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La Méditerranée aux Méditerranéens

Tour de France 2005
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A quatre jours de la dernière régate à Menton, les équipages ont soif de compétition. Pour augmenter leurs chances d’amasser des points au classement final, nombre d’entre eux étaient favorables à la tenue d’une manche supplémentaire aujourd’hui. Cet après-midi, les Mumm 30 ont donc participé à trois courses au lieu de deux. Dès le premier coup de canon, les tensions sont perceptibles au sein de la flotte. Plusieurs bateaux ‘mordent’ la ligne. Le Comité de Course donne un Rappel Général, aussitôt suivi d’une nouvelle procédure sous pavillon noir, histoire de dissuader les pressés. Le scénario se répètera lors des deux manches suivantes, mais avec un bateau en moins. Peu après le premier départ, au passage de la bouée au vent, VILLE DU PORT BRED LA REUNION et BREST GRANDES ECOLES ENSIETA ENST-BRETAGNE se sont, en effet, heurtés assez violemment, privant le bateau étudiant des deux dernières régates du jour. « Nous sommes arrivés bâbord à la bouée et avons du gérer un gros paquet de bateaux à tribord pour pouvoir passer au mieux, explique Robin Lagravière. Nous avons donc pas mal abattu pour passer derrière Brest. Mais devant, Alfa Laval gênait un peu et on a tapé l’arrière de Brest qui n’avait plus de contrôle sur sa barre et qui est lui-même rentré dans Alfa Laval ». Les dégâts sur le bateau brestois sont conséquents: un trou de 30 centimètres dans la coque à l’arrière du côté bâbord, le balcon arraché et un délaminage de la coque sur environ un mètre. A peine rentré au port, le Mumm 30 a aussitôt rejoint un chantier pour réparer. L’équipage espère ainsi pouvoir prendre le départ de la manche de ralliement demain matin entre Hyères et Sainte-Maxime.

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40 Swan pour la Rolex Swan American Regatta

Maxi Targé
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« Il faut vraiment s´attendre à une compétition très disputée », commentait Andrzej Rojek, propriétaire du Swan 45 Better Than. Vainqueur de la Semaine de Key West en janvier dernier, Rojek affirme devoir continuer à mettre la pression : « Nous allons essayer de naviguer aussi bien que nous le pourrons, mais nous sommes conscients que régater contre les meilleurs mondiaux sera difficile ».

Clayton Deutsch, propriétaire et barreur de son Swan 56 Chippewa, avec à son bord le tacticien Jack Slattery, naviguera pour la troisième année consécutive sur un plan d´eau qu´il affectionne particulièrement : « Régater contre d´autres Swan est toujours un fort moment de compétition et un agréable échange entre les propriétaires. S´imposer une nouvelle fois cette année sera difficile car la présence d´anciens membres de la Coupe de l´America et de professionnels va rendre les régates encore plus tactiques.. Cette édition sera à mon avis un grand cru ! », pronostiquait le triple vainqueur du Swan Challenge.

Les concurrents seront divisés en 4 classes distinctes, A, B, C et D. Dans la classe C, 9 Swan 45 s´affronteront en monotypie. Sur les 5 jours de compétition, 9 manches au maximum seront effectuées. Une manche pourra être retirée, à condition que 5 régates, au minimum, soient courues.

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9OO miles en solitaire pour Damien Seguin

Des Pieds et Des Mains - Damien Seguin
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Tout juste de retour d’un convoyage en solitaire entre Saint-Malo et Lorient que le skipper qualifie volontiers de musclé, Damien enchaîne donc dès la fin de cette semaine avec « Les Miles du Cochon ». Derrière cette dénomination « clin d’œil », se conjuguent les deux passions du jeune homme : les cochons qu’il collectionne et les miles qu’il avale à bord de « Des Pieds et des Mains » depuis le mois de mai.
Fort de ses entraînements au centre de Lorient, de ses participations aux épreuves telles que la Roma per Due, la Solo Concarneau, la Transmanche ou encore le record SNSM, Damien veut continuer à aligner les miles, se forger une solide expérience et s’affirmer comme l’un de ceux avec qui il faudra compter.

