car c’est la Snim, la course de mon club. Soit, j’aurais pu trouver un équipier de dernière minute, mais c’est très compliqué. Quand on est solitaire, on a l’habitude de tout faire soi-même, on a envie d’aller vite, l’équipier nous ralentit… Pas simple à gérer. Finalement, on m’a proposé de me classer dans les duos. Mon plaisir, c’est, avant tout, de courir. Les mecs en duos sont des mecs bien et ont dit : on veut bien de toi. Je vais essayer de faire une bonne Snim. D’un côté, je gagne 75 kilos sur eux, mais en manœuvres, je dois perdre… La plus grande complication, c’est les enroulements de bouées, quand on a la tête dans le spi. En cas de situation un peu critique, je mettrai le pied sur le frein, plutôt que l’accélérateur. »

En lieu et place du frein, le sociétaire de la Nautique a mis la main sur le moteur, tout l’après-midi, comme la centaine de concurrents présents. A 16h40, le comité du rond sud décide de ne pas lancer, suivi par le comité du rond nord, dix minutes plus tard. La rade est transformée en un magnifique lac pour faire de l’aviron ou du paddle.
Les petites risées annoncées de sud-est ont fait long feu. Le gros combat tactique annoncé avec 5 petits nœuds de vent n’aura pas lieu. Enfin si. Demain…

Phrases du jour :
“Il y a autant de bénévoles que de bateaux inscrits ! Sans leur dévouement et leur présence constante, ça ne serait pas possible. La Snim, ça ne peut marcher que parce que tout le monde y met du cœur et que nos bénévoles ont une implication sans limite. C’est l’ADN du club de faire un évènement partagé.“ Henri Escojido (Président Société Nautique de Marseille)

Tonnerre d’Alizée !
“Laurent (Camprubi) m’a gentiment invité, et j’ai accepté car je n’ai pas ma monture, qui sera sur cargo, à Antigua, dans les heures à venir.“ Dominique Tian, membre de la SNM, l’un des grands animateur/vainqueur de la SNIM, depuis de nombreuses années en IRC2, puis en IRC1, ne naviguera pas sur son Tonnerre de Glen encore aux Antilles, après la série de régates hivernales réalisée par le Kerr 46. A savoir la RORC Transatlantic race, la RORC Caraïbes 600 et la Grenada Sailing Week.

Régate en vue ! Les tribunes sont de sortie, demain matin, dans la rade de Marseille. L’opération « Régate en Vue » menée par les équipes de l’Office de la Mer à partir du Vieux-Port, le samedi 16 avril de 11h15 à 13h environ. Tous les renseignements concernant la réservation et l’achat de places sont disponibles en ligne sur le site internet www.officedelamer.com, rubrique boutique. Embarquement en face de la Samaritaine.


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Spi. Pétole en Baie de Quiberon

Fred Olivier / Spi Ouest-France Banque Populaire Grand Ouest

Les 380 équipages ont patienté en vain près de 6 heures durant sous le soleil et sur une mer miroir attendant que le vent daigne pointer le bout de son nez. Ambiance potache et premiers bains de mer ont rythmé cette drôle de journée avant qu’un léger souffle permette à 16h30 de lancer des départs.

Etrange ambiance tout de même : 380 bateaux à l’arrêt sur un lac gorgé de soleil, l’image est à la fois rare et magique. La Baie de Quiberon ressemblait à une huile sur toile doté de centaine de reflets colorés. Les marins bardés de crème solaire en couches épaisses, cachés sous les chapeaux et lunettes de soleil ont dû faire preuve d’une grande patience pour espérer enfin régater. Répartis sur les 5 ronds (Région Bretagne, Breizh Cola, Département du Morbihan, Banque Populaire Grand Ouest et Saint James), les flottes glissaient lentement au gré du fort courant balayant la baie avant qu’aux alentours de 16h30 le vent gonfle les voiles. Diablement efficace, le comité de course envoyait dans la foulée les premiers coups de canons.

Régates serrées dans un vent thermique tardif
Les ETF 26 se sont élancés les premiers dans le léger vent d’ouest et se sont même permis quelques envolées. Charles Dorange et son équipage sur Youth Foiling Team ont d’emblée dominé les débats devant le Team Pro de Jean-Christophe Mourniac et le bateau danois de Junker Thorkild. En J/70, les équipages ont frôlé le rappel général, tellement pressés d’en découdre. On notera de belles bagarres en IRC Double (35 bateaux), Grand Surprise (37 bateaux), et Osiris A, B et C qui totalisent 80 équipages !

