« Ce cyclone DENNIS est comme une personne, même plus, une présence supérieure, je crois en Dame Nature qui décide de tout et là c’est vraiment ça, si le cyclone se décale de 50 milles au Nord, je suis mal » explique le skipper après une nuit qui restera gravée dans sa mémoire « des séries d’orages avec de violents éclairs. Quand ça approche, tu sens le bateau vibrer différemment et d’un coup ça part, comme une hystérie, le bateau s’emballe et à toi de bien réagir car tu peux y laisser des plumes. » Thomas doit maintenant gérer la navigation dans le chapelet d’îles des Bahamas, un nouvel obstacle car « en plus de l’effet Venturi entre chaque île, c’est tout l’Atlantique qui butte contre une masse rocheuse, la mer monte et grossit d’un seul coup. »
Toulon Provence Méditerranée COYC Hyères survole le Tour de France à la voile
La flotte des Mumm 30 est arrivée dans le chenal de Saint-Malo sous spi, dans un vent faiblissant ne dépassant pas les 10 nœuds. Une fois n’est pas coutume, TOULON PROVENCE MEDITERRANEE COYCHYERES coupe la ligne d’arrivée en tête à 7h56. Depuis le lancement du Tour de France à la Voile 2005 à Dunkerque il y a moins d’une semaine, les Hyérois remportent leur quatrième manche. Le skipper Fabien Henry, revient sur cette domination : « c’est vrai qu’on est bien parti. A toutes les étapes, on parvient à être dans le coup et à se retrouver devant. C’est quand même la première année que cela se passe comme ça. L’arrivée de Seb Audigane y fait beaucoup, mais aussi l’expérience du Tour et l’ambiance à bord. On a vraiment la gniac ! »
Cette « gniac » ne manque pourtant pas à l’équipage de BOUYGUES TELECOM. S’ils finissent à une très belle deuxième place, les hommes de Pierre-Loïc Berthet reviennent de loin. «Sur la première partie du ralliement, nous étions au près dans des vents assez forts, mais nous étions dans le match. Nous sommes passés deuxième à Barfleur. Tout allait bien. Puis au niveau de Cherbourg, nous avons commencé à prendre le courant dans le nez. Il a donc fallu aller se protéger à la côte et c’est là qu’il nous est arrivé un sacré pépin, puisque le bateau a talonné vraiment méchamment sur un caillou le long des côtes au nord du Cotentin, avant le Raz Blanchard. Le bulbe de la quille est très abîmé et nous avons aussi deux varangues cassées. Nous allons être obligé de gruter ce soir pour réparer. Comme prévu, dans le règlement. Sortir le bateau de l’eau nous coûtera 10 points de pénalité ».
BOUYGUES TELECOM n’est pas le seul à souffrir d’une avarie. Quelques milles avant l’arrivée à Saint-Malo, van Uden TUDelft démâte au niveau du premier étage de barres de flèche. Aussitôt un élan de solidarité se manifeste chez les autres concurrents. COURRIER DUNKERQUE propose alors de prêter un mât aux étudiants néerlandais, et ALFA LAVAL met à leur disposition le reste du gréement (haubans, barres de flèche etc.).