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PETITS AIRS ET GUERRE DES NERFS

Tour de France 2005
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Les Mumm 30 ont quitté Sète hier soir pour s’élancer sur la 10ème étape de ralliement du Tour de France à la Voile 2005. La 10ème, mais surtout la plus longue en Méditerranée. 115 milles au large de la Camargue, de la chaîne d’Estaque, des Calanques de Cassis, et du Cap Sicié, pour une arrivée dans la rade d’Hyères, en laissant à tribord les îles de Porquerolles, Port-Cros, et l’île du Levant. Pour certains, ces noms sentent bon le soleil et les vacances, mais pour les concurrents, ils ne sont pas tout à fait synonymes de farniente. Après un joli départ sous spi dans une brise très légère, les 30 équipages ont passé la nuit à batailler dans la ‘pétole’. Une guerre des nerfs qui, très vite, divise la flotte. Contrairement à la plupart des manches disputées en Atlantique, où les arrivées étaient particulièrement groupées, cette étape entre Sète et Hyères voit la flotte se scinder en plusieurs groupes et s’étaler sur plus de cinq heures. Le coupable s’appelle Eole. Ses caprices ont encore joué des tours aux marins. “Nous marchons à 5 noeuds dans une brise d’est sud-est assez faible, déclarait ce matin Noé Delpech, régleur de grand voile à bord de VILLE DU PORT BRED LA REUNION. Hier soir, nous avons pris un bon départ puis nous sommes partis au large avec le bon groupe de bateaux, ce qui nous a permis de garder un vent finalement assez soutenu. Nous avons eu de la pression jusqu’à une heure du matin puis nous nous sommes retrouvés dans la pétole, avec des vents irréguliers en fin de nuit””.”

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DEFI PARTAGÉ – MARSEILLE SANS PARTAGE

Tour de France 2005 :
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La Tramontane est tombée sur la « Petite Venise du Languedoc ». Les fortes rafales qui, hier, agitaient le Village de la Course installé sur le Môle Saint Louis, ont laissé place à une brise de mer plus modérée. Après un rappel général, les Mumm 30 se sont donc élancés sur le premier bord de près dans un vent de sud-sud-ouest compris entre 10 et 12 nœuds. Dès la première bouée, DEFI PARTAGE – MARSEILLE pointe en tête de la flotte. « Nous étions très concentrés sur la procédure de départ et nous sommes très bien partis, explique le skipper Thierry Bouchard, qui rejoint aujourd’hui l’équipage après un « break » de quelques jours. Ensuite, il s’agissait surtout d’une course de vitesse. Il a fallu contrôler le reste de la flotte et résister à toutes les attaques. Nous sommes très contents de nos performances car nous avons creusé l’écart sur nos adversaires directs. Cela nous permet de reprendre confiance pour la suite ». La suite s’annonce plutôt bien pour les Marseillais qui, après trois victoires en deux jours, gagnent une place au Général. En profitant de la contre-performance de DIEPPE SAINE MARITIME, 20ème cet après-midi, l’équipage de Thierry Bouchard et de Dimitri Deruelle entre dans le trio de tête.

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La course Brest – Chine n´aura pas lieu

Prologue Calais Round Britain
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Tout avait pourtant bien commencé pour les Bretons. On se souvient qu´au salon nautique de Paris en décembre 2004, la Bretagne, Jean-Yves Le Drian en tête, avait présenté ce projet de course en équipage sur monocoques de 60 pieds entre Brest et Qingdao (Chine). Mieux, en mai dernier, les pourparlers entre Bretons et Chinois étaient bien avancés, la visite d´une délégation bretonne dans la ville qui accueillera les épreuves de voile des JO en 2008, ayant permis de passer à la vitesse supérieure.

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LA CHRONIQUE DE CAPIAN : Pour gagner, il faut franchir la ligne !

