L’arrivée de la quille en Angleterre est une nouvelle preuve que la solidarité maritime n’est pas un vain mot. Le skipper canadien, Derek Hatfield, a généreusement accepté de vendre la quille de son propre bateau au skipper britannique, Mike Golding. Il a actuellement en construction un monocoque 60 pieds IMOCA dessiné par le cabinet d’architecte Owen Clarke pour participer à la prochaine course autour du monde en solitaire, 5 Oceans. Cette nouvelle quille a un voile en acier fraisé et un bulbe en plomb, contrairement au voile de quille en acier mécano-soudé qu’Ecover avait pendant le Vendée Globe. “Nous sommes extrêmement reconnaissants à Derek Hatfield de nous avoir permis d’acheter sa quille. Nous souhaitons prendre cette opportunité pour le remercier de sa générosité qui va nous permettre de faire courir Ecover cette saison sur le circuit IMOCA et de pouvoir briguer les championnats IMOCA et FICO. », nous dit Mike. Le planning reste serré mais l’équipe d’Ecover est à pied d’œuvre pour être prêt à temps pour la prochaine course du calendrier IMOCA, la Calais Round Britain Race qui doit partir de Calais le 22 Mai prochain. Merfyn Owen, l’architecte d’Ecover n’est pas certain à 100% de la cause de la défaillance de la quille bien que le nombre de scénarios se réduit. Son équipe d’expert continue d’explorer ce qui a bien pu se passer mais n’est pas parvenu à une conclusion définitive à ce jour. L’information sera transmise dès qu’un certain degré de certitude aura été atteint. Mike était en passe de terminer la cinquième édition du Vendée Globe 2004/05, quand, à environ 50 milles de la ligne d’arrivée, la quille d’Ecover s’est cassée et s’est désolidarisée du bateau. Prouvant une nouvelle fois l’immensité de son sens marin, Mike a réussi à garder son bateau à l’endroit et à terminer son tour du monde en solitaire, classé et sur la troisième marche du podium. Malgré ces déboires, il a parcouru la distance du Cap de Bonne Espérance à la ligne d’arrivée en une journée 19 heures et 29 minutes de moins que PRB, le bateau vainqueur.Source Ecover
Shosholoza dans la course
La coque du bateau peinte aux couleurs de Shosholoza – dont le graphisme est inspiré d´un tissage de perles Zulu et Ndebele – a été officiellement dévoilée par Mrs Sandra Sarno, la femme de Salvatore Sarno, patron du syndicat sud-africain, lors d´une cérémonie au Royal Cape Yacht Club.
"Ce que vous voyez ici est la concrétisation de notre "rêve africain" pour le plus vieux et le plus prestigieux trophée sportif du monde" a déclaré Captain Sarno. "Notre campagne, ce n´est pas seulement de la voile, mais plutôt une superbe occasion de montrer la technologie sud-africaine, les compétences, le savoir-faire et les incroyables capacités d´initiatives qui règnent dans ce pays."
La carène du bateau est le résultat de plus de 15 000 heures de recherche et de travail architectural réalisés par une équipe menée par l´architecte naval Jason Ker. La construction a quant à elle demandé 25 000 heures de main d´oeuvre.
Le RSA 83 de Shosholoza quittera immédiatement Cape Town dans un porte- container en direction de Valencia (Espagne) et sera préparé pour la saison 2005 qui débute le 16 juin avec les Valencia Louis Vuitton Acts.
