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Route du Rhum. La liste complète des 138 inscrits

© Alexis COURCOUX #RDR2018

Après la publication d’une première liste des 120 premiers marins retenus pour l’édition 2022, l’organisateur OC Sports publie la liste complète des 138 marins qui prendront le départ. 10 de plus en IMOCA, Poupon, Guillemot, Jourdain en Rhum Multi, 2 Ultimes de plus avec Romain Pilliard et Arthur Le Vaillant.

. Un contingent aujourd’hui complété par l’attribution des « wild cards » qui permettent à 18 marins de rejoindre les rangs d’une épreuve, qui en 44 années d’existence, n’avait jamais été aussi courtisée. Le dimanche 6 novembre, ils seront donc 138 marins à prendre le départ de la plus célèbre des courses transatlantiques en solitaire. La Route du Rhum – Destination Guadeloupe s’apprête ainsi à entrer définitivement dans l’histoire en battant le record du nombre de concurrents jamais réunis sur une épreuve en solitaire.
En juillet 2021, à l’occasion de la publication de l’avis de course, OC Sport Pen Duick avait annoncé l’ouverture des inscriptions à 120 marins pour La Route du Rhum – Destination Guadeloupe. Depuis, l’organisateur de l’épreuve a reçu 149 dossiers et constaté une affluence massive notamment du côté de la Classe Imoca et des Rhum Multi et Mono. Pour essayer de contenter un maximum de marins, tout en garantissant le respect des contraintes logistiques et de sécurité, les équipes ont alors cherché à pousser au plus juste le curseur de la jauge de l’épreuve. Une réflexion qui permet aujourd’hui d’ajouter 18 noms aux 120 annoncés il y a deux semaines.

Les Imoca en force !
Elle était la famille de solitaires qui comptait la plus longue liste d’attente, elle est donc logiquement celle qui voit le plus grossir ses rangs. OC Sport Pen Duick attribue 10 wild cards à la Classe Imoca et permet ainsi notamment à Yannick Bestaven, Damien Seguin, Rodolphe Sepho ou encore Alan Roura de faire officiellement partie des inscrits à La Route du Rhum – Destination Guadeloupe. De 27 concurrents la flotte des monocoques 60 pieds passe ainsi à 37 et monte définitivement en puissance en termes de représentation, juste derrière les 55 Class40 qui restent les plus nombreux dans leur classe.

Poupon, Guillemot, Jourdain reprennent une rasade de Rhum
Autre catégorie à accueillir de nouveaux concurrents, les Rhum Multi se voient attribuer 4 wild cards qui vont à 4 marins emblématiques de l’histoire de la course. Philippe Poupon fera ainsi son retour sur La Route du Rhum – Destination Guadeloupe. 36 ans après sa victoire sur la deuxième édition de l’épreuve, il s’alignera à la barre du Pierre 1er de Florence Arthaud, un bateau qui à lui seul a marqué l’histoire de la course au-delà de l’édition 1990. Lui aussi a remporté le Rhum et même deux fois ! Vainqueur en Imoca en 2006 et en 2010, Roland Jourdain va retrouver la ferveur malouine à bord d’un catamaran en fibre de lin. Autre retour, celui de Marc Guillemot, deuxième de l’édition 2002 (en trimaran Orma), qui va lui aussi reprendre une rasade de Rhum à la barre d’un catamaran qu’il a lui-même construit. Famille malouine intimement liée à la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, la tribu Escoffier s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire avec la course grâce à la participation de Loïc qui décroche la dernière wild cards en Rhum Multi.
Du côté des Rhum Mono, 2 nouveaux concurrents – Julien Reemers et Jean-Sébastien Biard – font leur entrée, portant à 14 le nombre d’inscrits dans cette catégorie.

8 trimarans géants dans les bassins à Saint-Malo
Enfin, c’est aux trimarans de la Classe Ultim 32/23 que vont les deux derniers sésames avec l’entrée en lice de Romain Pilliard et Arthur Le Vaillant. Ils seront donc 8 géants des mers à Saint-Malo, une première et un tour de force pour une édition qui méritera bien tous les superlatifs. Amarrés dans les bassins de la cité corsaire, ils seront l’objet des regards admiratifs du public. Le dimanche 6 novembre, l’envol de ces formidables machines donnera le LA d’une édition historique de La Route du Rhum – Destination Guadeloupe, incarnée par une formidable photo de famille de 138 marins !

Liste des inscrits à La Route du Rhum – Destination Guadeloupe 2022

CLASSE ULTIM
ULTIM Actual LE BLEVEC Yves
ULTIM Banque Populaire LE CLEAC’H Armel
ULTIM Edmond de Rothschild CAUDRELIER Charles
ULTIM Idec sport JOYON Francis
ULTIM Sodebo Ultim 3 COVILLE Thomas
ULTIM SVR Lazartigue GABART François
ULTIM ULTIM SAILING – TBC LE VAILLANT Arthur
ULTIM Use It Again! by Extia PILLIARD Romain

CLASSE OCEAN FIFTY

OCEAN FIFTY Arkema VLAMYNCK Quentin
OCEAN FIFTY Groupe GCA-1001 SOURIRES LAMIRÉ GILLES
OCEAN FIFTY Koesio LE ROUX Erwan
OCEAN FIFTY Komilfo PÉRON Eric
OCEAN FIFTY Les P’tits Doudous TRIPON Armel
OCEAN FIFTY Leyton GOODCHILD Sam
OCEAN FIFTY Primonial ROGUES Sébastien
OCEAN FIFTY Solidaires En Peloton – ARSEP VAUCHEL-CAMUS Thibaut