Jeunes régatiers : la relève est bien là !
Les jeunes pousses se souviendront de ce premier jour de Spi plutôt inhabituel. Car la jeunesse est bien présente cette année notamment dans la catégorie des Open 5.70 qui compte 27 bateaux. Benoît Charon, excellent navigateur, venu en entraîneur de 4 équipages cette année explique : « Mes jeunes ont l’objectif de terminer dans les 5 premiers. Ils ont raison d’être ambitieux ! Nous nous sommes beaucoup entraînés depuis les clubs de Granville et de Cherbourg. Il y a 29 Open 5.70, ce qui est une très belle flotte avec un niveau de jeu cohérent. Quand je les regarde, je trouve qu’ils sont tous très appliqués. Pour eux, le Spi est un mythe, ils ouvrent grands les yeux. 400 bateaux qui sortent ensemble de la rivière, c’est extraordinaire. » La plus jeune concurrente de la catégorie a 14 ans. Clémentine Caudan navigue sur l’Open 5.70 Ambition Nautique Baie de Saint-Brieuc, et de l’ambition, elle en a : « J’ai encore beaucoup de marge de progression mais je vais tout donner sur ce Spi ! ». Les Malouins sont également venus en force avec 5 bateaux. Il va y avoir du sport sur le rond Breizh Cola !

Ils ont dit
Niels Mahé, Mahé Nautic (Super Arlequin), Osiris
« C’est un bateau qui date de 1974, mais il est toujours là. Il a fait plusieurs Spi et en a même gagné. On est trois à bord, trois copains. Quelle course mythique et incontournable ! Il y a de tous les niveaux donc c’est ce qui est intéressant. La météo est très aléatoire, le vent n’arrive pas. Je pense que ce sera comme ça tout le week-end. On croise les doigts ! »
Anthony Marchand, Actual, Mach 6,50
« Nous avons un bel équipage avec Quentin Ponroy et Quentin Delapierre à bord. Aujourd’hui, c’est crème solaire et conditions calmes. Il y a le vent thermique qui donne le ton et nous demandera d’être intelligents dans les choix tactiques. C’est chouette de se retrouver sur le Spi, car nous sortons tous de longs chantiers d’hiver et ça fait du bien de remettre les pieds sur un petit bateau, sur le petit joujou de l’équipe Actual. »
Nicolas Troussel, l’Ankou, Mach 6,50
« Je navigue avec des copains, il va y avoir une belle bagarre. La météo est calme, ce sera plutôt du petit temps tout le week-end. Il y a de la brise thermique et des forts coefficients de marée, donc ce ne sera pas simple. Depuis le dernier Vendée Globe, je n’avais pas mis les pieds sur le Mach 6,50. Il va falloir retrouver ses automatismes. Le Mach 6,50 est un bateau léger et fun, et c’est sympa de régater à haut niveau sur des parcours courts.»
Franck-Yves Escoffier, Lodi Group (ORC 50), Multi 2000 Proto
« Le Spi c’est toujours une régate familiale. Ce sera une première épreuve pour le bateau de Loïc, et nous avons une belle équipe, des gars avec lesquels on a beaucoup navigué. C’est un grand plaisir de revenir… J’ai dû faire une quinzaine de Spi Ouest-France, et j’avoue qu’en vieillissant, j’apprécie quand il fait beau ! On va faire avec ce petit temps, le bateau est un peu lourd, c’est un bateau de croisière boosté. Avec Kévin et Loïc, les manœuvres vont bien se passer, et un bon classement, ce sera la cerise sur le gâteau ! »
Marc Emig, Belauan (Elan 333), Osiris B
« Je viens depuis 2006 participer au Spi. Je n’en ai gagné aucun et c’est pour ça que je reviens car le jour où je gagne j’arrête ! Nous sommes vraiment gâtés par le temps, c’est une météo pour les Sudistes. Je navigue avec une bande de copains, on a un bon bateau. Il y a bien sûr la loi des rating et des handicaps, mais on va se faire plaisir avant tout. »
Camille Dechelotte, Poly, Grand Surprise
« J’ai toujours couru le Spi Ouest-France en Grand Surprise. Mon meilleur score, c’était 17e au classement général. Cette année, nous allons essayer de faire mieux, c’est notre objectif ! Les conditions météo sont très agréables, on va se concentrer sur les réglages fins. »
Yves Normand, Maire de La Trinité sur Mer
« Le Spi revient à Pâques, après deux années au mois d’octobre. Il revient dans la tradition. C’est reparti et dans des conditions météo magnifiques ! L’action de la mairie est essentielle, parce qu’au-delà du plaisir de recevoir cet évènement, la mairie met en place des moyens exceptionnels pour l’organisation. On mobilise toutes les forces vives de la ville, cela va des agents techniques, à la police, en passant par de nombreux bénévoles. On le fait avec plaisir et efficacité je pense ! Au fil des ans, Le Spi Ouest-France est devenu populaire. Un grand évènement qui profite aux régatiers mais également au grand public, avec un village attractif. »
Loïg Chesnais-Girard, Président de la Région Bretagne
« Le Spi est une belle fête, une fête populaire et sportive. Il y a des partenaires fidèles aux côtés de Ouest France et à chaque fois de nouveaux qui arrivent, qui enrichissent cette course. C’est si important ces régates en Bretagne, cela fait rêver les parents et les enfants. Nous avons en Bretagne la Sailing Valley, filière économique qui développe des milliers d’emplois au service de la course au large en Bretagne. La région Bretagne est partenaire du Spi parce que c’est un évènement phare et l’ouverture de la saison des régates en Bretagne. C’est aussi une course qui fait notre identité. »

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Imoca. Nicolas Lunven remplace Clarisse Crémer à bord de l’IMOCA Banque Populaire pour le début de saison.

