dimanche 16 novembre 2025
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Route du Rhum. Pénalités de 4h pour 17 skippers qui ont volé le départ !

Départ de La Route du Rhum - Destination Guadeloupe 2022 pour Charles Caudrelier (Maxi Edmond de Rothschild) Alexis Courcoux #RDR2022

Alors que le départ était donné à 14h15 précises, 17 skippers dont Charles Caudrelier actuellement en tête sur le Maxi Edmond de Rothschild ont passé la ligne trop tôt. Ils devraient écoper de quatre heures de pénalité qui pourraient faire mal pour certains…

Dans ce sprint lancé sur l’Atlantique en Ultimes, les quatres heures pourraient coûter très cher à Charles Caudrelier qui part favori sur cette édition et qui a dans son sillage Armel Le Cleac’h sur Banque Populaire XI. L’écurie Gitana a décidé de faire appel «On va demander réparation auprès du comité de course», explique Cyril Dardashti, team manageur de Gitana. Cette réclamation bloque de fait la pénalité jusqu’à qu’une décision soit rendue. «Si le départ volé est confirmé par le comité de course, le skipper aura encore la possibilité de demander une réparation devant le jury international», note Georges Priol, président du jury.
Tous les skippers concernés doivent demander à la direction de course l’autorisation d’effectuer cette pénalité quand bon leur semble mais dans les 48 premières heures.
Yoann Richomme sur Arkea Paprec fait partie des 17 skippers. A 17h42, la direction de course a été prévenue que le class40 Paprec Arkéa débutait sa pénalité. Parmi les 5 premiers au départ, il était 51e et à 21 mn des premiers à 00h00.

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Route du Rhum. Un départ magnifique ! Revivez le départ du Rhum !

Route du Rhum @AL. Courcoux

Les 138 solitaires ont pris enfin le départ de cette Route du Rhum qui s’annonce sensationnelle dans toutes les classes. Les favoris sont presque tous au rendez-vous. Charles Caudrelier à bord du Maxi Edmond de Rothschild virait en tête le Cap Fréhel en Ultimes, Charlie Dalin sur Apivia menait largement . En revanche, Sam Goodchild sur Leyton se blessait à bord de son Ocean Fifty et a du abandonner.

C’est progressivement que les 138 bateaux se sont alignés sur la ligne de départ profitant d’un vent portant avant de venir se mettre au près et partir à l’ascension du cap Fréhel dans un vent de 15-18 nœuds de vent d’ouest comme prévu et une mer par endroit assez agitée. Dès le top départ à 14h15, les Ultimes s’envolaient. Pendant la procédure de départ, le Britannique Sam Goodchild sur son Ocean Fifty Leyton, grand favori, se blessait et déclarait, quelques heures plus tard, son abandon.



Avant même le passage du cap sur lequel le public était venu en nombre, plusieurs bateaux avaient déjà fait demi-tour à l’image du trimaran Rayon Vert d’Oren Nataf, du Class40 Cit’Hôtel – Région Guadeloupe de Sacha Daunar, et de deux IMOCA : DMG Mori – Global One (Kojiro Shiraishi) et Oliver Heer Ocean Racing qui sont entrés en collision.

Pointage des premiers à la bouée Trophée CIC cap Fréhel

Ultims 32/23
Charles Caudrelier – Edmond de Rothschild à 15h21
Armel le Cléac’h – Banque Populaire à 15h29
François Gabart – SVR Lazartigues à 15h31

Ocean Fifty
Quentin Vlamynck – Arkéma à 15h48
Sébastien Rogues – Primonial à 15h50
Armel Tripon – Les P’tits Doudous à 15h53

Imoca
Charlie Dalin – Apivia à 16h07
Louis Burton – Bureau Vallée à16h14
Jeremy Beyou – Charal à 16h17

Class40
Matthieu Perraut – Inter Invest à 18h15
Ambrogio Beccaria – Allagrande à 18h18
Luke Berry Lamotte Module création à 18h23

Rhum Mono
Jean- Pierre Dick – Notre Méditerranée – Ville de Nice à 18h26
Catherine Chabaud – Formatives ESI Business School Ocean As Common à 18h30
Willy Bissainte – Tradyson gwadloup à 18h48

Rhum Multi
Fabrice Payen – Ille et Vilaine CAp vers l’inclusion à 18h23
Gilles Buekenhout – Jess à 18h38
Gwen Chapalain – Guyader Saveol à 18h39