CLASSE IMOCA
IMOCA Apivia DALIN Charlie
IMOCA Benjamin envoie le pépin FERRE Benjamin
IMOCA BeYou Racing Skipper Non communique par l AO
IMOCA Biotherm MEILHAT Paul
IMOCA Bureau Vallée BURTON Louis
IMOCA Cap Agir Ensemble MARSSET Sébastien
IMOCA Charal BEYOU Jérémie
IMOCA China Dream XU Jingkun
IMOCA Conrad Colman Racing COLMAN Conrad
IMOCA Corum L’Epargne TROUSSEL Nicolas
IMOCA DEMAIN C EST LOIN ROUGER NICOLAS
IMOCA DMG MORI Global One SHIRAISHI Kojiro
IMOCA EBAC Literie CORNIC Antoine
IMOCA Fortinet – Best Western ATTANASIO Romain
IMOCA FREELANCE.COM SOUDEE Guirec
IMOCA Gentoo HARAYDA James
IMOCA Gitana 80 HEER Oliver
IMOCA GROUPE APICIL SEGUIN Damien
IMOCA Groupe Sétin COUSIN Manuel
IMOCA Guyot environnement – Water Family DUTREUX Benjamin
IMOCA Hubert BELLION Eric
IMOCA Hublot ROURA Alan
IMOCA Imoca 172 DUC Louis
IMOCA Initiatives Coeur DAVIES Sam
IMOCA Kattan LACAZE Pierre
IMOCA La Mie Câline BOISSIERES Arnaud
IMOCA Linkedout RUYANT Thomas
IMOCA MACSF JOSCHKE Isabelle
IMOCA MAITRE COQ V BESTAVEN Yannick
IMOCA Malizia Sea Explorer HERRMANN Boris
IMOCA Medallia HARE Pip
IMOCA NC LE TURQUAIS Tanguy
IMOCA Nexans – Art et Fenêtres AMEDEO Fabrice
IMOCA PRB ESCOFFIER Kévin
IMOCA Prysmian Group PEDOTE Giancarlo
IMOCA Rêve de large 3 Région Guadeloupe SÉPHO Rodolphe
IMOCA V and B – Monbana – Mayenne SOREL Maxime


CLASSE40
CLASS40 #OnEstLarge CAUWE Maxime
CLASS40 A venir LE VOURCH Didier
CLASS40 Croatia Full of Life KOSTELIC Ivica
CLASS40 bougie down JAMBOU François
CLASS40 Cap’tain Alternance PIPEROL KENI
CLASS40 Centrakor MERGUI Mikael
CLASS40 Chocolats Paries – SCREB DARAMY Jean-Baptiste
CLASS40 Crédit Mutuel LIPINSKI Ian
CLASS40 Crosscall DUCROZ Aurelien
CLASS40 E.Leclerc Ville-La-Grand MAGRE Antoine
CLASS40 Edenred LE ROCH Emmanuel
CLASS40 EDIGO ~ UNIVERRE COURBON Yves
CLASS40 Eora RUPERT Henry
CLASS40 Equipe Voile Parkinson GUEGUEN Florian
CLASS40 Everial THURET Stan
CLASS40 Fondation Stargardt LE PAPE Martin
CLASS40 Fortissimo MATACZYNSKI Geoffrey
CLASS40 Groupe SNEF MACAIRE Xavier
CLASS40 Happyvore D’ESTAIS Nico
CLASS40 HBF-REFOREST’ACTION DE PAVANT Kito
CLASS40 Ibsa Group BONA Alberto
CLASS40 In fluence FORNARO Andrea
CLASS40 Inter Invest PERRAUT Matthieu
CLASS40 Jeanne CAMPRUBI Laurent
CLASS40 Kiho KITADA Hiroshi
CLASS40 Kite LEONARD Greg
CLASS40 La Boulangère Bio GRASSI Amélie
CLASS40 La réunion Lé La JOST Victor
CLASS40 Lamotte Module Création BERRY Luke
CLASS40 Legallais CASENAVE-PÉRÉ Pierre
CLASS40 Napadelis MATHELIN-MOREAUX William
CLASS40 A venir BECCARIA Ambrogio
CLASS40 Nestenn – Entrepreneurs pour la Planète BONNIER Jules
CLASS40 Not determined Yet KOSTER Simon
CLASS40 BLEU BLANC THOMAS Hervé
CLASS40 Paprec – Arkea RICHOMME Yoann
CLASS40 Polka Dot Mehran Alex
CLASS40 Prendre la mer, Agir pour la Forêt CLAVEAU Mathieu
CLASS40 Prisme ROSSI Romain
CLASS40 Project Rescue Ocean TREHIN Axel
CLASS40 Queguiner – Innoveo DOUGUET Corentin
CLASS40 Randstad Ausy LOUCHART Martin
CLASS40 Recycleurs Bretons-Navaleo LE BORGNE Kieran
CLASS40 Redman CARPENTIER Antoine
CLASS40 Rennes / Saint-Malo / Mer Entreprendre COMMAGNAC Clément OU HULIN
Baptiste
CLASS40 Sensation Class40 LEPESQUEUX Marc
CLASS40 Serenis Consulting GALFIONE Jean
CLASS40 Sogestran – Seafrigo CHATEAU Cédric
CLASS40 To Be Advised DONALD Alexander
CLASS40 Up Sailing – Unis pour la Planète URSAULT POUPON Morgane
CLASS40 Vikings ForEver DAUNAR Sacha
CLASS40 Viranga HAMEZ Emmanuel
CLASS40 Vogue avec un Crohn ATTWELL Pierre-Louis
CLASS40 Volvo GERCKENS Jonas
CLASS40 Yoda BOUVET Franz

CLASSE RHUM MONO
RHUM MONO Bella Donna – Race for Pure Ocean GENNARI Fabio
RHUM MONO Cap au cap Location CLERTON Wilfrid
RHUM MONO Elora NEMSGUERN Olivier
RHUM MONO Faïaoahé GERIN Rémy
RHUM MONO Formatives Network CHABAUD Catherine
RHUM MONO JSB DEMENAGEMENTS BIARD Jean-Sébastien
RHUM MONO Kornog 2 COLUBI Gilles
RHUM MONO Lea LAUMET Andre
RHUM MONO PEN DUICK III POUR LES ENFANTS DE ROBERT DEBRÉ PENNARUN Arnaud
RHUM MONO Sos parebrise plus ECALARD Daniel
RHUM MONO Terranimo PRONIER Guy
RHUM MONO Notre Méditerranée – Ville de Nice DICK Jean-Pierre
RHUM MONO Tradysion Gwadloup BISSAINTE Willy
RHUM MONO TBC REEMERS Julien

CLASSE RHUM MULTI
RHUM MULTI Acapella – La Chaine De l’Espoir CAPELLE Charlie
RHUM MULTI Château du Launay BOGRAND Christophe
RHUM MULTI Flo POUPON Philippe
RHUM MULTI Fondationoceanos.org THIBOUMERY Erwan
RHUM MULTI Friends and Lovers FROC Jean-Paul
RHUM MULTI GDD MABIRE Halvard
RHUM MULTI Guyader – Savéol CHAPALAIN Gwen
RHUM MULTI Jess BUEKENHOUT Gilles
RHUM MULTI Lodigroup ESCOFFIER Loïc
RHUM MULTI MG5 GUILLEMOT Marc
RHUM MULTI PiR2 HOCHEDE Etienne
RHUM MULTI Rayon Vert NATAF Oren
RHUM MULTI Team Vent Debout PAYEN Fabrice
RHUM MULTI Trilogic DUCOSSON David
RHUM MULTI 60 000 Rebonds MAISONNEUVE Brieuc
RHUM MULTI We Explore JOURDAIN Roland

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Ryan Finn en prao entre New-York et San Francisco en 93 jours

L’américain Ryan Finn est arrivé dans la baie de San Francisco ce 22 avril achevant un bel exploit. Celui de naviguer en prao de 36 pieds en partant de New York City à San Francisco, en solo, en 93 jours avec un délicat passage du Cap Horn d’est en ouest. Une navigation de 13000 milles.