Clarisse Crémer, qui attend un heureux événement pour la fin de l’année sera remplacée par Nicolas Lunven pour les deux premières courses de la saison prévues à bord de l’IMOCA Banque Populaire (ex Group Apicil). Il sera au départ de la Guyader Bermudes 1000 Race le 8 mai prochain et de la Vendée-Arctique-Les Sables le 12 juin.

Je suis heureuse que Banque Populaire me soutienne, m’accompagne dans ce que je vis et m’offre l’occasion de mener de front ma vie personnelle et professionnelle », explique Clarisse. La navigatrice se dit « actuellement comblée » même si elle confie « avoir déjà hâte de retrouver le large ». Clarisse assure « être contente, dans ce contexte particulier, que ‘Nico’ reprenne le bateau et participe aux courses de ce début de saison ».

Ronan Lucas, directeur du Team Banque Populaire, tient avant tout « à lui assurer tout son soutien et celui de l’équipe dans la parenthèse heureuse qu’elle débute ; le choix de Nicolas, qui devait participer à la prochaine Transat Jacques Vabre avec Clarisse en 2023, s’est imposé comme une évidence ».

Nicolas, une expérience précieuse

À 39 ans, le natif de Vannes est un d’expérience sur de nombreux supports. Double vainqueur de la Solitaire du Figaro (2009, 2017), participant à deux Volvo Ocean Race, Nicolas a connu plusieurs expériences en aux côtés de Morgan Lagravière, Kevin Escoffier et Samantha Davies.

C’est la première fois qu’il disputera une course en solitaire à bord de ces monocoques. « C’est un challenge qui s’annonce passionnant, confie-t-il. J’ai la chance de le relever au sein d’une équipe prestigieuse de la course au large et j’ai été touché par leur accueil ». Nicolas a une histoire commune avec Banque Populaire : il avait participé en 2000 à la Transat AG2R sous les couleurs du Team avec Jeanne Grégoire.

Avec humilité, il reconnaît que rien ne sera facile. « Ça va être une formation accélérée. Il faudra redoubler d’effort et d’efficacité mais je suis bien entouré pour y parvenir ». Habitué des défis avant les grandes compétitions, il connait la méthode. « L’important en pleine préparation, c’est d’y penser tout le temps, souligne Nicolas. On ne finit pas la journée à 18h, on y pense en se couchant, en conduisant… Il faut penser en permanence aux détails, à ce qu’on veut modifier, améliorer et aux retours à faire à l’équipe ». Une façon de démontrer que sa conscience professionnelle et son envie de bien faire correspondent aux valeurs promues par le Team Banque Populaire.

ILS ONT DIT

Clarisse Crémer, : « Dans ce contexte particulier, je suis contente que l’on ait réussi à trouver une solution aussi vite pour nous adapter et que ‘Nico’ reprenne le bateau. C’est un très bon marin, très expérimenté, qui a prouvé à de multiples reprises sa capacité à s’adapter et à tout donner. Me concernant, je suis heureuse que Banque Populaire me soutienne et m’accompagne dans ce que je vis et m’offre l’occasion de mener de front ma vie personnelle et professionnelle. Allier la maternité et le sport de haut niveau est un vrai défi et j’ai vraiment envie de concilier les deux avec le même enthousiasme. Je suis comblée actuellement mais j’ai déjà hâte de retrouver le large. »

Nicolas Lunven, : « Je suis très content de débuter cette aventure au sein du Team Banque Populaire. Ce sera la 1ère fois que je navigue en solo en et le challenge s’annonce passionnant. J’ai participé uniquement à des courses en double sur ce support mais quand c’est le cas, nous sommes souvent seuls sur le pont. L’objectif, ce sera avant tout de terminer les courses et de s’attacher à naviguer proprement, tout en prenant du plaisir. J’ai la chance de relever ce défi au sein d’une équipe prestigieuse de la course au large et j’ai été particulièrement touché par leur accueil. »

Ronan Lucas, directeur du Team Banque Populaire : « Le choix de Nicolas, qui devait participer à la prochaine Transat Jacques Vabre avec Clarisse en 2023, s’est imposé comme une évidence. Nous avions prévu qu’il nous accompagne jusqu’au Vendée Globe comme remplaçant et nous n’avons fait qu’anticiper son intégration. C’est un marin extrêmement compétent, très pointu techniquement. Il a pu le prouver en aux côtés de Samantha Davies l’an dernier et plus tôt avec Morgan Lagravière et Kevin Escoffier. Armel souhaitait d’ailleurs qu’il rejoigne l’équipage de l’ tant il est un formidable équipier et un fin météorologue. Je suis persuadé que Nicolas parviendra à mener à bien ces deux premières courses et à faire le mieux possible dans le temps qui nous est imparti. »

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1000 Milles des Sables. Douguet – Lipinski – Tréhin : le tiercé gagnant en Class40 !