Ultim 32/23 : Caudrelier mène la danse

La copie rendue cet après-midi par Charles Caudrelier aurait été parfaite s’il n’avait pas volé le départ, ce qui reste à confirmer dans les heures qui viennent après analyse des traces… Pour le reste, le Maxi Edmond de Rothschild confirmait sa suprématie sur le flotte des Ultim 32/23 en couvrant les 18 milles séparant la ligne de la bouée Trophée CIC Cap Fréhel au louvoyage en 1h 06 minutes ! Vitesse, cap, manoeuvres au cordeau et belle lay-line, Charles Caudrelier montrait l’étendue de sa maîtrise et passait la première des trois marques de parcours avec huit minutes d’avance sur un trio composé de Banque Populaire XI, SVR Lazartigue et Sodebo Ultim 3. Ce dernier démontrait à ses dépens au passage du cap Fréhel l’exigence d’un virement de bord réussi sur un Ultim 32/23, manoeuvre qu’il va falloir enchaîner toute la soirée pour sortir de la Manche. Idec Sport passait lui en sixième position à 20 minutes du leader, témoin de l’écart de performances dans ces conditions idéales, entre Ultim volants et archimédiens ! Le Maxi Edmond de Rothschild ouvrait toujours la voie ce soir devant le Maxi Banque Populaire XI, son meilleur poursuivant. L’accroc visible sur la coque centrale en arrière de la dérive du Maxi Edmond de Rothschild, qui a beaucoup fait parler sur les réseaux sociaux, est le résultat d’un choc ancien sans incidence structurelle, comme le confirmait ce soir son équipe.

Ocean Fifty : De plaies, des bosses et du match…

Ils ne sont que huit au départ et malheureusement, la classe des trimarans de 50 pieds déplorait un important fait de course dès le passage de la ligne. Blessé au visage pendant la procédure de départ par un retour de manivelle de son moulin à café, Sam Goodchild sur Leyton, faisait immédiatement demi-tour et était pris en charge sur un bateau de la SNSM. Après son transfert à l’hôpital, il a signifié son abandon à la Direction de Course. Plus de peur que de mal en revanche pour Gilles Lamiré (Groupe GCA-1001 SOURIRES), qui passait péniblement la ligne suite à un problème de hook de grand-voile, pour finir par s’élancer avec un débours ce soir d’une quinzaine de milles sur les leaders. Car devant, le match faisait rage, prélude à une régate qui s’annonce de haute volée en Ocean Fifty. Thibaut Vauchel-Camus (Solidaires en Peloton – ARSEP) se montrait le plus incisif au départ mais cédait la place de leader à Quentin Vlamynck (Arkema), très à l’aise au près. Déjà la bagarre opposait ceux tirant au large et d’autres cherchant à s’abriter du courant contraire en baie de Saint-Brieuc, la renverse étant prévue à 18h00 ce soir. Les cinq premiers au classement se tenaient en moins d’un mille, sur une Route du Rhum – Destination Guadeloupe aux airs de Grand Prix.

IMOCA : Charlie Dalin premier au cap Fréhel, la bataille fait rage dans la Manche

Vainqueur des trois courses disputées en 2022, Charlie Dalin est présenté comme l’un des grands favoris à la victoire dans cette 12e édition au niveau plus relevé que jamais. Le skipper d’Apivia a assumé ce statut d’entrée de jeu. Bonne vitesse, virement placé au bon moment : en bon « Figariste », Dalin a franchi le premier la bouée Trophée CIC Cap Fréhel, à 16h07. Louis Burton (Bureau Vallée) et Jérémie Beyou (Charal) ont été les suivants à passer cette marque de parcours, respectivement à 16h14 et 16h17. Kevin Escoffier (Holcim-PRB) et Thomas Ruyant (Linkedout) leur ont emboîté le pas, à 16h18. Cette bataille serrée et éminemment stratégique se poursuit ce soir le long de la côte nord Bretagne. Dans cette zone de navigation piégeuse, nécessitant la plus grande vigilance, les marins ne vont probablement pas fermer l’œil de la nuit.

