mercredi 12 novembre 2025
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Trophée des Multicoques Baie de Saint-Brieuc : Thibaut Vauchel-Camus s’impose avec son nouveau bateau !

Thibaut Vauchel-Camus peut être heureux. Il a remporté ce week-end son premier Grand prix avec son nouveau bateau, l’ex-Arkema.

Le nouveau Solidaires En Peloton et son équipage étaient presque imbattables aujourd’hui en face de Saint-Quay Portrieux ; ils remportent 4 des cinq courses du jour, disputées dans un vent medium. Sa cinquième participation au Trophée fut la bonne pour le Malouin qui porte depuis des années les couleurs de la lutte contre la sclérose en plaques. Il fait mentir brillamment les pronostics qui plaçaient Erwan Le Roux (Koesio) favori. Ce dernier sauve une deuxième place malgré quelques soucis techniques. L’autre Malouin Luke Berry (Le Rire Médecin – Lamotte) dont c’est la première saison en Ocean Fifty, complète le podium.

Particulièrement expérimenté en Ocean Fifty depuis plus de cinq ans, Thibaut Vauchel-Camus a capitalisé plus de 100.000 milles à bord de son ancien Solidaires En Peloton bleu, en formats grands prix, transats et convoyages, avant de changer de monture au début de ce mois de juillet. Visiblement galvanisé par l’acquisition récente de l’ex-Arkema de Quentin Vlamynck, il s’est présenté à Saint-Quay avec ce bateau tenant du titre (2022) et même avec son ancien skipper puisque Quentin fait partie de l’équipage et disputera la Transat Jacques Vabre avec Thibaut. Co-auteurs de cette victoire : le tacticien Pierre-Antoine Morvan qui a joué une belle partition ; Ronan Treussart figariste émérite et local de l’étape ; et Laurent Gourmelon, boat captain du bateau.

Thibaut Vauchel-Camus : « Mon mois de juillet ? Ouahouu !!! J’ai commencé avec un bateau, j’ai fini avec un autre bateau, j’ai fait 400 milles en convoyage et je gagne mon premier Grand prix à Saint-Quay ! Et ce n’est pas fini ! La semaine prochaine, Rolex Fastnet Race ! On sait pourquoi on a acheté ce bateau-là, on connait son potentiel. Et on le récupère avec Quentin, son skipper d’origine qui le connait par cœur. J’ajoute Pierre-Antoine Morvan, notre tacticien. On avait déjà un bon trio “bateau, skipper d’origine, tacticien”, un plan d’eau connu par Ronan (Treussart), et un nouveau barreur, moi, pas trop nigaud. Ce qui a fait la différence avec Koesio, c’est sans doute un peu de réussite car ils ont eu des soucis de voiles. 5ème participation à ce Trophée, 1ère victoire… Il faut être patient, persévérant, bien entouré pour avoir la capacité à se projeter sur un bateau qui est très adapté pour ce genre d’exercice ».

Les départs auront été disputés et les arrivées ne le furent pas moins sur les quatre parcours construits du début de journée dans un vent d’ouest de 15 nds ; des parcours exigeants et engagés qui sollicitent les équipages à 100% tant le niveau est élevé. Sur chaque course, moins de trois minutes séparaient le premier du dernier. Certaines arrivées furent jugées sur le fil, à quelques secondes. En guise de dernier round, un petit parcours côtier a ramené toute la flotte vers l’entrée du Port d’Armor dans un vent mollissant de moins de 10 nds.

Erwan Le Roux (Koesio) déjà six fois vainqueur à Saint-Quay n’a rien pu faire en début de journée pour fragiliser la confiance de Thibaut Vauchel-Camus. Quelques soucis de gennaker valent à l’équipage une douloureuse 5ème place dans la 2ème course du jour. Puis le solent se déchire à la fin de la 4ème course qu’il remporte néanmoins avec 5 minutes d’avance sur ses poursuivants.

Erwan Le Roux : « On a fait pas mal de bêtises, on a déchiré un gennaker sur une manche puis le solent sur une autre. Bref, que des galères… Une journée à oublier ! On a livré un combat contre nous-mêmes, ce ne sont pas les autres qui nous ont empêché de gagner. Bref des bêtises qui coûtent cher. »

Luke Berry (Le Rire Médecin – Lamotte) a fait preuve d’une belle régularité qui lui permet de compléter le podium et de prendre une revanche sur Pierre Quiroga (Viabilis) qui lui avait ravi la 3ème place sur le Pro Sailing Tour. Ce dernier écope de 8 points sur la 1ère course du jour, qu’il ne termine pas à cause d’une rupture de la drisse de gennaker. Armel Tripon (Les P’tits Doudous), Éric Péron (French Touch Oceans Club) et Matthieu Perraut (Petit cœur de beurre), dont c’était la première course à bord de son nouvel Ocean Fifty, terminent dans un mouchoir de poche. Matthieu Perraut s’est même offert une 3ème place sur le dernier parcours côtier.

Luke Berry : « C’était intense. Sur la première manche, on a loupé un virement de bord et le niveau dans cette classe montre que si tu rates un virement de bord et tu finis dernier. Aujourd’hui on y est allé beaucoup plus zen, on ne s’est pas mis la pression. On a fait un super boulot de tactique et de placement. Deux ou trois manœuvres pas top mais on a réussi à se mobiliser. On la voulait cette 3ème place ! On avait un équipage de champions qui se sont mis ensemble pour que ça marche. La dernière manche était dingue, on a bien bien levé la coque et sorti la dérive !”

Classement général à l’issue de 7 courses

Solidaires En Peloton – Thibaut Vauchel-Camus – 11 pts
Koesio – Erwan Le Roux – 20 pts
Le Rire Médecin – Lamotte – Luke Berry – 29 pts
Viabilis Océans – Pierre Quiroga – 30 pts
Les P’tits Doudous – Armel Tripon – 34 pts
French Touch Oceans Club – Éric Péron – 35 pts
Petit Cœur de Beurre – Matthieu Perraut – 38 pts

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Les Sables-Horta. Le duo Macaire-Lagravière s’offre la deuxième étape et le tandem Bona-Santurde le général !