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Eurocat 2022. Ce week-end du 29 avril au 1er mai dans la baie de Quiberon

Eurocat 2015
Eurocat 2015

Le grand rendez-vous des catamarans en Baie de Quiberon se déroule ce week-end. Organisée par le Yacht Club de Carnac (YCC), cette régate marque le début de la saison pour tous les férus de catamarans. Événement nautique plébiscité par les coureurs amateurs et professionnels depuis plusieurs décennies, l’Eurocat fait son grand retour après deux ans d’absence. L’Eurocat n’a jamais démenti sa réputation : une ambiance conviviale pour une régate internationale organisée grâce à tout le savoir-faire des équipes salariées et bénévoles du YCC. L’Eurocat suivra directement l’Européen Nacra 15 pendant lequel une cinquantaine de jeunes se seront affrontés et qui profiteront de l’occasion pour participer à la Coupe d’Europe des Raids pendant le traditionnel Grand Raid du samedi 30 avril.

Excellence
Les grands noms de la régate ne s’y sont pas trompés, l’Eurocat est une épreuve incontournable de la saison et l’occasion de briller sur un plan d’eau non moins mythique. Depuis sa création, des skippers au large de renom tels que François Gabart, Thibaut Vauchel-Camus ou Damien Seguin se sont présentés sur la ligne de départ. Billy Besson, Carolijn Brouwer, Franck Cammas ont également profité de l’organisation impeccable du YCC pour peaufiner leur préparation olympique et les amateurs éclairés tels que Thierry Wibaux ou Hervé le Ménédeu n’ont que rarement raté une édition. Des lignées familiales à l’image des Proust ou des Mourniac ont également participé à la légende de cette épreuve souvent imitée, jamais égalée. L’Eurocat est enfin un tremplin pour les jeunes aux ambitions internationales, à l’image de Quentin Delapierre ou Glen Ashby, venus se frotter à la concurrence dans leurs jeunes années.
Pour cette 34e édition, on peut d’ores et déjà annoncerla venue d’Yvan Bourgnon et de Matthieu Salomon qui seront à la barre de leur Easy to Fly respectif, prêts à batailler ferme parmi des équipages venus des quatre coins d’Europe.

Convivialité
L’Eurocat est la combinaison parfaite entre le côté sportif et l’aspect convivial d’une régate : de belles confrontations sur le plan d’eau avec l’occasion pour les amateurs de virer les bouées bord à bord avec les professionnels suivis de moments de partage à terre. Afin de répondre au mieux aux attentes des coureurs, le YC Carnac organisera un BBQ le vendredi soir et un «apéro huîtres» après la remise des prix du Grand Raid. La remise des prix du dimanche sera l’occasion pour tous de se retrouver pour un moment de partage et de «refaire» la régate.

Programme
Le lancement des hostilités sera donné le vendredi 29 avril avec les premières manches sur des parcours techniques dans la baie.
Samedi, l’épreuve qui a fait le succès de l’Eurocat : le Grand Raid, verra s’élancer toute la flotte sur un parcours longue distance autour de l’île de Houat. Le YC Carnac offre aux concurrents la possibilité de participer uniquement au Grand Raid.
Dimanche, les dernières manches seront lancées pour départager les coureurs avant la traditionnelle remise des prix.

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Record. Thibaut Vauchel-Camus bat le record de la Manche en Solitaire

Pierrick Contin

La fenêtre était bonne. Thibaut Vauchel-Camus a battu, en solitaire le 22 avril le record de la mythique traversée de la Manche entre Cowes, au Sud de l’Angleterre, et Dinard à bord de son trimaran Ocean Fifty Solidaires En Peloton – ARSEP,

Il a mis près de 6 heures et 8 minutes pour parcourir les 138 milles du parcours (soit 250 km) à une moyenne de 22,5 noeuds.

Dans un flux de Nord-Est soutenu, Thibaut, qui fête cette année les 10 ans de son défi aux couleurs des 120 000 patients atteints de la Sclérose En Plaques, fait mieux que Francis Joyon et son maxi-trimaran rouge avec environ 15 minutes d’avance sur un record que ce dernier détenait depuis près de 15 ans !

Parti jeudi de Saint-Malo en convoyage et en solitaire, Thibaut a attendu une grande partie de la journée de vendredi dans le Solent avant de lâcher les chevaux à 16h25min02sec et sous le contrôle de son routeur de choix, Vincent Riou, vainqueur du Vendée Globe 2004.

Ce record attend maintenant la validation nécessaire des observateurs du WSSRC (World Sailing Speed Record Council), seul organisme habilité à homologuer les records à la voile.

C’est une très belle performance pour Thibaut qui se prépare activement depuis quelques jours à sa saison 2022 ponctuée par les étapes du Pro Sailing Tour (rendez-vous à Bonifacio pour l’épisode 1 du 11 au 15 mai), la DRHeam Cup, dont il est le tenant du titre, et évidemment la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, si chère au marin originaire de Guadeloupe et résidant à Cancale.

