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Pas de Rhum pour Karen Leibovici

Karen Leibovici / Benefic
DR

Une décision raisonnable et motivée par un délai trop court pour finir la mise au point définitive de ce nouveau trimaran avant le départ de la course.  Ce plan de 42 pieds dessiné par les jeunes architectes Robin DORVAL et Hugues FARSY, est avant tout un bateau destiné au plaisancier passionné de glisse et amateur de sensations fortes.
 
Mis en chantier début Mars 2006, l’objectif initial était de participer à une des plus prestigieuses courses de voile, la Route du Rhum afin de tester le bateau dans des conditions parfois difficiles. C’était sans compter sur le facteur temps qui a joué les arbitres et siflé la fin de la première mi temps.  Mais ce n’est que partie remise car toute l’équipe reste motivée, tournée déjà vers le futur proche. La fin de la mise au point se fera donc durant l’hiver 2006 afin de pouvoir aligner le trimaran au départ de la prochaine grande course au large en équipage Lorient-Les Bermudes-Lorient qui partira le 13 mai prochain.
 
Le bateau actuellement installé au cœur du chantier AURIGA YACHT est couvé par l’équipe technique animée par Karen Leibovici (conseiller technique en titre). Cette dernière étape de la construction d’un voilier est particulièrement longue car tout est détail et précision. La pose tout l’accastillage,  la préparation du gréement et le matelotage sur les cordages (drisses et écoutes), l’installation du mât, des appareils électroniques et électriques demandent beaucoup de concentration.
 
La mise à l’eau du bateau est programmée début octobre à Pornic. Plusieurs jours de navigation sont alors prévus pour tester le comportement du bateau en mer et contrôler les différents outils de navigation.

Karen Leibovici est déçue évidemment car pour elle la Route du Rhum est aussi un rêve qui s’éloigne mais lucide elle rajoute: « mon rôle de conseiller technique est de choisir la bonne solution pour le chantier et le sponsor. De plus la Route du Rhum est une course importante et je ne veux pas faire de la figuration juste pour être là et ne pas avoir toutes les chances de mon coté. Je veux pouvoir bien préparer ce bateau, l’optimiser en navigant beaucoup dessus ».

Source Auriga Yacht / Fininfor & Associés
 

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Mike Birch baptise le trimaran de Charlie Capelle

A Capella Charlie Capelle 2006
DR

"C’est un moment extrêmement émouvant pour moi, avec Mike (Birch), mon idole, mon exemple, qui est là… aujourd’hui, le rêve devient réalité, tout simplement." Le navigateur breton Charlie Capelle avait tout pour être heureux ce jeudi 21 septembre, aux pontons du salon nautique du Grand Pavois à la Rochelle, pour le baptême de son joli bateau jaune, SWITCH.FR. Sponsors, amis, journalistes… et donc Mike Birch, étaient là pour découvrir la petite merveille : ce trimaran de  12 mètres, cet A Capella mythique avec lequel le skipper canadien a gagné la première Route du Rhum en 1978 et que Charlie a reconstruit deux fois de ses mains pour poursuivre son rêve : participer à cette même Route du Rhum cet hiver et si possible la gagner, en classe 3. "Ce bateau me colle à la peau depuis 20 ans" a souri Charlie Capelle, "c’est avec lui que j’ai appris mon métier, avec lui encore que j’ai appris à traverser l’océan".
 
Mike Birch était visiblement ému lui aussi : "Charlie est un garçon fidèle, qui aime ce petit bateau. Je suis vraiment content qu’il reprenne le flambeau… et j’espère qu’il gagnera en Guadeloupe car je sais ce que cela représente. Ma propre victoire en 1978 m’a marqué à tout jamais. C’est un sentiment extrêmement spécial et je suis content d’être là aujourd’hui pour l’encourager et apprécier le travail extraordinaire qu’il a fait en reconstruisant ce bateau."