La fin de parcours de la deuxième étape de la Les Sables – Horta – Les Sables s’annonçait potentiellement piégeuse et susceptible de rebattre les cartes. Elle a eu pour effet de resserrer nettement les écarts entre les neuf premiers, tous arrivés en rafale, la nuit dernière, mais aussi de donner quelques sueurs froides à Alberto Bona et Pablo Santurde del Arco. Le tandem d’IBSA, qui bénéficiait d’une avance de 1h37 sur ses plus proches poursuivants à l’issue de la manche aller, a en effet connu quelques doutes dans les derniers milles après avoir vu Achille Nebout et Gildas Mahé récolter les fruits de leur option nord puis Xavier Macaire et Morgan Lagravière faire preuve de beaucoup d’audace entre la pointe Bretonne et l’arrivée. Reste que s’il a bouclé les 1 280 milles du tracé entre Horta et Port Olona à la troisième place derrière les duos de Groupe SNEF et d’Amarris à 3 heures tapantes ce vendredi, le duo italo-espagnol s’offre une éclatante victoire au classement général, succédant ainsi à Antoine Carpentier et Mikaël Mergui au palmarès de l’épreuve.

Après un long bord bâbord amure de près de 1 000 milles, entamé dès la sortie des îles de l’archipel des Açores, puis un point d’empannage important au large du Dispositif de Séparation de Trafic d’Ouessant opéré hier matin, les duos de la Les Sables – Horta – Les Sables s’attendaient à des derniers milles relativement compliqués lors de la redescente vers la Vendée. C’est, de fait, sur cette section du parcours que le match s’est joué. Une section pour le moins tactique lors de laquelle les écarts se sont finalement largement resserrés entre les neufs premiers, et en particulier entre les trois leaders. Pour preuve, alors qu’ils étaient parvenus à faire le break et à compter jusqu’à 22 milles d’avance hier matin, peu après avoir déclenché leur grand virage à droite dans le nord-ouest du DTS d’Ouessant, récoltant ainsi les bénéfices d’une option nord parfaitement maîtrisée, Achille Nebout et Gildas Mahé ont rapidement vu leurs adversaires recoller au score au large de la pointe Bretagne. « On est arrivés dans des timings compliqués et on s’est retrouvés un peu piégés. Ce type de scénario fait partie de notre sport mais il met toujours un coup au moral quand il se produit », a relaté le co-skipper d’Amarris qui pensait alors avoir fait le plus gros du boulot, et filer tout droit vers la victoire d’étape. C’était sans compter sur un courant contraire entre Sein et la pointe de Penmarch, ni sur un vent faiblissant. « On pensait qu’ils s’étaient barrés loin devant et qu’on ne les reverrait pas or on a recroisé devant eux à hauteur de Belle-Ile après avoir été vraiment jouer au plus près de la côte, notamment aux abords de Groix », a expliqué Xavier Macaire qui s’est alors emparé des commandes de la flotte pour ne plus les lâcher ensuite. « Les routages étaient vraiment extrêmes à terre. Il a fallu faire des choix, non sans une certaine dose de stress », a ajouté le Sablais qui s’est ainsi imposé aux Sables d’Olonne à 2 heures tout pile, ce vendredi, au terme de 4 jours et 11 heures de course.

Des doutes et une bonne dose de stress

« C’est une étape qui a globalement été très engagée. Malgré tout, on a réussi à prendre du plaisir du début à la fin, à faire marcher le bateau et à bien raisonner stratégiquement », a résumé Morgan Lagravière dont le duo avec le skipper de Groupe SNEF avait déjà fait des étincelles dans le cadre de la Sardinha Cup en Figaro Bénéteau, il y a deux ans, en remportant l’épreuve au terme d’un sans-faute. Un sans-faute dont avaient rêvé Alberto Bona et Pablo Santurde del Arco lors de cette 9e édition de la Les Sables – Horta – Les Sables après une étape aller rondement menée et un début de manche retour sur les chapeaux de roues. « Les gars d’Amarris ont super bien navigué sur cette étape retour. Ils ont pris une option très franche dès le début. De notre côté, on n’a jamais envisagé la même trajectoire qu’eux. On n’avait pas la bonne voile pour ça. Du coup, on a déroulé notre jeu en restant un peu plus à l’intérieur et ça a très bien marché pendant un long moment. Jusqu’à ce qu’il y ait plus de vent au nord. Dès lors c’est devenu un peu compliqué et on est clairement passés par toutes les émotions possibles », a concédé Alberto Bona qui a terminé la course les yeux rivés sur sa montre, faisant des calculs d’apothicaire jusqu’à son passage de ligne, pas certain que son avance de 1h37 cumulée lors du premier round suffirait pour l’emporter au final. « On a clairement eu quelques doutes », a avoué de son côté Pablo Santurde del Arco qui, en bouclant le parcours 40 minutes derrière le binôme Xavier Macaire – Morgan Lagravière et 21 minutes derrière la paire Achille Nebout – Gildas Mahé, s’impose finalement au classement général avec une avance de 37 minutes et 20 secondes sur ses dauphins. Une avance relativement dérisoire au terme de près de dix jours de course cumulés, qui reflète totalement l’intensité des débats sur l’eau lors de cette 9e édition dont le point final est attendu dans la nuit de vendredi à samedi avec les arrivées des trois pointus, avant une remise des prix programmée ce dimanche à 11h30, à Port Olona.

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Vendée Globe. Un nouveau bateau pour Fabrice Amedeo tournée vers la préservation des océans et la transition énergétique

Moins de 8 mois après son naufrage sur la Route du Rhum, Fabrice Amedeo et son équipe ont mis à l’eau un nouvel IMOCA en vue de la Transat Jacques Vabre en novembre prochain et du Vendée Globe en 2024. Ce nouveau bateau est résolument tourné vers les valeurs qui animent le marin et ses partenaires.

Un nouveau bateau pour un nouveau départ. Fabrice Amedeo et son équipe ont mis à l’eau ce mercredi à Lorient le nouvel IMOCA « Nexans – Art et Fenêtres » en vue du Vendée Globe 2024. Un bateau que le skipper, son équipe et ses partenaires ont voulu sobre, simple et fiable. Il s’agit de l’ancien bateau de Mike Golding, construit en vue du Vendée Globe en 2008. Ce bateau était récemment passé entre les mains d’Arnaud Boissières qui lui avait fait mettre des foils en vue de la dernière édition de la circumnavigation planétaire. Durant ces six mois de chantier, l’équipe a supprimé ses foils pour l’équiper de dérives, considérablement allégé le bateau et a changé toute son électronique ainsi que ses pilotes automatiques. Le bateau a également été paré du bleu nuit, la couleur du projet Ocean Calling. C’est donc finalement un bateau neuf avec une carène ancienne qui est sorti ce mercredi 12 juillet du hangar H2 de la Base des sous-marins de Lorient.
« Ce voilier est plus que jamais en cohérence avec notre projet et ses valeurs, se félicite Fabrice Amedeo. Issu d’un ancien Imoca que nous avons modernisé et remis au goût du jour, il nous permet d’être en phase avec le besoin de plus en plus pressant de sobriété dans notre société. Simple, léger et fiable, il est en phase avec l’humilité de rigueur face aux éléments et ce réchauffement climatique qui rend de plus en plus instables les masses d’air au large et de plus en plus difficile la navigation en solitaire dans les mers du sud ».

