L’édition 2006 a accueilli, du 12 au 16 septembre cinq nations différentes. Venues des quatre coins de la planète, sept équipages se sont affrontés sur le plan d’eau de Saint Quay Portrieux. Outre les trois équipages français, étaient présentes des équipages finlandais, anglais, hollandais ainsi que néo-zélandais.
En l’absence de la numéro un mondiale, Claire Leroy, excusée pour raison médicale, la France était représentée par les équipages d’Anne-Claire Leberre, de Delphine Casas ainsi que celui de Christelle Philippe. Même si le beau temps n’était pas vraiment au rendez vous en cette fin d’été, les conditions météo ont été très variées et ont permis aux concurrentes de s’exprimer au mieux.
Le niveau des concurrentes est monté progressivement tout au long de l’épreuve, et si les Françaises n’ont pas fait pâle figure, puisqu’Anne-Claire Leberre et Christelle Philippe ont fini respectivement 3ème et 4ème, on a surtout pu assister à la révélation des équipages anglais et finlandais qui nous ont offert une finale de toute beauté.
Celle-ci est allée au bout des cinq manches que pouvait contenir la finale et seules quelques secondes séparaient les deux concurrentes dans l’ultime confrontation. C’est finalement l’Anglaise Gibson qui s’est imposée en faisant preuve d’un grand sang froid et d’une terrible assurance. La Finlandaise Lehtinen était quelque peu déçue car elle était largement en tête à l’issue du dernier round robin. Comme quoi rien n’est jamais acquis.
La cuvée 2006 fut excellente : la réunion du charme et du sport de haut niveau. Ceci est de très bon augure en vue de l’organisation du championnat du monde de Match Racing 2007 qui aura lieu en août prochain à Saint Quay Portrieux.
Résultats Finaux : 1 : GIBSON (RTYC) GBR 2 : LEHTINEN (Nyländska Jaktklubben) FIN 3 : LE BERRE (Equipe de France Militaire – USAM) FRA 4 : PHILIPPE (APPC Nantes) FRA 5 : SMYTH (Royal New Zealand Yacht Squadron) NZL 6 : ULRIKKEHOLM (Royal Match Racing Center) DEN 7 : CASAS (YC Pointe Rouge Marseille) FRA
Pour relever ce défi sportif d’envergure, Dominique embarquera comme co-skipper la navigatrice Michèle Paret, un choix qui s’appuie sur l’expérience accumulée par le tandem depuis 1996, date de leur première transat en double. Depuis plus de 10 ans le duo a accumulé un nombre considérable de milles, d’abord sur Figaro, avant de courir le circuit Imoca. Déjà project manager du premier TEMENOS, Michèle a également pris part à la totalité des courses en double et en équipage à bord du 60 pieds. Michèle et Dominique sont à ce jour le premier équipage mixte engagé.
Cette nouvelle grande épreuve permettra au skipper suisse, actuellement second au championnat du monde Imoca, d’inscrire à son palmarès un septième tour du monde, son premier en double. Bien plus qu’un galop d’essai, la Barcelona World Race constitue une répétition grandeur nature à un an jour pour jour du prochain Vendée Globe, autre échéance majeure dans le programme du skipper. Le programme d’entraînements du tandem devrait démarrer juste après la Route du Rhum à laquelle Dominique participera le 29 octobre prochain, puisque les deux skippers ramèneront TEMENOS II de Pointe-à-Pitre à La Rochelle, une transatlantique hivernale qui devrait leur permettre de prendre rapidement leurs marques en double à bord du nouveau monocoque.