Thibaut Vauchel-Camus : « Cela faisait plus de deux ans que l’on guettait ce record mais nous n’avons jamais trouvé les bonnes conditions et la crise sanitaire est passée par là. Avec Vincent Riou, nous avons estimé mercredi et jeudi matin que la situation météo était propice pour tenter le record. La fenêtre était difficile. J’ai effectué de nombreux empannages dans le Solent et j’ai mis un peu de temps à sortir de son dévent. J’ai réussi ensuite à accélérer dès que j’étais engagé dans la traversée de la Manche avec des pointes à 36 nœuds au niveau Aurigny. J’avais à ce moment une belle avance sur le record de Francis Joyon. Hélas, j’ai connu ensuite un black out énergétique qui m’a demandé un arrêt de 20 minutes. Je suis reparti dans des conditions dégradées à bord mais je me suis accroché jusqu’à la fin. J’étais un peu dans une poussée comme connaissent les patients atteints de la Sclérose En Plaques ! Physiquement, cette traversée a été très engagée. Je suis très content d’avoir désormais ce record dans la poche car il a une belle réputation. Cela a été un super sprint. Je remercie mon équipe qui m’attendait à Saint-Malo et mes partenaires. Ce record est maintenant à battre et peut être battu car sans souci technique, mon avance aurait été plus marquée. C’est vraiment très excitant ces records. J’adore cet exercice. »

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Un Livre Blanc Voile & Handicap réalisé par la Ligue Sud de Voile

Le Livre Blanc Voile & Handicap de la Ligue Sud de Voile a été présenté ce mardi sur le Village de la Semaine Olympique Française de Hyères en présence de Claude Le Bacquer, Président de la Ligue Sud de Voile, Jean-Luc Denéchau, Président de la Fédération Française de Voile et Jean Charles Borghini, Premier Vice-Président de la Région Sud. L’objectif de cette initiative soutenue et financée par la Banque Populaire Méditerranée : promouvoir, encourager et faciliter la pratique de la voile pour tous types de handicaps.

Fortement engagée en faveur du handicap et de l’inclusion, la Ligue Sud de Voile a décidé d’aller encore plus loin en créant son Livre Blanc Voile & Handicap, un projet soutenu par la Banque Populaire Méditerranée. Son credo : la voile pour tous, dans tous les clubs, tout le temps, sur tous les supports, pour le plaisir ou en compétition. Et ce quel que soit son type de handicap. « Notre sport, qui véhicule des valeurs humaines positives, rime depuis toujours avec rééducation et insertion de personnes en situation de handicap. Il se pratique à armes égales entre personnes valides et handicapées. Sur l’eau, le handicap s’efface au profit du plaisir de naviguer entre amis », rappelle Claude Le Bacquer, Président de la Ligue Sud de Voile.

Pourtant, si le handicap touche 45.000 adultes et 18.000 enfants et jeunes dans la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur dont un millier scolarisés en structures d’accueil ou en classe ULIS , la Ligue Sud ne compte actuellement qu’environ 300 licenciés parmi eux, dont une trentaine qui régatent. Or, selon les chiffres, entre 3000 et 5000 personnes en situation de handicap pourraient pratiquer une activité physique, voile y compris. « Avec notre littoral, nos lacs et nos infrastructures, nous avons la capacité d’attirer plus de monde dans nos clubs. Notre ambition est de développer la pratique de la voile handi en multipliant, entre autres, les navigations handivalides en équipage », avance Claude Le Bacquer.

La Ligue Sud a donc décidé de réaliser un Livre Blanc afin de mieux informer ce public sur la pratique de la voile. « Nous voulions faire une action forte en direction du public handisport auquel nous ne nous adressons pas encore suffisamment », souligne Claude Le Bacquer. Mais pas que. Ainsi, le Livre Blanc s’adresse aussi bien aux structures handi accueillantes qu’aux clubs de voile susceptibles de les accueillir. Il a pour vocation de rapprocher ces derniers et de les inciter à travailler ensemble. « Beaucoup de clubs ont peur de ne pas avoir les compétences ou la situation réglementaire requises pour accueillir ce type de public, alors que certains handicaps ne nécessitent pas d’infrastructures ou de matériel adapté, poursuit-il. Parfois, il suffit que le moniteur soit épaulé par l’encadrant du centre ».

Une mine d’informations pour faciliter et développer la pratique

La Ligue Sud, dont les clubs sont déjà pleinement investis dans le développement de la voile handi, s’est entourée d’associations sportives et de représentants du Comité paralympique et sportif français afin de proposer l’ouvrage le plus pertinent, exhaustif et informatif possible. Ainsi, le Livre Blanc recense par département les 64 clubs handi accueillants de la Région avec aide à l’embarquement, équipements PMR et bateaux adaptés, ainsi que ceux qui développent une activité handi sans équipement particulier. On y trouve également des témoignages de sportifs et toutes les informations et contacts associatifs et institutionnels nécessaires aux clubs souhaitant devenir handi accueillants. « Nous voulons que toutes les structures qui veulent faire quelque chose puissent se rencontrer et sachent que nous sommes là pour les aider et accompagner. Charlotte Lobry, salariée de la Ligue et Mr Baldassari de l’ARS peuvent aiguiller les moniteurs, entraineurs et clubs accueillant des personnes à mobilité réduite ou déficients mentaux par exemple. Nous avons également des accords avec l’Union des aveugles de France ou encore l’URAPEDA Sud ou l’Association pour adultes et jeunes handicapés pour des formations qui peuvent être en partie prises en charge, voire en totalité ».

Édité à 500 exemplaires à destination des clubs et acteurs handisport de Méditerranée, le Livre Blanc, dispositif pérenne visant à construire un monde plus inclusif, est disponible en version numérique sur le site de la Ligue Sud ou directement via le lien www.livreblancvoileethandicap.fr.

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Class40. La Normandie Channel race encore plus médiatisée et en direct

Départ de la Normandy Channel Race 2018, à Ouistreham le 27 mai 2018 Photo Jean-Marie LIOT / NCR

La Normandy Channel Race reste l’une des épreuves phares en Class40. Si elle réserve toujours des scénarios incroyables, elle donne le ton de la hiérarchie en Class40. Cette année, sa couverture médiatique pour la suivre sera encore renforcée pour suivre l’épreuve au plus près.

Pour la première fois un direct antenne de 52’ sur FRANCE 3 pour le départ
Pour le départ du dimanche 15 mai à 13H30 FRANCE3 NORMANDIE met en place avec l’appui des équipes d’IMAGINE IN FRANCE un direct de 52’ avec une prise d’antenne à 13H25. Ce direct sera co-animé par Laurent Marvylle de France 3 et Louis Duc, skipper bien connu de l’épreuve à laquelle il a participé à 9 reprises avant de se lancer à la conquête du prochain Vendée globe. Le dispositif de diffusion en cours de finalisation devrait également comprendre, outre FRANCE 3 NORMANDIE, FRANCE 3 HAUTS DE FRANCE, FRANCE 3 BRETAGNE et FRANCE 3 NOUVELLE- AQUITAINE. Le départ sera également retransmis sur l’ensemble des réseaux numériques de FRANCE3 et de l’événement.