Le bateau, lui, confine à la perfection. Finitions impeccables, efficacité désormais éprouvée par le parcours de qualification, il a pleinement donné satisfaction à son skipper, par ailleurs patron du chantier Technologie Marine, à St Philibert. "C’est aussi une vitrine du chantier et certains me trouvent trop perfectionniste, mais c’était hors de question pour moi de naviguer autrement que sur un bel objet marin. D’autre part, mon parcours de qualification s’est idéalement passé : j’ai pu valider tout mes choix, je n’ai rien cassé, c’était vraiment parfait, nickel", assure Charlie Capelle. Et maintenant? "Maintenant le bateau et le bonhomme sont fin prêts : il n’y a plus qu’à remonter à la Trinité, faire l’avitaillement et y aller!" Et "y aller", c’est dans un mois : quand le petit trimaran jaune s’élancera sous les remparts de Saint-Malo, destination Pointe-à-Pitre, pour faire marcher nos turbines à rêves transatlantiques.

Source Switch
 
 

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Pierre-Yves Guennec qualifié pour le Rhum !

Pierre-Yves Guennec / CJD
DR

Depuis le 1er septembre, le monocoque Classe 1 « Jeunes Dirigeants » est donc officiellement qualifié pour participer à la 8ème édition de la Route du Rhum. Le skipper de Port Louis dans le Morbihan, Pierre-Yves Guennec, Stewart à Air France, a effectué seul et au départ de Lorient, son grand périple entre l’Irlande et la Corogne. Profitant de l’intense circulation des masses dépressionnaires d’une fin d’août bien peu estivale, Pierre-Yves a trouvé en Atlantique la brise, la mer et l’allure face au vent prémonitoires et typiques des premiers jours d’une Route du Rhum. « Du près jusqu’en Irlande et durant toute la traversée du Golfe de Gascogne » explique « Pierrot ». « Avec juste un peu de portant sur l’arrivée, de quoi tester le bon comportement du bateau sou  s pilote. »
Un monocoque « Classe 1 » tout neuf…
 55 pieds tout alu, littéralement forgé à l’envie par une cohorte d’amis, de soutiens, de parrains, jeunes dirigeants d’entreprises, le voilier entame les semaines cruciales de validation de ses options techniques. « Nous testons cette semaine notre nouveau bout-dehors » poursuit l’infatigable Guennec. « A moi de trouver les bons réglages des voiles d’avant et de maîtriser le comportement du bateau aux allures portantes. Mais le sentiment général est d’avoir construit un bateau très sain dans ses réactions. Il est stable, solide et très agréable à la barre. » Une trinquette et un génois neufs en kevlar viendront très prochainement compléter la panoplie de course du voilier.

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Premier mondial RS:X ce week-end

Planche à voile-Neil Pride-RS:X-Faustine Merret
DR

Il attire donc pas mal d’anonymes mais aussi quelques têtes d’affiche qui s’étaient faites discrètes suite au changement de support. La locale de l’étape, Alessandra Sensinin ainsi que l’Australienne Barbara Kendal, toutes deux championnes olympiques, viendront mettre leur grain de sel dans une hiérarchie qui se cherche encore. Elles retrouveront une autre médaillée d’or à Athènes : Faustine Merret qui vient de remporter la préolympique de Qingdao. Lise Vidal, Pauline Perrin et Charline Picon complètent cette délégation.

Chez les hommes, les retours sont moins nombreux mais on note tout de même la présence du Grec Nikolas Kaklamanakis, médaillé d’argent à Athènes ou de Gal Fridman, champion olympique en titre. Côté français, cela fait maintenant un an et demi que l’on expérimente ce support avec déjà des résultats comme la troisième place au championnat d’Europe de Nicolas Huguet ou le titre, officieux*, de champion du monde RS :X en 2005 pour le Nantais Julien Bontemps. En dehors de ces valeurs sûres, il faudra aussi surveiller la génération montante à l’image du jeune Julien Quentel qui vient de terminer deuxième du mondial d’un support proche : la Formula Windsurfing.

* En 2005, Julien avait remporté le championnat du monde Raceboard où les RS :X étaient très bien représentées.