Le nouveau Nexans – Art et Fenêtres va surtout être un bateau laboratoire puisqu’il va retrouver l’ensemble des capteurs qui équipaient le précédent bateau. Un capteur de CO2, de salinité et de température pour mieux comprendre les conséquences du réchauffement climatique sur les océans, un capteur de microplastiques pour mieux connaitre la pollution plastique et enfin un capteur d’ADN environnemental pour mieux connaître la biodiversité de nos espaces bleus. Toutes ces campagnes de mesures sont construites en collaboration avec différents instituts scientifiques et océanographiques : l’Ifremer, l’Université de Bordeaux, l’IRD, Geomar, Max Plack Institut.
Autre mission : ce bateau va être un ambassadeur de la transition énergétique. Équipé de 15 m2 de panneaux solaires, il va avoir comme objectif de réaliser le prochain Vendée Globe sans recourir à l’énergie fossile. « Il faut avoir l’humilité d’admettre que c’est un symbole, explique Fabrice Amedeo, mais le sport de haut niveau est là aussi pour porter des causes nobles et des symboles. En faisant le tour du monde sans gasoil, nous allons porter un message fort autour de l’énergie décarbonée et de la transition énergétique ». Ce rebond après la Route du Rhum a été permis par la mobilisation des partenaires du projet autour de Fabrice Amedeo. Ils se sont associés à la naissance de ce nouveau bateau et à la renaissance d’un projet résolument tourné vers l’aventure et les valeurs : Nexans a équipé le bateau de câbles issus de l’industrie aéronautique, Gaz européen, filiale du groupe Butagaz qui réalise d’importants investissements dans le photovoltaïque, a soutenu l’achat de panneaux solaires, Hager Group s’est investi sur « l’énergie management » du projet pour trouver les bonnes batteries et calculer la bonne autonomie à atteindre afin de réaliser ce tour du monde sans énergie fossile. Onet et le groupe Guillin ont soutenu l’achat de nouveaux capteurs océanographiques tandis qu’Eolane a financé l’achat des nouveaux équipements électroniques du bateau et a suivi leur installation. « Je remercie mes partenaires pour ce beau rebond qui n’est pas celui d’un marin mais d’un collectif, se réjouit Fabrice Amedeo. Je remercie également mon équipe qui a fait un magnifique travail. Nous avons maintenant une belle aventure à écrire ensemble et à partager, et de belles valeurs à porter haut ». Place maintenant aux premiers entrainements et aux premières navigations test avant de retrouver le large et la Transat Jacques Vabre dont le départ sera donné au Havre le 29 octobre prochain.

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Romain et Titouan Pilliard, vainqueurs de « Cowes – Dinard Saint-Malo »

Après une seconde place sur la course « La Trinité-Cowes » , le duo père-fils Romain et Titouan Pilliard, s’adjuge la victoire sur la ligne d’arrivée de la course historique « Cowes – Dinard Saint-Malo », devant 189 bateaux concurrents. En tête dès le départ de l’Île de Wight, après 11 heures et 3 minutes d’une course exceptionnelle, Romain et Titouan ont franchi la ligne d’arrivée en vainqueurs avec seulement 3 minutes d’avance sur le deuxième bateau.

Romain : «Nous avons pris un bon départ, même si la situation n’était pas simple. Nous avons dû slalomer et empanner parmi les 190 bateaux concurrents, et les spectateurs, au milieu du Solent. Avec un trimaran comme celui-ci, et en double, c’est du sport, mais on a bien géré. Nous avions privilégié la côte de l’île de Wight et avons rapidement pris la tête de la course. Puis, nous avons maintenu la pression tout le long pour utiliser au maximum le potentiel du bateau. Nous avions de bons multicoques et deux Volvo 70 derrière nous, donc rien n’était joué. On a fait de belles manœuvres, et peu d’erreurs. À 2 milles nautiques de la ligne d’arrivée, nous sommes tombés une première fois dans une zone sans vent du tout. Nous avons même reculé pendant plusieurs minutes à cause du courant contraire. Cela a créé un moment surréaliste mais intense sous le clair de lune. Puis nous sommes repartis et nous avons été arrêtés une seconde fois, alors que nous regardions le bateau derrière nous, un Volvo 70, se rapprocher. Finalement, nous avons touché une petite brise qui nous a permis de passer la ligne d’arrivée, en vainqueur avec 3’ d’avance, la délivrance ! C’était vraiment une course passionnante du début à la fin, bien physique aussi en double, et dur pour les nerfs à l’arrivée. Mais on a à nouveau fait un super binôme avec Titouan, c’était encore une expérience géniale, et récompensée par le résultat ! »

Titouan : « Quelle course, c’était fou ! C’est ma 2nde course et déjà ma 1ère victoire, c’est génial ! On a réussi à être super concentrés sur notre navigation, nos manœuvres, et nos trajectoires, depuis la phase de départ jusqu’à l’arrivée. C’est-à-dire, pas de répit pendant 11h, à deux, sur ce bateau où tout est très physique, c’était du sport ! Mais tout s’est bien passé car on forme un super binôme avec mon père, je sens que j’ai progressé, et la communication entre nous est devenue encore plus fluide. Nous n’avions même plus besoin de nous parler pendant les manœuvres, ça roulait ! Il y avait une super ambiance à bord, avec un objectif de victoire dont nous rêvions, et ça c’est super cool aussi. Bilan, je termine mes 2 premières courses avec une victoire, et beaucoup de plaisir ! Ce bateau est incroyable, et tout le boulot accompli pour le rénover et l’entretenir avec l’objectif de ne rien jeter ou acheter neuf, nous offre une satisfaction supplémentaire. Nous n’avons eu aucun problème technique ! Aujourd’hui je ne rêve que d’une chose, réussir à accomplir le programme USE IT AGAIN for YOUTH avec un monocoque à rénover selon les principes de l’économie circulaire, pour inspirer les jeunes comme moi. Je veux leur montrer qu’on peut s’éclater et faire des résultats sans toujours aller chercher les bateaux neufs, et les dernières technologies. Ça, c’était le monde d’avant ! »

Nos marins du trimaran de l’économie circulaire ont été récompensés à la remise des prix à Saint-Malo pour leur victoire, et Titouan a eu l’honneur de recevoir un prix spécial du Yacht Club de France pour le féliciter de son résultat, à son âge (17 ans). Ils seront d’ailleurs de retour tous les deux à Saint-Malo en 2026, mais cette fois-ci, concurrents. Titouan participera avec le monocoque USE IT AGAIN for YOUTH, et Romain avec le trimaran USE IT AGAIN. Un duo père-fils, prêt à bousculer les codes de la course au large !