Source America´s Cup
Lentement mais sûrement
Pas de vent. Rien. Telle est la situation météo que subit actuellement la tête de la flotte. Déjà privé de son téléphone satellite, le leader Eric Drouglazet est, en plus, sevré de l’éolienne énergie motrice : il était pointé dimanche matin à 0,5 nœud de vitesse instantanée et sa moyenne sur 24 h était inférieure à 4 nœuds. Traduite en version terrienne, “Crédit Maritime-Zerotwo”” “”avançait”” à 0,9 km/h alors qu’il lui reste 800 km à parcourir. Sa moyenne quotidienne n’était guère plus reluisante : 7 km/h… Arrivée jeudi soir ?Son premier dauphin Charles Caudrelier n’est pas mieux loti. “”Collé… pas de vent du tout, la mer est toute plate comme j’ai rarement vu au large. Il y a si peu d’air que les fichiers de vent sont inutilisables. C’est très statique, limite ennuyeux””.Ce qui n’est pas ennuyeux, c’est de se dire que la course va probablement se jouer dans les 24 ou 48 h. “”Et plus rien n’est certain, poursuit le skipper de “”Bostik””. Certes avec Eric et Gildas, nous avons un peu d’avance, mais même un Dominic Vittet peut encore gagner””. Gildas Morvan ne dément pas. “”A peine 5 nœuds de vent en moyenne, dans tous les sens, du nord-ouest au sud-est. Il faut être collé à la barre, régler en permanence””, illustre le skipper de “”Cercle Vert”” qui se voit toujours arriver “”jeudi soir””.”
SOF qui peut !
25-30 nœuds, une mer très agitée : il n’en fallait pas plus pour que les Yngling, Tornado, 49er, Laser Radial (féminin) et 2.4 restent à terre. Ceux qui sont allés en mer, c’est-à-dire les planches à voile, 470 et Laser Standard ont souffert, causant plusieurs abandons. Si les Mistral s’en sont plutôt bien tirés – ils ne sont que six chez les hommes (sur 59 inscrits) à n’avoir pu terminer leurs deux manches et huit chez les femmes (sur 28) – les dériveurs ont été soumis à rude épreuve avec plusieurs dessalages spectaculaires.470 : 15 abandons sur 27 engagéesDans ces conditions, les féminines n’ont pas été à la fête comme en témoignent les 15 abandons (sur 27 équipages engagés) en 470 femmes. Hier à Hyères, il fallait donc être à la fois costauds et bons techniciens pour tirer le meilleur parti des conditions. A ce petit jeu, le Marseillais Fabrice Hassen (YC Pointe Rouge), déjà vainqueur de la SOF 2004, a été brillant en alignant deux victoires en planche. Chez les femmes c’est également la lauréate de la SOF 2005, l’Ukrainienne Olga Maslivets qui remporte la manche du jour dans laquelle la meilleure française, Marine Behagel (Crocos Elorn Brest) se classe 6e. En 470, les tricolores ont tiré leur épingle de ce jeu musclé : Ingrid Petitjean et Nadège Douroux (SN Marseille) terminent 2es derrière les Israéliennes Buskila – Kornitzki et le nouveau duo français Blandine Rouille (CNV Aix-les-Bains) – Manon Borsi (COYCH Hyérois) qui signe une méritoire 9e place. Chez les hommes, où la flotte est répartie en deux groupes, les frères Bonnaud (SN Sablais), également vainqueurs à Hyères en 2004, sont 2es derrière les Ukrainiens Braslavets-Matvienko. Dans le même groupe, Nicolas Charbonnier (YVC Antibes) et Olivier Bausset (CN Sainte Maxime) terminent 7es. L’autre groupe a été dominé par les Italiens Zandona et Della Torre.
Première rencontre Fra 60 et Fra 57
En effet, FRA 60 (ex-NZL 60 vainqueur de l´America´s Cup en 2000) est aujourd´hui en conformité avec la version 5 de la règle de jauge, et a effectué ses premiers bords pour le plus grand plaisir de tous les équipiers qui ont énormément travaillé ces derniers mois sur la base d´entraînement de Gandia pour le préparer.
FRA 60 sera le bateau de compétition de K-Challenge – Equipe de France pour la 32e America´s Cup, pour les Louis Vuitton Acts 2005.