********** Entretien avec Dominique Wavre et Michèle Paret
Comment as-tu accueilli l’annonce de cette nouvelle course ? Dominique Wavre : Avec un immense plaisir, je me suis dit que c’était une course faîte pour nous. Partager au quotidien une expérience comme celle-là c’est fantastique, je me réjouis de découvrir le grand Sud à deux. Un Vendée Globe en double en quelque sorte, c’est ce dont on rêvait ! Michèle Paret : C’est la course qui manquait dans ma vie de marin et sans doute de celle de beaucoup d’autres ! Au même titre que le Vendée Globe, c’est une aventure extraordinaire avec un aspect humain prépondérant. Retrouver l’intensité du grand Sud en course, la magie et le stress engendrés dans ces endroits ne se rencontrent nulle part ailleurs, ce sont des moments exceptionnels …
Si son parcours évoque celui Vendée Globe, quelles sont les différences avec la célèbre course autour du monde ? DW : Les différences sont de taille. Pour la marche du bateau, cela sous-entend aucun temps mort, en double il y a toujours quelqu’un sur le pont pour le régler. Cela devrait se ressentir sur les performances de la flotte. Pour le marin, le double signifie moins de prise de risque qu’en solitaire, notamment dans les manoeuvres. Il reste toutefois une inconnue de taille pour l’ensemble des coureurs, la gestion de l’aspect humain en double sur une course de trois mois… MP : A deux on a moins de retenue, et on va probablement pousser la performance plus loin. Physiquement on aura moins besoin de s’économiser, contrairement au solitaire, les périodes de récupération seront plus longues et plus réparatrices. On peut dormir sur ses deux oreilles durant ses quarts de repos, s’il y a le moindre problème, on peut compter sur l’autre pour vous réveiller et faire face si besoin.
Pourquoi Michèle ? DW : C’est avec Michèle que j’ai fait la plupart des courses en double, notre complicité est de tous les instants et je sais d’avance que les choses vont très bien se passer sur les plans humain et technique. Ton avis sur le tandem que vous formez ? Vos atouts ? MP : On se connaît parfaitement nous formons une vraie équipe. Nous sommes en confiance, et entre nous il y a un partage intégral de tous les instants, les bons comme les mauvais. Lorsque l’on se retrouve sur un bateau chacun prend sa place très naturellement, on est très complémentaires. Que devrait t’apporter cette participation à la Barcelona World Race dans ta préparation au Vendée Globe ? DW : La Barcelona World Race va énormément servir dans ma préparation et la fiabilisation du bateau. Même si l’évènement phare du programme reste le Vendée Globe, la Barcelona World Race est une course qui en elle-même est déjà un accomplissement, on va y apprendre énormément. Le plateau de concurrents s’annonce redoutable, avec un grand nombre de bateaux de dernière génération au départ, cela promet une course extrêmement disputée.
Quelles sont vos ambitions ? MP : Par superstition et pudeur, je n’aime pas trop évoquer le sujet. Lorsque l’on choisit de partir en course, c’est bien évidement pour faire le meilleur résultat possible et surtout arriver satisfait du travail bien fait, sans regret…
Dimanche sous une pluie diluvienne, les huit bateaux ont repris le large pour disputer les deux dernières manches comptant pour le Grand Prix Beau-Rivage Palace. En fin de matinée, la première course se déroule dans de très faibles conditions de vent. CADENCE, de Jean-François Demole tire son épingle du jeu et remporte la manche, devant ALINGHI d’Ernesto Bertarelli et OKALYS, de Nicolas Grange. Très proche au classement général, ces derniers jouent au chat et à la souris depuis le début de la saison. Les bateaux étant totalement identiques, la prise de risque doit être maximum si l’on veut devancer son adversaire.
Une fois le vent d’ouest établi, la dernière manche promet d’être superbe. Malheureusement, ALINGHI et JULIUS BAER se présentent très tôt sur la ligne de départ. Un peu trop tôt même puisque les deux bateaux se retrouvent disqualifiés pour avoir mordu la ligne avant le coup de canon du comité de course. Malgré le rappel individuel proclamé, les deux bateaux continuent la course alors que la procédure voudrait qu’ils rachètent leur faute en effectuant une pénalité. Chaque bateau doit savoir s’il a passé la ligne en avance ou pas. Il est laissé à chaque équipage le soin de juger de son erreur. A chacun de prendre le risque de rebrousser chemin ou pas.