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Défi Azimut. 35 IMOCA attendus à Lorient du 19 au 24 septembre 2023!

Photo : Anne Beaugé

La prochaine édition du Défi Azimut – Lorient Agglomération s’annonce historique avec plus de 35 bateaux engagés. Au cœur de Lorient La Base, l’élite de la course au large se retrouve du 19 au 24 septembre avec au programme des runs, une grande course offshore et un Tour de l’île de Groix. A un an du Vendée Globe, le plateau IMOCA n’a jamais été aussi riche avec un tiers de bateaux neufs menés par les meilleurs marins au monde. Samantha Davies, Yannick Bestaven, Thomas Ruyant, Clarisse Crémer, Jérémie Beyou, Franck Cammas, ou encore Charlie Dalin – vainqueur de la dernière édition – sont quelques-uns des skippers attendus.

« Le succès grandissant rencontré depuis la toute première édition rassemblant 5 bateaux en 2011, repose sur le partenariat fondateur avec la classe IMOCA. Il se nourrit d’un goût partagé pour l’innovation et l’expérimentation, qui constituent notre cœur de métier dans la création de solutions numériques » explique Jean-Marie Corteville, Président d’Azimut, organisateur et fondateur de cet événement atypique. “ Il se fonde aussi sur l’engagement des collectivités. À leurs côtés, notre ambition reste de le consolider et l’amplifier, pour que l’expérience annuelle proposée autour d’un multi-format unique s’inscrive durablement comme un marqueur fort au niveau national et international. »
« Depuis le début, tous les ingrédients sont là pour faire un bel événement, à commencer par un excellent état d’esprit, » analyse de son côté Antoine Mermod, président de la classe IMOCA. « C’est l’une des clés du plaisir que prennent à chaque fois les teams et tous les gens autour, à venir passer la semaine à Lorient. Ce rendez-vous a su se construire au fil des ans pour aboutir à un format hyper intéressant, mêlant de la compétition au plus haut niveau à des programmes d’hospitalité très bien faits pour le sponsors et les invités. »
Parmi ces programmes, les Runs Azimut Bretagne occupent désormais une place à part en ouverture de chaque édition. Comme le veut la tradition, ce cru débute le mercredi 20 septembre par une série de courses de vitesse pure sur un petit parcours d’environ un mille mouillé au reaching. Dans les courreaux de Groix qui se transformeront en stade nautique, les skippers, co-skippers et équipiers, prendront à tour de rôle des départs comme s’ils s’élançaient pour un sprint face au chronomètre, l’occasion rêvée de montrer tout le potentiel de leurs machines. Pour la troisième année consécutive, l’application de tracking Surlo, développée à partir d’une technologie Azimut, permet de suivre en direct, sur les écrans de smartphones, ces joutes nautiques..

Des runs, du sport, du fun, et plus encore…
Le Défi Azimut – Lorient Agglomération se poursuit par une course offshore imaginée comme un vrai tour de chauffe en avant-première de la grande course de la saison. « À la rentrée, les forces en présence se donnent comme objectif d’être prêtes pour ce rendez-vous lorientais, dernière ligne droite avant le grand événement de l’automne » ajoute le patron de la Classe IMOCA. À quelques semaines du départ de la Transat Jacques Vabre 2023, c’est donc en double que se disputeront, cette année, les 48h Azimut (du jeudi 21 au samedi 23 septembre). Le classement de ce parcours, dont les 500-600 milles entrent en ligne de compte dans la course aux qualifications au prochain Vendée Globe, s’intègre aussi dans le calcul des points du championnat IMOCA Globe Series. Fidèle à son habitude, l’épreuve phare de l’événement proposera un tracé en boucle sur le proche Atlantique, pour laisser l’opportunité aux paires de marins, accompagnées d’un reporter embarqué, de s’étalonner sous toutes les allures.
Ce format plaît à Charlie Dalin, vainqueur des deux dernières éditions, engagé cette année sur un bateau neuf. « C’est l’épreuve idéale pour analyser et comparer les performances des bateaux et des binômes dans toutes les configurations ; notamment sur la grande course en stratégie et vitesses moyennes. » Le skipper de MACIF Santé Prévoyance, qui vient de toucher l’eau, ne cache pas son impatience : « le plateau sera très fourni. Je suis pressé de me jauger face à la concurrence à bord de mon tout nouveau bateau, ce sera très instructif ! »
Enfin, ce rendez-vous se termine par le Tour de Groix Azimut (dimanche 24 septembre) qui offre aux marins comme aux partenaires l’opportunité de mêler compétition et convivialité autour d’une des plus belles îles du littoral. Cet événement “trois en un” offre une occasion unique d’inviter le grand public à la découverte de ces coursiers océaniques, réunis sur les pontons, sous le regard attentif des équipes du port de Lorient La Base.
À terre aussi, ce Défi Azimut – Lorient Agglomération 2023, unique événement sportif de ce niveau initié par une entreprise du numérique, déroule un programme à la hauteur de son affiche. Des conférences ouvertes à tous sur inscription et gratuites à la Cité de la Voile-Éric Tabarly, dont le contenu s’établit en partenariat avec la classe IMOCA, Eurolarge BDI, Audélor et l’UBS, donnent lieu à des tables rondes de qualité. Ces échanges participent à valoriser tout l’écosystème nautique, sur un territoire qui a fait de la course au large le moteur de son développement et de son rayonnement.