Matthieu Girolet sur Capian
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C’est ce samedi, vers midi, à 80 milles de Villefranche que ça tomba à l’eau.
La mer est maintenant très agitée avec 4 mètres de creux qui commencent à bien déferler. Les chocs sur le flanc du bateau font penser qu’on va l’exploser.
Par moments, on réussit à ne pas faire taper le bateau. À d’autres, la mer est un vrai champ de mines et ça cogne fort quand on retombe. C’est au moment de l’un de ces chocs, que j’ai vu, incrédule, le bas hauban bâbord tomber sur le pont. La seule solution : virer, mais avec l’agitation de la mer, j’ai vraiment peur de tout prendre sur la tête. Je préviens Patrick. Le temps qu’il sorte, la vague d’après arrive et le mat tombe. Pour qu’il ne frappe pas la coque, Patrick tient un bout de tube. Tout s’enchaîne très vite. Je récupère la pince à haubans et c’est parti pour le grand nettoyage. Avec la mer qui a encore forci et déferle, pas facile de faire dans le détail. Notre priorité est d’éviter que le bateau ne soit percé par un espar.
« Une main pour toi et une autre pour le bateau, s’il souffre donne lui encore trois doigts », dit le dicton. Je crois que nous avons eu trois mains pendant quelques minutes. (À ce propos, il faut une grande longe à la pince à haubans afin de pouvoir l’avoir autour du cou et la lâcher quand nécessaire pour se tenir).
Tout part à l’eau sauf la bôme pour essayer d’établir un gréement de fortune.
On abandonnera cette idée après l’avoir prise sur la tête. Avec un tirant d’eau assez profond pour notre taille (1,60m pour 6,50), les rappels sont très brutaux sans le gréement pour amortir. Nous mettons en place l’ancre flottante pour que le bateau garde une position sécurisante par rapport aux vagues. Il ne faut pas penser tenir l’ancre flottante à la main une fois qu’elle est à l’eau. Nous l’avons mise à l’eau sur le flanc arrière du bateau en pensant se passer l’aussière de l’un à l’autre pour l’amarrer à l’avant. Impossible.
Elle restera à l’arrière, sur la barre d’écoute, et le bateau cul aux vagues.

La désillusion
Une fois tout paré et les autorités prévenues, je me suis retrouvé comme un con, assis,allongé au fond du cockpit, avec une équation simple en tête : plus de mat = plus de course = pas de victoire = pas de milles pour la qualif. = il ne reste plus qu’à se sortir de ce bordel.
Le Cross, d’abord prévenu par VHF de notre démâtage et de notre intention d’établir un gréement de fortune, puis de notre volonté d’être remorqués lorsque nous serons plus proches de la côte, s’est montré très efficace. Un avion de la marine nationale nous a survolé presque immédiatement il me semble. Quand il a largué un fumigène, nous avons compris que c’était pour l’hélico. Là aussi tout va très vite et vous n’avez pas le choix. Le plongeur descend sur le bateau (quel as ce pilote !), dit quelques mots sympas, attrape le premier à sa portée et hop, en l’air. Ce n’est qu’une fois assis dans le gros machin vibrant de partout que, regardant en bas Patrick et Capian, je me dis : « Mais, il y a un truc qui cloche, on laisse le bateau ! ». Consternation.

L’hélico nous dépose sur son bâtiment, le «Lamotte Picquet », à bord duquel l’accueil est à la fois très chaleureux de la part de l’officier qui nous guidera à bord et curieux de la part des autres marins, étonnés de voir débarquer des « naufragés » dans leur monde. Nous aurons l’honneur de rencontrer le Pacha. Le météorologiste à bord nous montre les cartes météo de la zone, dont une prévision 11 beaufort. Pas jojo! Coup de téléphone du bord pour rassurer nos familles et deuxième tour d’hélico,
nous voici à Bonifacio. Nous y sommes accueillis par un camion de pompiers attendant de grands blessés et presque déçus de nous trouver en bonne santé mais amusés de notre tenue (et oui ce sera bottes de mer jusqu’à Marseille !). Le camion est arrêté net au milieu du village par un grand type qui nous fait descendre. C’est Guy, un fervent du Tour de Corse à la voile, qui nous fait une grande démonstration de la chaleur de l’accueil corse. Nous passons sans transition de l’hélicoptère à une table de son restaurant où il nous invite à déguster ses spécialités.
Ce soir-là, c’est l’avalanche de coups de téléphone de proches et d’amis qui viennent aux nouvelles et apporter leur soutien. Cela nous a bien aidé alors que le moral était au fond des chaussettes : on n’aura ni gagné, ni terminé la course et on ne sait même pas si on pourra récupérer le bateau mais ce qui est sûr c’est que nous n’étions pas seuls !