Avec 10 nœuds de vent réel à la bouée au vent, les multicoques filent à une vitesse de près de 15 nœuds au portant. Superbe spectacle depuis les rives que de voir ces véritables oiseaux ailés voler sur les flots. Très vite, FONCIA et OKALYS prennent le large. Il est intéressant de noter à quel point l’équipage d’Alain Gautier a progressé de course en course et ce, peu de temps après leurs premiers entraînements réguliers qui date du début de la saison seulement. Il ne leur manquait plus qu’une victoire pour accéder au podium et revenir sur OKALYS et ALINGHI, favoris au classement général. « A la barre d’un Décision 35, on ne peut pas se permettre d’assurer ou de marquer les autres bateaux. Il faut être à fond. Et tout le temps. ». Cette philosophie, Alain Gautier et son équipage l’ont bien comprise. A bord de FONCIA, il n’y a pas de place pour la demi-mesure. Les français concluent le week-end par une superbe victoire lors de la dernière manche courue dans l’après midi et Alain raconte : «On avait bien démarré vendredi avec une place de 3ème. Ce matin, nous étions dans le match également mais nous commettons une grosse erreur à l’empannage qui nous coûte bêtement deux places. Sur la dernière course, le vent monte et on s’est arraché pour finalement terminer premiers. Une belle fin de Grand Prix dans 12 à 14 nœuds de vent avec de belles bagarres. Et surtout pour nous, une très belle progression au général puisque nous accédons à la 3ème place. C’est incroyable, nous ne pouvions rêver mieux ! Sans jamais régresser dès le départ, nous visons faire un beau podium au championnat ». Il sera également intéressant comment Alain Gautier va gérer sa fin de saison en D35, à moins de six semaines du départ de la Route du Rhum à laquelle il participe à bord de son trimaran de 60 pieds.
Désormais avec cinq points d’écart, OKALYS et ALINGHI se tiennent dans un mouchoir de poche. « Nous sommes dans la même position que l’an passé. Tout peut se jouer à la dernière manche. Tans mieux pour le championnat, mais pour nous, ce n’est pas encore dans la poche», s’exprime Nicolas Grange, président de l’AMC – Association des multicoques de compétition. Malgré leur léger avantage, tout est encore possible. L’Open Cadillac, dernier rendez-vous de la saison, se tiendra à Versoix durant le week-end du 30 septembre.
Dernière manche du Challenge Julius Baer : OPEN CADILLAC les 30 septembre et 1er octobre prochain
Au terme de 10 courses harassantes, courues dans des conditions de vents variées mais relativement soutenues les deux premiers jours, 13 skiffs se sont finalement affrontés dans la magnifique baie de Quiberon qui n’a pas failli à sa réputation. Accueillis le premiers jour par une belle brise soufflant aux alentours des 15 nœuds, les équipages européens se sont affrontés sur des parcours banane relativement longs. Obligés de maintenir l’intense effort physique qu’exigent ces bolides pendant près d’une heure à chacune des trois manches de ce vendredi, les compétiteurs ont dû une nouvelle fois subir la domination de GP Covers, vainqueur des deux premières confrontations du Grand Prix.
La journée de samedi marquait cependant le retour tonitruant des Anglais de White Stuff. Impressionnant de maîtrise, Mason Woodworth, Dav Brown et Simon Hamilton trustaient les trois manches, courues dans un vent de terre (nord/ouest) oscillant entre 15 et 17 nœuds. « Les conditions de navigation n’étaient pas évident car à mesure que nous nous rapprochions de la plage – pour atteindre la bouée de près mouillée près du bord pour plus de spectacle, ndlr -, les variations en force et en direction étaient vraiment perturbantes. C’est là cependant que nous avons creusé l’écart en maintenant notre vitesse pendant que les autres équipages ralentissaient.
Et c’est effectivement bien ce qui impressionne chez ces Anglais revenus à la compétition après plusieurs années d’absence. « Nous sommes très contents de nos voiles, très puissantes. Elles sont cependant vraiment exigeantes, c’est pourquoi nous avons passé beaucoup de temps à nous entraîner, pour optimiser les réglages qu’impose ce nouveau type de gréement. Equipés d’une GV à corne, (qui se répand progressivement au sein de la flotte), les Britanniques parviennent à naviguer très proprement, veillant à maintenir en permanence l’équilibre, pourtant très instable, de leur 18 pieds.
A la lutte avec les autres Danois du Circuit, Jesper Broendum, Jesper Holst et Martin Friderichsen sur Ler Ole et les Allemands de Water Protect (Werner Gieser), Phillip Nocke et Max Friedrich, de plus en plus performants, Mason Woodworth et ses équipiers ont affiché jusqu’à la fin du Grand Prix une belle domination, creusant au fur et à mesure de chaque manche, un écart impressionnant.