Cameron Appleton (équipier de la cellule arrière et ancien membre de Team New Zealand) était à la barre aujourd´hui pour valider les paramètres du bateau lors de sa première sortie : “ça été un moment très excitant pour toute l´équipe après plusieurs mois de travail afin que le bateau soit prêt. Nous avons déjà validé beaucoup de choses aujourd´hui, et il y en aura encore quelques autres à vérifier dans les prochains jours, puis nous rentrerons vraiment dans le programme d´entraînement et de tests à deux bateaux. C´est une vraie nouvelle étape de franchie pour l´équipe, car tout le monde est prêt à passer à la prochaine maintenant !””
L´équipe de Yannick Le Morvan (America´s Cup en 2003 avec Alinghi), shore boss, a fait un travail fantastique à terre, et toute l´équipe est d´ailleurs sortie sur l´eau aujourd´hui pour accompagner le nouveau venu.
Dawn Riley (General Manager) et Thierry Peponnet (Skipper), qui étaient à bord de FRA 57 pour continuer en même temps le programme de tests, déclarent d´une même voix : “”nous étions ravis de voir FRA 60 se joindre à nous pour la navigation, nous allons vraiment pouvoir travailler à deux bateaux maintenant, nous attendions cela avec impatience””.
Dimitri Nicolopoulos (Coordinateur du Design Team) précise également : “”FRA 60 a un potentiel très important, nous attendions vraiment de commencer à travailler en navigation pour l´optimiser au maximum en vue des prochains Acts; nous y sommes !””
FRA 60 sera baptisé le 29 avril prochain sur la base de Gandia, l´événement promet d´être un grand moment, notamment grâce à l´étoile de son futur parrain qui fera de cette soirée une étape inoubliable.
(Source K.Challenge)”
Encore 500 milles compliqués…
Caudrelier en embuscade« Si Eric ne fait pas d’erreur, il mérite de gagner, mais s’il fait une erreur j’essaierais d’en profiter, je serais là, je suis en forme ! » Charles Caudrelier (Bostik), en embuscade 10 milles derrière, entre l’île de Great Inagua et l’île de la Tortue l’attend au tournant. Et si Droug toujours privé de téléphone satellite n’est pas directement prévenu de la menace, il y a fort à parier qu’il fait plus que s’en douter. Ces deux là se connaissent, s’apprécient et se craignent sur les plans d’eau les plus variés depuis des années. Et ils sont partis pour se livrer une véritable guerre des nerfs dans des airs incertains où la fraîcheur physique et mentale fera sûrement la différence. La capacité à résister à la chaleur des journées aussi. « De temps en temps, je me jette un grand seau d’eau sur la tête, ça fait du bien » explique Charles.
Coup de frein général
Terre ? Pas encore. A l’entrée dans l’arc Antillais, Mouchoir Passage n’a jamais aussi bien porté son nom. A 580 milles de l’arrivée à Cienfuegos de Cuba, il n’y a guère plus de 70 milles d’écart entre le premier et le neuvième… La bagarre au couteau aura bien lieu. La lutte finale est déjà terrible, dans de tous petits airs. Tôt ce matin – eux étaient donc en pleine nuit – Gildas Morvan (Cercle Vert) faisait état d’un vent de l’ordre de 10 nœuds de sud-est alors que le flux général était plutôt orienté nord-est. « Le vent faible tourne un peu dans tous les sens », explique Lionel Péan. Et c’est compliqué à gérer. Armel Tripon (Gedimat, 7e) pestait par exemple : « je suis scotché dans une bulle sans vent, les autres sont en train de me prendre du terrain…»Les moyennes ont considérablement chuté, aux environs de 5,5 à 6,5 nœuds. Révélateur : il y a de fortes chances pour qu’à l’arrière, Antonio Pedro da Cruz (Little Black Shark, 12e) remporte le Top Chrono AG2R prévoyance du plus rapide sur 24 heures pour la deuxième fois consécutive : à 5 heures ce matin, il est le seul à conserver cet indicateur au-dessus de 190 milles, alors que, par exemple, Eric Drouglazet en est à 132… A cet instant T, le dernier a parcouru 30% de distance en plus que le premier sur une journée.