Un nouveau magazine de 26’ pour présenter l’épreuve et son univers
Anne Boétie, animatrice de la matinale « Vous êtes formidables » sur FRANCE 3 présentera l’événement dans ce magazine de 26’ le vendredi 13 mai sous un nouvel angle avec à la fois des échanges en plateau sur le site à Caen et plusieurs sujets réalisés sur des thèmes variés comme le rôle des femmes dans la voile, la dynamique de construction des Class40 en Normandie et un chroniqueur de l’émission prendra même la place d’un co-skipper en mer… une autre approche pour témoigner de l’impact de la manifestation sur le territoire.

La minute « CIC NORMANDY CHANNEL RACE » reconduite sur 12 jours et 3 régions
La maintenant fameuse « Minute CIC NORMANDY CHANNEL RACE » sera diffusée du mercredi 11 mai au dimanche 22 mai aux horaires des journaux télévisés de FRANCE3 du midi et du soir, soit 24 sujets ; une diffusion sur 3 régions, Normandie, Hauts de France et Bretagne. Pour vivre chaque jour l’émotion de la course, les peines des skippers et les magnifiques paysages des côtes normandes, anglaises et irlandaises.

France Bleu Normandie sur le pont également pour la course
Partenaire de la course depuis sa création il y 12 ans France Bleu poursuit son engagement que ce soit à travers le suivi sportif de la course, les vacations quotidiennes avec les skippers réalisées dans les locaux de France Bleu Normandie, ou encore une journée spéciale de suivi du départ le dimanche 15 mai à Caen et à Ouistreham.

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Ultime. Sodebo Ultim 3 optimisé

SODEBO ULTIM 3 - THOMAS COVILLE / THOMAS ROUXEL Voile - Course - Race - Duo - Sailing - Ultim - multihull - aerial © Vincent Curutchet / Sodebo

Thomas Coville et son équipe ont remis à l’eau le trimaran Sodebo Utime 3 au terme d’un chantier d’hiver de quatre mois qui a été considérablement optimisé avec un objectif : La Route du Rhum.

Thomas Coville et la Route du Rhum, c’est une longue histoire. En plus d’être la course qui a nourri ses rêves d’enfant, elle a, depuis plus de 20 ans, jalonné son parcours. Remplaçant au pied levé d’Yves Parlier sur l’Imoca Aquitaine Innovations en 1998, il l’a remportée pour sa première. Et c’est à l’arrivée en Guadeloupe qu’il a fait la connaissance de Patricia Brochard, co-présidente de Sodebo dont il a depuis porté les couleurs à cinq reprises entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre.

« La Route du Rhum a déterminé beaucoup de choses dans ma vie. Quand j’y pense, je revois mes années auprès de Laurent Bourgnon, ma première victoire inattendue, plusieurs podiums avec des bagarres plus ou moins intenses, mais toujours le sentiment que ça reste la course la plus engagée en multicoque. »

Et une course qui a beaucoup compté dans son choix, partagé avec son partenaire, de construire Sodebo Ultim 3 : « Quand j’ai battu le record du tour du monde en solitaire en 49 jours 3 heures, s’est posée la question de la suite. Parmi les raisons qui m’ont donné envie de continuer, il y a eu le besoin très fort de me confronter non plus à un temps, mais à des concurrents, notamment sur la Route du Rhum. On s’est alors dit avec Patricia qu’il nous fallait un bateau capable à chaque départ de course de gagner, c’est ce qu’on a aujourd’hui. J’ai besoin de la confrontation, j’ai envie de me mesurer aux autres pour continuer à progresser. Cette Route du Rhum, qui a toujours été un objectif avec Sodebo, va m’en donner une formidable occasion, d’autant que le plateau s’annonce exceptionnel. »

De nouveaux foils, un trimaran à maturité

Pour aller au bout de cet objectif, Thomas Coville dispose désormais d’un Sodebo Ultim 3 qui, pendant quatre mois, a été considérablement optimisé. « Les hivers sans navigations sont toujours pour moi des périodes propices à la réflexion. Je lis beaucoup, je suis dans un état d’esprit où mon cerveau est en ébullition, c’est souvent dans ces moments que me viennent des idées pour faire évoluer le bateau. Ça a encore été le cas cet hiver, je me suis aussi nourri des échanges avec l’équipe et j’ai maintenant une énorme envie de naviguer, j’ai hâte d’aller voler ! »

La partie la plus visible de ce chantier d’optimisation concernera les foils, avec une nouvelle paire en cours de finition et qui sera installée mi-mai. « Ils seront beaucoup plus longs que les précédents et la forme sera très différente. L’objectif est multiple : décoller plus tôt, voler plus haut et plus à plat, et surtout obtenir une stabilité de vol dans toutes les conditions, c’est le maître mot. On a aussi fait en sorte que leur utilisation soit moins énergivore, ce qui est très important en solitaire. »

L’équipe Sodebo Voile a œuvré dans bien d’autres domaines pour améliorer les performances du trimaran. Un accent particulier a été mis sur l’aérodynamisme – avec la transformation du cockpit – plus profilé qu’auparavant ce qui permet une optimisation des écoulements d’airs au niveau de la coque centrale et un effet de plaque sur les voiles. L’énergie du bord a été aussi un point important de ce chantier avec l’ajout de panneaux solaires pour plus d’autonomie dans la consommation d’énergie.

Côté navigation, une nouvelle version du pilote automatique a été installée et un travail d’analyse de données réalisé sur la saison précédente. Ce Sodebo Ultim 3 version 2022 « sera quasiment un nouveau trimaran », ajoute Thomas Coville qui conclut : « Que ce soit le bateau ou le skipper, nous sommes dans une courbe d’évolution quasi idéale pour performer sur la Route du Rhum. »

Dans le vif du sujet en juin-juillet

Une fois les nouveaux foils installés mi-mai, Thomas Coville et son équipe de navigants – parmi lesquels on retrouvera notamment Thomas Rouxel (la doublure de Thomas Coville), Corentin Horeau, Matthieu Vandame, Thierry Briend, Thierry Douillard, Philippe Legros et d’autres – vont pouvoir s’atteler à tester et fiabiliser le trimaran géant. Le mois de juillet marquera un gros coup d’accélérateur en vue de la préparation pour la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. Sodebo Ultim 3 enchaînera en effet deux courses en équipage, la Finistère Atlantique le 1er juillet (une boucle de 3600 milles entre Concarneau, Madère, les Canaries, les Açores avant retour à Concarneau), la Drheam-Cup, le 17 juillet (longue de 1500 milles, entre Cherbourg et La Trinité-sur-Mer via l’île de Man, le Fastnet et Bilbao).

