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Transat Jacques Vabre. Le point sur les classements

Les leaders d’hier sont encore eu d’aujourd’hui. Ils accentuent même leur avance à l’orée de décisions stratégiques à prendre pour allriver dans les alizés.

En Classe 40, c’est encore au binôme d’Amarris que revient le droit de pointer en tête de flotte. Suivis par les équipages d’Inter Invest et de Crédit Mutuel, Achille Nebout et Gildas Mahé tirent profit de leur décalage sur leurs camarades de jeu plus positionnés dans l’est (Alla Grande Pirelli, IBSA, ou encore Project Rescue Ocean). Après la pétole d’hier, ils progressent dans le petit couloir de vent de nord-ouest – 9-10 nœuds, en courbure de zone anticyclonique, pour progresser cap au sud-ouest vers Porto Santo. Un empannage reste à prévoir au fur et à mesure que le vent va continuer à adonner au nord-est, annonce de l’alizé naissant sous l’anticyclone.

Derrière les poursuivants ne baissent pas la garde et s’accrochent pour rester dans le bon tempo. Gare notamment à Groupe SNEF qui, à la faveur de sa position médiane dans les talons de Café Joyeux, revient vite et fort aux avant-postes. De quoi redonner le sourire à Xavier Macaire et Pierre Le Boucher qui espéraient que « la roue tourne après un mauvais départ et pas mal de galères plus ou moins pénalisantes, qui ont permis à la course de se barrer par devant. » En 5è position, les voilà de retour aux affaires sur le grand échiquier océanique, dans une catégorie où les décalages latéraux sont plus importants aujourd’hui que ceux mesurés par rapport au but.
A noter le retour en course de Legallais avec Fabien Delhye et Corentin Douguet.

IMOCA

Dans le camp des IMOCA, Charal, fort d’une vingtaine de milles d’avance sur son partenaire d’écurie TeamWork.net, ouvre la marche et fait cap sud… Compte-tenu de l’angle des bateaux par rapport à la route vers Fort-de-France (sur laquelle est calculé le classement), Teamwork.net est bien le dauphin de Charal, mais en termes stratégiques, il est clair que Paprec Virbac est l’adversaire numéro 1 du tandem Beyou-Cammas. Dans cette catégorie, le choix de route fait encore débat et n’a pas fini de maintenir le suspense. Tout comme les skippers, qui ne cachent pas que leur cœur balance. Beaucoup confient que la voix de la raison collective sera sans doute celle qui leur indiquera la voie à suivre.

7e à bord de Guyot Environnement, Benjamin Dutreux explique : « On est dans le bon paquet, dans le bon groupe qui a l’air de faire route vers le sud. Clairement aujourd’hui ça ne passe pas dans nos fichiers, mais c’est vrai que la route nord est aussi un peu complexe. Tant qu’on n’a pas le bateau à 100% on continue vers le sud. On a encore jusqu’à demain pour décider de notre choix… »

Même topo, ou presque de la part de Romain Attanasio, 12e à 100 milles du leader sur Fortinet – Best Western qui explique avec l’humour qu’on lui connaît que la route sud risque de rencontrer beaucoup de suffrages. « Avant le départ, il y en a beaucoup qui disaient : ça passe au nord, on va au nord… Mais après ce qu’on vient de prendre, à mon avis, il y en a beaucoup qui se sont calmés. Donc, pas sûr qu’il y ait beaucoup qui aillent là-haut. Nous on n’a qu’une envie, c’est de pouvoir faire sécher les chaussettes ! »

« Lunettes de soleil (pour le sud), ou frontale (pour la route nord) ? » Dur, dur de choisir », s’amusent, quant à eux, Samantha Davies et Jack Bouttel à bord d’Initiatives Cœur. A noter le retour de Sam Goodshild et Antoine Koch en avant de la flotte.

OCEAN FIFTY : C’EST QUI LE PATRON… ?