La dernière journée, ce dimanche, confirmait cette forte impression. Les Anglais, semblant avoir parfaitement trouvé leur rythme ne concédait qu’une seconde place derrière Ler Ole sur les quatre manches courues. Dans une faible brise (8 nœuds) de sud virant progressivement à l’ouest pour forcir à 12 nœuds, l’équipage de White Stuff se détachaient largement une fois de plus et terminait la compétition avec 10 points d’avance sur le deuxième (Ler Ole).
Le Grand Prix de Carnac, cinquième et dernière manche du circuit européen 2006, sacre donc des Anglais à l’impressionnante marge de progression. Ils s’imposent devant deux équipages danois, respectivement Ler Ole, GP Covers, le prometteur équipage allemand Water Protect et les Suisses de UTI (anciennement Exel), toujours présents aux avants-postes. Pour obtenir le classement final européen, il suffisait juste de réorganiser un peu le podium et de faire monter sur la première marche Flemming Clausen et ses hommes, devant les Anglais de White Stuff et leurs compatriotes de Ler Ole. Les Français de Groupe Sefico se classent cette année 10èmes (et 9èmes à Carnac)
Ce dernier rassemblement était logiquement l’occasion de préparer la saison 2007. Même si rien n’est encore arrêté, il est quasiment acquit que les équipages retourneront deux fois en Italie, au Lac de Garde et de Côme, pour deux épreuves consécutives, permettant de limiter les frais organisationnels de cette classe amateur. Se succèderaient ensuite selon le même principe l’épreuve d’Allemagne à Travemünde et une nouvelle destination danoise à déterminer. La saison se clôturerait une nouvelle fois en septembre à Carnac… A l’année prochaine !
Résultats Carnac :
1 – WHITE STUFF 10 pts 2 – LER OLE 21 pts 3 – GP COVERS 22 pts 4 – WET PROTECT 36 pts 5 – UTI 40 pts
Résultats circuit européen 2006 :
1 – GP Covers 80 pts 2 – WHITE STUFF 57 pts 3 – LER OLE 51 pts 4 – WET PROTECT 50 pts 5 – BASE 1 45 pts
Un quadruple champion aux anges En signant une quatrième victoire consécutive au terme de la Route des Îles, Deruelle est forcément aux anges ; « on gagne avec plus de points d’avance que l’an dernier. J’avais une équipe fabuleuse renforcée pour l’occasion par Fabien Henry (skipper de Toulon-Provence-Méditerranée-COYCH et lauréat du Tour de France à la Voile 2005). En dehors de la première journée, nous avons toujours figuré parmi les meilleurs » se réjouit Dimitri avant de préciser ; « être fier de confirmer notre Tour 2006 (deuxième derrière Île de France) et de montrer que nous sommes meilleurs que les Parisiens ». Le quadruple champion en titre en profitera pour rendre hommage à son ancien mentor de retour à la compétition ; « j’ai beaucoup de respect pour Alain Fedensieu (SNCM-Veolia Transport) qui se classe deuxième de la course et qui m’avait confié la barre du bateau Marseille, il y a quelques années. J’ai été heureux de pouvoir batailler contre lui ». Un retour magistral pour Fédensieu De son côté, Fedensieu est très fier ; « d’avoir monté aussi vite une équipe performante pour la Route des Îles. Notre objectif était de grimper sur le podium. Nous avons rempli notre contrat. Je remercie l’organisateur Paul d’Ortoli qui m’a permis d’être présent et nos partenaires qui nous ont accordé leur confiance, la SNCM et Veolia Transport » Reverra-t-on bientôt Fedensieu sur l’eau ? « Nous allons en discuter avec nos partenaires. Pourquoi pas ! » révèle Alain.
Pahun reviendra en force ? En conservant pour deux petits points seulement le troisième rang dans la hiérarchie, Pahun gardait le sourire ; « en 2004 et 2004, nous avions échoué au bas du podium, là nous terminons troisième avec mes jeunes. Les meilleurs ont gagné. Nous reviendrons l’an prochain avec deux voire trois Mumm 30 car je vous annonce que je compte bien aligner avec Île de France et Espoirs Île de France, un bateau féminin qui pourrait s’appeler Elles de France ».