LES MOTS DES PARTENAIRES

« Lorient La Base est aujourd’hui une place incontournable de la course au large mondiale. Tout un écosystème s’y est constitué regroupant l’ensemble des acteurs comprenant les différentes filières technologiques, notamment autour de la « Lorient Composite Valley », l’architecture, et la production de bateaux de course, leur accastillage et les équipements électroniques embarqués. Cette treizième édition du Défi Azimut – Lorient Agglomération s’annonce être l’édition de tous les records et permettra de mettre en lumière toute la dynamique de notre pôle course au large. »

Fabrice Loher,
Président de Lorient Agglomération et maire de Lorient

« Le Morbihan bénéficie d’atouts naturels incomparables pour la pratique des activités nautiques et de voile. A ce titre, le Département se réjouit de voir ainsi mis en valeur ce cadre privilégié avec ces plans d’eau exceptionnels, son industrie nautique et ses infrastructures portuaires grâce à de grands événements tels que le Défi Azimut – Lorient Agglomération.
Au cœur du mois de septembre, il offre depuis 2011 une ouverture bienvenue vers le large et l’aventure. Créé par des passionnés, il a su s’adapter au développement de la course au large pour devenir aujourd’hui l’un des rendez-vous incontournables de la voile professionnelle.
C’est un événement sportif de premier plan mais c’est aussi un rendez-vous économique qui sait tisser des liens et créer des synergies entre les acteurs d’une filière nautique toujours plus dynamique. »
David Lappartient
Président du Conseil Départemental du Morbihan

« Quel plaisir d’être à nouveau partenaire du Défi Azimut – Lorient Agglomération ! Si, au fil des ans, la Bretagne s’est hissée aux premiers rangs des régions les plus sportives de France, c’est notamment grâce à ses grands évènements nautiques et à leurs participants.
La course au large est à l’image de la Bretagne, avec ce goût de l’effort et de l’excellence qui la caractérise. Avec aussi une part d’engagement, d’audace et de solidarité qui sont autant de valeurs fortes que la Bretagne partage avec ces sportifs et sportives de haut niveau qui donnent à voir l’exceptionnelle vitalité de la Bretagne Sailing Valley®, filière économique particulièrement dynamique et innovante. »
Loïg Chesnais-Girard
Président de la Région Bretagne

LES ENGAGES

-Apicil (Damien Seguin / Laurent Bourgues)
-Biotherm (Paul Meilhat / NC)
-Charal (Jérémie Beyou / Franck Cammas)
-Corum L’Epargne (Nicolas Troussel / Benjamin Schwartz)
-D’ieteren Group (Denis Van Weybergh / Erwann Le Mene)
-DMG Mori (Kojiro Shiraishi / Benoit Mariette)
-Fives group – Lantana environnement (Louis Duc / Remi Aubrun)
-FOR PEOPLE (Thomas Ruyant / Morgan Lagravière)
-For the planet (Sam Goodchild / Antoine Koch)
-Fortinet – Best Western (Romain Attanasio / NC)
-Foussier – Mon courtier Energie (Sébastien Marsset / Sophie Faguet)
-Freelance.com (Guirec Soudée / Roland Jourdain)
-Gentoo Sailing Team (James Harayda / Stéphane Le Diraison)
-Coup de Pouce – Giffard Manutention (Manu Cousin / Clément Giraud)
-Hublot (Alan Roura / Simon Koster)
-Human (Antoine Cornic / Jean-Charles Luro)
-Imagine (Conrad Colman / NC)
-Initiatives Coeur (Sam Davies / Nicolas Lunven)
-La Mie Câline (Arnaud Boissières / Gérald Véniard)
-Lazare (Tanguy Le Turquais / Felix de Nacelle)
-L’Occitane en Provence (Clarisse Cremer / NC)
-MACIF (Charlie Dalin / Pascal Bidégorry)
-MACSF (Isabelle Joschke / Pierre Brasseur)
-Maître Coq V (Yannick Bestaven / Julien Pulvé)
-Monnoyeur – Duo for a job (Benjamin Ferré / Pierre Le Roy)
-Nexans – Arts & Fenêtres (Fabrice Amedeo / NC)
-Oliver Heer / Nils Palmieri
-Paprec Arkéa (Yoann Richomme / Yann Elies)
-Team Holcim – PRB (NC / NC)
-Prysmian Group (Giancarlo Pedote / NC)
-STAND AS ONE (Eric Bellion / Martin Le Pape)
-Szabi Ocean Racing (Weöres Szabolcs / NC)
-Teamwork (Justine Mettraux / Julien Villion)
-V AND B – MONBANA – MAYENNE (Maxime Sorel / Christopher Pratt)

LE PROGRAMME

-Lundi 18 septembre 2023
PRESENCE OBLIGATOIRE DES CONCURRENTS

-Mardi 19 septembre 2023
OUVERTURE ET SOIREE OFFICIELLE
14h00 – 17h00 : Ateliers “engagement sociétal”
19h00 : Cérémonie d’ouverture (sur invitation)
-Mercredi 20 septembre 2023
RUNS AZIMUT – BRETAGNE CHRONO EN EQUIPAGE
12h00 : Départ pontons pour les concurrents
13h00 : Lancement des runs
19h00 : Fermeture de la ligne
20h00 : Remise des prix des runs
-Jeudi 21 septembre 2023
48H AZIMUT EN DOUBLE
14h00 : Départ du port des IMOCA
15h30 : Départ des 48H Azimut
-Vendredi 22 septembre 2023
(sur invitation, sous réserve)
LES ATELIERS – AUDELOR – EUROLARGE
-Samedi 23 septembre 2023
RETOUR DES 48H & SOIREE DES EQUIPAGES
12h00 – 18h00 : Arrivées des bateaux
-Dimanche 24 septembre 2023
TOUR DE GROIX AZIMUT & REMISE DES PRIX

11h00 : Départ du port des IMOCA
12h00 : Départ du Tour de l’Ile de Groix
17h00 : Remise des prix du Défi Azimut – Lorient Agglomération

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Trinité Cowes. Lucky, vainqueur au scratch de La Trinité-Cowes by Actual 2023

Sans surprise, le Maxi Luky est le grand vainqueur de l’édition 2023 de La Trinité-Cowes by Actual. Après 22h41’45” de course, le Maxi 88 de Bryan Ehrhart a coupé la ligne d’arrivée de cette course hauturière longue de 350 milles. A plus de 15 nœuds de moyenne, il a mené les débats tout au long de la course et devance ses poursuivants de plusieurs heures.

Romain Pilliard devrait franchir la ligne sur son Ultim Use it Again dans la soirée, tandis que la bataille fait rage chez les IRC 1. Le double vainqueur de la course, Eric de Turckheim (Teasing Machine) tient la cadence avec une petite longueur d’avance sur Lady First III de Jean-Pierre Dréau, autre bateau emblématique de La Trinité-Cowes by Actual. Didier Gaudoux (Lann Ael 3) mène la flotte des IRC Double.

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TourVoile. Dunkerque Voile s’impose à Brest sur la première étape

Partis hier à 17h12 de Saint-Quay-Portrieux, les 12 Figaro Beneteau 3 se sont livrés à une âpre bataille jusqu’à leur arrivée en rade de Brest ce lundi 3 juillet. Entre les nombreux cailloux présents le long de la côte bretonne et les forts courants de marée à gérer durant ces 153 milles, cette course de ralliement a permis aux plus novices de s’initier à la navigation de nuit.
C’est finalement Dunkerque Voile qui remporte cette étape offshore (avant jury) en franchissant la ligne d’arrivée à 15h 46 minutes et 37 secondes. Équipe Bretagne Jeunes Habitable et Marine Nationale – Fondation de la Mer complètent le podium avec seulement 17 secondes d’écart entre les deuxième et troisième.

