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Route du Rhum. Arnaud Pennarun et Pen Duick III au départ

Naviguant marine marchande, naviguant marine nationale, chef de quart en course au large, créateur et gérant de deux chantiers navals spécialisés dans la refonte des navires de la SNSM, de navires de service, de grands Yachts et de peinture sur voiliers de voyage en aluminium, responsable depuis 1999 de l'entretien de la flotte des Pen Duick.

Arnaud Pennarun prendra bien e départ de la 12ème édition de La Route du Rhum – Destination Guadeloupe à bord d’un voilier de légende mis à disposition par l’association Éric Tabarly : Pen Duick III. Une première pour le marin bigouden qui portera haut les couleurs de l’association Robert-Debré sur la course, ainsi que celles de ses partenaires qui ont embarqué dans l’aventure quelques semaines avant le départ : Viabilis et AR Collection Hotels.

Après Pen Duick II sur The Transat en 2016 avec Loïck Peyron, c’est au tour d’un autre bateau de légende, Pen Duick III, de reprendre la mer et de traverser l’Atlantique. Présent le long du quai Duguay-Trouin à Saint-Malo depuis une semaine, l’ancien voilier d’Éric Tabarly participe à La Route du Rhum – Destination Guadeloupe pour la deuxième fois de son histoire après une première participation en 1978 avec Philippe Poupon.
Un choix du cœur…
Si Jacqueline et Marie Tabarly, propriétaires de Pen Duick III, ont décidé d’engager le bateau de légende sur La Route du Rhum – Destination Guadeloupe cette année, c’est avant tout un choix du cœur. « L’association Robert-Debré, adossée à l’hôpital universitaire Robert-Debré à Paris, premier hôpital pédiatrique européen, aide les enfants à supporter leur hospitalisation, souvent très longue et très lourde. Cette dernière organise notamment la Régate des Oursons, à laquelle j’ai participé une dizaine de fois », explique Arnaud Pennarun. Président d’honneur de la régate organisée par l’association, Éric Tabarly avait à cœur de soutenir les actions de l’Association Robert-Debré qui a imaginé ce rendez-vous annuel destiné au bien-être des enfants soignés à l’hôpital. Jacqueline Tabarly poursuit aujourd’hui cette mission, accompagné par le marin au grand cœur. « Ce partage avec les enfants de l’association Robert-Debré m’a rendu plus humble face à la maladie et m’a sensibilisé sur la fragilité de la vie et l’engagement que nous devons avoir durant celle-ci. Avec les enfants malades, les marins partagent les mêmes valeurs de courage et de dépassement de soi. A travers ma participation à La Route du Rhum, nous souhaitons mettre le travail de l’association en lumière ». Les 600 enfants hospitalisés actuellement à l’hôpital Robert-Debré l’accompagneront sur l’Atlantique par la pensée.
A travers sa participation à la course, Arnaud Pennarun souhaite aussi remercier les femmes et les hommes qui font que Pen Duick III navigue toujours, à commencer Jacqueline Tabarly et Gérard Petipas, les fondateurs de l’association Éric Tabarly, et les Banques Populaires, mécènes de l’association.
…et un véritable défi sportif
Originaire du pays Bigouden, Arnaud Pennarun est fasciné par la mer depuis toujours. Une passion qui l’a mené sur la quasi-totalité des mers du globe, avec quelques bivouacs dans les Terres Australes et Antarctiques. Fondateur et directeur général du chantier nautique de Keroman et du chantier naval de Ports-Moro, l’ex-naviguant de la Marine Nationale et de la Marine Marchande affiche de nombreux milles au compteur et une solide expérience de la navigation.
Depuis qu’il a croisé la route d’Eric Tabarly dont il est devenu équipier il y a 30 ans, Arnaud Pennarun n’a en effet cessé de naviguer à bord des mythiques Pen Duick, dont le troisième du nom, à bord duquel il prendra le départ de sa première Route du Rhum – Destination Guadeloupe ce dimanche. « J’entretiens une longue histoire avec les Pen Duick. A la disparition d’Eric, Jacqueline Tabarly a pris la décision de continuer à faire naviguer la flotte des Pen Duick. J’ai fait partie des premiers à l’avoir aidé dans ce sens. Depuis, je navigue sur l’ensemble de la flotte », raconte Arnaud Pennarun, qui participe à l’entretien de ces bateaux de légende depuis 1999.
Pour le marin de 50 ans, cette Route du Rhum – Destination Guadeloupe sera donc aussi un défi sportif. « J’aimerais bien faire au moins aussi bien que Philippe Poupon. Le voilier, qui a été très bien dessiné par Éric, a été conçu pour neuf personnes mais il est manœuvrable par un homme seul. Il suffit de bien anticiper et de bien préparer les manœuvres, surtout que je n’ai pas d’enrouleur à bord. Je mets une tenue étanche, un masque de plongée et je m’attache pour aller à l’avant du bateau ».
Ce dimanche, il s’élancera sur la plus mythique des transatlantiques à bord de Pen Duick III, un magnifique monocoque de 17,45 m construit en 1967 par Éric Tabarly. « C’est le plus iconique des Pen Duick, le plus titré et le plus ancien du plateau. Nous avons fait des travaux l’hiver dernier pour le remettre dans son état d’origine car il faisait du cabotage depuis 20 ans avec l’association Éric Tabarly. Il a fallu le démonter entièrement et le fiabiliser afin de le préparer pour La Route du Rhum – Destination Guadeloupe », explique Arnaud Pennarun, qui a supervisé les travaux réalisés dans son chantier de Pont L’Abbé. Ces travaux, qui s’inscrivent dans le projet de classement au titre des monuments historiques de l’ensemble de la flotte de Pen Duick, ont été financés par VIABILIS et Ar Collection Hotels, qui ont embarqué dans l’aventure aux côtés d’Arnaud Pennarun.
Pen Duick III pour les enfants de Robert-Debré quittera le quai Duguay-Trouin samedi après-midi et rejoindra le port des Bas-Sablons à Saint-Servan, avant de prendre le départ de la course dimanche à 13h02, dans une météo qui s’annonce difficile. « C’est cas d’école. Les alizés ne sont pas établis. Et on a des dépressions qui se succèdent sur le Nord de l’Atlantique, ce qui engendre des passages de flux rapides de vents forts jusqu’à 30, voire 40 nœuds, mais surtout une mer forte qui va se lever. Je pense que l’on pourra avoir 2 mètres de creux après le cap Fréhel et jusqu’à 6 m en sortie de Manche. Ça reste encore à contrôler, mais ce qui est certain, c’est qu’il va y avoir beaucoup de vent pendant les quatre premiers jours de course ». Malgré tout, le skipper de Pen Duick III pour les enfants de Robert-Debré est serein. « Je redoutais l’absence de vent. Le bateau est lourd, il pèse 13 tonnes. On va avoir un vent soutenu. Le bateau est gérable jusqu’à 30 nœuds. Par contre, si on a une grosse mer plutôt croisée et courte, ça sera un peu plus pénible. Mais j’ai l’avantage d’avoir un bateau long, qui passe mieux dans une mer hachée que d’autres ».

