- Publicité -
Accueil Blog Page 2073

Le Cam conserve son avance…

Lever de soleil
Lever de soleil

Jean Le Cam (Bonduelle) contient les assauts de ses deux protagonistes, Vincent Riou (PRB) et Mike Golding (Ecover). A plus de 18 nœuds sur la route directe et à 175 milles de la seconde « porte » du Pacifique, il entretient son matelas de 150 milles et plus d’avance sur ses adversaires. Profitant du même flux de Sud-Sud Ouest que le leader, Riou cravache devant la menace Golding. Ces trois hommes affichent 380 milles parcourus ces dernières 24 heures et, à 2140 milles du Cap Horn, peuvent envisager un retour en Atlantique pour le 3 janvier.Patrice Carpentier à 40 milles des côtes de Tasmanie. Le skipper de VM Matériaux cherche un abri pour effectuer, si possible, une réparation sur sa bôme brisée. Il mettra à profit ce répit pour effectuer nombre d’interventions notamment au niveau du moteur. Cette parenthèse dans la course devrait coûter au doyen de l’épreuve sa jolie 10ème place au classement général, au bénéfice de l’américain Bruce Schwab. Autre coureur en quête d’un second souffle, Marc Thiercelin (Pro Form) est ce matin à 220 milles de l’île du Sud de la Nouvelle Zélande. Ses soucis techniques sont innombrables et Marc s’interroge sur sa capacité à les résoudre sans assistance. Sous la grande île néo-zélandaise, entre l’île Stewart dans son nord et l’île d’Aukland dans son sud, croise l’Australien Nick Moloney (Skandia). Nick incurve sa route au sud et s’apprête à négocier une zone de vents faibles.Icebergs – Suite.Par 52 degrés de latitude sud, Jean Pierre Dick (Virbac-Paprec) est passé hier soir très près de deux icebergs qu’il a immédiatement signalés à la direction de course. A l’instar de Dominique Wavre (Temenos), Jean Pierre tente de gérer au mieux de petites bulles anticycloniques qui ont considérablement ralenti les deux hommes depuis hier.Conrad « Pac Man » Humphreys. Après avoir grignoté hier le Roxy d’Anne Liardet au classement général, l’insatiable britannique Conrad Humphreys (Hellomoto) a maintenant jeté son dévolu sur le Max Havelaar/Best Western de Benoît Parnaudeau. 150 milles séparent les deux hommes, mais l’anglais marche 3 à 4 nœuds plus vite que le français.Karen carbure au courage. On connaissait les soucis techniques qui pénalisent la progression de Benefic depuis son entrée dans l’Océan Indien. On prend aujourd’hui la mesure des souffrances physiques qu’endure Karen Leibovici depuis de nombreuses journées. A ses problèmes de dos récurrents, la jeune femme déplore de vives douleurs aux côtes consécutives à sa montée dans le mât. Vous avez dit « courage » ?Classement de 04h00 TU (05h00 heure française) :1. Jean Le Cam (Bonduelle)2. Vincent Riou (PRB) à 154,3 milles du leader 3. Mike Golding (Ecover) à 212,8 millesSource : Vendée Globe 2004