Parmi les écueils auxquels les marins doivent faire face, le risque de collision figure en bonne place. Deux marins de la classe IMOCA ont vécu cette mésaventure : le Suisse Oliver Heer (Oliver Heer Ocean Racing) et le Japonais Kojiro Shiraishi (DMG MORI Global One). Ils font route vers Saint-Malo, des dégats matériels sont à déplorer. Des informations plus précises seront communiquées prochainement.

Class40 : Les favoris au rendez-vous malgré du grabuge sur la ligne

Au jeu des virements de bord avec des changements incessants dans les premières lignes du classement, Corentin Douguet (Queguiner – Innoveo), Amélie Grassi (La Boulangère Bio), Xavier Macaire (Groupe SNEF), Ian Lipinski (Crédit Mutuel), Simon Koster (Banque du Leman) pointent à tour de rôle en tête sur la route vers la bouée Trophée CIC Cap Fréhel. Aux avant-postes, difficile de ne pas saluer la présence de Martin Louchart (Randstadt Ausy), le plus jeune des 138 concurrents et le premier « bout pointu » chez les Class40. Quant au tenant du titre Yoann Richomme (Paprec – Arkea), s’il progresse aussi dans les premiers, il compterait parmi ceux qui ont volé ce départ sous haute tension. Tout comme l’italien Alberto Bona (IBSA), qui pourrait payer lui aussi les frais de son empressement sur la ligne.

La mauvaise nouvelle est venue du bateau de Sacha Daunar. Le Guadeloupéen (Bateau Cit’Hôtel – Région Guadeloupe) a dû rentrer précipitamment à Saint-Malo « en raison d’un problème médical » dixit son équipe. Il a été pris en charge par les secours dès son arrivée.

Passé Fréhel, et après une progression plutôt lente avec des vitesses oscillant entre 8,5 et 7 nœuds pour les premiers, le rythme devrait pouvoir s’accélérer.

Rhum Mono et Multi : belle entame d’un grand match et deux retours à Saint-Malo

14h15, le départ est donné pour les 29 bateaux de la Catégorie RHUM : 17 multicoques et 12 monocoques. D’entrée, les marins semblent impatients d’en découdre. Roland Jourdain (We Explore) et Brieuc Maisonneuve (CMA Ile-de-France – 60000 rebonds) sont les premiers à ouvrir le bal pour les multicoques. Au nord de la ligne, Loïc Escoffier (Lodigroup) se cale dans le sillage de Philippe Poupon (Flo) qui prend un départ prudent avec deux ris dans la grand-voile. Ça tricote ferme sur le plan d’eau…

Jean-Pierre Dick (Notre Méditerranée – Ville de Nice) très attendu sur cette Route du Rhum – Destination Guadeloupe prend, dès le départ, les commandes de la flotte des monocoques. Catherine Chabaud (Formatives ESI Business School pour Ocean As Commun) et Wilfrid Clerton (Cap au cap Location), avec leurs bateaux taillés pour le près, tirent aussi tous les deux leur épingle du jeu sur cette entame de match. Il faudra environ 4 heures aux concurrents de la Classe Rhum pour parcourir les 20 milles qui les séparent de la célèbre pointe de grès rose.

Les marins vont pouvoir se préparer pour leur première nuit en mer, celle qui leur permettra d’entrer pleinement dans leur course. Là encore, ils vont devoir tirer des bords avant d’atteindre, demain, la pointe Finistère. A noter deux retours à Saint-Malo, celui d’Oren Nataf (Rayon Vert) suite à une avarie de grand-voile : « La GV s’est déchirée pendant un empannage ; elle est suffisamment abîmée pour qu’on ne puisse pas avancer, confiait le skipper de Rayon Vert, on va chercher une solution technique. On souhaite vite repartir, l’envie est toujours là ». Nous avons appris que Jean-Sébastien Biard (JSB Déménagement) est lui aussi en approche de la cité Corsaire.

La flotte au départ de La Route du Rhum – Destination Guadeloupe – © Vincent Olivaud / #RDR2022

A propos de

La Route du Rhum – Destination Guadeloupe

Créée en 1978 par Michel Etevenon, La Route du Rhum – Destination Guadeloupe est la reine des courses transatlantiques en solitaire. Depuis 44 ans, elle relie Saint-Malo en Bretagne à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, et regroupe sur une même ligne de départ le plus grand plateau de la voile océanique. Cette transatlantique, d’une distance totale de 3542 milles, est devenue mythique et sa magie opère dans la diversité des classes et le mélange des genres. Grandes figures de la voile, professionnels et amateurs se retrouvent tous les 4 ans pour goûter à « la magie du Rhum ».