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Route du Rhum. Yves Le Blevec “Je peux gagner, faire un podium”

La course en classe Ultime promet mais le jeu reste encore ouvert. Si le Maxi Edmond de Rothschild reste la référence et qu’il faudra compter sur Banque Populaire, Sodebo ou SVR-Lazartigue, Yves Le Blévec peut espérer gagner ou un podium à bord d’Actual.

Yves Le Blevec : « Je sais que j’ai beaucoup d’atouts en main : un bateau que je connais bien, rapide et préparé à ma main ; j’ai une super équipe avec moi. Mais je ne suis pas le seul dans cette situation. Je suis à l’aise avec ça : ça déroulera comme ça doit se dérouler. »
Une course pas comme les autres
Yves Le Blevec : « Je me sens vraiment confiant. On sait que statistiquement l’Atlantique nord début novembre est remué. On sait que l’on va aller naviguer dans des conditions que l’on évite habituellement. C’est ce qui fait que c’est une course pas comme les autres et, qu’inévitablement, il y aura de la tension avant le départ. »

Nous sommes super prêts
Yves Le Blevec : « Je suis super serein. A un moment donné, la tension va monter, inévitablement. Traverser l’Atlantique en solitaire, en course, sur ces bateaux-là, ce n’est pas neutre, ce n’est pas comme si on partait faire un footing. Mais j’ai la pression que je me mets. Nous avons beaucoup navigué, de plein de façons différentes : navigation en solitaire pure que rien ne remplace, navigations d’entrainements accompagnés d’observateurs, navigation avec des concurrents, navigations pou r reconstituer les phases critiques : pré-départ et départ et premières heures de course (reconstruire le schéma de la sortie de la Manche à Ouessant, scénarios de départ, comment l’équipe débarque, comment on se positionne, comment on prend le timing, qui fait quoi, qui va chercher telle info et comment il la communique…). Cela permet à tout le monde d’être très clair sur le déroulement de ces heures cruciales. Ça apporte de la sérénité à tout le monde, c’est un vrai travail collectif. Pour le moment nous sommes super prêts. La façon dont nous nous sommes organisés au sein du Team Actual est vraiment satisfaisante.»

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CDK Technologies en discussion exclusive pour l’acquisition de C3 Technologies

Depuis son rachat par Inspiring Sport Capital, CDK Technologies affiche de nouvelles ambitions portées par sa nouvelle équipe dirigeante. « Nous nous sommes donné le temps d’analyser notre environnement et d’identifier des axes de développement : consolider notre position de leader dans la course au large, spécialiser nos surfaces et nos équipements afin de progresser en performance de fabrication de certains éléments comme les foils, renforcer les expertises de nos équipes et nous mettre en trajectoire pour devenir un partenaire solide de la croissance du secteur maritime, de la haute plaisance aux solutions de mobilité décarbonée », annonce Cyril Abiteboul, directeur général de CDK Technologies.