Coville bataille ferme
Le skipper a envoyé à ce sujet un bref message à ses routeurs ce matin: ” Je suis pris dans d’énormes orages et peu de vent pour l’instant mais je m’attends au pire. C’est très très impressionnant, il y a de grosssssses droites a+ tom””. Au dernier pointage, le vent était retombé à 15 noeuds et le bateau n’avançait plus qu’à 9 noeuds en attendant de renvoyer un peu de toile, une fois les orages passés. Etant dans les temps du record de Francis Joyon, il n’est pas question pour Thomas de prendre des risques maintenant. Le fin de parcours sera difficile à gérer. Il faut éviter de passer dans les Iles Turks and Caicos, gérer les orages et prochainement le trafic maritime à l’approche des iles. Pas facile pour un solitaire.Source Sodebo”
Trimaran IDEC : terrassé en pleine gloire
Ce qui aurait dû n’être qu’un gentil convoyage routinier, au portant vers la maison, s’est mué en véritable cauchemar cette nuit… Au terme d’une exceptionnelle carrière, et moins de 24 heures après avoir inscrit un ultime record historique dans le grand livre d’histoire de la voile, le trimaran IDEC s’en est allé brutalement, « disloqué en quelques minutes après son échouage », selon les propres mots de son skipper, Francis Joyon, visiblement sous le coup de l’émotion. Lors d’une brève conférence de presse organisée à La Trinité-sur-Mer, le nouveau recordman de l’Atlantique et des 24 heures en solitaire est revenu sur ce funeste épisode. Malgré un évident déficit de sommeil, et en proie à des sentiments contradictoires – Francis évoquant tout à la fois les journées de « bonheur total » de sa traversée mais avouant également « n’avoir jamais eu aussi peur en bateau » que cette nuit – le solitaire le plus rapide de la planète a livré l’incroyable récit de son naufrage.« J’ai dû rester tétanisé pendant une heure »« Après le passage de la ligne au cap Lizard, j’ai fait route sur le chenal du Four, puis j’ai passé le Raz de Sein en soirée… Comme j’avais rendez-vous à La Trinité au matin, j’ai décidé de ralentir un peu le bateau en réduisant la toile, et en me mettant au vent arrière, cap franchement au large de Penmac’h – à peu près 30° à droite. Comme cela faisait longtemps que je n’avais pas dormi, mon sommeil a de suite été très profond… J’étais sous pilote, et je pense qu’il a dévié – comme il l’avait fait une ou deux fois pendant le record – mais je n’avais cette fois pas la vitesse suffisante pour que la variation m’alerte. Je me suis réveillé brutalement en entendant un gros crash, le bateau était posé dans les déferlantes, avec un rocher de 6 mètres de haut à gauche, et un rocher de 6 mètres de haut à droite, j’étais suspendu au milieu…J’avais filé droit sur les cailloux les plus agressifs que l’on puisse trouver vers la pointe de Penmac’h. Je pense qu’il devait être une heure du matin, et j’ai tout de suite lancé un Mayday car je croyais être sur des rochers isolés, un peu au large, je n’ai pas du tout imaginé que le bateau avait tourné au point d’être à la côte. Dans le noir total, j’ai donné ma position… et le Cross Corsen m’a informé du fait que des sauveteurs venaient à ma rencontre, car le bateau était accessible à pied ! Ils m’ont aidé à débarquer, et m’ont guidé à travers les cailloux, par la terre… J’ai dû rester tétanisé pendant une heure, car je me suis complètement laissé prendre en charge, ce qui ne me ressemble pas du tout. Comme les sauveteurs m’ont trouvé très choqué, pas tout à fait net, ils ont demandé mon hospitalisation – j’ai eu droit à 3 heures d’examens à Pont L’Abbé. Mon frère est arrivé vers 4 heures du matin, et nous sommes retournés au bateau pour essayer de le déséchouer avec l’aide de la SNSM : un pompier – plongeur s’est mis à l’eau, je suis monté sur le pont pour l’aider à amarrer le trimaran, mais pendant ce temps-là, il a pivoté, et en quelques minutes les déferlantes l’ont complètement broyé, ont fait tomber le mât… Malgré l’extraordinaire courage et la bonne volonté des gars de la SNSM, à l’heure actuelle il ne reste que des miettes . C’est incroyable qu’en si peu de temps un bateau puisse être disloqué de cette façon. »« Ces six jours en mer à bord d’IDEC n’auront été que du bonheur, et forcément, lorsque l’on connaît ce genre de succès avec un bateau, on s’y attache… Je ne suis pas