A 20 milles du record des 24hLa trajectoire d’Orange II est quasiment rectiligne. Le bateau frôle même la troisième meilleure performance absolue en 24 heures : en octobre 2001, Steve Fossett sur PlayStation (actuel détenteur des records de l’Atlantique et du tour du monde), avait validé un run à 687 milles. En juin 2003, Brian Thomson, Helena Darvelid et Adrienne Cahalan avaient fait mieux. Ils avaient parcouru plus de 694 milles sur Maiden II, sister-ship du premier Orange. Quant au record absolu, il est depuis août 2004 la propriété de l’équipage du Bruno Peyron avec 706,2 milles établis lors d’une tentative de record de l’Atlantique.
En attendant la derniere bascule de vent …
Moins de 400 milles à parcourir pour le skipper de Castorama … Ellen MacArthur progresse vers l’est et la Baie de Biscay à la recherche de la dernière bascule de vent qui la mènera jusqu’à l’arrivée. Si hier matin elle affichait une avance de deux jours et 6 heures, celle-ci est tombée très rapidement ce soir à 1 jour et 20 heures. La trajectoire de Castorama l’éloigne effectivement de la route directe vers l’arrivée. A cela s’ajoute le fait que Francis Joyon était extrêmement rapide sur IDEC, à la même période. Les quatre derniers jours de course, il réalisait des moyennes de 400 milles par jour. Mais sauf incident majeur ou défaillance technique, le record du tour du monde en solitaire et sans escale semble toujours être à la portée d’Ellen MacArthur. Il lui faut parcourir 371 milles avant mercredi 9 février à 07h04 GMT, heure limite pour établir un nouveau temps de référence. Selon les dernières données, Ellen pourrait encore franchir la ligne lundi.
Coville l´Eclectique
Sans pression
“Etre sollicité par des étrangers, c´est rare. Je n´ai pas envie de perdre ces connexions-là. Et puis, naviguer, c´est mon métier et mon plaisir””.
Frustré de n´avoir pu participer à l´aventure “”Cheyenne”” en 2004, Thomas Coville a donc sauté sur l´occasion. Et c´est avec une grande facilité que le skipper responsable d´un projet s´est mué en simple équipier : “”C´est génial de naviguer sans avoir la pression du skipper. Même si nous sommes à la bourre, et même si je n´ai tiré mes premiers bords que trois jours avant le départ, l´équipe est géniale. Les gens sont très compétents””.
Après un Trophée Jules Verne avec Kersauson, un Vendée Globe et une Volvo Ocean Race, Coville a donc entamé son quatrième tour du monde, “”mais ce sera mon 6e ou 7e Horn””, précise-t-il.
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La Primo Cup dans la brise !
Ce sont des conditions particulièrement musclées qui ont été offertes aux participants, dans des vents de 20 nœuds avoisinant même les 25 nœuds lors des deux dernières manches de vendredi et de dimanche, avec également la présence d’une forte houle et d’une mer agitée, physiquement très éprouvante pour les concurrents, comme en témoigne le nombre de casse matériel, safrans ; mâts, bômes…« C’étaient des conditions hivernales, pour des hommes forts. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si ce sont les équipages les plus expérimentés et les plus entraînés qui ont su tirer leur épingle du jeu ! », commente Thierry Leret, le Président du Comité de Course. « Afin de faciliter l’enchaînement des manches, nous avons instauré cette année, une nouvelle formule de « régate en continu », qui consiste à mouiller la ligne de départ indépendamment et à l’extérieur du parcours ». Un résultat sans appel : huit manches courues en trois jours.
La lutte continue pour la quatrieme place …
Positionnés ce matin à 350 milles dans l’ouest du cap Finisterre, Dominique Wavre (Temenos) et Sébastien Josse (VMI) entreront demain dimanche dans le golfe de Gascogne. Ils devraient arriver aux Sables d’Olonne lundi soir ou au plus tard mardi en fin de mâtinée. La lutte pour la 4ème place est haletante. Elle n’a rien à envier au duel Vincent Riou (PRB) face à Jean Le Cam (Bonduelle) que nous avons connu à ce même moment de la course. Seulement 42 milles séparent actuellement les deux adversaires. De manière générale, pour les 10 concurrents encore mer, le vent ne souffle guère à plus de 15 nœuds. Un début de week-end calme mais studieux sur le Vendée Globe qui s’apprête à entrer, dès le milieu de journée, dans son 90ème jour de mer. Mais le fait incroyable de ce matin est la parfaite égalité entre Joé Seeten (Arcelor Dunkerque) et Conrad Humphreys (Hellomoto). Tous deux sont en 7ème position, à 2 107 milles de l’arrivée !
Dernière tempête pour Castorama
“C’est déjà pas très joli, et ça va devenir horrible… Les modèles que j’ai sous les yeux montrent 18 nœuds de vent et j’en ai déjà 28 avec des rafales à 33. Ce n’était pas sensé se renforcer avant encore 12 heures. Pour être franche, j’aurai de la chance si je m’en sors sans rien casser ou sans chavirer, parce que ça souffle et ça secoue vraiment fort et cela ne va pas s’arranger. Les vagues vont être absolument énormes et elles vont venir nous heurter en pleine face. C’est la pire chose qui puisse arriver, et cela m’inquiète beaucoup. Il faut juste que je m’accroche et que je tienne le coup pendant encore 24 heures…””La tempête n’est malheureusement pas le dernier obstacle pour Ellen. Elle devra également surveiller l’important trafic de cargos dans le Golfe de Gascogne, ainsi que les objets flottants. Il faut avant tout veiller à ne rien casser.”