Dans le cadre de cette stratégie, CDK Technologies fera de l’acquisition de C3 Technologies, l’un de ses partenaires historiques dont l’entreprise partage le positionnement et la culture. « Je tiens à remercier Jean-Marie Buignet pour la confiance qu’il accorde à CDK Technologies pour l’avenir de C3 Technologies. Cet accord est un moyen d’accélérer la mise en œuvre de notre stratégie, notamment autour du marché des foils pour lequel C3 Technologies est un acteur historique et très reconnu », indique Cyril Abiteboul.
Basée à Périgny, cette dernière, qui compte 28 salariés, est hautement spécialisée depuis plus de 15 ans dans la conception et la fabrication de pièces composites (prototypes et séries) hautes performances telles que des dérives et safrans, des structures internes de bateaux et des équipements techniques composite. « C3 Technologies, basée à La Rochelle, bénéficie d’une belle dynamique et d’un bassin d’emplois conséquent. Elle adresse un marché très adjacent au notre, ce qui s’inscrit dans notre stratégie de consolidation de notre position par intégration et spécialisation. Nous voulons également aller vers de nouveaux marchés, mais pas au détriment de notre marché historique, la course au large, qui est de plus en plus exigeant, en matière de réactivité, de rapidité et de qualité », poursuit-il.
De son côté, Jean-Marie Buignet, directeur général, se réjouit lui aussi de ce rachat à venir : « Hubert Desjoyeaux a toujours été, pour moi, une référence autant humaine que technique. A ce titre, le fait que l’histoire de C3 Technologies vienne s’inscrire dans celle CDK Technologies et dans la dynamique impulsée par la nouvelle équipe résonne parfaitement avec les ambitions de croissance et d’expansion que je nourris pour notre entreprise. Je suis persuadé que nos passions communes et nos collaborations futures seront bénéfiques et participeront à la renommée de CDK Technologies. »
Une extension des ateliers prévue en 2023

Au-delà de sa stratégie de croissance externe, le chantier a prévu une extension de 6000 m2 de ses bâtiment lorientais qui démarrera dès l’an prochain. Les travaux s’étaleront sur deux ans. « Au-delà de l’extension, la spécialisation de notre offre passera aussi par celle de nos surfaces. Ceci nous permettra d’asseoir notre positionnement de partenaire fiable de la course au large, mais aussi de nous diversifier avec de nouveaux espaces dédiés aux demandes des clients que nous entendons adresser dans l’industrie de haute plaisance, ou dans d’autres industries nécessitant de l’application composite haute performance », indique Cyril Abiteboul. « La qualité et la productivité doivent être exemplaires. Notre ambition est aussi que les environnements de travail des équipes, adaptés aux règlements d’aujourd’hui et de demain, deviennent une référence que les acteurs de la voile seront fiers de mobiliser », précise-t-il.
A propos de CDK Technologies
Créé il y a plus de 35 ans par Hubert Desjoyeaux, le chantier CDK Composites devenu CDK Technologies en 1993 est un constructeur naval leader dans le domaine des pièces composite hautes performances de grande taille. Il intervient sur l’ensemble des pièces qui constituent un voilier de course : plateformes multicoques et monocoques, mâts, bômes et foils pour les catégories Ultime, OCEAN Fifty et IMOCA. Le palmarès cumulé par les 40 bateaux construits par le chantier – une trentaine de titres sur les courses de premier rang – font de CDK Technologies le chantier le plus titré. Il sera également le chantier le plus représenté sur les prochains événements majeurs de course au large.
L’expertise accumulée par la centaine de collaborateurs de CDK Technologies sur ses deux sites de Lorient et Port-La-Forêt aux côtés des plus grands skippers, ainsi que les outils de production uniques en Europe dans le traitement du carbone, permettent au chantier de jouer un rôle clé dans la décarbonation de l’industrie maritime, notamment par sa participation au consortium initié par les Chantiers de l’Atlantique pour la réalisation du projet Silenseas.
A propos de C3 Technologies :
C’est dans la suite d’une longue expérience au sein du CRAIN*, axée principalement sur la Coupe de l’America, qu’est née C3 Technologies. Forte de savoir-faire acquis dans ces domaines d’excellence, l’Entreprise, très connectée sur le monde de la course au large a su s’y construire une forte réputation en termes de qualité, de précision et de fiabilité de ses productions. En se spécialisant dans la construction d’appendices et de structures des voiliers de courses, Elle a rapidement touché une grande partie des acteurs de ce monde aussi passionnant qu’exigeant, et eu le plaisir d’équiper, en structures et appendices, les six derniers vainqueurs du Vendée-Globe tout autant que les trimarans géants de la classe Ultim.
Au cours de son histoire récente, C3 Technologies a su se diversifier et aborder d’autres domaines d’applications des composites hautes performances comme l’industrie (défense) ou l’aéronautique. Proposer des solutions et développer des process innovants pour des productions complexes constituent l’ADN de la Société. Elle a ainsi développé et mis au point des techniques originales et novatrices pour produire en une seule opération (technique du Oneshot) tous les éléments constitutifs de l’aérostructure d’un avion biplace carbone : aile, fuselage, ailerons, volets, gouvernes de profondeur et de direction…

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Route du Rhum. La préparation mentale de Charlie Dalin avant le départ

Maxime Horlaville / Disobey. / APIVIA

Favori dans la Classe IMOCA à bord d’APIVIA, Charlie Dalin s’est déjà préparé avec son équipe pour les dernières heures avant le départ de la Route du Rhum -Destination Guadeloupe.