… Solidaires en Peloton, voyons ! Le trimaran bleu et gris, solide leader depuis le début, a débordé les Canaries au large desquels progressent désormais ses deux poursuivants, qui concèdent entre 120 et 150 milles de retard. Les écarts se sont creusés dans les rangs de ce ménage à trois, qui a touché des alizés modérés, de 16-18 nœuds. Mais il n’en faut pas beaucoup plus pour ces trimarans qui progressent à des vitesses oscillant entre 20 et 25 nœuds. Cap sur la marque du Cap Vert, distante de 550 milles cet après-midi. En 3e position Pierre Quiroga sur Viabilis apprécie à sa juste mesure d’être toujours dans le match : « Nous sommes très contents de notre course, mais très déçus de voir nos camarades de jeu arrêtés pour cause d’avaries importantes. Tout le monde aurait pu faire de belles choses… Désormais l’idée, pour nous, est d’atteindre le Cap Vert avec une belle série d’empannages. Nous avons négocié une zone sans vent sous Madère, place à la tactique avec du vent qui devrait se renforcer progressivement. »

ULTIM : AVARIE DE BARRE POUR LE MAXI EDMOND DE ROTHSCHILD

Bientôt l’équateur pour les premiers ULTIM qui ont débuté hier la grande remontée au portant pour rallier la Martinique. Le Maxi Banque Populaire XI tient bon les commandes devant SVR Lazartigue. Dans cette catégorie où le moindre écart de vitesse se paye cash, les écarts se creusent à vitesse grand V. Le mésaventure vécue aujourd’hui par le Maxi Edmond de Rothschild, qui déplore une avarie de son système de barre suite à un choc, en témoigne. Freiné net dans son élan, il voit désormais les deux premiers qui se tiennent encore en respect s’échapper. Si le coup est dur, Charles Caudrelier et Erwan Israël assurent qu’il faut toujours compter sur leur belle combativité : « nous allons nous battre jusqu’au bout pour cette troisième place avec les armes qu’il nous reste. »
Thomas Coville et Thomas Rouxel auraient des problèmes de foil croit savoir Christian Dumard qui a noté des écarts de vitesse entre deux bords.

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Transat Jacques Vabre. Clarisse Crémer: ” Un choix de route pas facile ! “

Credit : Georgia Schofield | L'Occitane Sailing Team

Clarisse Crémer et Alan Roberts, 9e à bord de l’IMOCA L’Occitane en Provence, continuent de naviguer à vive allure vers la Martinique et se prépare à entamer la deuxième moitié de la compétition.

À 14h CET cet après-midi, l’équipage s’est hissé à la 9e position, et l’esprit de compétition persiste. Les premières heures de la course ont été éprouvantes, avec des vents violents et des vagues tumultueuses rendant le sommeil impossible. Alan Roberts partage son expérience : “Les deux premiers jours, la vie à bord était difficile. C’était assez violent, le bateau tapait très fort, on était très secoués. Nous allions vite, mais nous n’avions pas le temps de faire une pause ou même de manger. Les niveaux d’énergie étaient faibles. » Heureusement, la situation s’est améliorée, et la troisième nuit a offert un répit bienvenu avec des vents plus modérés, permettant à l’équipage de L’Occitane en Provence de recharger ses batteries pour la suite de la compétition. « Actuellement, dans des vents plus légers de 12 à 17 nœuds avec une vague plus longue, nous avançons. Le bateau est beaucoup moins violent que les premiers jours, et nous avons pu dormir ! » – se réjouissait Alan Roberts ce matin. Désormais, ils sont au coude à coude avec l’IMOCA V&B de Maxime Sorel, un adversaire de taille, intensifiant encore la compétition.

Des réparations en mer

Clarisse Crémer nous partageait ce matin leurs premières réparations à bord : “Hier, Alan est monté dans le mât (ce champion !), pour réparer le lazy jack qui s’était cassé ! Comme il a beaucoup plu les premières nuits, et que je lazy jack était cassé, ça faisait des poches d’eau dans les ris. Et ces poches d’eau peuvent vraiment déchirer la grande voile. C’était un peu chaud. On n’arrêtait pas d’aller vider des seaux d’eau entiers. On a passé un sacré bout de temps tous les deux dehors à essayer de rerabanter la grand-voile pour qu’elle soit bien serrée.” Victoire pour notre duo, le lazy jack réparé, l’IMOCA a pu reprendre sa course normalement.