Interview de Pascal Chaullet, entraîneur
« Avec autant d’engagés, il y a des risques de gros incidents de parcours individuels. Pour les meilleurs Français, avant de jouer le podium, il va falloir passer le stade de la medal race. Ce n’est pas comme une épreuve à 30, ici, il faudra être régulier et ne pas se prendre de grosses mauvaises manches, ce qui peut vite arriver. Ce championnat du monde sera le premier rendez-vous vraiment significatif pour la série puisque maintenant, tout le monde à environ 1 an et demi d’expérience sur cette planche. »

Interview de Nicolas Huguet
« Le site est toujours aussi joli et il y a beaucoup de monde puisqu’il y a environ 270 inscrits. Ça risque d’être assez chaud pendant les qualifs car il y a des coureurs qui ne sont pas forcément très bons. Mon objectif, c’est le podium, mais je vais prendre le championnat manche après manche. »

Principaux Français engagés :
Faustine Merret (Crocos de l’Elorn)
Lise Vidal (YC Pointe Rouge)
Charline Picon (CN La Tremblade)
Pauline Perrin (CV Mayenne)

Julien Bontemps (ASPTT Nantes)
Nicolas Huguet (YC La Pelle – Marseille)
Fabrice Hassen (YC Pointe Rouge – Marseille)

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Thomas Coville de retour sur l’eau

Sodeb'O 2006 Thomas Coville
DR

 Thomas, en quoi a consisté ce dernier mois de chantier ?
« Nous avons réparé les étraves du flotteur tribord et de la coque centrale qui avait été abîmées par un choc pendant le record du Tour des Iles Britanniques. Nous avons aussi renforcé certaines parties des carénages des bras de liaisons à l’avant, où tapent énormément les vagues. Nous avons amélioré l’ergonomie à l’intérieur pour gagner en confort, même si cette notion reste toute relative sur ces bateaux. Sodeb’O a également de nouvelles voiles, et surtout une nouvelle grand voile, dont j’avais validé la forme pendant Cadix-San Salvador (autre record battu en solo par Thomas). Nous continuons à optimiser aussi les pilotes automatiques et l’équipe a conçu des nouvelles bulles de protection pour les embruns aux postes de barre. »  

Tu as battu 4 records en solitaire en 1 an, soit un programme d’entraînement très pensé en vue de la Route du Rhum, que cela t’a-t-il apporté ?
« Multiplier les différents contextes de navigation en solitaire m’a donné des références précises sur ma manière de gérer la puissance du bateau, m’a aidé à mieux connaître mes réactions, même quand cela devient « chaud », et à mieux gérer mes ressources physiques, mon stress, le manque de sommeil, tout ce qui n’est propre qu’au solitaire, même le double est différent. Durant Cadix – San Salvador puis sur les Iles Britanniques, j’ai vraiment poussé mon organisme et je ne me souviens pas être allé si loin avant. »

Mais s’habitue-t-on réellement à la navigation en solitaire sur ces bateaux ?
« L’appréhension est toujours présente et je pense qu’elle est salutaire. En réalité, ces expériences m’ont permis de diminuer la part d’appréhension et de laisser plus de place au plaisir. J’attends la Route du Rhum depuis 4 ans, et dans l’équipe c’est pareil, j’ai envie d’en profiter, de la savourer, c’est maintenant et pas dans 4 ans. »

Comment vas-tu physiquement ?
« Je poursuis mon programme de préparation. Le foncier, les sports d’endurance, c’est fini. Je travaille maintenant le renforcement musculaire pour prendre du poids car je vais en perdre pendant la course. Je pousse de la fonte en salle et ce n’est pas très drôle ! »  

Moralement, comment abordes-tu ces dernières semaines avant le départ ?
« La Route du Rhum c’est 12 jours de concentration "non stop". En mer, tu fais attention à chacun de tes gestes, tu ne peux pas décrocher. J’aimerais arriver à faire monter progressivement ma concentration d’ici jusqu’au départ. De privilégier l’important, quitte à faire abstraction de certaines choses, d’économiser mon énergie pour partir totalement focalisé sur ce que je dois faire. »  

Source Sodebo

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Dominic Vittet qualifié

Atao Dominic Vittet Akilaria 40 Class 40
DR

Mardi au petit matin, Dominic Vittet et son Akilaria aux couleurs de l’entreprise lilloise franchissaient la ligne symbolique des 1000 milles de navigation et empochaient ainsi leur qualification pour la Route du Rhum 2006 dont le départ est donné le 29 octobre prochain à St Malo.

Des conditions difficiles…
Parti jeudi 14 après-midi de la Trinité-sur-Mer, Dominic a pris la direction de l’Espagne dans un temps à grains avec un vent de NW de 18 à 20 nœuds (rafales à 25-28 nds) et une forte houle croisée. A 20 milles au nord de la Corogne, englué dans la pétole, il a viré et mis le cap plein Nord, direction l’Irlande sous gennaker avec un vent revenu par l’ouest.