- Publicité -

Jourdain parmi les siens

Sill dans le Vendée Globe
Sill dans le Vendée Globe

Il sourit, mais le cœur n’y est pas. Pourtant, en bon professionnel, Bilou a accepté de raconter une fois de plus sa mésaventure. De parler de cette maudite quille qui a torpillé tous ses espoirs le 17 décembre dernier. “Je suis encore sous le choc de cet abandon””. “”Tout ce qui ne tue pas…”” La gorge nouée, des mots qui peinent à sortir, la voix hésitante… Bilou, d’ordinaire si joyeux et prolixe, a le moral dans les chaussettes : “”Ça me restera longtemps en travers de la gorge ! Là, j’ai les jambes molles, je suis abasourdi… Le Vendée Globe, c’est tous les quatre ans et j’ai 40 ans. J’ai bien demandé à Denis Horeau (NDLR : directeur de course) d’en faire un tous les ans… Sachez qu’on n’abandonne pas un Vendée Globe comme on abandonne une Transat. Un Vendée Globe, c’est une telle dose d’énergie, de stress, d’emm…, d’heures où on ne voit pas ses enfants ! Mais bon, il parait que tout ce qui ne tue pas, rend plus fort, alors…. “”Comme si le marin voulait se convaincre que l’essentiel est finalement qu’il soit là, entouré de ses amis et partenaires. “”J’ai bien pensé à continuer, mais pas avec cette avarie-là et surtout pas dans cette zone-là. Je n’avais pas envie de ruiner un projet en risquant de perdre un bateau et… un bonhomme””. Heureux de voir l’ami Jean devant “”Il n’est jamais simple de trouver des mots justes dans ces moments-là. Mais, sachant que la voile est un sport mécanique, on avait imaginé que ça puisse arriver. Maintenant, il ne faut pas rester traumatisé par cet aspect sportif. La vie ne s’arrête pas pour autant. Nous n’avons pas gagné cette fois-ci, ce sera peut-être pour la prochaine fois””, explique Gilles Falch’un, patron de la Sill dont l’histoire maritime avec Bilou remonte à plus de dix ans.Pour l’heure, la plaie est encore trop grande, trop vive, pour imaginer l’avenir. “”On ne va rien décider trop tôt””, avoue Bilou qui suit la course à dose homéopathique : “”Je suis simplement heureux de voir que Jean est là où il est. S’il est devant, ça veut quand même dire qu’on ne s’est pas trompé sur tout””.Le regard se perd, le débit de paroles cesse. Puis reprend : “”Quand je vois le scénario qui se profilait : j’étais en train de revenir et on se dirigeait vers ce que Jean et moi avions imaginé, c’est-à-dire se retrouver tous les deux devant, au contact…”” S’occuper du bateau Après les fêtes de fin d’année, Bilou et son équipe retourneront en Tasmanie afin de s’occuper du bateau. Le Brestois Jacques Le Berre, a été mandaté par les assurances afin d’expertiser la quille. Le “”Sill et Veolia”” sera-t-il déquillé à Hobart, puis rapatrié sur un cargo ou réparé sur place et convoyé jusqu’en Nouvelle-Zélande. Une quille neuve va-t-elle être commandée ? Autant de questions qui, pour l’instant, restent sans réponses.””Si les courses de bateaux peuvent s’arrêter rapidement, les histoires de bateaux, elles, continuent toujours””, termine Bilou qui en a au moins pour deux mois à lire tous les messages de solidarité et de sympathie qu’il a reçus. “”En mer, je ne pensais pas une seule seconde que, derrière moi, il y avait autant de gens à se passionner pour cette aventure, à me soutenir. Et ça, ça fait chaud au cœur””. P.E”

- Publicité -

Geronimo : cap sur le Qatar

Geronimo - De Kersausson
Geronimo - De Kersausson

Geronimo sera le 5 février sur la ligne de départ de la première course autour du monde à la voile partant et revenant au Moyen-Orient : l’Oryx Quest 2005. Pour un bateau tel que Geronimo, il s’agit d’effectuer un convoyage un peu particulier jusqu´à Doha au Qatar. Outre les contraintes naturelles auxquelles les hommes et les navires sont préparés, le parcours de 6200 milles comporte quelques embûches et inconnues.

Latitudes inconnues
Passé Gibraltar et la traversée de la Méditerranée, les deux bateaux s’engageront dans le Canal de Suez pour rallier le Golfe d’Aden, puis la mer d’Oman avant d’entrer dans le Golfe Persique.
«Nous sommes en contact avec les autorités égyptiennes pour négocier le passage des deux bateaux à Suez. Jusqu’ici, nous sommes plutôt catalogués « plaisance » ce qui n’arrange pas nos affaires, parce que ça signifie que nous devrons nous arrêter la nuit. Seuls les cargos peuvent naviguer de nuit. Au lieu d’une journée et demi, ça pourrait durer trois jours, voire davantage, avec tous les risques que cela comporte de traîner dans ces zones là » explique Louis Noël Vivies.
Une fois le canal franchi, ce sont de vrais nouveaux horizons qui s’ouvriront à la seule équipe française de l’Oryx Quest 2005. C’est en effet la première fois qu’un bateau de ce type, de cette taille et de cette technologie s’aventurera aussi loin de sa base bretonne traditionnelle. C’est aussi ce qui fait le grand intérêt de cette course : se mesurer aux meilleurs multicoques et équipages au monde, sur un parcours inédit aux rivages totalement inconnus. On retrouve ainsi l’esprit d’une véritable aventure sportive …

Ils sont 12 sur Geronimo et six sur Ocean Alchemist. Ce dernier pouvant, si nécessaire, servir de remorqueur au trimaran. Le voyage pourrait durer entre 23 et 25 jours, selon le temps consacré à passer Suez. Les deux bateaux devraient atteindre Suez dans une dizaine de jours.
A Doha, l’équipage de Geronimo rejoindra les catamarans Qatar 2006 (ex Club Med) de Brian Thompson, Daedalus de Tony Bullimore et un quatrième multicoque qui devrait être annoncé très prochainement.