Les équipages du Tour Voile ont quitté la baie de Saint-Brieuc dimanche 2 juillet en fin d’après-midi. Ils se sont élancés dans cette deuxième course avec un vent de travers d’une douzaine de nœuds. C’est dans une mer formée que les Figaro Beneteau 3 ont laissé l’île de Bréhat à bâbord sous un vent d’ouest avant de remonter au large dans un courant arrière. À l’approche des Sept îles, les virements de bords se sont multipliés. Et ce n’est qu’en milieu de nuit que le vent s’est mis à faiblir. Lundi en fin de matinée, au niveau de l’Aber-Wrac’h, les skippers ont commencé à bénéficier du courant.
« Lors de leur descente du chenal du Four, le vent avait disparu. Ils ont ainsi évolué dans une mer plate, explique Jean Coadou, le directeur de course. À partir du phare du Four, les marins étaient sur tapis roulant. Ils ont alors descendu le chenal à l’aide du courant. »

© Jean Marie LIOT Images / Tour Voile

Arrivée en tête à la Basse Royale, l’équipe Dunkerque Voile a enroulé la bouée à 10h37 dans un fort courant et un vent renaissant. Ils se sont ensuite dirigés vers l’Occidentale de Sein avant de faire route vers Brest. Finalement le parcours de 165 milles a dû être raccourci en raison d’un mouvement militaire dans la rade. La ligne d’arrivée a donc été déplacée au niveau de la tourelle de la Parquette, à l’entrée du goulet de Brest.
« La flotte est restée groupée permettant ainsi un beau combat entre concurrents, détaille Jean Coadou. Dunkerque Voile, qui n’a pourtant pas une grande expérience du large, n’a pas quitté le trio de tête, donnant du fil à retordre aux plus aguerris. »

© Jean Marie LIOT Images / Tour Voile

Une course riche en apprentissage
A la Marina du Château où ils se sont amarrés en fin d’après-midi, les navigateurs de cette Renaissance du Tour Voile étaient fatigués mais enthousiastes et heureux de revenir sur cette première étape de ralliement et ses enseignements.

Team Dunkerque Voile :
« Nous sommes très contents, tout s’est bien passé à bord, tout le monde a réussi à se reposer, tout le monde est au taquet ! Nous savions que nous allions attaquer des bords qui allaient nous faire défaut à cause de notre manque d’expérience, mais nous avons trouvé des solutions pour ne pas se faire remonter et nous sommes très satisfaits. Alexandre, Basile et Alix ont été au top ! Nous nous sommes tous battus jusqu’à la fin. Il y a un peu de fatigue mais nous avons jusqu’à demain 11h00 pour nous reposer. Nous avons essayé d’optimiser au maximum le sommeil jusqu’au dernier bord, ce n’est que le début du Tour Voile. Il reste encore du chemin avant La Rochelle, mais le moral est très bon. Cette première course nous a permis d’apprendre énormément sur le fonctionnement du bateau, sur notre organisation. Nous avons été rapides et au bon endroit sur ce parcours. Sur les bords de gennaker un peu serrés, nous avons vraiment réussi à nous caler pour faire partie des plus rapides. Nous ne sommes pas encore très à l’aise mais nous avons encore 15 jours pour travailler ça. »

Team Équipe Bretagne Jeunes Habitable :
« Ça fait plaisir d’arriver devant des navigateurs aguerris. La bataille a été dure. Il ne fallait pas lâcher un mètre. Toute l’après-midi, nous avons été collés à 3 mètres de Marine Nationale – Fondation de la Mer. Nous avons tous pris beaucoup de plaisir après une première nuit avec un peu de vent, de pluie et puis nous avons fini dans de bonnes conditions en arrivant dans la rade de Brest. Et puis pour nous ça se finit plutôt bien. C’était vraiment super de faire le tour de cette côte bretonne, avec le passage du Four jusqu’à la chaussée de Sein. Nous sommes heureux et contents du résultat. Nous avons essayé de switcher pour qu’une personne puisse tout le temps se reposer parce que nous savions que ça allait se jouer plutôt sur la fin et ça a été un choix payant car nous avons été lucides sur la dernière descente. »

Philippe Hartz (Marine Nationale – Fondation de la Mer) :
« Il y a forcément un peu de frustration après cette première course. Je me sens challengé, les jeunes ne nous ont pas laissé beaucoup de gras, ils ont attaqué partout où ils pouvaient. Nous savions qu’ils avaient les dents longues, nous avions sûrement besoin de l’apprendre. Après c’est une place de troisième, ça reste honorable. Nous arrivons juste derrière eux. Nous avons fait une belle bagarre, ils n’ont pas fait d’erreurs. Les deux premiers ont super bien navigué et n’ont pas volé leur place. C’était un beau parcours, nous n’avons pas été trop challengés sur la navigation. Il n’y avait pas besoin de faire du rase-cailloux. C’est assez inhabituel dans cette zone. C’était une navigation assez confortable, avec une belle nuit, assez douce. Une météo plutôt sympathique pour la Bretagne nord. On va redresser la barre demain et faire en sorte de leur tordre le cou. On va essayer en tout cas. »

© Jean Marie LIOT Images / Tour Voile

Ordre de passage sur la ligne d’arrivée

  1. Dunkerque Voile à 15h 46 min 37 sec
  2. Equipe Bretagne Jeunes Habitable à 15h 53 min 03 sec
  3. Marine Nationale – Fondation de la mer à 15h 53 min 20 sec
  4. Tizh Mor à 16h 01 min 40 sec
  5. ID Voile Passion Santé à 16h 19 min 21 sec
  6. Réauté Chocolat à 16h 24 min 54 sec
  7. CER Offshore – Ville de Genève à 16h 33 min 23 sec
  8. Eleva Solutions – La Nautique de Marseille à 17h 12 min 21 sec
  9. SNBSM – Caisse d’Epargne Bretagne Pays de Loire à 17h 41 min 08 sec
  10. Race for Science- Verder à 17h 52 min 30 sec
  11. Région Bruxelles Capitale à 18h 58 min 30 sec

A l’heure où nous bouclons ces lignes, Précitechnique est encore attendu sur la ligne d’arrivée.

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Design. Paragon : Un 85 pieds à foils pour la croisière

Intéressant le concept du cabinet VPLP pour transposer les avancées architecturales issues de la course au large au superyachts habitués des régates méditerranéennes, dont les propriétaires traversent l’Atlantique, l’hiver venu, pour disputer les plus belles épreuves des Caraïbes. Présentation par l’architecte associé Quentin Lucet et le designer Yann Prummel.