Orages et grands espoirs
” Quand j’étais petite, dans ma chambre il y avait une toile de Magritte qui ressemblait à ce que j’ai vécu cette nuit. Un ciel noir, tourmenté, effrayant. Des éclairs dans tous les sens, des trombes d’eau comme je n’en avais jamais vues. Dans ces conditions-là, tu te sens petit, petit, petit.”” Ce midi, Jeanne Grégoire n’est plus petite. Le skipper de Banque Populaire (5e) est un grand marin qui trouve des images sublimes pour raconter l’océan et “” ce paysage que je n’oublierai jamais “”. Pardon pour les clichés lagons et cocotiers, le stock de cartes postales bleu caraïbe est épuisé, on sera peut-être livré mardi ou mercredi à Cienfuegos..”” Ce midi, Jeanne Grégoire n’est plus petite. Le skipper de Banque Populaire (5) est un grand marin qui trouve des images sublimes pour raconter l’océan et Pardon pour les clichés lagons et cocotiers, le stock de cartes postales bleu caraïbe est épuisé, on sera peut-être livré mardi ou mercredi à Cienfuegos.L’Oceano Nox de nos douze marins partis joyeux pour une course lointaine fut de celles dont on fait les livres. “” C’était comme les pires orages des pires montagnes “”, illustre Yannick Bestaven, “”même dans les films américains c’est moins bien : l’obscurité déchirée d’éclairs en permanence, une pluie si diluvienne que je ne pouvais même pas ouvrir les yeux “”. Armel Tripon (Gedimat), a vu lui aussi “” ce ciel si bas et si noir au matin, alors qu’il aurait dû faire jour “”. Dans un faux mouvement, Gildas Morvan (Cercle Vert) s’est fait de nouveau mal au genou. Cela ne l’empêche pas de s’étonner de l’électricité dans l’air “” qui déclenche les alarmes dans le bateau “”. Certains ont vu leurs anémomètres s’affoler – jusqu’à 38 nœuds reçus par le Coutot Roehrig de David Raison – avant de retomber subitement sur des indicateurs plus raisonnables… puis de s’emballer à nouveau sous un noir nuage.”
Record du monde féminin en Kite Surf
La nouvelle de ce début de matinée est incontestable l’annonce du nouveau record de vitesse féminin en kitesurf réalisé par Charlotte Consorti la veille. Les bandes vidéos de la vitesse ont, en effet, été analysées mercredi soir et c’est donc officiellement ce matin que l’info a été divulguée, Charlotte Consorti améliore son propre record, et le record du monde par la même occasion, avec 33,47 nœuds soit près de 62 km/h !!!
Eric Drouglazet en tête à Turk ?
“On avance péniblement, le vent s’est cassé la gueule dans la nuit””. Habituellement rieur et taquin aux vacations de sécurité, Yannick Bestaven (Aquarelle.com) est beaucoup moins bavard ce matin. “”On a 10-12 nœuds d’est, on a l’impression d’être arrêté””, soupire le Rochelais, relégué à la 9ème position. Les douze Figaro Bénéteau ont affiché des vitesses tellement élevées depuis le départ de Saint-Nazaire, que les skippers ont du mal à retrouver des allures plus mesurées. Si le leader Eric Drouglazet (Crédit Maritime – Zerotwo) parvient à conserver une quinzaine de milles d’avance sur Charles Caudrelier (Bostik), les écarts avec le reste de la flotte ont sérieusement fondu depuis hier. Gildas Morvan (Cercle Vert) a réduit son retard de moitié (70 milles hier après-midi, contre 41 ce matin). Même aubaine pour l’Atao Audio System de Dominic Vittet : 140 milles à rattraper hier, moins d’une centaine ce matin. Revenu comme une flèche par le sud, il se recale dans le paquet, et risque de croquer tout cru le sixième, Armel Tripon (Gedimat).”