Des Réunionnais à l’honneur ! Un grand coup de chapeau également à l’équipage de Ville du Port-Bred-La Réunion emmené par Gabriel Jean-Albert qui s’impose dans la catégorie « Jeunes » en se classant à une très prometteuse quatrième place ; « cette Route des Îles 2006 restera une très beau souvenir sportif et un bel investissement au niveau humain. Notre projet voile continue en 2007 avec pour objectif de gagner chez les amateurs lors du prochain Tour de France à la Voile et nous espérons aussi revenir pour la 15ème édition de la Route des Îles ».
A l’heure de tirer les bilans, nous espérons tous que d’autres équipages viendront grossir les rangs des participants dans une compétition qui marrie si bien les parcours olympiques et la course au large.
Trois jours et autant de nuits seul à bord de son fidèle plan Lombard de 2004, qu’il a mis à profit pour noircir quelques pages de sa « check list » dans la perspective de la Route du Rhum, La Banque Postale. « Que des bricoles » assure le volontiers énigmatique Monsieur Jean. Et d’enchaîner avec une de ses légendaires pirouettes : « De toute façon, le bateau n’a plus rien à voir avec celui du dernier Vendée Globe. Et il ne ressemble pas encore à ce qu’il sera lors du prochain… »
Il est certain que sa nouvelle livrée aux couleurs de VM Matériaux est en rupture avec le jaune dominant de sa robe du dernier Vendée Globe. Pour le reste, ne comptez pas sur Jean Le Cam pour vous réciter complaisamment la fiche technique des mille et un réglages et autres bidouilles qu’il prend plaisir à apporter à sa fidèle monture. « Nos années d’expérience avec ce bateau nous permettent aujourd’hui d’entrer dans une phase de peaufinage de sa mise au point. » précise-t-il néanmoins. « Le Vendée Globe, le Tour des Iles Britanniques, la Transat Jacques Vabre nous ont donné l’occasion de bien dégrossir le sujet. Il s’agit aujourd’hui d’aller chercher les dixièmes de noeuds qui pourraient faire la différence. »
Le travail est donc permanent à bord de VM Matériaux. Le Cam voit tout, envisage tout, prévoit tout. Les prochaines semaines qui le séparent du départ de Saint-Malo seront vécues dans la sérénité par un homme particulièrement sûr de ses forces et confiant en son savoir faire. Reste un nouveau jeu de voiles à valider en compagnie de son équipe technique. Jean Le Cam, l’homme tranquille de cette Route du Rhum est tout à son bonheur, à l’idée de régater à nouveau au large au sein d’une Classe IMOCA resplendissante de santé et d’innovation. « C’est la Classe la plus intéressante du moment » soutient-il, « Avec de nouveaux projets, issus de tous les points cardinaux de la planète… » De quoi aiguiser les appétits de victoire de l’insatiable marin de Port la For&ecir c;t. « La seule chose que je redoute » admet-il enfin, « C’est l’arrivée dans la pétole sous Basse-Terre. Malgré les recommandations de l’Imoca, les organisateurs ont réinscrit aux Instructions de course le contournement de la Guadeloupe avec une arrivée par le sud, dans le dévent de la Souffrière… » On vous le dit, l’Homme Tranquille est en forme, et égal à lui-même.
Dépossédés du titre l’année dernière par les Anglais volants de Barron & Smithers – qui viennent tout juste de se retirer de la compétition -, Clausen Flemming et ses fidèles coéquipiers sont en bonne voie de reprendre leur bien à l’approche de cette finale. Avec 66 points glanés au long des quatre précédents Grands Prix, les inusables Danois, présents sur le circuit européen depuis une dizaine d’années, possèdent une confortable avance sur le deuxième du classement général provisoire.
Avec 38 points et une étape non courue, l’équipage allemand de Wet Protect, second de ce même classement aura bien du mal à refaire son retard si les hommes de GP Covers se montrent aussi réguliers qu’à l’accoutumée. Le redoutable Werner Gieser aura en plus fort à faire pour contenir les ardeurs de ses très proches poursuivants puisqu’il ne devance que d’un point seulement les Anglais de Whitestuff. Auteurs de belles performances cette année, les Britanniques ont en effet signé cette année un beau retour à la compétition.