H-20 à H-4
« Samedi, 17 heures, je serai déjà dans le sas. J’y ferai une ou deux interviews pour la télévision. Une fois le bateau sorti du port, je laisserai le soin à l’équipe de le mettre au mouillage à Dinard. Je passerai une tête à la soirée d’Apivia, pour passer un moment avec le sponsor et ses invités, puis j’irai dîner en famille. Ensuite, j’appellerai Pierre Le Roy, pour faire le point sur la météo. Il aura normalement récupéré les derniers fichiers de 21h30. En fonction des conditions météo annoncées, stables ou non, j’aurai plus de visibilité sur l’option que nous choisirons pour le départ : ouest ou sud ? Sinon, nous attendrons dimanche matin, pour trancher. Après la météo du soir : dodo.
Avant le départ, je continue mes points réguliers avec Pierre, avec un impératif : que ma stratégie soit claire avant que le coup de canon soit donné. J’aurai envie de faire plaisir à tout le monde, avant de grimper sur le bateau. Ce n’est pas simple de se dégager du temps pour préparer ce pourquoi tu es là : la course. Il y a des décisions à assumer dès Bréhat, et le temps est beaucoup trop court pour se perdre dans ces premiers temps de course sur l’ordinateur. Dans le pire des cas, la première option se présente vite : au rail d’Ouessant, il faut choisir entre le nord et le sud. Sinon, le début de course est le même pour tous, et les options s’ouvrent à J+1, J+2 ».
« La clé, c’est d’arriver concentré, détaché, pour éviter de se faire submerger par les tâches »

H-4 à H-1
« Ces choix d’avant-course impactent sur mes configurations de matossage (la disposition des masses à bord – voiles, sacs…) et de voiles à poste. Je les communique à l’équipe, qui me facilite la tâche en organisant tout ça. Une fois à bord, je charge les dernières infos météo sur l’ordinateur du bord, et je fais une petite sieste – la dernière sur mes deux oreilles.

Si les conditions s’y prêtent, nous ferons un run avec les voiles du départ, pour poser quelques marques temporaires sur les réglages d’écoute, par exemple. Cela fait un truc en moins à gérer sur la ligne de départ, et cela me permet de connaître ma vitesse-cible. Ce petit plus de liberté m’aidera à gérer plus librement le trafic à l’attaque de la ligne et après ».

H-0
« Une fois dans la zone de pré-départ, mon équipe va commencer à débarquer, en sautant à l’eau en combinaison étanche. Puis nous ne serons plus que deux… puis je me retrouverai tout seul à 4 minutes du départ. C’est un moment particulier. Au début, il y a du monde, ça parle. Au fil des plongeons, le bruit s’atténue. Puis il n’y a plus que les tapes du bateau sur l’eau et le grincement des winches. La transition est faite : tu sais alors que, jusqu’à la ligne d’arrivée, tu ne peux plus compter que sur toi.
De course en course, c’est une routine, des courses en solo. Un rituel typique qu’on travaille sur les courses de pré-saison et lors des stages, basé sur ce qu’il y a à faire. La clé, c’est d’arriver concentré et détaché – détendu –, pour éviter de se faire submerger par les tâches. Les enjeux sont de garder le contrôle, de rester lucide.

Si tout s’est bien passé au franchissement de ligne… je souffle ».

H+…
« Quand le scénario est assez clair, je me répète beaucoup le déroulement des premières heures. C’est bien si j’ai une vision à 48 heures. Je vais faire beaucoup de visualisation pour intégrer toutes les tâches : quand changer de bord, de voiles ; que vérifier ; ne pas oublier de regarder la force du vent, ou son angle. Qu’est-ce qui va me faire déclencher une manœuvre ? Où vais-je poser ma drisse, mes sacs ? Quand vais-je ranger le bateau pour préparer la manœuvre d’après ? À quelle heure j’envoie ma prochaine voile ? Ces bateaux sont si complexes que, si tu parviens à anticiper deux, voire trois manœuvres en permanence, et donc à avoir la tête au clair, c’est plus confortable. Une seule manœuvre anticipée, ce n’est pas suffisant pour moi. Et chaque manœuvre envoyée te permet d’en anticiper une de plus. Alors je me répète inlassablement la suite des événements dans la tête ».
« J’ai habitué mon cerveau à évoluer sur ces systèmes météo »
J+…
« Sur une transat, comme tu peux récupérer des fichiers météo réactualisés, le travail mental est plus glissant. À J+3, la dépression peut passer un peu plus au nord, un peu plus fort. La projection mentale se scinde en deux, avec une partie ferme et une partie malléable. Plus l’événement approche, plus c’est ferme. (il marque un temps). Bon, parfois, il y a des renversements de situation… je n’aime pas trop ça… heureusement, c’est rare… mais ça arrive et il faut faire avec.
J’ai hâte de me retrouver dans les alizés, à fond la caisse, et je m’y projette depuis un moment. Mais chaque chose en son temps : la route est longue. Avant le départ, j’ai fait des routages presque tous les jours, avec les fichiers météo, juste pour m’entraîner, pour me mettre dans une attitude de visualisation des manœuvres, pour éprouver la pertinence des enchaînements, voir s’ils sont cohérents, tout comme les vitesses proposées par les outils de routage. J’ai habitué mon cerveau à évoluer sur ces systèmes météo.
Je me suis répété les scénarios un bon nombre de fois, et je les ai challengés : et si je ne mettais pas cette voile, que se passerait-il ? Quand je courais la Solitaire du Figaro et que les conditions étaient établies, je répétais dans ma tête l’intégralité de l’étape un paquet de fois : je n’avais plus à sortir mes notes. Ce scénario fonctionne par fourchettes de temps : ce n’est pas l’heure que tu regardes, mais l’angle du vent. Et je surveillais les conditions qui poussaient à déclencher les manœuvres.