A 30 milles au sud du Fasnet, le vent étant tombé, ATAO Audio System® a empanné dans de « la molle ». Heureusement, une dépression lui a permis d’aller directement à Belle-Ile plein travers sous génois avec 1 ou 2 ris. Après 110 heures de mer et un tour de l’île par le sud pour arriver au compte des 1000 milles,  Dominic termine heureux sa première navigation en solitaire sur son ATAO 40’, sa qualif en poche !

Premières impressions de navigation :
« Je suis content du bateau, il marche très bien. Très toilé et très sportif, il demande beaucoup d’attention. Avec de bons réglages, il tient ses 10 nœuds de moyenne sans problème !  Effectuer les 1000 milles de qualif est essentiel pour prendre la mesure de son bateau, de l’apprivoiser dans la durée. En distance, cela représente plus d’1/4 d’une Transat. C’est révélateur des efforts, des besoins, des consommations d’énergie… Au fil des milles, j’ai noté un tas de petits détails à voir avant le départ du Rhum ! Ca fait tout de même 3 pages ! »

Source Atao Audio System

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Kervilor Vanek et l’Akilaria au Grand Pavois.

Atao 40
Atao 40

Akilaria, le dernier-né de la Class´40 sera au Grand Pavois de La Rochelle.
Avant leur départ pour la Route du Rhum-La Banque Postale 2006, les deux premiers Akilaria, Atao Audio System et Résidence Terrain seront présents avec leurs skippers Dominic Vittet et David Lefevre cette semaine au Grand Pavois.

Le Class´40 Akilaria signé Lombard.
Dernier-né de la Class´40, l´Akilaria réussit un très bon compromis : entre course et croisière sportive, il allie puissance à la facilité de navigation.

L´Akilaria surprend par sa carène aux lignes tendues et sobres caractérisée par un bouchain assez marqué. Fabriqué en sandwich, il offre légèreté et raideur. Sur plans Lombard, ce 40´ décline les bonnes idées des plus récents Open 60´ : roof effilé avec casquette de protection, plan de pont esthétique et ergonomique, grand cockpit ouvert et profond, grand voile à corne pour la stabilité au près et le gain en cap…

Construit par MC Tec, jeune chantier qui a mis la barre très haut sur le plan technique, l´Akilaria est commercialisé en exclusivité par Kervilor Vanek, le chantier de la Trinité sur Mer, qui recevra 4 nouvelles unités d´ici la fin de l´année.

Plus d´infos : www.kervilor-vanek.com

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Saint Trop´ et le Dragon

Dragon St Tropez 2004 75ème anniversaire
DR

Le dragon est un bateau à part. Cet élégant petit quillard, particulièrement exigent et sensible aux réglages, a toujours réuni dans son sillage des membres du gotha international comme des médaillés olympiques, des transfuges de l’America’s Cup ou des ténors de la course au large. Né en 1928 en Scandinavie sur des plans du Norvégien Johan Anker, la construction du Dragon a bien évolué depuis. Au bois ont succédé le polyester et la fibre de verre. Mais l’application de règles de construction strictes et de contrôles ont abouti à ce miracle que les gabarits sont restés inchangés. Deux classes ont été créées. Et les magnifiques coques en bois aux formes d’un autre temps ne sont pas désavantagées. L’intensité des compétitions est donc garantie.
 
Trois journées de régates dans le golfe
Pour assurer le bon déroulement de cette nouvelle coupe, la Société Nautique de Saint-Tropez a mis sur pieds un programme de régate sur mesure, destiné à répondre parfaitement à la demande des concurrents. Tout d’abord, les équipages participeront le mercredi à un parcours côtier en guise d’entraînement. Puis, pendant trois jours et sur neuf courses maximum, ils croiseront l’étrave pour tenter de remporter la toute première édition de Dragon  Saint-Tropez.
Une compétition qui fait la part belle au talent, à l’esprit sportif et à l’ingéniosité des coureurs sur des parcours simples, techniques et spectaculaires : des aller-retours dans le lit du vent dits parcours « bananes ».
 