Jusqu’au bout, le suspense aura duré dans cette 2e édition de la 1000 Milles des Sables ! Car si après le passage du way-point de La Corogne, lundi matin, Corentin Douguet (Quéguiner – Innoveo) s’est emparé du commandement de la flotte des Class40, creusant ensuite doucement mais sûrement son avance, le jeu a bien failli être rebattu en grand dans les 150 derniers milles du parcours. En cause, des petits airs erratiques et instables qui ont largement resserré les troupes, redonnant même un temps l’avantage à l’un de ses concurrents. L’ancien Figariste n’a toutefois jamais baissé la garde pour finalement l’emporter avec respectivement 16 et 30 petites minutes d’avance sur ses dauphins, Ian Lipinski (Crédit Mutuel) et Axel Tréhin (Project Rescue Ocean), au terme d’un peu plus de cinq jours de course.

« La fin a été compliquée à gérer. Ça a été dur d’imaginer que j’avais fait tout ce chemin en tête et que ça allait peut-être finir par partir en jus de boudin. Je ne me suis toutefois jamais trop affolé même si à un moment, je l’avoue, je me suis énervé contre moi-même quand Ian m’a doublé ce matin. J’ai malgré tout réussi à me reconcentrer directement et à trouver la solution pour lui repasser devant. Ensuite, je n’ai plus lâché le morceau », a commenté Corentin Douguet à son arrivée au ponton, ce jeudi soir, après un épilogue pour le moins épique, la faute à des conditions asthmatiques subies sur la presque totalité des 150 derniers milles du parcours. « C’était un coup à l’un, un coup à l’autre. Il a fallu réussir à exploiter la moindre risée mais ça n’a pas été facile. Simon Koster (Banque du Léman) était sur une autre route avec un vent différent. Axel n’était pas loin non plus et avec un décalage qui aurait pu devenir dangereux également. Dans ce type de situation, on ne sait jamais ce qui peut se passer. C’est forcément un peu stressant », a ajouté le Nantais qui a finalement réussi à conserver son leadership jusqu’à la fin, après avoir fait très forte impression du début jusqu’à la fin de cette 2e édition de la 1000 Milles des Sables, sa première épreuve sur le circuit à bord de Quéguiner – Innoveo après une quinzaine d’années passées sur le circuit exigeant des Figaro Bénéteau. « Je ne m’attendais pas à une entrée aussi tonitruante, mais évidemment ça fait plaisir. Ça n’a pas été simple car les jeunes sont bons et ils connaissent bien leur bateau. De mon côté, je savais que le mien (mis à l’eau le 5 janvier dernier, ndlr) avait du potentiel. J’ai pu valider un certain nombre de points techniques et tester la machine dans différents types de conditions en faisant les choses à mon rythme. Ça a bien fonctionné et je ne pouvais pas espérer mieux qu’une victoire pour commencer », a ajouté Corentin qui s’est donc imposé pour une poignée de minutes devant, dans l’ordre, Ian Lipinski et Axel Tréhin, deux ténors de la classe.

Une première riche d’enseignements pour tous
« Il y a eu un sacré jeu. Les dernières 36 heures ont été franchement aléatoires mais au bout du compte, le classement final reflète quand même bien la course. Ça a été cinq jours hyper riches. Il n’y a, assurément, pas meilleur entraînement que la confrontation. Cela permet d’avancer et de progresser. Je suis content, pour ma part, d’avoir révisé la navigation en solitaire. J’avais oublié à quel point c’est dur ! J’en ai vraiment bavé mentalement », a détaillé de son côté le skipper de Crédit Mutuel qui a parfaitement tenu la cadence imprimée par Corentin Douguet jusqu’à la marque virtuelle de La Corogne, avant de se laisser légèrement distancer puis de recoller au score dans la molle. « Je n’ai jamais rien lâché mais je suis clairement passé par beaucoup d’émotions, ce qui a été particulièrement énergivore », a assuré Ian. Un constat partagé par Axel Tréhin, lui aussi passé par un peu toutes les couleurs de l’arc-en-ciel lors de ce premier round de la saison. « Après le passage du way-point Ouest Gascogne, dans la nuit de mardi à mercredi, j’ai complètement perdu pied. Je me suis mis dans le rouge total. J’ai, heureusement, réussi à me reposer avant la fin et je me suis, tout compte fait, retrouvé dans la situation la moins stressante du groupe de tête, en ayant tout à gagner et rien à perdre », a relaté le skipper de Project Rescue Ocean qui termine finalement une demi-heure derrière le grand vainqueur et six minutes devant son camarade de jeu suisse, Simon Koster. « L’an dernier, j’avais débuté par une victoire, ce qui m’avait mis beaucoup de pression sur les épaules. Aujourd’hui, on sait sur qui elle est ! », a terminé Axel Tréhin dont la prochaine échéance sera, comme pour ses concurrents, la Normandy Channel Race dans un mois tout pile.

Classement Class 40 :

1-Corentin Douguet (Queguiner – Innoveo) arrivée jeudi 14/04 à 18h19’03’’
2- Ian Lipinski (Crédit Mutuel) à 16’49 du premier
3- Axel Trehin (Project Rescue Ocean) à 30’19 du premier

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Spi. Les concurrents prêts à en découdre!