Mike Golding, troisième du Vendée Globe
Le temps de course pour parcourir les 23 680 milles est de 88 jours 15 heures 15 minutes et 13 secondes à la vitesse moyenne théorique sur le parcours de 11,13 nœuds (20,61 km/h).Repères (en heure française) :Lieu départ et arrivée : Les Sables d’Olonne (France)Nombre de milles à parcourir : 23 680 millesDate du départ : Dimanche 7 novembre 2004 à 13h02Date première arrivée : Vincent Riou (PRB) le mercredi 2 février 2005 à 23h 49mn 55sec. Date deuxième arrivée : Jean Le Cam (Bonduelle) le jeudi 3 février 2005 à 06h 22mn 08sec.Date troisième arrivée : Mike Golding (Ecover) le vendredi 4 février 2005 à 04h 17mn 13 sec. Temps de course de Mike Golding (Ecover) : 88 jours 15 heures 15 minutes 13 secondes.
Jean Le Cam dauphin heureux
Même épuisé par une dernière nuit où il a encore cravaché son monocoque jaune , Jean Le Cam n’est pas avare de bons mots, de formules à l’emporte pièce. Hier matin aux Sables où la chaleur de l’accueil était inversement proportionnelle à la température glaciale, il a encore gratifié les médias et le public d’un show à l’humour détonnant. Dans la lignée des vacations qui l’ont révélé. Le Cam le breton taiseux est désormais une légende. C’est un bavard impénitent et talentueux qui a su faire partager son aventure. Aucun doute, il enlèvera haut la main le prix de la communication. Mince consolation pour ce compétiteur acharné venu pour grimper la plus haute marche du podium. Il a été à plusieurs reprises en position de transformer l’essai. Grâce à son audace dans le Sud, il avait même fait le plus difficile et pris la poudre d’escampette. Une maudite pétole derrière le Horn a remis Riou et Golding dans le match et relancé l’histoire. Et la remontée de l’Atlantique où la réussite a semblé le fuir lui a été fatale. On connait la suite… Malgré son métier, sa hargne, les qualités de son Bonduelle, il n’a pu renverser la tendance.
Oryx Quest : Départ demain de Doha
La voile business
Cette péninsule, située sur la côte ouest du golfe Persique, a toujours été tournée vers la mer. Après la culture des perles, le commerce de teintures pourpres, de métaux précieux, le Qatar est aujourd´hui l´un des pays les plus riches de la planète grâce au pétrole et surtout au gaz.
Partant du principe que “le sport est le moyen le plus rapide de délivrer un message et d´assurer la promotion d´un pays””, l´Emir, son altesse Sheih Hamad Bin Khalifa Al Thani, n´a pas hésité à signer un chèque de 26 millions d´euros pour s´offrir deux épreuves de voile : l´Oryx Quest 2005 et Quest Qatar 2007 (tour du monde avec escales). Pour attirer les plus grands multicoques du monde, l´état qatari et ses partenaires n´ont pas lésiné, prenant en charge le convoyage des bateaux, l´hébergement des équipages, etc.”
Dernière ligne droite pour Castorama
Ce week-end pourrait lui réserver un fort coup de vent avec des rafales à 40 nœuds et une mer démontée… Comme prévu, l’avance de Castorama est tombée à 2 jours et 11 heures cet après-midi (à environ 200 milles dans le nord des Açores et à plus de 700 miles dans l’ouest de Vigo, Portugal). Castorama a perdu 17 heures d’avance en 24 heures ! Depuis le départ, le trimaran a parcouru 26 358 milles à la vitesse moyenne de 16,1 nœuds. Il ne lui reste plus que 878 milles avant la ligne d’arrivée. Pour décrocher le meilleur temps de référence, Ellen doit avancer à 7,8 nœuds de moyenne en vitesse de rapprochement (VMG, Velocity Made Good). A 15h10 GMT , sa vitesse de rapprochement était de 11 nœuds. Pendant la première partie de la nuit, règne du calme plat, Ellen MacArthur n’a eu ni répit ni la possibilité de dormir. Les alarmes automatiques n’ont pas arrêté de se déclencher, puisque les informations du vent faisaient des 360° . Et, faute de vitesse, le bateau était très difficile à manœuvrer. La tentative de record en solitaire est sans pitié pour Ellen comme pour son multicoque de 75 pieds. Si tous deux parviennent à tenir bon, ils devraient couper la ligne d’arrivée au large de Ouessant mardi. A l’image de l’arrivée spectaculaire de Mike Golding dans le Vendée Globe, tant que ce n’est pas fini, tout peut encore arriver. Mike Golding a perdu sa quille à 40 milles des Sables d’Olonne, parvenant à maintenir le bateau dans la bonne direction et à couper la ligne tôt se matin, décrochant ainsi une 3ème place bien méritée.