Malgré l’absence de leurs compatriotes Barron & Smithers (37 pts avec deux participations seulement) et de Base 1 (38 points), ils auront tout de même fort à faire pour contenir les ardeurs des 6èmes au classement général provisoire. Le second équipage danois (Ler Ole – 34 pts), vainqueur du Grand Prix d’Allemagne est bien décidé a marquer cette dernière étape de son empreinte. Assurément, ces hommes ont le potentiel pour gagner.
En continuant cette descente dans le classement, on constate que les écarts dépassent rarement les 2 points. Voilà un gage de belle émulation pour ces équipages qui, s’ils peuvent difficilement espérer briguer la victoire, peuvent néanmoins tenter de gagner quelques places au classement final. C’est le cas de l’équipage Français de Groupe Sefico. 6èmes les deux années précédentes, Christophe Orion, Philippe Vallée et Eric Caiveau, (10èmes avec 24 pts) auront à cœur d’améliorer leur sort devant leur public.
La brise de nord/ouest annoncée ce vendredi entre 15 et 17 nœuds devrait ouvrir les derniers débats de façon musclée. 3 ou 4 manches sont d’ores et déjà programmées, ce qui permettrait de valider ce Grand Prix de France dès la première journée. Il faudra cependant attendre dimanche pour voir le champion européen couronné. Vous avez donc tout loisir d’ici là de passer voir d’un peu plus près, au Yacht Club de Carnac, ces formidables machines à planer que sont les 18 pieds.
La Classe Figaro Bénéteau, forte de ses monocoques monotypes (identiques les uns aux autres) de 10,10 mètres, est considérée comme la meilleure école de course océanique en solitaire qui soit. Le Championnat de France de la spécialité regroupe les trois épreuves majeures du circuit. Ce rendez-vous à Fécamp prend donc toute son importance en clôture de saison et les ténors de la série seront au rendez-vous pour un final prometteur.
En premier lieu, Gérald Véniard (Scutum), neuvième de la Solo Méditerranée et troisième de La Solitaire Afflelou Le Figaro 2006 vient y défendre sa position de leader du classement général provisoire. Ce rochelais de 35 ans aura fort à faire car il a dans son sillage Yann Eliès (Groupe Generali Assurances), Champion de France de Course au Large en Solitaire 2004, cinquième du dernier Figaro et, accessoirement, détenteur du Trophée Jules Verne (record absolu du tour du monde à la voile) à bord du maxi catamaran Orange 2 aux côtés de Bruno Peyron. Yann Eliès est deuxième du classement provisoire avant la Course des Falaises.
Le danger pourra venir également de Charles Caudrelier (Bostik), vainqueur de La Solitaire Afflelou Le Figaro 2004 et quatrième du classement provisoire du championnat après être monté sur la troisième marche du podium de la Solo Méditerranée.
Les regards se tourneront évidemment du côté de Nicolas Troussel (Financo) qui a tout simplement assommé la concurrence à l’occasion de la dernière édition du Figaro, tellement son joli coup météo et sa clairvoyance tout au long de l’épreuve l’ont propulsé hors d’atteinte de ses collègues de monotypie.
Trois navigatrices aux ambitions légitimes sont engagées : Jeanne Grégoire (Banque Populaire), dont les résultats ne cessent de la rapprocher du sommet des classements, sans oublier la Britannique Sam Davies (Roxy) et l’Australienne Liz Wardley (Sojasun).
Cinq jours de course le long des falaises sont au menu des solitaires. Dimanche 24 septembre sera consacré à une série de régates au contact du public, devant la plage, entre le Casino de Fécamp et les jetées. Lundi 25, un parcours côtier emmènera la flotte au pied de l’aiguille creuse d’Étretat puis à Saint-Valéry-en-Caux, avec retour à Fécamp en fin d’après-midi. Mardi 26 sera le morceau de choix de la Course des Falaises 2006, avec un long parcours de plus de 24h00 sur le trajet Fécamp, Le Havre, bouée de Port-en-Bessin, Le Tréport et retour à Fécamp. Pas un centimètre des falaises de Seine-Maritime n’échappera au regard des solitaires. Enfin, jeudi 28 septembre, une dernière série de régates courue l’après-midi devant la plage clôturera les festivités pour que le champion des solitaires 2006 puisse, enfin, être sacré.