Source Rivacom

- Publicité -

Kersauson : “Content d´y aller”””

Geronimo - De Kersauson à bord
Geronimo - De Kersauson à bord

“On a décalé l´appareillage car la mer est agitée aujourd´hui. Comme nous sommes chargés comme des mulets avec la nourriture et le gasoil, on a préféré attendre un peu afin d´avoir une mer plus rangée””.

300 milles par jour

Mercredi matin, le géant à trois coques quittera Brest et ne reviendra pas de si tôt dans son port d´attache : “”On part pour un convoyage un peu long, mais ça va être marrant de passer Suez avec les deux bateaux””. Lors des 6.200 milles, qui séparent Brest du Qatar, “”Geronimo”” naviguera bord à bord avec le trimaran à moteur “”Ocean Alchimist”” : “”Ce sera notre bateau-assistance. Il pourra, si besoin, nous ravitailler en gasoil, voire nous remorquer dans les zones sans vent. Si on veut être à Doha vers le 19-20 janvier, il nous faut parcourir environ 300 milles par jour. En remorque, “”Ocean Alchimist”” peut nous tirer à 16 nœuds de moyenne””.
Excité à l´idée d´emprunter le canal de Suez, Kersauson se dit aussi ravi de se retrouver le 5 février prochain sur une ligne de départ en compagnie de trois autres multicoques géants : “”Après deux années consécutives consacrées au Trophée Jules Verne, où on a avalé quelques couleuvres météorologiques, je ne boude pas mon plaisir de naviguer en course. Je suis content de me présenter sur une épreuve où les concurrents font le poids””.

“”Cheyenne”” sur la ligne

Sur les sept maxi-multicoques existants, quatre seront présents à l´Oryx Quest, première course autour du monde au départ du Moyen-Orient. “”Contrairement à The Race, où plusieurs bateaux étaient neufs, cette fois-ci, ce sont des plateformes fiabilisées. Trois des quatre bateaux engagés sont les plus titrés au monde : “”Qatar 2006″” (ex “”Club Med””) a gagné The Race, “”Cheyenne”” possède le meilleur temps autour du monde et sur l´Atlantique et enfin “”Geronimo”” est le détenteur du Trophée Jules Verne””, ajoute le skipper brestois.
A propos de “”Cheyenne””, l´annonce de son engagement devrait être officialisée dans les prochains jours. Et sa présence n´est pas pour déplaire à l´équipage de “”Geronimo”” qui a encore en travers de la gorge la façon dont Fosset avait snobé le Trophée Jules Verne l´hiver dernier: “”Oui, ça me fait très plaisir d´avoir ce bateau-là sur la ligne de départ””, avoue Kersauson qui a très envie de remettre les pendules à l´heure.
Avant de penser à la course, les deux trimarans vont donc devoir parcourir quelque 6.200 milles. Et ce convoyage ne s´annonce pas de tout repos, notamment en Mer Rouge où rôdent encore quelques pirates des mers : “”On sera en contact deux fois par jour avec la Marine Nationale française qui croise dans les parages. Ils assureront une forme de surveillance””.

Sans Marie Tabarly

Le skipper de “”Geronimo”” compte aussi sur cette navigation d´une vingtaine de jours pour tester une dernière fois l´équipage : “”Nous serons 11 à bord et, à Doha, deux équipiers resteront à terre. Marie Tabarly ne sera pas du voyage car elle s´est blessée à la cheville. Elle ne sera pas rétablie avant sept semaines. C´est injuste pour Marie car elle était parfaitement dans le coup, mais je ne peux pas prendre le risque d´avoir un équipier diminué””, conclut Kersauson.