En plus de ces deux rendez-vous, le skipper de Sodebo Ultim 3 a l’intention de s’offrir des sessions d’entraînements en solitaire, l’occasion pour lui de valider sa qualification obligatoire de 1200 milles pour la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. « Je veux prendre le départ de la Route du Rhum en ayant navigué plusieurs fois sans personne à bord, c’est un pré-requis indispensable pour arriver en pleine confiance à Saint-Malo, d’autant que la Route du Rhum sera ma première course en solitaire sur le bateau. »

Passé le mois de juillet, Sodebo Ultim 3 repassera par la case chantier. « Il sera assez court, ce sera plus de l’ordre de la maintenance, l’objectif étant de renaviguer rapidement, notamment avec nos voisins de palier lorientais en Ultim, pour la dernière ligne droite de la préparation de la Route du Rhum. »

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Match Racing. Ian Williams bat Taylor Canfield et remporte la 57e Congressional Cup

2022 Congressional Cup Champions Ian Williams (GBR) Gladstones Long Beach Photo: Ian Roman/ WMRT

Ian Williams (GBR) et son équipe Gladstone ont remporté la 57e Congressional Cup – et un cinquième titre – en battant le champion en titre Taylor Canfield (USA) et Stars + Stripes Team USA 3 -1 dans les derniers matchs de cette passionnante régate de cinq jours. Matt Cornwell, Andrew Estcourt, Jon Gunderson, Steve Mitchell et Richard Sydenham naviguaient avec Williams . La dernière étape de la régate s’est déroulée sous un ciel ensoleillé avec une brise modérée qui s’est développée tout au long de l’après-midi, contrairement aux quatre jours précédents qui avaient vu un rapide balayage vers l’ouest à travers le stade de la Coupe du Congrès.

Dans la finale du premier au trois points, Canfield et son équipe ont remporté le premier match avec Williams égalisant le score 1-1 dans la deuxième course. Dans la dernière étape vent arrière de la course, Canfield était en tête et devait secouer une pénalité avant d’atteindre la ligne. Ralentissant son bateau pour attirer Williams dans une erreur, Canfield est allé exécuter son virage de pénalité à droite à la ligne d’arrivée, mais Williams a pu rester à l’écart et franchir la ligne devant lui.

Dans la course 3, les tables ont tourné et c’est Williams qui a dû se débarrasser d’une pénalité qui lui avait été infligée par les arbitres pour avoir été trop agressif au départ. Williams l’a laissé jusqu’à la toute dernière minute pour effacer sa pénalité en planifiant son tour de pénalité à la ligne d’arrivée. Calculant juste assez d’avance pour faire leur tour, c’était une photo-finish avec Williams juste capable de franchir la ligne devant Canfield.

Confiant avec son avantage de 2-1 sur Canfield, Williams a mené son équipe de Gladstones Long Beach à une victoire bien méritée lors de la dernière course avec une avance de cinq longueurs de bateau sur son adversaire.

“Je voulais essayer d’être le premier à cinq victoires à la Coupe du Congrès, donc c’est fantastique maintenant d’avoir égalé Taylor [Canfield]”, a commenté Williams. « Quel grand compétiteur : l’égaler est fantastique ; Je suppose que maintenant c’est une course à six !

Williams a applaudi son équipage en ajoutant « Nous n’étions pas venus ici depuis trois ans et je n’avais pas couru en match depuis 18 mois donc nous avions beaucoup de travail à faire mais nous avons continué à nous améliorer chaque jour. Je ne peux pas en dire assez sur ces gars.

Pour Stars+Stripes Team USA, ce fut un résultat décevant, a déclaré Canfield. « L’équipe a poussé fort tout au long de la fin, mais quand on navigue contre une très bonne équipe, toute erreur coûte très cher : ils vont toujours en profiter. Nous étions ravis de nous affronter en finale et c’est évidemment une fin décevante, mais cela nous donne juste envie de revenir et de gagner encore plus.

Dans la petite finale pour départager les troisième et quatrième places, une collision entre les adversaires Chris Poole et Johnie Berntsson lors du premier match a donné l’avantage à Berntsson pour la victoire : et Poole une pénalité de -.75 points, ajoutant un twist à la série .

Dans cette série “premier à deux points”, Poole aurait besoin de gagner trois matchs, car il commençait avec un déficit. N’ayant rien à perdre, Poole a posé le marteau et a remporté les deux courses suivantes; mettant les points à Berntsson 1 – Poole 1.25 et nécessitant un quatrième match. La victoire dans ce duel a valu à Poole une troisième place méritée dans cet événement de 2022, passant de sa quatrième place à la Coupe du Congrès 2021.

“Mes gars ont très bien navigué, en s’appuyant sur l’année dernière”, a déclaré Poole. « La façon dont nous avons couru ces dernières courses dans la petite finale a vraiment été le point culminant de la semaine. Nous avons affronté les meilleurs du monde et nous sentons que nous pouvons garder la tête haute. »

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Solo Maître CoQ. Tom Laperche s’impose pour la troisième fois

La première épreuve du championnat Elite Course au large a vu Tom Laperche s’imposer à nouveau. Le skipper de Région Bretagne – CMB Performance devance Guillaume Pirouelle, Alan Roberts, Corentin Horeau et Gaston Morvan qui ont animés les courses.

La dernière course de la 19e édition de la Solo Maître CoQ disputée ce dimanche s’annonçait décisive pour le classement général et elle a tenu toutes ses promesses ! Finalement remportée par le Britannique Alan Roberts (Seacat Services) devant Gaston Morvan (Région Bretagne – CMB Espoir) et Tom Laperche (Région Bretagne – CMB Performance, cette ultime manche dotée d’un coefficient de 1,5 a quelque peu chamboulé la donne au classement général de l’épreuve. En terminant 6e de ce côtier de 34 milles, Corentin Horeau (Mutuelle Bleue), qui aura assurément marqué les esprits en remportant la grande course, laisse filer sa place sur le podium au profit d’Alan Roberts qui se hisse ainsi sur la troisième marche derrière Guillaume Pirouelle (Région Normandie) et le redoutable Tom Laperche qui inscrit l’épreuve pour la troisième fois consécutive à son palmarès, rejoignant ainsi Nicolas Lunven dans le cercle très fermé des triples vainqueurs de l’évènement.