Dubarry inclue dans sa gamme 2007 des modèles radicalement nouveaux avec l’introduction des bottes FASTNET et des chaussures de pont RACER. Les caractéristiques techniques alliées au design et au confort exceptionnel vont assurer le succès de ces modèles auprès des navigateurs.
Dubarry a déjà beaucoup amélioré ses modèles de bottes, fleurons de la gamme, en ajoutant une bande de Lycra élastique. Cette nouvelle caractéristique est destinée à améliorer l’ajustement de la botte à la jambe et la bande Lycra peut être pliée vers l’intérieur ou vers l’extérieur en fonction des vêtements portés.
Le très technique modèle FASTNET dispose également d’une doublure respirante GORE-TEX® afin d’empêcher l’eau de mer ou la pluie d’être absorbées, tandis que la transpiration sera évacuée vers l’extérieur de la botte pour conserver sensations et confort en toutes circonstances. De plus, le modèle FASTNET est fabriqué en cuir Dry Fast-Dry Soft® qui sèche plus vite tout en conservant la souplesse du cuir même après des utilisations répétées. Au centre de la tige, la partie en Cordura permet à la fois d’augmenter la durée de vie du produit et d’améliorer le style de la botte.
Sécurité et protection sont les priorités de la botte FASTNET. Des bandes réfléchissantes au niveau du talon assurent une haute visibilité à tout moment. Les semelles anti-dérapantes et non marquantes, exclusivité primée de Dubarry, offrent une adhérence maximum sur le pont. Pour la première fois, Dubarry a ajouté une bande de protection en caoutchouc au niveau des orteils. Une semelle intermédiaire très légère en EVA offre un confort et une absoption des chocs incomparables avec les autres marques du marché.
Pour les navigateurs au coup de pied fort, la botte FASTNET dispose d’une bande de Lycra en haut de la tige afin de se chausser et se déchausser sans effort.
Ce modèle est disponible en 2 coloris : Copper et Platinium, du 40 au 48.
La nouveauté dans la gamme de chaussures Aquasport 2007 de Dubarry est le modèle RACER. C’est un modèle tendance, résistant, en nubuck respirant Dry Fast – Dry Soft® avec un empiècement Mesh sur l’extérieur de la chaussure pour une meilleure longévité.
Les caratéristiques technique du modèle RACER inclue une résistante semelle non marquante et anti-dérapante en caoutchouc ainsi qu’une protection en caoutchouc au niveau des orteils. La semelle intermédiaire en EVA assure le confort et l’aborption des chocs, rendant les chaussures légéres pour les marins actifs. Le style de la RACER lui permet de passer directement du pont à la ville. De plus, une doublure anti-odeur et une semelle interne amovible et lavable assurent à ces deux modèles un confort extrême et un entretien minimum.
Le modèle RACER est disponible en coloris : Stone, Camel ou Ice du 40 au 48.
Aujourd’hui, Maxi Yachts fabrique des voiliers de 34 à 42 pieds. L’homme qui dessine ces bateaux est Pelle Petterson, l’architecte du groupe Nimbus. L’unité de production Maxi Yachts se situe sur l’ïle de Gotland en mer Baltique et sortait début 2006 le dernier de la gamme : le Maxi Yacht 13.00 dont voici les caractéristiques techniques.
COQUE Un gelcoat NGA blanc à haute température est projeté dans les moules. La coque est produite par infusion dans un moule femelle et stratifié en partie en iso-polyester et en partie en DCPD ortho-polyester. Un stratifié avec une partie centrale en PVC de 20mm est utilisé sur les bordés. Comme renfort, sont utilisés une trame multidirectionnelle (mat et roving) et de la fibre de verre unidirectionnelle aux points de charge extrêmes. La région de la quille ainsi que toutes les zones autour des passe coques sont en stratifié plein. Les bords du sandwich sont étanchéifiés. Un gelcoat blanc est appliqué sur l’intérieur de la coque, sur l’intérieur des coffres. Bande déco bleue et rouge en vinyle.