Philippe Eliès

- Publicité -

Skandia chavire, Nicorette s’impose

Sydney-Hobart 2004
Sydney-Hobart 2004

Tout avait bien commencé en baie de Sydney. Comme promis, la jolie clique des géants des mers, aux carènes rutilantes, ont débuté cette 60ème édition du « Fastnet des antipodes » de la plus belle manière. Sur fond de Maxis bataille navale en somme ! D’emblée aux avant-postes, on avait retrouvé, non sans plaisir, les grands animateurs de la précédente édition et notamment les deux rivaux de 98 pieds chacun – l’Australien Skandia de Grant Wharington et le Néo-Zélandais Konica Minolta (ex Zana) – que seules 14 petites minutes étaient parvenues à séparer sur la ligne de tous les honneurs après un duel au sommet. Comme à leur habitude, Skandia et Konica Minolta se cherchaient donc des noises et jouaient volontiers au chat et à la souris en tête de classement. Leurs concurrents, tous les Nicorette, et autres AAPT ou Nokia progressaient en embuscade, prêts à se faufiler devant au moindre au faux pas.

Abandon et chavirage de Skandia
Ce qu’ils n’ont pas manqué de faire quand les duettistes ont tour à tour abandonné dans des vents violents et contraires soufflant à plus de 35 noeuds. Skandia, d’abord, victime d’une avarie du système hydraulique pour basculer la quille, jetait l’éponge. « Il est endommagé et irréparable » précisait Grant Wharington pour justifier son abandon et sa décision d’évacuer l’équipage (16 hommes à bord) dans deux radeaux de survie. Skandia pointait alors à 65 milles dans l’est-nord-est de la Tasmanie et la police envoyait un navire sur zone pour le remorquer jusqu´à Eden ou le mettre à l´abri dans la baie de l´île Flinders. Konica Minolta de Stawart Thwaites, qui possédait alors un léger avantage de 8,5 milles sur Skandia, annonçait quelques heures plus tard son retrait. Une méchante vague avait fait son lot de dégâts à bord endommageant également la quille. Un abandon de plus sur la liste déjà longue sur cette 60ème édition. Plus d’une cinquantaine des 117 bateaux engagés ont en effet renoncé à poursuivre entre Sydney et Hobart alors que les conditions météo, si elles n’avaient pas la violence et la virulence de celles rencontrées en 1998, n’ont pas manqué de mettre les équipages à très rude épreuve, tant dans le détroit de Bass qu’en mer de Tasmanie. Plus tard, Skandia chavirait. Gant Wharington, très déçu et très marqué par cette fortune de mer qui n’a fait aucune victime, espère toujours faire remorquer son superbe maxi de 98 pieds, grand vainqueur l’année dernière, aujourd’hui à l’envers et à la dérive dans une mer très formée.

Nicorette prend la tête
Dans ce scénario météo, seuls quelques maxis et super-maxis sont parvenus à faire le dos rond et composer avec la force des vents. En tête Nicorette notamment, qui n’a pas manqué de prudence pour attraper au vol dans ses voiles les fameux honneurs de la ligne. « Il suffit d´une mauvaise vague pour que la course soit finie, que le bateau soit vieux ou neuf », précisait son skipper, Ludde Ingvall, à l’heure de prendre les commandes de la flotte. Pour ne plus les lâcher… Il était alors suivi à plus de 60 milles derrière par les deux pocket-maxis AAPT de Sean Langman et Brindabella de Georges Snow, un vieux routinier de cette épreuve qu’il a remportée en 1997.
Ludde Ingvall, déjà vainqueur en 2000 à bord de son premier Nicorette de 74 pieds, signe ce mardi soir (heure française) – sous spi et à 8 nœuds dans la Dewent River au large d’Hobart – un joli doublé. Il offre aussi à son 90 pieds flambant neuf construit en un temps record de moins de 90 jours un beau baptême du feu sur l’eau. Nicorette, aux antipodes, voilà bien le nouveau maxi à battre !