Je n’ai pas besoin de particulièrement me projeter sur l’image de moi arrivant en premier à la ligne d’arrivée, même si ça m’est arrivé. Je réfléchis à la gestion du tour de la Guadeloupe, mais pas plus que ça. Je me dis surtout que les courses de pré-saison ont été bonnes, que les entraînements du pôle Finistère course au large m’ont été bénéfiques, et que j’ai confiance en mon équipe ».

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Route du Rhum. Charles Caudrelier seul à la barre, épisode 1 flying Offshore

L’écurie Gitana diffuse le premier épisode de sa série Flying Offshore avec Charles Caudrelier à la barre du Maxi Edmond de Rothschild. De très belles images signées PolaRyse et qui met en lumière le travail de l’équipe.

En 2019, Charles Caudrelier et Franck Cammas rejoignaient le Gitana Team. Ils constituaient ainsi un binôme de skippers inédit à la barre du Maxi Edmond de Rothschild. Un pari gagnant si l’on se retourne sur le parcours sans faute des deux marins et de leur équipage. Début 2022, face à une saison placée sous le signe du solitaire avec le grand rendez-vous de la Route du Rhum et le souhait de Franck Cammas de faire évoluer son rôle au sein du team, Charles Caudrelier devient le seul skipper à la barre du géant aux cinq flèches.

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Globe40. Cap sur Bora Bora

La Globe40, tour du monde en Class40 poursuit son chemin. Les 5 concurrents ont quittés Auckland pour rejoindre Bora Bora pour une 4é étape longue de 2300 milles. Avec 3 vainqueurs distincts en 3 étapes les pronostics sont difficiles et le jeu sportif ouvert.

Le départ de la 4ème étape de la GLOBE40 a été donné ce jour à 12.00 locales en baie intérieure d’Auckland face au célèbre Royal New Zealand Yacht Squadron (RNZYS). Cette étape de 2300 milles prévue pour 12 à 14 jours de mer conduira les équipages de la GLOBE40 dans les eaux de la Polynésie Française, plus grand espace maritime au monde dépendant d’un seul état avec ses 5 archipels, ses 118 iles sur une surface de la taille de l’Europe. Australes, Gambier, Iles de la Société, Tuamotu, Marquises, des noms d’archipels qui font rêver et qui n’avaient pas accueilli d’escale de tour du monde à la voile en course habituellement réservée aux latitudes plus méridionales.

Une étape tactique à coefficient 2
Inscrire le nom de Bora Bora dans son GPS pour préparer sa navigation : un moment assez unique dans une vie de marin de course au large et c’est ce que vivent aujourd’hui les skippers de la GLOBE40. Le célèbre atoll des Iles Sous Le Vent de l’archipel de la Société sera en fait la seule marque de parcours des concurrents au départ d’Auckland pour une arrivée au Port de Papeete sur l’ile de Tahiti. Après un départ qui s’annonce venté les Class40 déborderont le golfe d’Hauraki et devront rapidement faire des choix tactiques avec une zone de vent faible établie dans l’est du parcours comme le commente Christian Dumard en charge du suivi météo de l’épreuve :

« Les 5 concurrents vont prendre le départ de la quatrième étape de la Globe 40 dans un flux de Nord soutenu, en bordure d’un vaste anticyclone quasi stationnaire pour les prochains jours à l’Est de la Nouvelle Zélande.Le jeu va consister à se rapprocher du centre de cet anticyclone pour aller virer en tribord amures et faire route vers Bora-Bora dans un vent qui tourne au Sud-Est. Plus les concurrents se rapprocheront du centre de l’anticyclone, plus vite ils toucheront la bascule du Nord au Sud-Est. Mais à l’inverse, ils risquent de tomber dans une zone de vents très faibles en se rapprochant trop du centre. Il faudra donc beaucoup de doigté et une analyse fine de la situation pour trouver le meilleur compromis: toucher la bascule le plus tôt possible sans tomber dans la molle.…. »

Une courte escale de remise en condition à Auckland
La troisième étape aura été éprouvante avec ses 7000 milles de l’Ile Maurice à la Nouvelle-Zélande et particulièrement compétitive avec une arrivée épique, 34 minutes d’écart entre les 2 premiers pour 34 jours de mer ; l’étape ayant duré largement plus longtemps que prévu les équipages n’auront eu que 2 semaines au maximum pour reposer les corps et réviser les machines après un demi-tour du monde; mais la qualité des professionnels du nautisme à Auckland aura permis de réaliser en un temps record les opérations de maintenance prévues : une belle performance logistique avec démâtage et contrôle des gréements, réparation de voiles, mise à terre et contrôle des coques. La marina de Jellicoe Harbour dans le nouveau quartier central de Wynyard avec comme voisins de pontons une certaine équipe Emirates Team New Zealand aura été un site parfait tant pour la proximité du public que pour la qualité de l’événement mis en place par les structures Tataki Auckland Unlimited et Panaku Auckland Development partenaires de la manifestation. Le soutien efficace et amical du RNZYS aura été aussi précieux pour s’approprier la connaissance de cette baie idéale pour la voile. Quelques excursions rapides tant pour les skippers que pour l’organisation auront néanmoins permis de goûter au charme sauvage de ce pays aux grands espaces montagneux ou maritimes.