Les images tournées à Porto Cervo l’automne dernier de Flying Nikka, un 62 pieds doublant Tango, un Wally Cento une fois et demi plus grand, ont fait le tour de la toile et des réseaux sociaux. Six mois plus tard, Malizia, l’Imoca de 60 pieds sur plans VPLP Design de Boris Herrmann, améliorait de 23 milles le record des 24 heures détenu depuis 2015 par Comanche (100 pieds) – également conçu par l’agence, avec Guillaume Verdier – avec un total de 641,13 milles au compteur, soit 26,71 nœuds de moyenne. “Un autre signe fort, de ceux qui font s’interroger sur un changement possible de paradigme au moment de concevoir un bateau, note Quentin Lucet. Avant, c’était le plus grand le plus rapide. Aujourd’hui les foils rebattent les cartes.”
Ce constat a poussé VPLP Design à concevoir Paragon, projet de yacht de 85 pieds équipé d’une quille basculante et de foils. Destiné à un programme de régates autour de trois bouées et aux grandes classiques IRC (Middle Sea Race, Caribbean 600…), ce monocoque utilise de façon vertueuse ses foils pour alléger la plateforme et booster ses performances, dans un mode de navigation type skimming (le fait de frôler l’eau) plutôt que pur foiling. Les simulations numériques menées par VPLP Design et les routages effectués sur des parcours type Middle Sea Race ou Giraglia ont conduit à penser qu’un 85 pieds foiler peut battre un 100 pieds de conception classique. “Par rapport à un bateau de même taille à quille fixe, dit Quentin Lucet, un 85 pieds à quille pivotante et à foils économise 3 tonnes de plomb dans le bulbe et ne pèse que 20 tonnes.”
L’art de la joaillerie
comme source d’inspiration
Des chiffres à comparer également aux 50 tonnes d’un maxi de 100 pieds qui nécessite plus de 20 personnes à la manœuvre en régate. Le gain de masse et la réduction des efforts sur l’ensemble de la plateforme laissent entrevoir la possibilité de navigations avec des équipages deux fois moins nombreux que sur les maxis actuels. “D’autant que le maniement des foils se veut beaucoup plus simple que sur un Imoca, par exemple, poursuit l’architecte. On les sort sous voiles dès 10 nœuds de vent réel et on les rentre au port, en restant dans la largeur maxi du bateau.”

Si l’architecture de Paragon bouscule les tendances bien établies dans le yachting, il en est de même du design, intégré dès l’origine dans la réflexion globale. “Comme au démarrage de chaque projet, il faut poser des mots sur un concept. Trouver l’âme et la personnalité du navire”, raconte Yann Prummel, designer chez VPLP Design depuis 2020. Avant d’ajouter : “Une grande partie de notre processus créatif consiste à s’immerger dans l’univers qui gravite autour du projet. On s’éduque sur les dernières innovations et tendances, et identifions ce à quoi aspirent les clients, avant même de poser le crayon sur une feuille de papier. Le design n’est pas simplement esthétique, il résout des problèmes et a pour vocation de rendre un objet tel que Paragon, unique, pur et efficace, tout en répondant aux attentes de nos clients.”

Sur ce projet, l’art de la joaillerie a donné l’inspiration à l’équipe pour créer un concept minéral et minimaliste, Paragon étant d’ailleurs le nom d’un diamant sans défaut extrait au Brésil. Qu’il s’agisse du pont ou des superstructures, un vrai travail d’épure a conduit à supprimer tout superflu pour ne se concentrer que sur la perfection visuelle et l’expérience de la voile. “Le roof ne se détache pas du pont, il y a comme une fusion entre les deux qui donne naissance à un objet facetté et parfaitement intégré”, poursuit le designer. Un travail soigné qui met aussi en majesté l’immense pont en teck, un espace de détente mais aussi de manœuvre, qui profitera également des foils en navigation. “Plus le bateau accélère, plus le foil pousse et remet le bateau à plat, conclut Quentin Lucet. Ça change complètement la façon de vivre ces decks très larges, caractéristiques du lifestyle des yachts de régate.”

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Les Sables Horta. Alberto Bona et Pablo Santurde sur IBSA, premiers à Horta

Arrivée Etape 1 - Horta le 2 juillet

Alberto Bona et Pablo Santurde del Arco sur le Class40 IBSA ont remporté la première étape de la 9e édition de la Les Sables – Horta – Les Sables ce dimanche soir au terme d’une course particulièrement intense. Une course lors de laquelle les cartes ont régulièrement été redistribuées mais qu’ils ont parfaitement bien maîtrisée du début à la fin malgré un problème d’alternateur survenu peu avant le passage du cap Finisterre.

La première étape de la 9e édition de la Les Sables – Horta – Les Sables s’annonçait à la fois riche et complexe, avec des conditions très variées et une fin de course délicate au cœur de l’archipel des Açores. Elle a tenu toutes ses promesses avec une traversée de dorsale dans le golfe de Gascogne, une glissade au portant à des vitesses supersoniques et, à la clé, un nouveau record de la plus grande distance parcourue en 24 heures en Class40, puis des derniers milles sous haute-tension entre les îles. Aprement disputée du début à la fin, avec de nombreux changements de leaders mais aussi un resserrement des troupes peu avant l’atterrissage sur Horta, elle a finalement sacré Alberto Bona et Pablo Santurde del Arco. Auteurs d’une trajectoire parfaitement maitrisée, les co-skippers d’IBSA se sont imposés dans la soirée de ce dimanche 2 juillet, peu avant 21h30 (heure de Paris), avec une avance de 1h37 sur leurs poursuivants les plus proches quand, derrière, le gros du peloton est arrivé en rafale !

Les deux hommes d’IBSA se sont imposés avec une avance de 1h37 sur leurs dauphins, battant, en prime, le record de la plus grande distance parcourue en 24 heures en Class40 (430,47 milles). Un carton plein pour le duo italo-espagnol qui marque des points mais espère naturellement confirmer lors du match retour. Impressions à chaud !

Cette première étape a été très complète, avec un passage de dorsale à négocier dans le golfe de Gascogne, une longue glissade tout schuss au portant puis du tricotage le long de l’anticyclone des Açores ensuite. On vous imagine très content de l’emporter ?