LF

- Publicité -

Le retour de Mike Golding

Mike Golding à la barre - Ecover
Mike Golding à la barre - Ecover

602 milles de retard ce matin pour Sébastien Josse (VMI) qui, comme prévu, s’est laissé attraper par l’anticyclone pour réparer son problème de parallélisme de safrans. Tout était prêt à bord hier midi pour attaquer la réparation. 4,2 nœuds de vitesse moyenne sur 4 heures, le benjamin de ce Vendée Globe savait qu’il devait tourner le dos à la course et trouver une zone avec moins de pression pour réparer ce petit jeu latéral dans son safran dans les meilleures conditions. Et Sébastien va bien évidemment perdre de plus en plus de milles dans les heures qui viennent, le trio de tête navigant toujours dans un vent de sud-ouest généré par la dépression qui progresse avec eux vers le Cap Horn. Un système météo s’est d’ores et déjà intercalé entre Sébastien et la tête de la course qui est maintenant composée clairement de trois bateaux.Dans ce groupe, c’est une fois de plus Mike Golding (Ecover) qui signe la meilleure performance sur 24 heures avec 378 milles parcourus, à 15,8 nœuds de vitesse moyenne. L’anglais a repris depuis hier soir 20 heures 7 petits milles sur Vincent Riou (PRB). Un Vincent Riou et un Mike Golding qui sont l’un et l’autre à l’attaque et qui affichent les meilleures vitesses instantanées avec 18,3 nœuds et 18,9 nœuds ! Mais Jean Le Cam (Bonduelle), imperturbable, reste solidement en tête et maintient son tapis d’avance de 150 milles sur ce duo de poursuivants.Journée de réparation programmée pour Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec) également. Le niçois met toujours un peu de nord dans sa route pour passer au-dessus de la zone repérée d’icebergs. Confronté également à une zone de hautes pressions, il comptait réparer « définitivement » son problème de barre. A suivre… Enfin, pas d’iceberg signalé par Dominique Wavre sur Temenos qui se trouve actuellement en plein milieu de la zone de glaces. Tant mieux…« C’est vrai que les conditions sont éprouvantes. Tu passes de 50 nœuds la nuit à la pétole le lendemain. Et maintenant, c’est du près avec une mer très formée de nord et puis sud, c’est une vraie marmite et ça tape fort… ». Le message de Raphaël Dinelli (Akena Vérandas) résume bien la situation et les conditions rencontrées par le duo en queue de flotte. Lui et Karen Leibovici (Benefic) pointent respectivement à 450 milles et 680 milles du Cap Leeuwin, deuxième marque de parcours symbolique à laisser à gauche dans ce tour du monde.Source : Vendée Globe 2004

- Publicité -

MacArthur accroit son avance et s´approche du Cap Leeuwin

Castorama
Castorama

A bord de Castorama, Noël a à peine été mentionné et encore moins célébré. La raison : des vents de nord-ouest compris entre 35 à 40 nœuds avec des rafales à 50 le 24 et le 25 décembre. La mer très agitée n´a pas offert à Ellen la chance de sortir son sac de cadeaux rangé à l´intérieur. L´objectif pendant ces deux jours était purement et simplement de préserver le bateau et le marin… Le plus gros de la dépression est passé le soir de noël, après quoi le vent est tombé autour de 20-25 nœuds. Mais cela n´a fait qu´ajouter un peu plus de stress à Ellen qui cherche à faire progresser le trimaran le plus vite possible vers l´est. Résultat : 12 changements de voile pendant la nuit ! Elle a pu ensuite retraverser la dépression ralentie devant elle. Le vent est revenu à 30-35 nœuds avec de rafales à 40 et il a fallu à nouveau changer la configuration des voiles. On comprend pourquoi les marins appelle ces latitudes les “Quarantièmes Rugissants !””

Bientôt le Cap Leeuwin

Castorama se trouve ce matin à 715 milles dans le SSW du Cap Leeuwin (pointe sud-ouest de l´Australie). Francis Joyon avait passé la latitude de ce cap par 39S, une tempête l´empêchant de descendre plus sud sur une route plus courte. Le trimaran Castorama est donc actuellement à 370 milles dans le sud de la route de Joyon et il devrait garder cette distance jusqu´au sud de la Nouvelle Zélande où la route des deux bateaux pourrait converger à nouveau. Francis Joyon avait décroché un nouveau temps de référence de 30 jours, 7 heures et 29 minutes entre le départ et le cap Leeuwin. Pour le battre, Ellen devra donc franchir la longitude de ce cap, à environ 275 milles dans son est, avant 15h39 demain (28 décembre). Si elle garde la même vitesse (19,7 nœuds ces dernières 24 heures, soit 473 milles parcourus), elle pourrait l´atteindre en fin de soirée aujourd´hui.

- Publicité -

60è Sydney – Hobart : c´est parti !