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Route du Rhum. Sam Goodchild blessé abandonne

Sam Goodchild - Leyton - Ocean Fifty Yann Riou - polaRYSE / Leyton

Sam Goodchild, skipper de l’Ocean Fifty, favori de la classe a du abandonner après s’être blessé pendant la procédure de départ. Alors qu’il réglait les voiles de son Ocean Fifty Leyton pendant la phase de départ de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe ce jour, Sam Goodchild a été blessé aux bras et au visage.

Un problème technique a entraîné un retour de manivelle et Sam a été heurté brutalement par les poignées de la colonne de winch. Il a été évacué du bord puis pris en charge à l’hôpital par les médecins. Il a pu voir ses proches. C’est avec une profonde tristesse qu’il est contraint d’abandonner la Route du Rhum – Destination Guadeloupe.

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Route du Rhum. Charles Caudrelier : ” La sortie de Manche s’annonce tactique et physique !”

GITANA, Maxi Edmond de Rothschild.

Charles Caudrelier, skipper du Maxi Edmond de Rothschild, ne cache pas son impatience de prendre enfin le départ de sa première Route du Rhum – Destination Guadeloupe où il part favori avec un bateau éprouvé et fiabilisé. Il pourra compter sur une cellule routage expérimentée.

« Nous avons pris nos quartiers dans une maison, face à la mer sur la côte lorientaise ! Depuis deux jours, avec Stan Honey, nous sommes aux premières loges pour apprécier la tempête qui a décalé le départ et c’est intense. Cette atmosphère, très proche des éléments, est parfaite pour se mettre dans l’ambiance… », nous confiait Erwan Israël, l’un des piliers de la cellule de routage organisée autour de Charles Caudrelier pour cette Route du Rhum.

Tout comme sur la Transat Jacques Vabre, où ils avaient rendu une copie parfaite, Stan Honey et Erwan Israël formeront un binôme tout aussi efficace que complémentaire. Déjà à pied d’œuvre à Lorient, les deux stratèges seront rejoints dès demain soir par Franck Cammas et Morgan Lagravière qui viendront apporter leur grande expérience combinée à leur connaissance aiguisée du Maxi Edmond de Rothschild et de Charles Caudrelier. D’ici là, les deux marins accompagneront le skipper du Gitana Team vers la ligne de départ et s’offriront le traditionnel saut à la mer dans les dernières minutes de la procédure.

« Selon les dernières prévisions, nous devrions avoir un bon flux de secteur Ouest Sud-Ouest sur le départ avec 15 – 20 nœuds de vent. Ce sera donc un départ au près et il faudra bien manœuvrer pour rejoindre la porte de Fréhel. Si les conditions se confirment nous devrions être au niveau du cap vers 15h30. La mer sera un peu formée, environ 1,5 mètres. La sortie de Manche s’annonce tactique et physique avec beaucoup de manœuvres à exécuter », annonçait le routeur.

Charles Caudrelier ne parvenait pas à dissimuler son impatience ! « Quand nous avons eu l’annonce du report, j’étais déjà rentré dans ma routine de départ. J’ai choisi de repartir quelques jours en famille et c’était le bon choix. Mais désormais je suis là et j’ai hâte d’être sur l’eau, j’ai envie d’y aller. D’autant plus que la météo que nous offre ce deuxième créneau me plaît. C’est une vraie régate qui s’annonce, ça va être stratégique et je pense intéressant à suivre. La direction de course a été courageuse dans sa décision et aujourd’hui nous allons pouvoir faire une belle course ! Le schéma météo est plus classique que si nous étions partis dimanche et surtout moins engagé globalement. Car dans la configuration du départ dimanche il fallait prendre des risques dans le mauvais temps. Là, nous aurons un passage de front bien puissant à négocier au cours de la deuxième journée, avec pas mal de mer, mais il existera des échappatoires si besoin. Une chose est certaine, il y a aura du jeu sur cette Route du Rhum. Dans les conditions annoncées, les bateaux vont être proches. Il faudra bien régler le bateau et s’appliquer sur les trajectoires. Il devrait y avoir beaucoup de manœuvres sur la route et j’adore ça ! » appuyait Charles Caudrelier.