Spi Ouest-France Banque Populaire Grand Ouest 2022 à La Trinité-sur-Mer ( Morbihan ) . Ici sur la photo , des équipages effectuent les derniers préparatifs le 14 Avril 2022 avant le lancement des régates qui débuteront le 15 avril 2022 . PHOTO : DAVID ADEMAS / OUEST-FRANCE

Les quais de la Trinité-sur-Mer ne désemplissent pas avec plus de 2 000 passionnés de régate de tous bords, amateurs et professionnels, qui se sont donné rendez-vous la 44e edition du Spi Ouest-France. Le premier départ sera donné ce vendredi 15 avril à 12h. Que la fête commence !

20 séries réparties sur 5 ronds
J/70, J/80, Diam 24 OD, Open 5.70 et Open 7.50, Grand-Surprise, Mach 6.5, First 31.7, Mini 6.50, ETF 26, Class 40, Multis 2000, IRC double et équipage de 1 à 4, Osiris habitable, soit 20 séries vont régater en baie de Quiberon. Près de 400 bateaux répartis en 5 ronds (Breizh Cola, Banque Populaire-Grand Ouest, Saint-James, Département du Morbihan et Région Bretagne) occuperont la baie de Quiberon autour de parcours courts ou côtiers pour des régates endiablées. Un ballet de voiles unique en son genre rassemblant amateurs et professionnels de la régate ce week-end.

Une météo estivale mais ultra technique
« Du soleil mais un vent capricieux animeront le plan d’eau ce week-end. On peut parler d’un Spi estival qui demandera aux régatiers une grande concentration d’autant que le coefficient de marée (plus de 100 dimanche et lundi) donnera du fil à retordre sur chacun des ronds de régate. Les équipages devront être opportunistes et très concentrés sur chaque départ. » explique Christophe Gaumont, directeur de course. En effet, ce sera une météo clémente avec beaucoup de soleil qui accompagnera ce week-end Pascal avec moult chausse-trappes, effets thermiques et de courants lors de chacune des manches programmées entre vendredi et lundi. Du beau et grand Spi en perspective !

Un village en fête
Pour tous, régatiers ou visiteurs, le village du Spi Ouest-France Banque Populaire Grand Ouest promet un accueil dynamique et chaleureux accessible au grand public par trois entrées. Adossé à la capitainerie, le grand chapiteau abrite le QG des régatiers, mais aussi du grand public avec le bar. C’est là que se dérouleront les animations prévues tout au long de ces quatre jours. Et les concerts des vendredi, samedi et dimanche en fin de journée. C’est là aussi qu’auront lieu la remise des prix, la grande vente aux enchères de la Compagnie des Ports du Morbihan au profit de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) et la vente de livres d’occasion à thématique marine du Lions-club, pour la SNSM également. A noter, cette année, une chasse aux œufs sera organisée dans le village du Spi, dimanche 17 avril, de 14 h à 17 h.

Le chiffre du jour : 200 bénévoles
L’organisation du Spi Ouest-France Banque Populaire Grand Ouest demande une synchronisation hors pair à terre comme sur l’eau. Plus de 200 personnes viennent prêter main forte à la Société Nautique de la Trinité-sur-Mer pour que cette mécanique reste parfaitement huilée.

Ils ont dit
Cédric Pouligny, J/70, Virtual Regatta
« Le Spi, c’est l’évènement incontournable. L’occasion unique de rencontrer les copains que l’on ne voit pas forcément dans l’année, et de naviguer sur d’autres supports. J’avais gagné en 2020 en IRC Double avec Alexandre Ozon, cette année, je suis en J/70. C’est super de revenir en monotypie. Le niveau de jeu est élevé, et vu la météo et les coefficients de marée du week-end, il va falloir être intelligent. Le Spi Ouest France, c’est mille souvenirs pour moi ! Un bonheur d’être à La Trinité-sur-Mer ! »

Manu Guédon, Mach 6,50, Ouest Paysages-Le Carré 56
« Je dois avoir 25 participations à mon actif. Le Spi est inratable, d’abord parce que le terrain de jeu est exceptionnel et chaque jour est imprévisible. Tactiquement, c’est très intéressant et je pense que c’est ce qui fait le succès de cette énorme régate. Les amoureux de voile viennent pour se faire plaisir ! En Mach 6,50 cette année, Anthony Marchand et Nicolas Troussel seront là. Autant dire que ce ne sera que du bonheur… »

Sam Prietz, IRC 2, Felix
« Ce sera un équipage familial avec lequel nous allons participer cette année à bord de notre J/109. Mon père a 67 ans et, le Spi Ouest-France demeure notre rendez-vous préféré. D’autant que cette année, la série IRC 2 regroupe près de 30 bateaux. Ça promet de belles régates ! »

Bernard Mallaret, JPK 11,80, Fast Wave
« Alors moi qui vient du sud, chaque année, j’hésite entre le Spi et la Snim. Et franchement, cette régate en baie de Quiberon a toute mon adoration. L’ambiance est incroyable car elle regroupe plus de 400 bateaux et un esprit de convivialité que l’on ne voit nulle part ailleurs. La baie de Quiberon regorge de chausse-trappes, chaque jour est différent. En tant que régatier, on ne s’ennuie jamais ! »

Christophe Cremades, J Lance 25, J/99
« Le Spi Ouest France Banque Populaire Grand Ouest reste l’évènement de l’année pour nous régatiers éclairés. Aujourd’hui, veille de départ, c’est l’effervescence dans une ambiance bon enfant. Chacun demande des conseils sur les pontons, c’est l’occasion de discuter et de partager notre expérience. La passion de la voile est notre moteur à tous, c’est rare et il faut en profiter ! ».