15 pays représentés
Grâce au soutien de l’Association Française de la Série Internationale des Dragon (AFSID) – dont l’ancien président, Julien Desmet, est un fervent partisan de l’épreuve tropézienne – et celui de Cannes Dragon International qui ont soutenu le projet dès le départ, cette première édition annonce un plateau particulièrement international avec 15 pays représentés. Outre les équipages britanniques de Chris Dicker (qui fut Président du Comité d’Organisation des festivités et des régates du 75ème anniversaire) ou de Martin Payne (vainqueur de l’édition 2006 de Ski-Voile) les Français seront également présents en force comme  Louis Urvois ou Xavier Rouget Luchaire, véritables piliers de la série.
 
Programme
Lundi 9, Mardi 10, Mercredi 11 : Accueil, mises à l’eau et contrôle
Mercredi 11 : Régate d’entraînement, parcours côtier, (cocktail d’accueil)
Jeudi 12, Vendredi 13 (repas des équipages au village), Samedi 14 : Régates dans le golfe
Samedi 14 : remise des prix, 16 heures 30
 
Source Dragon Saint-Tropez

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Francis Joyon, soutenu par IDEC Groupe, révèle les mensurations de son nouveau géant

Dessin 3D du nouveau Trimaran Idec
DR

Le point sur une machine exceptionnelle :
«Je reste fidèle à ma philosophie, prévient Francis, IDEC est donc un bateau simple.» En guise de préambule, le premier homme à avoir effectué un tour du monde en solo en moins de 80 jours (72 jours et 22 heures) rappelle qu’il privilégie la fiabilité et le bon sens, ce que confirment Nigel Irens et Benoît Cabaret, architectes du nouveau trimaran. «Francis n’est pas un homme de gadgets, il veut un bateau à son image, c’est-à-dire solide, puissant et sans fioritures. La forme définitive d’IDEC remplit ces critères.»

Un géant de 30m à l’assaut des grands records en solitaire
Avec ses 29,70 mètres de coque centrale, 24,50 mètres de flotteurs et une largeur de 16,50 mètres, la monture représente pour Francis «le meilleur compromis entre la recherche de puissance et ma capacité à gérer ce que j’aurai sous la main… et je suis d’ores et déjà certain qu’IDEC me réclamera plus de vigilance et d’anticipation que son prédécesseur ! En termes d’équilibre, le fait d’avoir pu allonger l’étrave de coque centrale tout en lui donnant du volume permet d’envisager les allures portantes avec une relative sérénité : on retarde l’enfournement, qui est le principal point noir des longs surfs dans le sud.» Dans cette même optique, le plan de voilure du trimaran a été reculé, de manière à obtenir un bateau naturellement « cabré », afin de dégager l’étrave.
En termes de surface de toile, le gain par rapport à l’ancien IDEC est de l’ordre de 10%, mais le gros changement intervient dans la répartition, car il s’agit cette fois de s’appuyer sur des voiles d’avant plus généreuses. Naturellement, ce surplus de puissance est associé à une perte de poids générale importante, puisqu’un gain de près de 5 tonnes a pu être réalisé ! «IDEC doit sortir à environ 11 tonnes en ordre de marche contre 16 pour l’ancien bateau… le bond en performance sera important !» Ce qui implique naturellement un travail spécifique sur l’ergonomie et le plan de pont, car cette fois, le navire est fait pour un solitaire, ce qui était loin d’être le cas auparavant ! «Mon cockpit est fermé par le bras arrière, note le skipper, et j’ai conçu une bulle de protection afin de disposer d’un poste de veille. Elle me protègera aussi partiellement à la barre, et j’y ai ramené un maximum de manœuvres.»

Mise à l’eau en juin 2007
IDEC effectuera sa période de mise au point à l’été, et Francis entend bien être prêt à s’élancer autour du globe dès les premiers frimas de la fin d’automne. Objectif : la reconquête de son record du tour du monde en solitaire, ravi en 2005 par Ellen MacArthur. «Bien sûr, il fait avant tout battre le chrono actuel, mais j’avoue que si on pouvait passer sous la barre des 70 jours, cela me plairait ! », s’enthousiasme le marin. Les architectes estiment pour leur part qu’à météo égale, « on peut envisager un gain de l’ordre de 3 jours par rapport au record existant. » L’aventure continue…

Les caractéristiques du trimaran IDEC
• Lht : 29.70 m
• longueur flotteurs : 24.5 m
• largeur : 16.5 m
• Poids : 11t
• Surface de voilure au près : 350 m2
• Surface de voilure au portant : 520 m2
• Hauteur de mât : 32 m
• Architectes : Nigel Irens / Benoît Cabaret
• Chantier : Marsaudon Composites / Lorient
• Construction : verre – epoxy sous infusion

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La Chronique de Capian : du large, du vrai !