De l’avis de tous, cette Route du Rhum 2022 s’annonce rapide, très rapide, puisque les premiers Ultims seraient attendus au large de la tête à l’anglais dès mardi prochain, le 15 novembre, soit six jours de course…

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Route du Rhum. Thomas Coville : ” Des routages autour de six jours.”

Sodebo Ultim 3 / Skipper Thomas Coville (FRA) Photo: Vincent Curutchet / Sodebo

Fort de ses six participations précédentes et de ses huit tours du monde, Thomas Coville a une bonne idée de ce qu’il attend et comment dérouler sa partition.

« Je pense que l’expérience des records m’aide beaucoup, je sais ce que c’est de devoir se mobiliser pour un départ pour, finalement, ne pas couper la ligne au moment prévu. Dans le cadre de la préparation de cette Route du Rhum, nous avons aussi beaucoup travaillé avec toute l’équipe, dans les moindres détails, sur les routines à mettre en place jusqu’au jour du départ. Avec ce report, je m’aperçois que c’est vraiment payant. Depuis l’annonce, on a remis en route les process qu’on avait travaillés, on n’est pas dans l’incertitude et la déstabilisation. La seule chose qui change, c’est que depuis trois jours, des membres de l’équipe se relaient de jour comme de nuit à bord pour veiller sur le bateau (sorti du bassin Vauban vendredi). »

Thomas Coville est donc de nouveau 100% concentré sur le départ de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe, plongé notamment dans les fichiers météo en compagnie de sa cellule de routage (autorisée en Ultim), composée de Will Oxley et Philippe Legros. A terre dans la cité corsaire, il est également épaulé par Thomas Rouxel – son partenaire d’entraînement depuis 3 ans – et Thierry Douillard – responsable de la cellule performance. « A moi désormais de bien revivre cette montée en puissance, la gestion mentale de l’émotion n’est pas facile, elle est très personnelle, c’est un mélange assez particulier. » Un mélange auquel Thomas Coville est cependant habitué, lui qui prendra le départ de la Route du Rhum pour la septième fois consécutive, la sixième sous les couleurs de Sodebo.

Cette expérience sera assurément un atout au moment d’enfiler bottes et ciré mercredi matin. « Le départ nécessite d’être très appliqué, rigoureux, il faut dérouler ce qu’on sait faire. On n’a que quelques heures, voire quelques minutes, pour faire cette bascule de terrien à marin. » Les conditions annoncées pour ce nouveau départ ? « Ça commence par du près, ce sera d’entrée un bon moment de régate, avec pas mal de manœuvres, qui sont très engagées sur nos bateaux. Un simple virement de bord nécessite beaucoup d’actions et il y en a un certain nombre au programme pour les premières heures de course. Il faudra en plus surveiller la nouvelle zone d’éoliennes au large de Saint-Brieuc, mais aussi le trafic, d’autant que la pêche à la coquille vient de s’ouvrir. »

La suite du programme, une fois la Manche dévalée ? « Dès Ouessant, comme c’est souvent le cas sur la Route du Rhum, il y aura une décision importante à prendre entre deux routes qui sont assez proches de l’orthodromie (la route la plus directe). Dans les deux cas, ce ne sera pas un long fleuve tranquille, en revanche, elles nous emmènent vers une transat rapide avec du vent tout le temps. » C’est-à-dire ? « Pour l’instant, on est sur des routages autour de six jours. » Autant dire que c’est un véritable sprint sur l’Atlantique qui attend Thomas Coville et ses sept concurrents de la classe Ultim…

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Jeanneau et Multiplast s’associent pour construire le Sun Fast 30 One Design

Jeanneau et Multiplast construiront finalement ensemble le Class30, bateau initié par l’UNCL et qui se veut le support idéal pour un nouveau tour de France à la Voile. Il s’appellera Sun Fast 30 One Design avec l’ambition de devenir une référence pour la voile offshore, avec un ambitieux programme de courses internationales.

Géry Trentesaux, vice-président du Yacht club de France et en charge du pôle course qui vient de fusionner avec l’UNCL se félicitait de ce rapprochement, gage selon lui d’une production en série de qualité et d’une meilleure commercialisation du bateau avec le réseau apporté par Jeanneau.