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Ultime. Le Maxi Banque Populaire XI remis à l’eau, avec des évolutions, Armel Le Cleac’h rejoint par Sébastien Josse

Le Maxi Banque Populaire XI a subi un gros chantier d’hiver de 5 mois en matière d’optimisation, notamment sur les appendices et l’aménagement du cockpit, afin de l’adapter au solitaire et de gagner en performance.

Armel Le Cléac’h donne le ton : « après une saison de découverte, de mise au point et de prise en main, nous avons axé cette année sur la performance avec la volonté d’être compétitif et de se battre pour la victoire ».

Afin d’être à la hauteur de leurs ambitions et envisager sereinement la saison, il a fallu se retrousser les manches, tout l’hiver, dans le hangar du Team. « Ce que l’équipe technique a réalisé, c’est une grande mise à jour, semblable à celle que l’on peut faire pour un ordinateur. De l’étrave à l’arrière du bateau, on a passé au peigne fin chaque aspect dans le détail pour que tout fonctionne mieux, que ça soit plus efficace en matière de masse, d’aérodynamisme et d’hydrodynamisme », poursuit Ronan Lucas, directeur du Team Banque Populaire.

Des évolutions qui se basent sur deux axes de travail : la feuille de route déterminée dès le début du projet (qui visait notamment à adapter le bateau au solitaire en vue de la Route du Rhum) ainsi que les observations et analyses réalisées durant toute la première saison, après avoir parcouru l’équivalent d’un tour du monde en milles cumulés. « Le fait d’avoir navigué en équipage réduit ainsi qu’en double l’an dernier avec Kevin Escoffier a permis d’imaginer comment optimiser l’ergonomie, le fonctionnement du bateau et établir une liste de tâches précises à réaliser », assure Armel.

Apppendices, … Des évolutions décryptées

Afin d’y parvenir, l’équipe s’est notamment attachée à un travail en profondeur en matière d’optimisation de chacun des appendices. « Les foils ont notamment été repassés intégralement dans un centre d’usinage afin de modifier légèrement leur profil », décrypte Maël Devoldere, responsable du bureau d’études. Dans le même temps, il explique que la dérive a été « renforcée et modifiée » pour supprimer les problèmes de cavitation (vibration) ressentis l’an dernier.

Tout le cockpit a également été repensé. Le winch de l’écoute de grand-voile a été enlevé – l’écoute est désormais accessible par un vérin intégré à la bôme – et un siège en carbone a été installé. « Il permettra à Armel d’avoir les mains sur les écoutes, tout en pouvant s’y reposer parfois, même en étant en mode attaque », poursuit Maël. Par ailleurs, les carénages aérodynamiques ont été modifiés, tout comme l’ergonomie.

Place aux tests grandeur nature

« Il n’y a pas de révolution mais de nombreuses évolutions », résume Ronan Lucas. « Nous pouvons gagner jusqu’à 5 à 10 % de vitesse », poursuit Armel qui fait le lien avec le Vendée Globe 2016 – remporté par Banque Populaire – où « le travail sur chaque détail nous avait permis d’être plus performant et de faire la différence ». « On peut estimer que le gain de vitesse – notamment grâce au travail sur la – permet de gagner 2 à 3 nœuds à haute vitesse ».

Désormais, place aux tests grandeur nature après la mise à l’eau de jeudi et l’installation des appendices ce vendredi. La première navigation devrait avoir lieu mercredi. Ensuite, les navigations vont s’enchaîner afin d’être prêt pour une première traversée de l’Atlantique (Lorient – Guadeloupe) début mai « en mode faux solo » dixit Armel. L’enjeu ? « Optimiser le travail à terre et savoir tirer tout le potentiel du bateau par un seul homme », souligne le .

Armel Le Cléac’h « Je suis hyper motivé »

Il sera accompagné tout au long de la saison par Sébastien Josse qui dispose d’une solide expérience, notamment en . « Seb apportera un regard extérieur précieux en étant focalisé sur la performance du Maxi, précise Armel. Il s’attachera aussi à découvrir le bateau puisque ce sera mon remplaçant à la Route du Rhum ».

Pour relever tous les défis de cette saison, Armel s’est quant à lui astreint à un programme physique particulièrement dense ces dernières semaines. « Je suis hyper motivé, conclut-il. J’ai hâte d’aller tester le bateau, retrouver les sensations uniques qu’il offre et franchir un nouveau palier à son bord. »

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Technique Voile rejoint Incidence Group

Fred Duthil (Technique Voile-Cabinet Bourhis Generali) 1er de l'étape 3 - Dunkerque/Saint-Nazaire @ A. Courcoux

Yannick Richomme, président d’Incidence Group, et Frédéric Duthil, président et actionnaire unique de Technique Voile, ont conclu un accord exclusif en vue du rachat de la voilerie trinitaine par la holding Incidence Group. Après une nécessaire phase d’audit, cette opération sera définitive avant l’été.