Depuis assure la skipper « nous touchons du bois, tout va bien. Nous faisons beaucoup de stratégie météo parce que la route n’est pas très claire pour la suite. »

Route nord ou route sud ?

Justement, c’est la grande question qui se pose désormais. Pour la suite de la course, deux itinéraires se dessinent : passer au Nord ou au Sud d’une dépression traversant l’Atlantique. Clarisse et Alan envisagent actuellement la route Sud, comme l’explique Alan Roberts à bord : “Nous nous dirigeons maintenant vers le Sud. Certains pourraient virer de bord et se diriger vers les Açores pour essayer la route du nord. Mais je pense que la route du nord pourrait être assez violente. L’itinéraire sud est plus sûr à l’heure actuelle.”

Clarisse Crémer souligne le dilemme : “Le problème est que la route Nord reste pour l’instant la route préférée des routages. Donc ce n’est pas une décision facile à prendre.”

Ceux qui opteront pour la route Sud devront affronter les petits airs associés à l’anticyclone des Açores avant d’être récompensés par les alizés d’est autour de la latitude des Canaries. L’équipe de L’Occitane en Provence est prête à relever ce nouveau défi, déterminée à tirer le meilleur parti de chaque condition météorologique.

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Transat Jacques Vabre. Benjamin Dutreux : “On est dans le bon paquet ! “

LE HAVRE, FRANCE - NOVEMBER 07 : Imoca Guyot Environnement - Water Family, skippers Benjamin Dutreux and Corentin Horeau, is pictured during Imoca start of the Transat Jacques Vabre in Le Havre, France, on November 07, 2023. (photo by Vincent Curutchet / Alea)

Après deux premiers jours de course tumultueux avec des conditions de mer et de vent qui ont mis la flotte de la 16eTransat Jacques Vabre Normandie – Le Havre à rude épreuve, le changement de rythme a été un peu radical, hier en fin de journée, après le débordement du cap Finisterre. Reste que si la nuit s’est déroulée un peu au ralenti, elle a permis au duo de GUYOT environnement – Water Family de panser les petits bobos du début de course, et ainsi de retrouver un bateau presque à 100% avant la suite. Une suite qui s’annonce pour le moins complexe puisque dans les prochaines 24 heures, Benjamin Dutreux, Corentin Horeau et l’ensemble de leurs adversaires vont en effet devoir choisir entre une route ouest qui pourrait se montrer payante mais promet d’être rude, ou une route sud, plus clémente mais par ailleurs très incertaine.
Ces dernières heures, le changement de rythme a été assez radical pour les concurrents de la classe IMOCA engagés dans la Normandie – Le Havre. En effet, après deux premiers jours course éprouvants pour les organismes comme pour les machines qui ont contraint plusieurs duos à faire une escale technique voire à abandonner, la nuit a été plutôt calme, au large des côtes Portugaises. « On en a profité pour bricoler et solutionner tous les petits problèmes rencontrés sur le début de course. Benjamin a vraiment bien bossé dans des endroits du bateau compliqués. Il nous reste encore quelques trucs à gérer mais on a néanmoins coché pas mal de points sur son job-list », assure Corentin Horeau, rappelant par ailleurs que lui et son acolyte vont prochainement également devoir s’acquitter de la pénalité de trente minutes dont ils ont écopé à la suite de la rupture accidentelle du plomb de leur radeau de survie.