Le premier bateau sera mis à l’eau en avril 2023 et présenté à l’Armen Race puis à la Fastnet Race. Le cycle de production sera de 6 semaines avec l’ambition de produire 1 bateau par semaine à partir de l’été 2023, soit une trentaine de bateaux fin 2023.” selon Louis Vaquier en charge du marketing et de la communication chez Multiplast. ” Pour l’instant, les bateaux vendus sont uniquement des One Design au prix de 132.500 € HT, version complète. Nous n’avons pas de commande de version club.
Une maquette définitive sera présentée au salon Nautique.

Le Sun Fast 30 One Design, dessiné par VPLP Design, bénéficie, grâce à des études approfondies, d’une carène moderne (semi scow), puissante et polyvalente, adaptée à un usage offshore. Multiplast apporte toute son expertise de pointe dans la conception de ce monotype jusque dans les moindres détails afin de proposer un bateau marin, bien équipé et accessible par sa facilité d’entretien et son budget maîtrisé.

Unis par des valeurs communes, Jeanneau et Multiplast s’associent et regroupent leurs savoir faire respectifs autour de ce projet tourné vers l’avenir dans le monde de la course au large. Multiplast apporte, d’une part, son expertise de la course au large dans la conception et la
mise au point des bateaux de course et s’occupe, d’autre part, des relations avec les clubs, à l’initiative du projet, en charge de la création et de l’animation de la classe et du programme de courses. Multiplast interviendra également sur la partie commercialisation en appui du
réseau de distribution de Jeanneau. Jeanneau assure la production des Sun Fast 30 One Design dans son usine de Cheviré, près
de Nantes. En complément de son agilité et de sa capacité industrielle, Jeanneau apporte tous les services, garanties et supports techniques offerts par son organisation et son réseau de distribution mondial.

Au-delà de la performance, le respect de la biodiversité et des milieux aquatiques est au coeur des actions des deux marques.
C’est la raison pour laquelle, conformément aux souhaits du cahier des charges initial de l’appel à projet, une attention particulière a été portée à l’innovation et l’éco-conception, avec une prise en compte globale de la construction, des usages et de la manière de naviguer.
La révolution de ce projet porte notamment sur l’utilisation de la résine Elium®, une résine thermoplastique, de chez Arkema. Cette résine à la particularité d’être constituée de 20% de matière recyclée mais aussi d’être recyclable.

Elle agit donc à plusieurs niveaux dans le cycle de vie du bateau. Tout d’abord, elle rend les déchets de production recyclables. Elle permet aussi la déconstruction et le recyclage de l’ensemble des pièces composites grâce à la séparation des fibres et de la matrice. Cette résine présente les mêmes propriétés mécaniques qu’une résine traditionnelle ce qui permet une construction à poids équivalent et de maintenir les performances et la fiabilité de ce nouveau modèle. Le Sun Fast 30 One Design sera donc le premier voilier recyclable
produit en série. Cette évolution est le fruit de plus de 3 ans de R&D au sein du Groupe Bénéteau pour développer avec Arkema un grade de résine Elium® adapté au nautisme. Par ailleurs, deux motorisations sont proposées, une thermique traditionnelle et une
électrique avec le même devis de poids, sans conséquence pour la monotypie

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Route du Rhum. Conrad Colman : ” Je suis prêt ! “

Le néo-zélandais Conrad Colman va s’élancer sur sa 2e Route du Rhum ce mercredi à la barre d’Imagine, l’ancien V&B de Maxime Sorel qui a fait ses preuves.

En 2010, un an après avoir bouclé sa Mini Transat*, Conrad prenait le départ de la mythique Route du Rhum en class40 « C’est un souvenir incroyable, il y a une telle ambiance, tellement de monde, c’est assez unique. En plus j’avais eu un parrain de choix avec Mike Birch qui participait cette année là à la course avec son mythique trimaran! J’ai été bien attristé d’apprendre son décès ce matin. »
Douze ans après, quelques nouvelles aventures à son actif (3 tours du monde et 2 enfants!), l’envie reste la même : rejoindre la Guadeloupe le plus vite possible avec un bateau cette fois un peu plus grand.