« On est hyper contents. C’est vrai que ça a été une course avec différentes phases et des conditions météo très variées. On a composé avec du petit temps, du vent fort et on a redouté de devoir terminer dans la pétole. On est satisfaits car on a vraiment bien navigué et fait une belle trajectoire. Pour ce qui me concerne, c’est ma première grande victoire sur le circuit (ensemble, les deux hommes ont remporté la ROCR Caribbean 600 en février dernier, ndlr). Depuis l’an dernier, avec Pablo, on est souvent passé tout près comme lors du Mondial Class40 ou, plus récemment, lors du Défi Atlantique et même de la CIC Normandy Channel Race. On a parfois manqué de réussite mais cette fois, tout s’est bien déroulé pour nous. Cette victoire, c’est un joli cadeau et le record des 24 heures, c’est, en quelque sorte, la cerise sur le gâteau. »

Est-ce que vous avez douté à la fin de la course ?

« Clairement oui. A 40 milles de l’arrivée, la situation était loin d’être claire. Les choses étaient très incertaines. On ne savait pas s’il y avait du vent derrière Pico. Quand on est arrivés à la pointe, on a ressenti un soulagement en voyant que le vent se maintenait. Les prévisions annonçaient de la molle complète. Au final, on a eu plus d’air que prévu et c’est tant mieux. »

Si vous avez toujours été dans le match, vous avez clairement fait la différence après la grande glissade au portant. Comment avez-vous géré cette phase de la course ?

« Bizarrement, c’est la section du parcours où on s’est sentis le moins bien. Pour finir, on s’en est bien sortis. Plus on avançait et moins on avait de vent. C’était un peu stressant. On a essayé de se recaler vers le sud afin de garder le maximum de pression. Ça a été un bon choix et on a fait un petit break. Ensuite, quand tout le monde a été dans le même vent, on a bien géré. On s’est placés entre nos concurrents et la rotation du vent annoncée. On n’a jamais rien lâché, notamment la nuit dernière. Une nuit difficile, la faute à un vent super instable, avec de grosses bascules d’un côté puis de l’autre. »

Vous avez été confrontés à des soucis d’énergie qui vont ont contraints à beaucoup barrer…

« Oui et c’est probablement pour ça qu’on a battu le record des 24 heures ! (Rires) Pablo était à la barre et moi en train de réparer l’alternateur. Ça nous a toutefois coûté cher lors de l’étape car on a cumulé de la fatigue. On a beaucoup bricolé aux abords du cap Finisterre pour essayer de solutionner notre problème et on n’a pas dormi dans un moment où précisément, on aurait pu le faire puis recharger les batteries pour la suite. Ensuite, on a organisé nos quarts avec un bon rythme, ce qui nous a permis de récupérer un peu pour terminer la course. »

Vous avez avalé 430,47 milles, un nouveau record donc, établit entre le 29 et le 30 juin dernier…

« On avait la bonne configuration de voiles et les conditions étaient vraiment parfaites ! Bravo à Sam Manuard qui a dessiné un très bon bateau ! »

Vous terminez avec une avance de 1h37 sur vos poursuivants les plus proches. C’est une bonne opération avant la suite !

« La course est encore longue. Tout reste à faire. On va regarder la montre jusqu’à ce que les derniers franchissent la ligne d’arrivée mais on ne peut rien faire d’autre qu’attendre et observer. »

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TourVoile. C’est reparti en Figaro Bénéteau 3 !

La nouvelle édition du Tour Voile qui se joue désormais en Figaro Bénéteau 3 a tiré ses premiers bords. Après le prologue vendredi, les 12 Figaro Beneteau 3 se sont élancés samedi 1er juillet à 13h20 dans une première course inshore. Marine Nationale – Fondation de la Mer remporte le parcours côtier de 23 milles et prend par la même occasion la tête du classement général provisoire. Équipe Bretagne Jeunes Habitable et ID Voile Passion Santé complètent le podium.

Le départ a été donné devant Binic, au sud de Saint-Quay-Portrieux. C’est sous un ciel grisonnant, et avec un vent irrégulier et des rafales atteignant les 23 nœuds, que la flotte s’est livrée à cette première bataille nautique. L’étrave des Figaro Beneteau 3 a d’abord longé les cailloux du sentier côtier en remontant face au courant avant de contourner la Tourelle du Taureau, dans l’anse de Bréhec, et de terminer la course autour des îles Saint-Quay.

Les sourires étaient nombreux ce samedi matin sur les pontons avant ce premier parcours côtier. Les équipes trépignaient à l’idée de franchir enfin la ligne de départ.
Alexandre Rosenbalt, le skipper du bateau Précitechnique et un autre membre de l’équipage, Zacharie Pilo, étaient plutôt confiants avant le début de la course. « On a la patate, c’est le premier jour, on a hâte d’y aller, expliquaient-ils. Ça n’a pas trop mal marché pour nous hier sur le prologue. Il va falloir trouver du rythme dès le début, c’est la première journée du Tour Voile donc on doit encore caler des détails, ne pas faire d’erreurs tactiques évitables. »

Un vent instable et des jeunes motivés
Les différents équipages se sont affrontés pendant plus de trois heures en baie de Saint-Brieuc avant de franchir la ligne d’arrivée en fin d’après-midi devant l’entrée du port. Après leur victoire sur le prologue d’hier et sur cette première manche, l’équipe Marine Nationale – Fondation de la Mer semble intouchable. « Ce n’est pas si simple, insiste Pierre Leboucher. Ça a été une bataille durant tout le début de la course. Le vent a beaucoup tourné et surtout, les jeunes ont vraiment les dents longues et l’envie de s’imposer. Mais c’est vraiment chouette de commencer comme ça. » À la veille de la première course offshore pour rejoindre la ville de Brest, l’équipage de Philippe Hartz fait face à sa première avarie à la suite de la déchirure de leur J2. « Nous allons devoir la réparer cette nuit afin d’être prêt pour l’épreuve de demain, détaille Pierre Leboucher. Car cette voile sera essentielle pour la navigation au près qui nous attend. »

Une course marathon
Le Tour Voile est en réalité un véritable marathon pour les marins. Toutes les cartes ne sont pas encore battues. Paul Morvan, le skipper d’Équipe Bretagne Jeunes Habitable, arrivé en deuxième position compte bien donner encore pas mal de fil à retordre aux vainqueurs. Tout comme Morgane Ursault Poupon, membre de l’équipage Tizh Mor. « Nous visons les podiums, raconte-t-elle. Nous restons concentrés mais happy avec un bon état d’esprit et une équipe polyvalente. »

Dimanche 2 juillet, les 12 équipages ont pris le départ de la première course de ralliement de 165 milles entre Saint-Quay-Portrieux et Brest. Les premiers concurrents sont attendus dans la grande Rade de Brest lundi 4 juillet en fin de journée.

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