loin de penser que ces morceaux de fibre peuvent réellement avoir une âme (…) J’ai vraiment l’impression que le bateau avait fait du meilleur boulot que moi, qu’il était allé chercher ces deux records : je commençais à échafauder d’autres défis, je m’étais d’ailleurs fixé d’atteindre avec lui les 600 milles en solitaire ! (…) Mais au bout du compte, en mer, on est seul responsable et il faut assumer les erreurs tout comme parfois on est amené à récolter des lauriers… »Patrice Lafargue, PDG d’IDEC : « Voir ce bateau détruit, c’est bien sûr beaucoup d’émotion, nous y étions attachés. Mais c’est Francis qui nous l’a fait aimer, et ce que nous aimons avant tout, c’est Francis – aujourd’hui il est là, c’est l’essentiel, et s’il veut encore de nous, on continuera à la suivre, à faire d’autres grandes choses. »
Le trimaran IDEC s´échoue à Penmarc´h, Joyon est sain et sauf
Le trimaran IDEC est lui dans un moins bon état et ne devrait pas pouvoir être récupéré selon son skipper. Francis Joyon : “Le bateau est sur les rochers et je crains qu´il soit impossible de le sauver. Il est encastré les étraves dans les rochers et le cul en l´air. Le mat est tombé il y a une heure et le bateau est en train de se disloquer peu à peu. Nous tentons actuellement, avec une vedette de la SNSM de le dégager des rochers, mais je crains qu´il finisse en 1000 morceaux, à cause de la houle qui rend très difficile la manoeuvre de sauvetage””.Plus d´information dans la matinée…Rappel : Hier, mercredi 6 juillet à 14 heures 44, Francis Joyon a pulvérisé le record de la traversée de l’Atlantique Nord à la voile et en solitaire. Son temps de course : 6 jours, 04 heures, une minute et 37 secondes pour rallier le phare d’Ambrose, au large de New York, au cap Lizard (pointe occidentale de la Cornouaille anglaise)Soit une distance de 2 980 milles nautiques, à la moyenne de 19,75 noeuds. Il relègue à plus de 22 heures le précédent temps de référence réalisé en juillet 1994 par Laurent Bourgnon et son trimaran de 60 pieds Primagaz.”
Les bateaux franciliens à l’honneur malgré tout
L’ambiance était tendue aujourd’hui à Honfleur. Dès le briefing skipper ce matin à 9h30, le Comité de Course annonce des vents assez forts d’ouest tournant nord-ouest et atteignant plus de 25 nœuds en rafales. Une seule manche est prévue. Il s’agit d’un parcours Olympique… Peu après midi, le départ est donné, suivi d’un rappel général. Le bateau Comité décide alors de déplacer les bouées du parcours et envoie le pavillon Y, qui impose le port du gilet de sauvetage à bord des Mumm 30. L’attente est longue et la pression monte. Le deuxième départ est finalement donné à 13h09, trente minutes avant l’annonce de la ville organisatrice des Jeux Olympiques 2012. Dans le Village du Tour de France à la Voile, les attachés de presse des différents équipages ont une oreille sur la VHF, qui communique l’ordre de passage des bateaux à chaque bouée, et l’autre tendue sur une radio qui départagera d’un moment à l’autre Paris et Londres, les deux dernières villes retenues pour les JO 2012. 13h38, Toulon Provence Méditerranée Coychyères est premier à la bouée au vent, suivi de Dieppe Seine-Maritime, et de REGION ILE DE France. 13h40, la nouvelle tombe : c’est finalement Londres qui aura l’honneur d’organiser les Jeux Olympiques en 2012. Le Comité de Course l’annonce par VHF à tous les concurrents. Déception générale sur la flotte. 13h50, Toulon Provence Méditerranée Coychyères est toujours devant, mais c’est maintenant Espoir Ile de France qui le talonne, suivi de leur mentor Jimmy Pahun sur REGION ILE DE France. Trente minutes plus tard, sur la ligne d’arrivée, Espoir Ile de France l’emporte finalement, suivi de Bouygues Télécom et de REGION ILE DE France. A croire que les franciliens voulaient prendre leur revanche sur le plan d’eau ! Le vainqueur de l’étape prend donc la tête du classement amateur et grimpe à la 8ème place du classement général. Le skipper, Jean-Pierre Nicol, ne cache pas sa joie, même si la déception de la nouvelle olympique vient un peu gâcher la fête : « on a fait une superbe manche. Ce n’était pas gagné d’avance. Il y avait quand même Toulon devant et Bouygues Telecom dans notre tableau arrière. Il y avait donc du match. On a entendu la décision du Comité International