La GLOBE40 à la recherche de son leader
Avec 3 vainqueurs distincts en 3 étapes les pronostics sont difficiles et le jeu sportif ouvert ; bien que sur un bateau ancien le leader hollandais SEC HAYAI fait preuve d’une grande maitrise et d’une grande cohésion avec un équipage qui n’a pas changé depuis le départ ; les américains de AMHAS second au classement général se relaient à 2 équipes et c’est celle qui avait gagné la première grande étape de contournement de l’Afrique qui embarque à Auckland ; le Japonais MILAI Around The World reste un concurrent redoutable qui a été handicapé par des problèmes techniques aux étapes précédentes mais est toujours un prétendant pour la première place; l’équipage canadien WHISKEY JACK et le second équipage américain GRYPHON SOLO 2 ne sont jamais loin – 3 jours à la dernière étape entre le premier et le dernier sur 7000 milles – et se livrent aussi entre eux à une compétition aussi acharnée en mer qu’est étroit le lien humain qui s’est créé entre toutes les équipes, avec pour tous le sentiment de vivre avec cette première édition de la GLOBE40 une expérience hors du commun.

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Route du Rhum. Mathieu Claveau partira avec des capteurs pour l’Ifremer

Le Class40 « Prendre la mer, Agir pour la Forêt » skippé par le Marseillais Mathieu Claveau sera équipé d’un capteur Oceano Vox permettant la collecte de données marines. Ces dernières seront ensuite exploitées par la recherche, en particulier pour évaluer l’influence du changement climatique sur l’environnement marin. Pour Ifremer, cette opération va mettre en évidence l’intérêt des sciences participatives et le fait de faire participer des bateaux de plaisance ou de saisir des opportunités telles que les courses au large pour réaliser des mesures et obtenir des données exploitables par les scientifiques.

De leur côté, les experts de Numtech réalisent des études et fournissent des systèmes de surveillance et de prévision de la qualité de l’air aux industriels et collectivités locales afin que ceux-ci visualisent et pilotent leur infrastructure au mieux, en fonction de leur impact sur les populations et l’environnement. Aujourd’hui, par son rapprochement avec Fortil, partenaire et employeur de Mathieu Claveau, Numtech souhaite aller plus loin dans son expertise au service des enjeux environnementaux. Engagée dans la surveillance de la qualité de l’air depuis plus de 20 ans, elle déploie aujourd’hui de nouvelles offres beaucoup plus globales sur la notion d’Empreinte Environnementale. C’est dans ce cadre et pour intégrer le projet « Prendre la mer, Agir pour la Forêt » de Mathieu Claveau que la société, acteur engagé dans la protection des écosystèmes, a coordonné la validation de la chaîne de transmission en temps réel de data par les capteurs Oceano Vox installés sur d’autres bateaux au départ de la Route du Rhum ainsi que sur « Prendre la mer, Agir pour la Forêt » de Mathieu Claveau, seul Class40 à être équipé de ce boitier pendant la Route du Rhum – Destination Guadeloupe.

« Prendre la mer, Agir pour la Forêt », catalyseur d’initiatives en faveur de l’environnement
Cette opération coordonnée par Numtech auprès du Class40 de Mathieu Claveau ancre une nouvelle fois le projet « Prendre la mer, Agir pour la Forêt » en catalyseur d’initiatives permettant d’agir plus largement pour l’environnement. Car tout comme les Océans, les Forêts sont nos alliés dans la lutte contre le changement climatique. Ces deux écosystèmes constituent les deux poumons de la planète et les berceaux de la biodiversité mondiale. Mathieu, l’ingénieur-skipper, se sert ainsi de ses défis sportifs pour faire le lien entre son expertise d’ingénieur et sa vocation de skipper. Et, avec comme partenaire-employeur Fortil, il peut s’appuyer sur les différentes entités du groupe, dont Numtech, spécialiste de l’intelligence environnementale.

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Route du Rhum. Florian Gueguen “Des premiers milles sportifs !”

Après quatre saisons sous les couleurs de l’Équipe Voile Parkinson, en soutien à l’association France Parkinson durant lesquelles il a pris ses marques sur le circuit exigeant des Class40, Florian Gueguen profite de cette saison 2022 pour donner une autre dimension et de nouvelles ambitions à son projet. Il prendra le départ ce dimanche de la Route du Rhum.