Après une grande course de 327 milles puis un parcours de type « banane », les 31 concurrents de la Solo Maître CoQ (Laurent Givry n’a pas pris le départ ce matin) avaient rendez-vous, ce dimanche, pour un côtier de 34 milles entre Les Sables d’Olonne et Brem-sur-Mer. Disputé dans des conditions idéales, avec entre 15 et 18 nœuds de vent, celui-ci a été particulièrement disputé, notamment en tête de flotte où la bagarre a fait rage entre Alan Roberts et Gaston Morvan. « On a pris tous les deux un super départ en bout de ligne et on a bien géré la flotte sur le premier bord de près, ce qui n’a pas été si évident car le vent était assez instable en direction. On savait tous qu’il y avait moyen de perdre rapidement des places mais pour ma part, je savais aussi que je pouvais en gagner une. En ce sens, je suis content parce que j’ai finalement réussi à doubler Gaston sur l’avant dernier bord. Lui a fait le choix de partir sous gennak tandis que de mon côté j’ai opté pour le spi, ce qui m’a permis de faire la différence », a commenté le skipper de Seacat Services qui s’est donc octroyé cette dernière régate avec panache, se hissant du même coup sur la troisième marche du podium de l’épreuve. « Ça fait évidemment très plaisir de terminer la course de cette manière. Lors des deux courses précédentes, j’ai manqué d’un cheveu le Top 3. Sur cette manche, j’ai donc un peu sauvé mon honneur ! (Rires) En tous les cas, ça fait du bien de démarrer la saison de cette manière, surtout quatre semaines après avoir été bien secoué par la Covid-19 », a détaillé Alan qui avait fait le choix de prendre un peu de hauteur cet hiver et de l’éloigner durant cinq mois des plans d’eau. « Cela m’a permis d’arriver avec de la fraîcheur », a assuré le marin, dont le budget reste malheureusement très serré, cette année encore.

Tom Laperche rentre dans les annales de la course

De la fraîcheur, lui n’en manque décidément pas depuis trois ans qu’il est sur le circuit des Figaro Bénéteau. Tom Laperche, qui s’annonçait comme l’homme à battre lors de cette 19e édition, n’a pas manqué le coche. Bien au contraire, même si ses rivaux ne lui ont certainement pas facilité la tâche. « Je visais une troisième victoire cette année et je suis content d’avoir atteint mon objectif. La première, décrochée en 2020, reste à ce jour assurément mon meilleur souvenir de marin car c’était ma première en Figaro, mais celle-ci est aussi très belle car elle a été très disputée. C’est resté extrêmement serré jusqu’au bout. Ce matin en partant sur l’eau, on savait que tout allait dépendre des places des cinq premiers et du nombre du bateaux que les uns et les autres réussiraient à intercaler entre chacun », a détaillé le skipper de Région Bretagne – CMB Performance qui rejoint ainsi Nicolas Lunven (2007, 2010 et 2012) dans le cercle restreint des triples vainqueurs de l’épreuve. « Il semble que je ne fonctionne jamais mieux que sous la pression et le fait est qu’aujourd’hui, il y en avait ! Je ne suis pourtant pas très bien parti mais, par chance pour moi, Guillaume et Corentin non plus. Sur la fin, il a fallu enchaîner les manœuvres et alterner entre le grand spi et le grand gennak. Ça a été bien physique ! », a relaté Tom qui a donc assuré la troisième place dans ce troisième et dernier round, juste devant Guillaume Pirouelle.

De la haute intensité

« Ça a été un match assez dingue, vraiment hyper intense ! J’ai, un temps, été devant Tom mais ce n’est vraiment pas facile de rester devant lui ! », a déclaré le Normand à son arrivée. « On a multiplié les changements de voiles et j’avoue que j’ai fini la course bien cramé. Cramé mais content car ça a vraiment été très intéressant. Si on m’avait dit avant le coup d’envoi de cette Solo Maître CoQ que je terminerais deuxième au classement général, j’aurais signé tout de suite. L’important pour moi était de bien naviguer avant tout. Le résultat est la cerise sur le gâteau. Je sais qu’il me reste du travail à faire d’ici à la Solitaire du Figaro mais ce que j’ai produit cette semaine me donne évidemment un peu de confiance pour la suite », a terminé Guillaume Pirouelle qui ne pouvait pas espérer meilleure entrée en scène en solitaire sur le circuit des Figaro Bénéteau. Un circuit qui promet bien du spectacle tout au long de la saison compte-tenu de ce que l’on a pu voir cette semaine !

CLASSEMENT GENERAL PROVISOIRE APRES 3 COURSES AVANT JURY 

1- Tom Laperche / Région Bretagne CMB Performance 9
2- Guillaume Pirouelle / Région Normandie
3 – Alan Roberts / Seacat Services
4- Corentin Horeau / Mutuelle Bleue
5 – Gaston Morvan / Région Bretagne CMB Espoir

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Vendée Globe. Eric Bellion et Jean Le Cam co-conçoivent un nouvel IMOCA à dérives avec David Raison

Eric Bellion et Jean Le Cam annoncent la co-conception d’un nouvel IMOCA avec David Raison pour leur deux projets respectifs. Un IMOCA mutualisé où Jean Le Cam apportera son expertise technique sur un IMOCA neuf dessiné par David Raison et construit chez Persico en Italie.

Les deux navigateurs expliquent leur démarche dans une interview audio, dont un extrait est retranscrit ci-dessous.

Retrouvez également une interview dans le prochain numéro de Course Au Large à paraitre la semaine prochaine.

Éric, Jean, vous êtes co-concepteurs d’un nouvel IMOCA. Comment vous est venue l’idée de travailler ensemble ?

Éric : Après le Vendée Globe 2020/21 de Jean, nous avons échangé sur son tour du monde qui était absolument incroyable. Il avait cette réflexion de se dire si on fait un bateau super simple, super léger, il y a vraiment des chances de faire quelque chose de fabuleux sur le Vendée Globe. Nous à l’époque avec mon épouse, Marie, on souhaitait monter la première écurie du Vendée Globe. On avait plutôt en tête de racheter des bateaux d’occasion mais en en parlant avec Jean je me suis dit qu’on pourrait faire des bateaux simples et efficaces. Ça s’est construit comme ça. Ou L’histoire a démarré comme ça !