Olympique sur le bord de près. C’était un peu déprimant d’apprendre ça alors qu’on était en train de se battre pour gagner. Personnellement, je suis très déçu car j’y croyais beaucoup. Mais finalement, c’est comme en régate, rien n’est joué tant qu’on n’a pas franchi la ligne d’arrivée ! » Même son de cloche du côté de Jimmy Pahun sur Région Ile de France : « je crois bien que c’est la première fois sur le Tour de France à la Voile qu’une « équipe » place deux bateaux sur le podium d’une manche, déclare Jimmy Pahun à son retour à Honfleur. Sur le plan sportif, je suis à la fois content de voir mes jeunes gagner et je me dis qu’on a bien travaillé avec eux. Mais c’est quand même un bateau concurrent qui finit devant nous. Pour la ville organisatrice des JO 2012, on est très déçus parce que les Jeux ne repasseront pas avant au moins 2028 donc c’est vraiment dommage. Il faut peut-être se demander pourquoi on perd à chaque fois contre ce monde anglo-saxons ». Les équipages du Tour de France à la Voile auront peu de temps pour se remettre de cette journée riche en émotions. La nuit prochaine, à 3h00, ils devront quitter Honfleur pour prendre le départ de la troisième étape de ralliement vers Saint-Malo, dont le départ sera donné à 5h00. Initialement prévu à 21h00 ce soir, ce départ a été reporté par le Comité de Course en raison des conditions météos sur la zone. « Cette nuit, on attend des vents de 20 à 25 nœuds avec des rafales à 35, explique René Boulaire, Président du Comité. Cela n’est pas catastrophique, mais le problème, c’est la direction du vent. Il tourne au nord-ouest va contraindre la flotte à louvoyer pendant plus de 10 heures jusqu’à la pointe de Barfleur. En partant à 21 heures, les bateaux arriveraient donc entre Barfleur et le Cap de la Hague au moment où les courants, très forts dans cette zone, seront contraires. Un départ décalé de quelques heures sera donc plus favorable ».
Francis Joyon, roi de l´Atlantique
Affolement du speedomètre, journées à plus de 500 milles se succédant sans relâche, brise soutenue et efforts de tous les instants… la fin de cette traversée Atlantique aura bel et bien été à la mesure du solide skipper morbihannais : franche, musclée, et exigeante. L’occasion pour Francis de faire une fois de plus une brillante démonstration de sens marin, et de détermination sans faille. • Vitesse moyenne sur la route théorique (2925 milles) : 19,75 noeuds• Amélioration par rapport au précédent record : 22 heures 33 minutes et 05 secondes• Record des 24 heures en solo effectué sur la traversée (3 juillet 2005) : 543 milles Le trimaran IDEC fait maintenant route vers la Trinité-sur-Mer, son port d’attache, où il est attendu en tout début de matinée demain matin.
Eurolarge Innovation et la Sailing Valley.
La Sailing Valley : 1000 emplois et 130 millions d’euros de chiffre d’affaires de Brest à Vannes
Cette étude met en évidence l’existence d’une véritable filière très fortement représentée sur l’arc atlantique breton. Ainsi, de Brest à Vannes en passant par Lorient et Port La Forêt, ce sont plus de soixante entreprises bretonnes qui interviennent auprès des formules 1 des mers totalisant ainsi un chiffre d’affaires annuel moyen de l’ordre de 130 M€ pour un millier d’emplois. Ce tissu industriel est extrêmement diversifié tant en taille qu’en secteur principal d’activité. Que ce soit dans le domaine des matériaux, de la mécanique, de l’électronique ou du multimédia, ces entreprises ont en commun un véritable savoir-faire et une véritable capacité à innover. La performance vélique, la sécurité des marins et des bateaux, ainsi que les communications (data, audio et vidéo) sont les principaux vecteurs d’innovation de la filière. Ces développements technologiques sont généralement le fruit d’étroites collaborations menées avec les équipages et les laboratoires universitaires. A terme, et après avoir été testées dans l’environnement extrême de la course au large, nombre de ces technologies débouchent sur le nautisme grand public mais aussi sur d’autres secteurs industriels (bâtiment et travaux publics, domotique, armement,…etc.). La Course au Large est rarement un secteur d’activité exclusif pour ces entreprises qui y voient une source de créativité, d’inventivité ainsi qu’un support de communication.