Capian Roi du matelas
DR

Tant que l’on a été à se tirer la bourre, à vue dans le golfe de Gascogne, ce n’était pas trop différent de d’habitude. Mais, une fois la  pointe du Portugal et le convoi de cargos qui l’accompagne passés ; quand on s’est retrouvés éparpillés dans la grosse houle qui donne l’impression de se pencher par dessus le balcon quand on est en haut de la pente, avec une ETA à 8 jours, les données ont un peu évolué…

La prise de conscience pour beaucoup d’entre nous s’est effectué précisément lorsque nous avons entendu à la VHF, en substance, à quelques centaines de milles du cap Finisterre :
– « J’ai perdu un safran dans un choc avec un objet flottant, je ne peux plus continuer la course, comment ça se passe, vous venez me remorquer ? »
– « Ici bateau accompagnateur, Non mon gars on viendra pas te remorquer on est là pour assurer la sécurité des personnes, tu n’es pas en danger physique,  on va passer te voir et tu vas rentrer au Portugal comme un grand (au près / mer forte), donne-nous ta position exacte. ».

Et, quelques heures plus tard, avec un autre qui avait démâté. « on va venir, t’aider à faire un gréement de fortune si nécessaire et après tu rentres ». Dans la tête, c’est clair. On passe en mode « Il te reste 1000 milles avant Horta et  tu dois te débrouiller seul pour aller au bout ». Je peux vous assurer que quand on fait des pirouettes, on est sacrement content de se remettre sur la route sans avoir rien cassé. Il arrive aussi des trucs qui font rire à l’étape, quand un copain avoue (en fin de soirée) que, sous spi bien sûr, son pilote a décroché alors qu’il était à l’intérieur, pantalon aux chevilles au dessus de son seau. La gestion des priorités est parfois tout un art.

Et on a des surprises aussi. Comme le jour où, bien au large, je chantais à la barre à fond sous spi avec le MP3 dans les oreilles. Je tourne la tête : un cargo ! Un gros et tout près en plus.
Je saute sur le 16. Il répond, m’avait pas vu non plus et me dit qu’il va passer à gauche. Cool.
Sauf que regardant devant moi, qu’est ce que je vois ? Une baleine qui va droit sur moi. Là aussi, une qui a l’air bien grosse et bien près. Ah, non pas la baleine ! C’est la première fois que j’ai slalomé entre un cargo et un cétacé. Un peu chaud mais ça aurait sans doute fait une jolie photo.

En parlant de rencontres, L’autre Super-Câlin en course avait un safran amoureux qui s’est barré avec sa dulcinée (une tortue, sans doute) à plus de mille milles du bord.
Je l’ai trouvé sous voilure très réduite, ballotté par la houle, en train d’essayer d’étancher la voie d’eau de son tableau ouvert. La course semblait cuite pour lui.

Un navire accompagnateur prévenu devait arriver et son équipage l’aiderait bien mieux que moi.
J’ai repris ma route et renvoyé peu à peu de la toile pour reprendre ma course. Le laissant, certes entre de bonnes mains, mais petit point s’éloignant sur l’horizon. Cela restera pour moi une des images les plus marquantes de cette course. Les jours suivant je n’ai cessé de vérifier les miens de safrans, sortant du bateau au moindre bruit suspect.

Quand à Dominique, Il a réparé et fini le parcours sur une seule patte, et classé. Je lui tire mon chapeau. Alors, effectivement, quand tout se passe bien, on reste dans une logique de performance et on ne parle que de course (déjà bien exigeante). Mais la frontière est bien mince entre cette course et d’autres trajectoires bien moins évidentes. Et c’est pour cela que la course au large et le mini (VHF et BLU only) en particulier sont et resteront des aventures, quoi qu’on en dise.

Matthieu Girolet

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