RENFORTS INTERNES La coque est renforcée par une trame interne. Les parties contre moulées en gelcoat blanc et en DCPD ortho polyester avec de la fibre de verre triaxiale et unidirectionnelle dans les parties supérieures. A l’avant et à l’arrière, les parties contre moulées sont collées à la coque. Dans la zone de la quille, les varangues sont stratifiées manuellement à la coque. Les renforts de cadène sont réalisés en contreplaqué marine collés et stratifiés à la coque. Le moule intègre les anguillets. Les cloisons structurelles en contreplaqué marine sont collées, boulonnées et/ou stratifiées à la coque. Tous les contreplaqués marines sont de qualité hydro, conformément à la norme British Standard 1088.
QUILLE 2,25 mètres de tirant d’eau, avec un bulbe en plomb boulonné à un voile de quille en fonte, pour un centre de gravité bas. Barre franche de secours en aluminium.
SAFRAN ET BARRE A ROUE La lame de safran est stratifiée à la main, avec de la fibre de verre unie et bidirectionnelle et de la résine polyester (renforts en résine de polyester également). Mèche de safran aluminium. Les deux moitiés de lames sont ensuite collées et stratifiées ensemble. Barre à roue 900 mm gainée cuir avec frein axial.
PONT Le gelcoat NGA à haute température blanc est projeté dans les moules. La résine du pont est en partie appliquée à la main, et en partie projetée dans un moule femelle avec des surfaces anti-dérapantes intégrées. Le pont est stratifié en DCPD-ortho-polyester. Sur toutes les surfaces horizontales, il s’agit d’un stratifié en sandwich avec un noyau PVC de 15 mm. Une couche de fil multidirectionnel est utilisée autour des ouvertures pour panneaux. Tous les accessoires sont fixés à l’aide de stratifié simple ou d’un sandwich avec une partie centrale en contreplaqué marine ou en aluminium. Le pont est collé à la coque avec du mastic polyester et il est ensuite fixé à l’aide de boulons M8 200mm. Le pont comprend les rainures et plates-formes pour les panneaux et capots. Revêtement blanc dans les zones exposées. Hiloires de cockpit avec cadre en teck
EQUIPEMENT DE PONT : – Capote de roof en toile avec arceaux inox et main courante gainée cuir – Rail de fargue en aluminium plein. – Filières de protection à ridoirs – Chandeliers inox. – Filières de protection à l’arrière – Compas Silva 125 FT – Hampe de pavillon. – Piton d’étalingure dans bailles à mouillage avant et arrière. – Accastillage Lewmar
INTERIEUR – Intérieur en acajou avec vernis satiné. – Tous les coussins sont en velours suédois. – Tous les tiroirs et portes sont équipés de boutons poussoirs. – Sol en teck stratifié 15mm
CUISINE – Plan de travail stratifié (acrylic polymer) – 1 cuisinière avec four et grill (dans le standard français) – 1 évier inox 2 bacs. – 1 réfrigérateur 100L avec compresseur Danfoss. – Tous les coffres sont ventilés
MÂT & GREEMENT Mât fractionné traversant posé sur quille. Profil de mât en alliage aluminium anodisé. Tête de mât: – Boite à réas pour drisse GV et balancine bôme. – Axe pour ancrage pataras. – Girouette Windex. – Feux triwhite. Feux de mouillage. Accastillage de mât: – Boite à réa pour drisse de gennaker. – Filoir pour drisse de gennaker. – Capelage d’étai. – Ancrages haubans. – Boite à réa pour drisse foc. – Boite à réa pour balancine de tangon. Barres de flèche: – 2 étages de barres de flèches en alliage aluminium anodisé. – Barres de flèches poussantes avec un angle de 25°.
VOILES Toutes les voiles sont fabriquées par North Sails. – Grand Voile 49m2 Dacron en coupe horizontale. 2 ris, 4 lattes. Bordure libre. Coulisseaux de voile en nylon. Numérotation des voiles, classification, penons sur la chute. Sac à voile. – Foc 42 m2 Dacron en coupe horizontale. Voile pour enrouleur. Lattes. Bande anti-UV. Penons. Sac à voile.
CARACTERISTIQUES GENERALES – Longueur hors tout : 12,70 m – Longueur à la flottaison : 11,32 m – Bau maximum : 3,80 m – Tirant d’eau : 2,25 m – Lest : 3430 kg – Déplacement : 8300 kg – Grand Voile : 49,0 m2 – Foc 108% : 42,0 m2 – Gennaker : 127 m2 – Moteur 4 cylindres Volvo Penta type D2-40 Saildrive S130