A la barre d’Imagine, l’ancien V&B de Maxime Sorel, un bateau à dérives de 2007, le kiwi a hâte de batailler sur l’eau avec les autres bateaux de sa génération. Devenu en 2016 le premier marin à boucler le Vendée Globe sans utiliser d’énergies fossiles, Conrad souhaite continuer à utiliser son projet pour promouvoir des solutions éco-responsables. De son fournisseur de voiles One Sails qui produit ses voiles en Italie avec des membranes recyclables à l’hydro-générateur qui permet de produire l’énergie nécessaire au chargement de ses batteries, il s’attelle à trouver des compromis correspondant à ses valeurs.

« La flotte est très hétérogène, il va y avoir plusieurs courses dans une. D’un côté les foilers, qui vont quand même dans certaines conditions 8 nœuds plus vite que nous, de l’autre les bateaux à dérives. Mes concurrents principaux seront Louis Duc, Eric Bellion, Tanguy le Turquais, Guirec Soudée et Benjamin Ferré pour en citer quelques-uns, ça va être passionnant! » La course devrait durer entre 10 et 15 jours, largement le temps de repousser ses limites mais aussi de profiter de ces moments en mer qui donnent la motivation nécessaire pour s’accrocher à ses rêves.

Conrad Colman embarquera à bord une toile de soie disposée sur sa bôme d’un artiste new yorkais qui révélera après la course une oeuvre dessinée par la mer, les embruns et les éléments.

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Route du Rhum. Armel Tripon : ” Des conditions pour battre le record”

Armel Tripon et Les P'tits Doudous sur La Route du Rhum-Destination Guadeloupe 2022 © Pierre Bouras / Les P'tits Doudous

Armel Tripon, skipper du trimaran Les P’tits Doudous, est confiant et les conditions météos qui s’annoncent pourraient permettre de battre le record en Ocean Fifty en 10 jours, alors que le record en Ocean Fifty est de 11 jours, 5 heures et 13 minutes.

A quoi s’attendre avec ce départ mercredi à 14h15 ? Le schéma météo est très différent, non ?
« Pour la sortie de Manche, ce sera à peu près les mêmes conditions, avec entre 15 et 20 virements de bords à faire dans du vent de face de secteur ouest qui soufflera entre 15 et 20 nœuds. Puis se posera très vite la question de bien se positionner pour aller chercher le front dans l’ouest. Celui-ci est moins actif que celui qu’on a évité dimanche mais il est très étendu en axe nord-sud. Nous n’avons pas d’autre choix que de le traverser, pour aller chercher la bascule du vent derrière et ensuite mettre le cap vers le sud. La mer s’est bien calmée : on aura entre trois et quatre mètres, maximum et pas six à huit mètres comme cela aurait été le cas si nous étions partis dimanche. Le moment où nous pourrons mettre du sud dans notre route n’est pas encore très clair, car il y a un deuxième front derrière le premier et aujourd’hui ce moment est encore difficile à prévoir. Il faudra actualiser la météo en sortie de Manche, quand on naviguera en mer d’Iroise. Pour le moment c’est impossible de donner un timing précis au cap Finisterre. Ce qui est sûr, c’est que le golfe de Gascogne sera bien moins dangereux que si nous étions partis dimanche. Cela n’a rien à voir, on retrouve des conditions maniables. Du coup la régate va être belle. »

A la veille du grand départ, est ce qu’il y a moins d’appréhension que vendredi, quand on parlait encore d’éventuellement partir affronter des fronts successifs et une mer énorme ?
« Forcément ! Cette fois on sera en mode course, pas en mode survie, et ça change tout évidemment. D’un point de vue sportif, ça confirme que c’était une bonne décision de reporter le départ. Place au sport ! »

En combien de jours un Ocean Fifty comme Les P’tits Doudous pourrait-il atteindre l’arrivée à Pointe-à-Pitre ?
« Je pense qu’on peut mettre autour de 10 jours. Sachant que le record établi par Erwan Le Roux en 2014 est de 11 jours et 5 heures, je pense que nous pouvons l’améliorer. Ce sera une course rapide et ce serait pas mal d’améliorer ce record-là. (NDR : En 2018 Armel Tripon avait gagné la Route du Rhum à bord de Réauté Chocolat en 11 jours et 7 heures, mais le record est bien détenu par Erwan Le Roux depuis 2014 en 11 jours, 5 heures, 13 minutes et 55 secondes) »