Skandia
Skandia

Superbe départ en baie de Sydney… sous le regard avisé et impressionné d’une foule de spectateurs, qui n’aurait raté l’envol, à terre comme sur l’eau, de cette édition anniversaire pour rien au monde. Au coup de canon, à droite de la ligne, Skandia et Konica Minolta ont repris leurs bonnes veilles habitudes et laissent libre cours à leur rivalité légendaire. L’occasion rêvée pour le tout nouveau Nicorette, qui fait là son baptême du feu sur l’eau sur sa toute première course, d’en profiter pour prendre le meilleur départ. Well done !
Mais l’Australien Skandia, survolté et prêt ne cède rien. Non seulement, il s’offre le grand plaisir de prendre les devants à son éternel rival néo-zed, mais qui plus est prend les commandes de la flotte. “Beau temps, belle mer. Nous progressons dans 20 nœuds de nord-est. Si seulement, ça pouvait durer », confiait alors le navigateur du bateau leader, Will Oxley. A noter que l’un des favoris pour les honneurs de la ligne, Targé de Steven David, skippé pour l’occasion par Iain Murray, régatier affûté et spécialiste de la Coupe de l’America, a rebroussé chemin. Il a dû renoncer suite à des problèmes électroniques persistants, qui affectaient la bonne poursuite de la course à bord de ce plan Reichel/Pugh de 60 pieds. Un autre concurrent, un fidèle du « Fastnet des antipodes » connaissait les affres d’un départ manqué, alors que le moteur faisait des siennes. Retour à la case départ, le temps de réparer. Deux heures plus tard, Wild Oats pouvait repartir en chasse de la flotte de cette 60è Rolex Sydney-Hobart…

- Publicité -

Baird, roi des petits airs

Ed Baird et le Team Musto
Ed Baird et le Team Musto

On ne change pas une équipe qui gagne. Notamment sur le Swedish Match Tour, le circuit très disputé sur lequel se mesure à coups de duels sur l’eau les meilleurs régatiers du monde entier. Cette année 2004 restera celle d’Ed Baird et de ses équipiers Andy Horton, Piet Van Nieuwenhuyzen etJon Ziskind, qui n’ont jamais manqué d’air – au propre comme au figuré – pour trnsformer du retard en victoire. On a pu encore le vérifier le mois dernier lors de la Nippon Cup. Bien mal en point, presque déclarés morts, Ed Baird et les siens sont revenus pour s’imposer 3-0 en finale. Même scénario ou presque sur la grande classique qu’est la Congressional Cup : la victoire, pourtant loin d’être acquise ne leur échappe pas dans des vents erratique. Enfin, difficile d’oublier qu’Ed Baird l’a emporté, à l’occasion de la Portugal Match Cup en juillet dernier, face à un certain Russell Coutts de retour sur le Swedish Match Tour. Idem, les petits airs étaient majoritaires !

Résultat des courses, sur les quatre dernières épreuves qu’il a disputées, Ed Baird termine sur de victoire et une place de trois. A mi-tour (après 4 épreuves sur 8), il occupe la tête du classement général provisoire fort de 65 points accumulés sur les 100 possibles. Il tient également les deux deuxièmes ex æquo, le Néo-Zed Russell Coutts et le Danois Jes Gram-Hansen à une distance respectable de 20 points d’écart. L’ancien leader et champion de match racing, l’Australien Peter Gilmour se classe 4è, le Finlandais Staffan Lindberg, 5è. Reste une question en suspend : Ed Baird, tout juste recruté comme barreur par Alinghi pourra-t-il continuer sur sa lancée avec le Team Musto, ou devra-t-il poursuivre sous les couleurs du Defender de la Coupe.

Voici les statistiques établies sur les résultats combinés de la seconde moitié de la saison 2003-04 et de la première moitié de la saison 2004-05 :
Le nombre de victoires et de défaites
1. Peter Gilmour 106-46
2. Ed Baird, 67-26
3. Gavin Brady, 62-31

Le nombre de points accumulés sur le circuit
1. Peter Gilmour, 139 points (9 départs)
2. Ed Baird, 106 points (6 départs)
3. Russell Coutts, 95 points (4 départs)

Le pourcentage de victoire
1. Russell Coutts, 73.9 % (51-18)
2. Ed Baird, 72.0 % (67-26)
3. Peter Gilmour 69.7 % (106-46)

Les« prize money » gagnés
1. Russell Coutts, $127,343
2. Ed Baird, $91,235
3. Peter Gilmour, $84,758