Un choix important à faire dans les prochaines 24 heures

« Si cette nuit, ça a plutôt été faiblard, on retrouve petit à petit du vent. Actuellement, on a entre 13 et 14 nœuds de vent et le bateau glisse bien. Il commence à faire un peu plus chaud et on peut tenir nos quarts sans être obligés de mettre le top de ciré, ce qui est plutôt sympa », ajoute le co-skipper de GUYOT environnement – Water Family, parfaitement dans le match depuis le départ et aujourd’hui toujours pointé en 8e position. « On est dans le bon paquet et on joue dans un bon groupe », se réjouit le récent vainqueur de la Solitaire du Figaro qui continue, pour l’heure, de descendre vers le sud alors que derrière, certains semblent prendre la tangente. « On pourrait choisir de partir dans l’ouest dès à présent mais on ne perdra pas trop si on prend encore un peu de temps pour se décider. A date, clairement, le sud ne passe pas dans nos fichiers mais la route nord est, elle aussi, un peu complexe. On sait qu’on a encore jusqu’à demain pour trancher. De plus, tant qu’on n’a pas le bateau à 100%, on préfère continuer de descendre en latitude », précise Benjamin Dutreux qui observe avec attention la concurrence. Et pour cause, au-delà de la stratégie générale, la tactique s’annonce elle aussi cruciale.

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Transat Jacques Vabre. Avarie majeure de barre à bord du Maxi Edmond de Rothschild

20190924 - The Maxi Edmond de Rothschild. training offshore Lorient before Brest Atlantique, skipper Franck Cammas & Charles Caudrelier. ©Eloi Stichelbaut/polaRYSE/Gitana S.A.

Dès leur départ du Havre, donné le 29 octobre dernier, Charles Caudrelier et Erwan Israël à bord du Maxi Edmond de Rothschild n’ont pas été épargnés par les problèmes techniques. Ils ont dû très vite exploiter un bateau qui n’était plus à 100% de son potentiel et adapter leur course en conséquence. Mais ce matin, un choc a occasionné une lourde avarie du système de barre ; une casse majeure avec laquelle les marins devront composer jusqu’à l’arrivée encore distante de 2 000 milles.

Ce matin, peu avant 11h, tandis qu’il progressait bâbord amure à plus de 30 nœuds, la vitesse du Maxi Edmond de Rothschild a subitement chuté en-deçà des 8 nœuds. Un coup d’arrêt consécutif à un choc survenu quelques secondes plus tôt. Rapidement, Charles Caudrelier et Erwan Israël ont constaté une avarie majeure du système de barre. En effet, dans le choc, le palonnier de fausse mèche s’est brisé. Il s’agit du système qui permet de faire la connexion entre le safran central et les safrans de flotteurs.
Après une inspection minutieuse et des échanges avec son équipe à terre, le skipper du Gitana Team a dû se rendre à l’évidence : une telle casse est difficilement réparable en mer même si l’équipe ne baisse pas les bras et travaille actuellement sur une procédure de réparation avec le bord. À noter que cet incident vient s’ajouter à des problèmes antérieurs, car dès les premiers milles de la Route du Café l’équipage a rencontré des difficultés avec le système de barre de son maxi-trimaran volant. On se souvient d’ailleurs des deux abattées plutôt spectaculaires sur le départ normand. Ce système fragilisé rendant ainsi la conduite du géant très délicate sur tous les bords bâbord amure.
Si aucune réparation n’est possible, c’est dans cette nouvelle configuration, seul le safran de coque centrale sera fonctionnel, que le géant aux cinq flèches devra rejoindre la Martinique.
Cette avarie qui survient à 2 000 milles de l’arrivée à Fort-de-France est un coup dur pour Charles Caudrelier et Erwan Israël qui se battent dans le trio de tête depuis le départ du Havre le 29 octobre. Pour autant, les deux marins sont déterminés à finir cette Transat Jacques Vabre. Les performances du Maxi Edmond de Rothschild seront naturellement dégradées et cela se traduira immanquablement sur les vitesses de progression. Mais le duo l’a assuré : « Nous allons nous battre jusqu’au bout pour cette troisième place avec les armes qu’il nous reste. »

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Transat Jacques Vabre. Franck Cammas : “Un coup de poker à venir !”