Ton bateau est moins protégé que ceux de tes concurrents. Cela va-t-il t’imposer une manière différente de naviguer ?
« De naviguer, non. Mais pour gérer mon repos et ma récupération, ça oui il faut que j’en tienne compte parce que je suis plus exposé donc plus soumis au vent, aux vagues et aux embruns. On a fait quelques aménagements pour corriger ça comme rallonger la casquette et optimiser l’ergonomie pour pouvoir m’allonger au niveau du pont et y récupérer à l’abri et à proximité des écoutes. Naviguer sur ce bateau là est plus fatiguant entre guillemets que sur d’autres, donc c’est surtout pour cela que je dois bien gérer ma récupération et mon sommeil. »

Dans quel état d’esprit es-tu à quelques heures du grand départ de cette 12e Route du Rhum-Destination Guadeloupe ?
« J’ai le moral ! Passer d’un éventuel mode survie à un vrai mode course, c’est chouette. La course va être intéressante et sympa. Le report du départ me fait un peu penser au départ du Vendée Globe pendant le Covid pour le côté ambiance en petit comité. Le village est en train d’être démonté, il y aura beaucoup, beaucoup moins de spectateurs que si nous étions partis dimanche, évidemment. Cela donne une ambiance particulière, ici à Saint-Malo : on dirait qu’on part pour une petite régate entre copains, alors que c’est la Route du Rhum quand même ! (rires) »

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Route du Rhum. Kevin EScoffier : “Un premier front pas simple à négocier ! “

© Julien Champolion / polaRYSE / Holcim-PRB

Kevin Escoffier skipper de l’IMOCA Holcim-PRB pourra compter sur les conseils de Pascal Bidégorry pour établir la meilleure stratégie de course. Une situation pas encore très simple avec des modèles qui diffèrent encore entre eux à la veille du départ.

« Sur le départ, les fichiers météorologiques sont assez variables. Normalement, les conditions seront maniables, avec un départ au près dans environ 15 à 20 noeuds de vent. Le courant va jouer un rôle important, notamment au passage de la pointe Bretagne. Environ 48h après le départ, au niveau du Golfe de Gascogne, nous serons confrontés à un premier front. Il ne sera pas spécialement violent, mais pas particulièrement simple à négocier car il y a très peu de vent en arrière du front. Par la suite, en fonction des routages, l’idée est de faire du sud au maximum pour aller viser le sud de l’anticyclone des Açores, qui est en train de regonfler suite à la dépression importante que l’on vient de voir passer. Ces conditions me permettent d’être plus serein, mais nécessitent tout de même de bien anticiper ce premier front. L’objectif principal est de réussir à arriver dans les premiers dans le sud de l’anticyclone pour prendre le régime des alizés et partir au portant rapidement. Ce début de course va être très important. »

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Route du Rhum. Maxime Sorel : “Ce ne sera pas de tout repos!”

Maxime Sorel a épluché les fichiers météorologiques avec ses conseillers Christian Dumard et Christopher Pratt, recrue de choix, habitué aux foilers…

15 à 20 nœuds sur zone, une mer pas trop cabossée, Maxime Sorel pourra montrer ce que son nouveau foiler V and B – Monbana – Mayenne avec son dragon a dans le ventre. « Jusqu’à la pointe de la Bretagne, je vais naviguer grand-voile haute et sous J2 à l’avant. On sera au près avec pas mal de virements à faire et certainement à jouer avec le courant à la côte » analyse Max. « Dès vendredi, nous allons entrer dans le vif du sujet avec un premier front à négocier tôt le matin, 5 à 6 mètres de houle et des rafales possibles à plus de 40 nœuds ce qui ne sera pas de tout repos. Derrière ce front, nous nous attendons à une zone de transition sans vent qui ne sera pas facile à vivre mais qui nous donnera un peu de répit avant un deuxième front un peu moins actif. Par la suite, nous allons essayer de glisser au sud de l’anticyclone des Açores en choquant nos voiles peu à peu pour se retrouver dans les alizés au portant. Je suis heureux de tout ce qui a été fait lors de ces 15 jours de village Rhum. Mes différentes rencontres ont été très chouettes. Notre défi progresse avec de plus en plus de monde qui nous suit ce qui est très satisfaisant et à notre image. »
Interviewé dans notre dernier numéro de Course Au Large n°101, Maxime entend au départ ne pas prendre de risque et si les conditions s’y prêtent, ce qui semble être le cas, montrer la vitesse de son bateau.

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