Nous passerons trois jours à Bonifacio essayant d’organiser le remorquage du bateau, sans grand succès. En effet, les prévisions météo restent mauvaises et personne ne veut aller chercher un voilier de 6m50 à 40 milles au large dans le baston. C’est mardi matin, que nous débarquons du ferry à Marseille, avec un gros espoir : Gilbert Lefebvre, qui est très présent dans le circuit Mini, était à Alghero pendant nos péripéties et est parti à la recherche de Capian, guidé par sa balise de positionnement…

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LA CHRONIQUE DE CAPIAN : PREMIERE COURSE

Matthieu Girolet sur Capian
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Prise de contact
Cette fois-ci ça y est : des 6.50 partout, une effervescence bien perceptible et les premiers briefings. Nous sommes bien à quelques jours du départ de l’odyssée d’Ulysse : Villefranche sur mer – côte ouest de la Corse- bouches de Bonifacio – est Sardaigne- cap Spartivento et retour à Villefranche, 750 milles sans escale.
Je suis revenu terminer les derniers préparatifs avec David, qui a déjà une saison sur « Lady Paulette ». Je pensais mon bateau prêt et nous aurons en fait trois jours pleins de travail pour gérer une foule de détails et d’imprévus. Mon équipier, Patrick Malet arrive le vendredi. Je ne le connaissais que de vue quand nous avons décidé de courir ensemble. Il a déjà effectué plusieurs courses l’année dernière sur un Super Câlin, et a notamment gagné la Mini Barcelona. Son expérience et sa connaissance du bateau seront précieuses sur cette première course. A port Camargue, nous avons effectué deux sorties de préparation ensemble durant lesquelles nous avons tourné sur des bananes en changeant de poste à chaque bord. Le prologue du samedi avec l’accueil à bord des enfants est annulé pour cause de vent trop fort. On va finalement pouvoir se reposer un peu.

Top départ…
Dimanche 2 avril, jour du départ. Le coup d’envoi est repoussé à 18 h pour que nous ne partions pas au plus fort du coup de vent. Il devrait rester 25 nœuds au travers pour la nuit.
C’est le moment de faire mon sac et de larguer les amarres. Je me sens au tout début d’une belle aventure.18h coup de canon. Tandis que de nombreux bateaux se lofent et vont se coller sous le dévent du cap Ferrat, nous restons plus au milieu de la baie et en sortons premier de la série. Ce n’est pas grand chose, mais c’est bon pour le moral. La première nuit se passe au travers génois-GV haute, puis 1, puis 2 ris. Je suis malade et subis un peu ce début de course où s’alternent deux heures de barre et deux heures de sommeil léthargique.Je suis tout étonné d’être entouré toute la nuit des feux des autres concurrents, quasiment à portée de voix.
Au matin, la flotte se réveille en Corse, regroupée dans peut être deux milles. C’est ce qui sera pour moi une des belles surprises sur les courses Mini. On est quasiment toujours au contact d’autres bateaux, même après plusieurs jours de course. Cela renforce le lien qui peut exister entre les coureurs. La descente de la Corse est assez lente et la vie s’organise à bord. On fait toujours des quarts de deux heures jour et nuit, en réveillant l’autre pour toute prise de décision ou manœuvre. C’est ce qui est difficile, on est souvent réveillé alors que l’on vient de fermer les yeux mais cela permet d’assurer les manœuvres et de bénéficier de l’opinion de celui qui est censé avoir du recul.

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La Réunion et Marseille s’invitent à Saint-Cyprien

Tour de France 2005
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Malgré une Tramontane assez irrégulière qui n’a pas facilité le travail du bateau Comité pour mouiller les lignes de départ, les deux manches prévues aujourd’hui au large de Saint-Cyprien se sont courues dans de bonnes conditions. Les 30 bateaux du Tour de France à la Voile se sont élancés à 13h16 pour un premier parcours olympique, dans un vent de nord-ouest oscillant entre 5 et 20 nœuds. Dès les premiers bords, l’équipage de VILLE DU PORT BRED LA REUNION s’impose dans le top 3, aux côtés de DEFI PARTAGE MARSEILLE et de COURRIER DUNKERQUE. A l’arrivée, le tiercé gagnant reste inchangé. «Nous avons pris un bon départ, précise Gabriel Jean-Albert, skipper du bateau réunionnais. Ensuite, sur le bord de portant, nous avons réussi à bien exploiter les risées sur le côté du plan d’eau. Cela nous a permis de creuser l’écart sur les autres bateaux et de remporter la manche ». VILLE DU PORT BRED LA REUNION signe ici sa première « vraie » victoire depuis le départ de ce 28ème Tour de France à la Voile. Sur l’étape de ralliement entre Dieppe et Honfleur, les Réunionnais avaient, en effet, franchi la ligne d’arrivée en tête mais s’étaient vus pénaliser de 20% suite à un rappel Individuel sur la ligne de départ. «Les manches ici en Méditerranée sont différentes, plus tactiques, avec des conditions peut-être plus faciles pour nous. La météo est assez proche de ce que l’on peut trouver à la Réunion, donc nous sommes vraiment à l’aise et cela nous dynamise» ajoute Gabriel Jean-Albert.