La pression commence naturellement à monter d’un cran sur les pontons. D’autant plus que la situation météo en Atlantique Nord génère bien des incertitudes et semble promettre une entrée en matière tonique. « Cela fait plusieurs jours que je regarde les fichiers. Comme on est encore un peu loin du départ, il s’agit d’avantage d’observer la manière dont les choses évoluent plutôt que de commencer à faire des analyses très poussées car l’ensemble est encore un peu grossier. Ce qui est certain, c’est que les systèmes ne sont pas établis. On ne va pas voir les alizés avant très longtemps, si on arrive à les voir ! », commente Florian Gueguen qui s’attend également à des premiers milles sportifs. « Clairement, le début de la course risque d’être un peu chaud, avec de la mer et des vents qui vont repasser à l’ouest, voire au sud-ouest et que l’on aura donc dans le nez », annonce le skipper du Class40 Dopamine Sailing Team.

Si le programme s’annonce copieux, l’impatience de larguer les amarres et de prendre le large commence cependant à peser lourd. « Si la fête est belle actuellement à Saint-Malo, j’ai malgré tout hâte de partir à présent. C’est un sentiment un peu double, avec d’un côté l’envie de profiter de l’effervescence du moment et de l’autre l’envie de rentrer dans le vif du sujet, sur l’eau. Aujourd’hui, le bateau est prêt ou quasiment puisqu’il ne reste plus que l’Internet à mettre en place, et vérifier que tout fonctionne en faisant des tests avec l’organisation », détaille le Bretillien qui participera, comme l’ensemble des 137 autres concurrents, à la présentation officielle des skippers au public ce dimanche à partir de 17 heures sur la grande scène du village, avant de continuer d’enchaîner, toute la semaine prochaine, divers rendez-vous et briefings. « Le truc, ces prochains jours, sera de réussir à faire des nuits un peu complètes pour éviter de partir avec des carences de sommeil, tout en profitant jusqu’au bout de la magie de cette phase de pré-départ ! ».

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Figaro. Les 3 finalistes du Challenge Espoir : Thomas André, Yvon Larnicol et Victor Le Pape

Victor Le Pape, Yvon Larnicol et Thomas André en finale ! © RivaCom

Le Challenge Espoir Région Bretagne – Crédit Mutuel de Bretagne avait retenu 9 candidats qui ont enchaîné un total de 14 manches en baie de la Forêt à bord de Figaro Bénéteau 3 et, dans le même temps, alterné des entretiens individuels puis des tests techniques et physiques, le jury a tranché. Ainsi, les trois jeunes marins en herbe qui s’affronteront lors de la finale programmée du 14 au 18 novembre prochain sont, par ordre alphabétique : Thomas André, Yvon Larnicol et Victor Le Pape.

La deuxième des trois phases de sélection du Challenge Espoir Région Bretagne – Crédit Mutuel s’est achevée ce vendredi à la mi-journée. Fin du suspense, donc, pour les neufs candidats en lice. Seuls trois d’entre eux restent dans la course pour tenter de succéder à Gaston Morvan à la barre du bateau Espoir de la Filière avec en prime, un budget de fonctionnement permettant de disputer dans les meilleures conditions le circuit du Championnat de France de Course au Large en Solitaire et l’intégration au Pôle Finistère Course au Large, gage d’une formation professionnelle sérieuse et d’un apprentissage au contact des meilleurs navigateurs français. Il s’agit de Thomas André, Yvon Larnicol et Victor Le Pape. « Dans un premier temps, nous avons évalué les motivations des uns et des autres, leurs connaissances sur diverses thématiques (la météo, la stratégie, les règles de courses…) ainsi que leurs capacités physiques puis, dans un deuxième temps, nous avons cherché à jauger leurs niveaux techniques, leurs aptitudes à s’arracher mais aussi leur aisance sur l’eau dans un maximum de configurations possibles », explique Jeanne Grégoire, Directrice du Pôle France Course au Large de Port-la-Forêt, satisfaite du niveau global de cette promotion 2022.

Un bon niveau général, des profils plus que prometteurs
« Le jury est unanime sur le fait que le niveau moyen est plutôt bon avec des gens, pour la majorité d’entre eux, âgés de 18 et 20 ans, ce qui nous permet d’espérer les revoir lors d’une prochaine session avec, pour certains d’entre eux, leur cursus étudiant terminé », détaille la cadre technique qui a pu proposer un total de 14 manches sur la semaine. « Nous avons bénéficié de conditions très variées avec du vent assez soutenu lors des deux premiers jours puis du vent plus faible ensuite. Cela nous a permis de bien observer les candidats dans différentes situations, à tous les postes lors des navigations, en équipage et même en faux-solo lors des deux ultimes régates. Au-delà de l’évaluation, cela nous a semblé intéressant de donner cette petite expérience à ceux que l’on espère revoir dans deux ou quatre ans car pour ces jeunes, l’opportunité de faire du solo à bord d’un Figaro Bénéteau 3 est généralement plutôt rare », souligne la Directrice qui a pu s’appuyer sur un solide groupe d’experts composé cette semaine de Sébastien Col, Mathieu Richard, Corentin Horeau, Gilles Favennec, Élodie Bonafous, mais aussi de Yann Eliès et Erwan Tabarly, du Pôle, sans oublier Gaston Morvan et Chloé Le Bars du team Région Bretagne – CMB, venu faire de l’observation. Pour tous, le prochain rendez-vous est donc fixé à partir du 14 novembre pour la finale, avec un épilogue attendu le 18 novembre 2022.