Cet accord positionne Incidence Group en leader européen majeur avec près de 21 M€ de chiffre d’affaires consolidé pour ses quatre marques : Incidence Sails, Incidence Technologies, Delta Voiles, et Technique Voile.

Le rapprochement de deux dynamiques
Technique Voile comme Incidence sont deux sociétés en plein développement et à la pointe de la technologie. Leurs chiffres d’affaires sont en hausse et elles font face à une demande croissante. Le rapprochement de leurs dynamiques respectives a pour objectif de créer une synergie porteuse et constructive, pour leurs clients respectifs comme pour l’ensemble du groupe :

  • Incidence va pouvoir diffuser plus largement ses membranes et en particulier le DFi®*.
  • Technique Voile va pouvoir proposer à ses clients une gamme technologique étendue.
  • Le plancher et le réseau de Technique Voile viennent densifier le maillage du groupe pour toujours plus de proximité avec les plaisanciers et les régatiers.
  • Enfin, cette mise en commun de leurs ressources technologiques et de leurs compétences internes ouvre de nouvelles perspectives de développement.

L’ensemble des collaborateurs et des sites de production des deux sociétés sera maintenu.

Yannick Richomme, président d’Incidence Group : « Cette acquisition s’inscrit dans la stratégie de croissance du groupe et témoigne, après la création d’Incidence Technologies en 2013, puis l’acquisition de Delta Voiles, en 2018 de l’engagement des actionnaires au développement de la première voilerie française, et désormais première voilerie européenne.
Il est cependant important de noter qu’il s’agit d’un mariage et non pas d’une absorption. La marque Technique Voile continuera d’exister sur les segments où son positionnement et ses parts de marchés sont fortes.
Les moyens de R&D d’Incidence Technologies seront mis à disposition de Technique Voile et toute opportunité de synergie de production ou administrative sera saisie.
Nous sommes admiratifs de la réussite de Technique Voile sous le leadership de Frédéric Duthil et très heureux de ce mariage entre deux marques fortes sur les segments de la plaisance, de la course et des chantiers.
»

Frédéric Duthil, président de Technique Voile : « Technique Voile s’est fortement développée au cours des six dernières années et a conquis ses lettres de noblesse en régate IRC comme en course au large, tout en offrant aux coureurs, aux plaisanciers ou aux chantiers des voiles de qualité et un service de proximité.
Pour aller plus loin, il aurait fallu franchir des barrières technologiques, investir dans de nouvelles capacités et déployer un programme de R&D.
C’est la raison pour laquelle, le rapprochement avec Incidence est une opportunité qui va permettre à Technique Voile de poursuivre son développement en proposant à ses clients une gamme de produits étendue, notamment avec la membrane filamentaire DFi®, produite en France, et un service consolidé.
Je suis fier de pouvoir engager aujourd’hui mes équipes sur ce projet, conséquence logique de leur implication des dernières années.
»

Matthias de Christen, directeur général d’Incidence Sails et Delta Voiles : « Le rapprochement d’Incidence et de Technique Voile est une opportunité pour apporter à nos clients, tant professionnels que particuliers, une offre étendue en termes de produits et de services. La diffusion plus large des technologies du groupe Incidence et en particulier de sa membrane filamentaire DFi® est un des enjeux, comme la densification du réseau de voileries, pour un service de proximité.
La mutualisation des ressources et la consolidation des compétences renforceront la position du nouvel ensemble pour apporter des solutions toujours plus pertinentes aux coureurs au large, aux régatiers, aux plaisanciers, mais aussi aux chantiers constructeurs de bateaux.
La perspective de réunir les équipes de Technique Voile et d’Incidence qui partagent les valeurs de la performance, de l’excellence, de la qualité des produits et du service est enthousiasmante.
»

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Vendée Globe. Giancarlo Pedote change l’étrave de son IMOCA

Christophe Breschi / Prysmian Group

La modification d’étrave sur les IMOCA est à la mode comme en Class40. Giancarlo Pedote l’a fait cet hiver sur son Prysmian Group en renforçant sa structure avant l’arrivée de ses nouveaux foils après 4 mois de chantier.

Giancarlo Pedote l’avait annoncé à son retour du dernier Vendée Globe (le skipper du 60 pieds Prysmian Group avait terminé 8ème), il envisageait d’améliorer la forme d’étrave de son bateau, certes fiable, mais qui avait rencontré quelques difficultés de franchissement de vagues, phénomène souvent rencontré en course au large.