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Corentin Douguet pour la passe de trois

Corentin Douguet sur E.Leclerc-Bouygues Telecom
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« C’est la première fois que je vais participer à la Transgascogne qui fait partie des grandes classiques du circuit, mais ce n’est pas une raison pour ne pas essayer de gagner ! » Corentin Douguet, le skipper du mini 6.50 E.Leclerc-Bouygues Telecom sera logiquement favori de la Transgascogne qui s’élance dimanche 24 juillet de Port Bourgenay : après avoir déjà remporté le Mini Pavois et le Mini Fastnet cette saison, le skipper nantais désormais installé à La Rochelle,, Corentin Douguet a de légitimes raisons d’y croire. « Je dois continuer sur ma lancée, il n’y a pas de raison d’avoir d’autres objectifs que la gagne », sourit-il.
 Alors que la Transgascogne offre la possibilité d’être courue en double, Corentin Douguet a choisi d’y participer en solo, « et avec le bateau en configuration transat. C’est la dernière course avant la Transat 6.50, mon objectif ultime. Elle va me permettre de valider mes choix, de toujours affiner l’équilibre entre la performance et la fiabilité ».
La première étape, longue de 340 milles, verra les bateaux rallier Gijon (Espagne) mais en remontant d’abord la côte française pour aller virer Belle-Ile. Le retour (240 milles) est en route directe entre Gijon et Port Bourgenay et le départ de cette deuxième et dernière étape sera donné du port espagnol le 30 juillet.

« Retrouver le large »
 « C’est un parcours très similaire à de belles étapes de La Solitaire du Figaro », explique Corentin Douguet. « La première étape est très importante, elle parait plus propice à creuser des écarts, par exemple dans les 90 milles de remontée vers Belle-Ile ». Des eaux que le skipper d’ E.Leclerc-Bouygues Telecom connaît par cœur et qui peuvent être piégeuses. Car « côté météo, même si statistiquement, fin juillet on a plutôt du petit temps… on peut aussi avoir un peu de tout ! »
L’évident intérêt de la Transagscogne réside aussi dans la navigation au large qu’elle impose, en lévitation au-dessus des fosses abyssales du Golfe de Gascogne que fréquentent volontiers des centaines de dauphins joueurs. « Jusqu’ici, on a surtout fait des parcours côtiers, alors retrouver le large me plaît énormément », commente Corentin. « C’est important un mois et demi avant la Transat. Je vais avoir un peu de temps pour prendre mes marques, régler la vie à bord, me sentir le plus en phase possible avec le bateau».
 Rien n’est laissé au hasard pour tenter de succéder à Armel Tripon, grand copain de Corentin et dernier vainqueur à la fois de la Transgascogne et de la Transat 6,50 en 2003. Un palmarès idéal que convoite désormais Corentin avec de bonnes raisons d’y croire : «  le bateau va très vite, il est à priori fiable puisque je n’ai encore jamais sorti la caisse à outils… et puis je vais valider quelques modifications qu’on a apporté sur les voiles, tester un nouveau spi intermédiaire, etc.»
 La concurrence, comme toujours, sera musclée, « avec entre autres Didier le Vourch, Tanguy Delamotte, Aloys Claquin… on est au moins une dizaine à avoir de réelles chances de gagner », explique Corentin avant d’ajouter malicieusement « pour l’instant, avec deux victoires en trois courses je n’ai pas à ma plaindre, mais je vais tout faire pour gagner aussi les deux qui viennent ». Ces deux qui viennent s’appellent Transgacogne et Transat 6.50 Charente-Maritime / Bahia.

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