Ce tissu industriel de Bretagne atlantique associé à la présence des meilleurs équipages mondiaux et aux compétences des laboratoires des Universités de Bretagne Sud et Ouest forme aujourd’hui une véritable « Sailing Valley ».
La chronique de Capian : premiers pas
Premiers pas
Le choix du bateau :
J’ai acquis mon bateau en novembre 2004.
Je n’envisageais pas d’acheter un proto et ce, pour plusieurs raisons : difficulté du choix d’un bon bateau, tarif élevé, compétences techniques nécessaires (stratification,…).
Ce sera donc un Série, un Super Calin, le 286 « Capian » qui appartenait à l’architecte-constructeur de la série : Jean Pierre Magnan.
Il m’a semblé judicieux, pour mes débuts d’opter pour un bateau reconnu comme « parlant », facile à apprendre, et solide.
De toute façon, mon budget était insuffisant pour acquérir les derniers sortis (Bingo, Ginto, Pogo 2) et, le Super Calin a gagné 3 des 5 courses méditerranéennes de la saison passée : il a donc un fort potentiel.
Autre élément d’importance, le chantier est à Orange et le constructeur sympathique et attentionné.
Une autre décision est prise. Le bateau restera à Port Camargue pour bénéficier des échanges et de l’émulation qui y existe. Un ponton est en effet quasiment réservé aux Ministes, à des conditions préférentielles et c’est le club du coin qui organise Mini solo, Mini max, Course des Lions, … ce qui en fait une plaque tournante de la série dans le sud.
Un apprentissage fastidieux
Les premières sorties se font en solo. Et tout de suite, je me rends compte que la difficulté réside dans le fait qu’il faut tout faire tout seul (ça paraît évident, hein ! – mais on ne l’appréhende vraiment qu’une fois sur l’eau, quand le vent monte… et qu’il faut gérer le changement génois – Solent + la prise de ris, dans le bon ordre, sans sac de nœuds et sereinement. Un bon travail de définition et de chronologie pour chaque manœuvre sur le papier s’avère nécessaire et portera ses fruits. J’essaie de structurer mes sorties avec un débriefing écrit de chacune et les essais – erreurs avec remises en question ne manquent pas.
L’apprentissage se fait parfois dans la douleur : un spi à l’eau par-ci, un petit gratte-caillou par là (où l’on apprécie à sa juste valeur la disponibilité du chantier). Ou encore départ au tas par 30 nœuds avec les deux safrans hors de l’eau, le spi qui se regonfle sous le vent, pendu aux filières, à se demander comment on va s’en sortir cette fois. La réponse : le mousqueton de drisse du spi s’est ouvert. Je dois dire que cette fois, j’ai apprécié !
Le chemin à parcourir me semble long : manœuvres en solo (empannage surtout), travail sur la vitesse, météo, apprentissage du bateau, bricolage et bidouillages. Néanmoins, le plaisir est là et rien que de naviguer sur mon Mini me comble. Au cap San Sebastian en double au mois de janvier, pendant la nuit, sous spi grand et GV haute, assis sur la barre d’écoute, le loch marquait 14 nœuds pour la première fois, avec un sillage phosphorescent qui m’a paru digne d’un hors bord. Le bateau enfournait jusqu’au mât !Je me rendrai compte plus tard que le petit spi tire le bateau vers le haut et évite de recevoir les vagues directement du haut du roof sur les bottes. Je prends part aux régates d’hiver, en équipage (à 3) ou en double, mais j’attends avec impatience les courses « Mini » qualificatives pour la Transat et de pouvoir me confronter aux autres, d’entrer dans le jeu pour lequel mon bateau est fait et auquel j’aspire.