Pendant presque un an, le skipper a travaillé en interaction avec les architectes du bateau afin d’offrir la meilleure forme d’étrave à Prysmian Group, celle qui lui permettrait de fendre la mer à la meilleure vitesse. « Avec mon sponsor principal, Prysmian Group, la volonté est d’améliorer le résultat sportif lors du prochain Vendée Globe 2024. Nous avons par conséquent décidé d’investir dans une série de changements structurels. Même si les photos des gerbes d’eau à l’avant du bateau et celles des cascades d’eau sous le cockpit étaient magnifiques, les vitesses du bateau en ont souffert ! »

Christophe Breschi / Prysmian Group

De nouveaux matériaux pour de nouveaux foils
« Pendant ce chantier, nous avons apporté une autre modification importante qui permettra d’équiper l’IMOCA de nouveaux foils en 2023. Nous avons également renforcé le fond de coque par des matériaux plus lourds, capables de résister aux gros impacts et aux pressions que nous aurons à affronter avec les nouveaux foils. »

Les nouvelles charges de poids sont l’un des enjeux fondamentaux pour la fiabilité du bateau. Pour cette raison, et pour assurer une surveillance continue de cette variable, le gréement Prysmian Group a été équipé de divers capteurs qui permettront à Giancarlo Pedote de surveiller en permanence l’étanchéité de l’équipement pendant la navigation.

Mise à l’honneur de l’Italie
La mise à l’eau de Prysmian Group sera l’occasion de célébrer cette fin de chantier mais aussi de présenter la nouvelle décoration italienne du bateau, mère patrie si chère dans le cœur du skipper Florentin !

« L’image la plus chère à mon cœur lors de mon arrivée sur le dernier Vendée Globe fut celle où j’ai pu étreindre le drapeau», déclare l’Italien. « Ce moment restera à jamais gravé dans ma mémoire. C’était comme embrasser mon pays dont je suis loin mais qui est toujours avec moi. Je suis né dans le pays qui, selon moi, est le plus beau pays du monde, dans une ville où les détails sont infinis. Ce sont les détails qui font la différence et je crois qu’ils sont à la base de l’excellence du Made in Italy. Dans ma façon d’être, de vivre, de travailler, je suis totalement Made in Italy et je voulais le dire au monde entier ! »

Son programme :

  • la Guyader Bermudes 1000 Race (à partir du 8 mai 2022)
  • la Vendée Arctique – Les Sables-d’Olonne (départ le 12 juin 2022)
  • le Défi Azimut (du 13 au 18 septembre 2022)
  • la Route du Rhum – Destination Guadeloupe (départ le 6 novembre 2022)
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Milles des Sables. Suspens en Class40 pour la fin de course

Alexis Courcoux

Alors que les 2 Ocean Fitfty ont terminé la course hier avec une victoire de Leyton, le suspens est total en Class40 sur la fin de course. Corentin Douguet qui a dominé les débats se retrouve ce matin englué dans la pétole et débordé par Simon Koster qui a pris la tête.

« Ça y est, le vent est tombé. Eole nous réserve sa spéciale pour la fin du parcours. Les jeunes ne sont pas loin derrière et ils n’ont pas l’air de vouloir lâcher le morceau. Ça va être compliqué mais je ne vais pas lâcher l’affaire », a commenté Corentin Douguet (Quéguiner – Innoveo), ce mercredi matin, avec une pointe d’humour mais aussi une pointe d’inquiétude. Et pour cause, la situation est actuellement complexe dans le golfe de Gascogne. Des vents faibles et erratiques sont au menu du jour et de la nuit prochaine, d’abord de secteur est puis nord nord-est. « Quand je regarde ce qui nous attend, je me pose de sérieuses questions quant à la manière de rejoindre la Vendée. Actuellement, j’ai encore 6-7 nœuds mais pour les derniers milles, je ne vois plus rien sur les fichiers. Il ne reste plus qu’à espérer que les modèles se trompent », a commenté de son côté, Aurélien Ducroz (Crosscall), par ailleurs handicapé, depuis 48 heures, par des soucis d’amure qui l’empêchent de gréer des voiles de portant. « On dirait bien que les derniers 100 milles de la course vont être les plus compliqués. Ça s’annonce spécialement mou. Il va falloir être dessus pour ne pas faire trop de bêtises », a confirmé Simon Koster (Banque du Léman).

Avoir les yeux bien ouverts et savoir faire preuve d’opportunisme seront, à coup sûr, des éléments clés pour tirer son épingle du jeu sur cette dernière portion pour le moins incertaine sur le plan météo. Connaitre un peu de réussite sera également un atout dans ces conditions. « Vu le casino que ça va être, la seule chose que l’on peut promettre, c’est d’arriver aux Sables d’Olonne. Pour savoir quand et dans quelle position, il va falloir être un peu patient et peut-être allumer un cierge », a ajouté Corentin Douguet, flashé à moins de 2 nœuds ce matin. De fait, en l’état, difficile de se prononcer sur des ETA (estimations d’heures d’arrivées), les routages ne voulant pas dire grand-chose dans la mesure où sur le plan d’eau, des zones avec entre 6 et 10 nœuds de vent se mêlent avec d’autres de pétole molle. De quoi générer quelques surprises au sein de la hiérarchie établie après quatre jours de course d’autant que les quatre leaders, Corentin, Ian Lipinski (Crédit Mutuel), Simon Koster et Axel Tréhin (Project Rescue Ocean) se tiennent dans un mouchoir de 10 milles et qu’Antoine Magré (E. Leclerc Ville La Grand) et Nicolas d’Estais (HappyVore) se tiennent en embuscade. Bref, les paris sont ouverts concernant l’ordre du tiercé gagnant et les heures d’arrivées. Pour ce dernier point, ici, on mise une petite pièce pour demain matin !

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