Jean : On était incroyablement surpris par les performances d’Hubert, un bateau qui a été conçu en 2006. Le constat à l’arrivée c’est que je suis quatrième, très peu de temps derrière le premier par rapport à 80 jours de mer. Les performances d’un bateau de 2006 qui a certes subi quelques évolutions ont fait qu’on s’est posé la question : qu’est-ce qu’on veut faire ? On ne veut pas faire un bateau qui va marcher à 35 nœuds, on veut un bateau qui aille 1 nœud, 1 nœud et demi plus vite qu’Hubert.
Forts de tous ces constats nous avons choisi l’architecte, David Raison, qui était l’initiateur de ces nouvelles carènes en Class40, qui est un architecte assez pointu et perfectionniste. On s’est lancés dans cette aventure avec Eric et toute son équipe.

Vous avez fait appel à David Raison, pourquoi lui ? Et comment David est entré dans cette réflexion à deux têtes ?

Jean : Le choix de David Raison s’est fait assez naturellement, car il est le précurseur de ces nouvelles carènes, il n’avait pas de projet concurrent, donc il était entièrement disponible pour le nôtre. David est convaincu du projet dans ses fondamentaux, ce qui était essentiel. C’est un artiste, c’est une personne de talent, et ça nous a séduits. Il est hyper pointilleux dans la façon dont il mène l’architecture et l’ensemble du projet et cela nous va bien car on souhaite obtenir un résultat performant.

Éric : Pour compléter Jean, il fallait un architecte talentueux. Ce qu’on a trouvé super intéressant c’est que David n’avait jamais fait d’IMOCA, donc il avait faim. Ce manque d’expérience est complètement pallié par l’archi connaissance de Jean. David apporte un œil neuf aux connaissances de Jean. Je pense que David est le petit génie du moment, il est d’une telle exigence que c’est un régal de travailler avec lui !

Jean : Il y a un autre acteur majeur ! Le chantier naval italien PERSICO a des moyens techniques qui nous ont séduits. En France tous les chantiers étaient saturés de travail et PERSICO avait envie de ce projet. Ce sont les éléments essentiels de la réussite.

On a bien compris que cet IMOCA sera sans foils, ce qui ne va pas du tout dans le sens du développement des projets IMOCA aujourd’hui. Quelles seront les principales caractéristiques du bateau ?

Jean : Toute l’optimisation de la performance va être dans les formes de carène et tout ce qui s’en suit. On va optimiser chaque point du bateau avec l’expérience qu’on a et la réalité des bateaux que l’on connaît actuellement. On veut un bateau simple, léger mais avec une concession qui est d’avoir un bateau qui dure dans le temps et qui soit solide. On aura un compromis entre résistance et légèreté.

Éric : Le bateau est un scow à dérives droites. Très vite avec Jean on s’est dit que c’était la meilleure piste, tout en restant ouverts à ce qu’allaient nous dire les architectes. On voulait aller à fond dans une direction tout en allant chercher un bateau sobre, simple, durable. Il était très intéressant d’aller dans une voie que personne n’utilise.

Jean : Avoir des bateaux qui sont identiques va nous faire gagner un temps précieux car le Vendée Globe est dans moins de 3 ans. Pouvoir s’entraîner sur l’eau, comparer, créer une dynamique avec des coureurs est très important. Et puis tout simplement, on est en train de créer une belle histoire.

Éric : J’ajouterais qu’il n’y a pas du tout dans ce projet de volonté de donner des leçons. Il y a plein de façons d’atteindre la performance. Nous ce qu’on a voulu c’est créer notre propre voie. On est intimement convaincus, Jean, David, PERSICO et moi que la sobriété est super intéressante et qu’il y a moyen de faire un résultat hyper intéressant sur le prochain Vendée Globe.

Qui finance tout ça ?

Éric : Début 2021 j’ai contacté un de mes anciens mécènes, Raphaël Palti qui est le fondateur et Président de la société Altavia. Il a tout de suite eu très envie de nous aider dans le projet du collectif, il nous a donc permis de lancer le design du bateau et la construction du premier. On arrive avec un projet radicalement différent et il faut avoir la foi dans la performance de la sobriété pour nous accompagner.

Maintenant il y a un bateau. Pouvez-vous préciser si les projets COMMEUNSEULHOMME powered by Altavia et YESWECAM! sont deux projets identiques ou différents ?

Jean : Les bateaux sont identiques mais les projets sont différents. L’identité d’Éric c’est COMMEUNSEULHOMME et moi mon identité c’est YESWECAM!. On est sur un projet technique commun, le projet d’Éric c’est de faire plusieurs bateaux et nous sur le projet YESWECAM! on a un projet différent car nous ne ferons qu’un seul bateau. Nous gardons cependant la même philosophie de projet !

Éric : Chez COMMEUNSEULHOMME, notre ambition c’est de mettre en place ce collectif de plusieurs bateaux, une véritable équipe qui partage tout. Bien sûr, Jean aura sa marque YESWECAM! qui est très forte. Mais ensuite nous partagerons énormément de choses, on s’entraînera ensemble, on partagera les développements. Et puis Jean, avec sa compétence va être un peu le « grand frère » de cette histoire. Personne ne pourra remplacer cette compétence-là. Donc chacun sa marque mais on est dans le même village.

Éric, le projet COMMEUNSEULHOMME powered by Altavia annonce vouloir accueillir plusieurs projets, peux-tu nous expliquer comment ? Ça sera un team ?

Éric : L’idée c’est vraiment de faire la première équipe du Vendée Globe. Notre objectif c’est d’avoir plusieurs bateaux. Aujourd’hui je ne sais pas combien de bateaux il y aura !
L’idée c’est vraiment de faire comme une écurie de F1, qui a plusieurs voitures. Nous c’est d’avoir une flotte de bateaux qui a les mêmes couleurs avec des skippers qui à terre sont coéquipiers et en mer sont des compétiteurs.

Pour se qualifier pour le Vendée Globe, il faut parcourir des milles, donc naviguer. Eric et Jean recherchent donc des financements pour construire de nouveaux IMOCA « mutualisés » et les aligner sur la ligne de départ du tour du monde en solitaire !

*Hubert : nom de baptême de YESWECAM!

Programme :

– Mars 2022 : mise à l’eau de ‘Hubert’ aux couleurs de COMMEUNSEULHOMME powered by ALTAVIA
– 8 mai 2022 : départ de la Guyader Bermudes 1000 Race
– 12 juin 2022 : Vendée Arctique
– 13 septembre 2022 : Défi Azimut
– 6 novembre 2022 : Route du Rhum — Destination Guadeloupe
– Printemps 2023 : Mise à l’eau du bateau

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