- Publicité -

Sébastien Josse continue la course…

Sébastien Josse / VMI
Sébastien Josse / VMI

Jeudi soir, vers 23h00, Sébastien Josse (VMI), toujours 4e, a repris sa route après avoir fait un crochet par le nord-ouest pour non seulement éviter la zone des glaces, mais aussi faire le point sur les dégâts subis par son bateau suite à la rencontre avec un growler quelques heures plus tôt (16h00). Passer de 13 nœuds à 0 nœuds en moins d’une seconde est aussi violent pour le bateau que pour le skipper qui, heureusement, n’a pas été blessé. Sûrement choqué par cet accident, Sébastien Josse a préféré temporiser pendant quelques heures, le temps d’étudier avec son équipe à terre les dommages subis par son voilier, et les réparations nécessaires pour continuer. En dehors du bout-dehors et du balcon avant, l’un cassé, l’autre plié, le monocoque ne semble pas atteint structurellement. Un problème de jeu dans un safran, également heurté par un petit growler, inquiétait plus le benjamin de la course pour poursuivre sa route. Finalement, tout semble rentrer dans l’ordre puisque Sébastien était crédité ce matin 5h00 de la plus grande vitesse de toute la flotte avec 14,1 nœuds. Cet incident lui aura coûté un bout-dehors et 85 milles sur son adversaire direct, Mike Golding (Ecover). Désormais, Sébastien ne peut plus utiliser ses grandes voiles d’avant pour les vents médium et faibles. Un handicap qui sera surtout gênant lors de la remontée de l’Atlantique.

Le Cam et Riou inséparables

Après 46 jours de course, Jean Le Cam (Bonduelle) et Vincent Riou (PRB) se livrent une régate aussi acharnée qu’au premier jour. Revenu à moins de 10 milles du premier hier soir, Vincent Riou ne concédait que 14,5 milles ce matin. Un cheveu à l’échelle du Vendée Globe ! Décalé à 140 milles dans le nord du leader, Vincent Riou a préféré jouer la sécurité au moment de traverser la zone de glace au sud-est de la Nouvelle-Zélande. Les deux premiers ne sont plus qu’à 400 milles de la prochaine porte, et à 3400 milles du Cap Horn.

Macquarie, zone sismique

Juste au moment où le malheureux Sébastien Josse heurtait un growler, hier vers 16h00, s’est produit une secousse sismique de 8,2 sur l’échelle de Richter, à 500 milles dans l’ouest du skipper. Vers 6h00 ce matin, Dominique Wavre (Temenos) passait à moins de 2 milles au sud de l’île Macquarie, tout près de l’épicentre du séisme d’hier, qui a eu lieu entre 3000 et 4000 mètres de fond. D’après Michel Cara, Directeur du Bureau Central Sismologique Français, une telle secousse, aussi violente soit-elle, n’a que peu d’incidence sur la mer à partir du moment où elle se produit par de très grandes profondeurs. Les fameux Tsunamis, ces vagues géantes liées à un tremblement de terre, ne se produisent qu’à l’approche des côtes, et non en pleine mer. La dorsale de Macquarie, dans le prolongement des montagnes et volcans néo-zélandais, est un véritable mur qui barre le fond des Océans du Sud. Les fonds sous-marins remontent de 5000 mètres en moins de 20 milles, créant souvent une mer agitée par la remontée des courants.

Le reste de la course

Comme à son habitude depuis plusieurs jours, Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec), 6e, est une nouvelle fois le plus rapide de toute la flotte et le seul à dépasser les 300 milles parcourus en 24 heures (322,7 milles exactement). Le moins rapide est son poursuivant direct, Nick Moloney (Skandia), 7e, qui, à force de tirer des grands bords de largue pour éviter une zone de calme sous la Tasmanie, n’a parcouru que 131 milles sur la route directe. 1000 milles plus loin, l’Américain Bruce Schwab (Ocean Planet) est le 11e concurrent du Vendée Globe à franchir la longitude du Cap Leeuwin, au sud-ouest de l’Australie. Cinq concurrents n’ont pas encore franchi ce deuxième grand cap du tour du monde, après le Cap de Bonne-Espérance, et avant le Cap Horn. Pour comparaison, Vincent Riou avait franchi le Cap Leeuwin il y a 10 jours, le mardi 14 décembre !Classement de 4h00 TU (5h00 heure française)
– 1. Jean Le Cam (Bonduelle) à 10532,9 milles de l’arrivée
– 2. Vincent Riou (PRB) à 14,5 milles du leader
– 3. Mike Golding (Ecover) à 233,8 milles

(Source : Vendée Globe)

- Publicité -
- Publicité -