Les finalistes en bref :
Thomas André (Brest Bretagne Nautisme). Première participation. 22 ans. 4e championnat d’Europe jeunes 2019 de 470. 4e de la Plastimo Lorient Mini 6.50 2022 en Mini 6.50. Licence STAPS.

Yvon Larnicol (CV Aber Wrac’h). Première participation. 23 ans. Champion de Bretagne d’Optimist en 2011 et en 2012. 10e au championnat de France d’Optimist en 2012. 14e au championnat du Monde de 420 en 2018. Travailleur indépendant. DUT Sciences et Génie Matériaux. Travailleur indépendant.

Victor Le Pape (CN Fouesnant). Troisième participation. 24 ans. 4e du championnat d’Europe de planche à voile RS One en 2015. Champion de France d’Open 5.70 en 2017. 23edu la Solo Concarneau 2022 en Figaro Bénéteau. Master 2 MEEF EPS. Fonctionnaire enseignant d’EPS.

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Championnat du Monde 470. Camille Lecointre et Jérémie Mion remportent le bronze

Plus d’un an après leur dernière régate en 470 et 5 mois après la naissance du deuxième enfant de Camille, Camille Lecointre et Jérémie Mion montent sur la troisième marche du podium du Championnat du Monde 2022 de 470. Alors que les autres équipages s’entraînent depuis plusieurs mois, Camille et Jérémie ont repris les entraînements depuis deux mois seulement. Cette médaille de bronze s’ajoute à leurs palmarès déjà immenses, à deux ans à peine des Jeux. Cela confirme leur choix pertinent de s’associer pour les Jeux Olympiques de Paris en 2024. Il s’agit de la cinquième médaille mondiale pour Camille, et de la troisième pour Jérémie. Retour sur cette semaine israélienne avec Camille Lecointre et Jérémie Mion.

Camille Lecointre : « Pour une reprise en douceur c’est vraiment incroyable ! Je suis hyper contente, je n’imaginais pas qu’on serait sur le podium à la fin de la semaine.
Il y a eu des jours plus difficiles que d’autres, nous n’avons pas toujours compris comment marchait le vent mais nous avons appris de nos erreurs. Sur la medal race nous avons vraiment tout donné pour conserver notre deuxième place (au classement général de la semaine, ndlr). Au final, nous avons assuré le bronze, nous sommes vraiment heureux. Ce résultat nous donne confiance pour la suite, car on se découvrait en équipage, on ne savait pas du tout comment on allait réagir dans des conditions de stress. C’était chouette de découvrir nos réactions dans les bons comme dans les moins bons moments. Notre objecti f premier était de voir la concurrence, de nous situer par rapport à elle et de connaître nos points forts et nos points faibles.
Côté concurrence, Matisse Pacaud et Lucie De Gennes (l’autre équipage français présent en medal race, ndlr) ont été hypers impressionnants. Ils ont tout gagné cette année chez les juniors et viennent confirmer chez les seniors. Cela nous rajoute un équipage dans la course à la qualification pour les JO de Paris, mais c’est aussi une force d’avoir une équipe de France aussi solide. Pour la suite, notre plan ne change pas, nous allons reprendre les entraînements à Marseille dans les prochains mois puis nous irons certainement aux Canaries pour nous entraîner avec des équipages étrangers. »
Jérémie Mion : « Je suis trop heureux, c’est incroyable ! Je suis dans le même état d’esprit que Camille. Secrètement j’avais vraiment envie de montrer de quoi nous étions capables mais en restant lucide, c’était impossible de se projeter sur un podium mondial. Il fallait rester humble car il y avait énormément de choses que nous avions besoin de bosser. Nous sommes arrivés tôt en Israël, nous avons eu le temps de travailler pas mal de choses sur le plan d’eau du championnat.
Je trouve qu’on a très vite matché, c’est quelque-chose d’hyper important et c’est peut-être ça qui fait que les choses vont vite. Je suis trop content de faire ce résultat avec Camille, une médaille mondiale ce n’est pas rien quand on sait ce qu’il faut faire pour en obtenir une !
Le début de la compétition était un peu dur, mais nous voyions que l’o n remontait des places. Petit à petit ça s’est mieux passé jusqu’à cette journée où nous avons eu du vent de terre, des conditions que j’adore dans lesquelles nous avons vraiment bien marché. Tactiquement nous étions bien dans le coup, c’était très sympa à vivre !
Notre objectif en venant ici était d’observer la concurrence et de voir comment nous allions réagir en medal race, nous avons pu faire les deux. c’est cool. Cette médaille nous amène de la confiance pour la suite et nous permet de confirmer que nous avons bien fait de choisir de partir ensemble. Si nous savons que la route est longue, cela nous donne de l’espoir. On a l’impression que nous n’avons pas encore eu beaucoup de temps pour travailler ensemble, et que nous avons une bonne marge de progression par rapport à d’autres équipages qui s’entraînent depuis un an. Cela ne veut pas dire que ce sera facile. J’ai e u d’autres médailles mondiales… Aller chercher la médaille Olympique c’est une autre histoire, donc ça ne change pas notre état d’esprit. Cette médaille nous permet aussi de confirmer que nous travaillons dans le bon sens, que nous avons choisi les bonnes personnes pour nous entourer. Cela donne envie de continuer comme cela et de travailler dur cet hiver ! »

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