Jérémie Beyou et Franck Cammas sur Charal sont toujours leaders et avancent à 25-30 nds en glissant vers le sud. Le route s’annonce compliquée dans les heures et jours qui viennent et propices à d’éventuels coups de poker.

Belle trace que celle du monocoque noir et rouge de Jérémie Beyou et Franck Cammas ! Positionnés à l’ouest de toute la flotte, ils ont progressé nettement plus vite que les bateaux qui s’étaient décalés sous leur vent et se ré-alignent devant eux ce matin en touchant plus tôt le nouveau vent comme le confirme Franck Cammas : « C’est bien revenu par l’ouest ce matin. Là, ça va vite à plus de 25 noeuds. On gagne vers le sud avec un petit clapot de face pas très agréable et on reste calfeutrés sous notre casquette ! » Au classement, Charal a toujours la main mise sur un paquet de cinq ou six IMOCA dans lequel on trouve Paprec-Arkéa (Richomme-Eliès)  en pointe devant For The planet (Goodchild-Koch)  et Initiatives Coeur (Davies-Boutell). Mais la palme au classement est à décerner ce matin à Teamwork.net. Bien décalés dans l’ouest, les « Jujus »comme on surnomme sur les pontons Justine Mettraux et Julien Villion font un superbe début de course avec leur bateau de 2018 qu’ils ont su préserver contre les coups de vent et font marcher très fort. Pas de forfanterie à bord néanmoins et Julien Villion constatait ce matin avoir « moins de facilités que Charal à transformer l’avantage de l’ouest en abattant de quelques degrés pour passer à la caisse ».

Dans tous les cockpits d’IMOCA par le travers du cap Saint Vincent, ça doit toujours cogiter pas mal entre la tentation de partir dans l’ouest sur une route en théorie gagnante de 24 heures selon les routages de Christian Dumard, le météorologue de la Route du café,  ou bien rester sur la route sud. Mais derrière la stratégie générale, il y a la tactique et dans sa position, ce n’est pas à Charal de déclencher les hostilités le premier.  « Ça fait trois jours qu’on regarde ces routes mais elles sont complexes avec plusieurs fronts et beaucoup de transitions » nous disait Franck. La donne a aussi changé sur les nouveaux bateaux, capables de voler dès 12/13 noeuds de vent à toutes les allures: « Le delta entre les performances au près et au portant s’est nettement réduit. Donc, ça change pas mal le jeu stratégique ». C’est peut-être du côté des bateaux plus anciens, qui n’ont pas cette facilité, que viendra la sécession. Louis Duc et Rémy Aubrun (Fives Group-Lantana environnement) ont d’ailleurs déclenché les premiers ce matin leur virement de bord, emmenant avec eux un groupe de cinq IMOCA. Peut-être n’est ce qu’un recalage en prévision du passage de la petite bulle qu’ont contournée les leaders, mais ce sont des traces à suivre…

ETA des premiers IMOCA : Le 18 novembre

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Transat Jacques Vabre. Tom Laperche : “On va tout faire pour revenir !”

Tom Laperche à bord de SVR-Lazartigue se relaie à la barre avec François Gabart pour tenter de passer Banque Populaire XI toujours leader avec 50 mn d’avance.

A chaque pointage, le constat est le même. Maxi Banque Populaire XI semble intouchable au portant, navigant toujours plus vite et souvent plus bas que son poursuivant direct SVR Lazartigue. Le delta est plus marqué encore avec Maxi Edmond de Rothschild désormais à plus de 200 milles. « Si on avait une recette miracle pour aller aussi vite qu’eux, on l’appliquerait tout de suite » répondait ce matin Tom Laperche qui «continue à y croire et va tout faire pour revenir ». De nombreuses opportunités restent sur la route, notamment dans ces prochaines 24 heures où les ULTIM vont retraverser le Pot-au-noir ou ce qu’il en reste à leur longitude. « Ça va naviguer très proche de la zone d’exclusion, le plus à l’ouest possible, avec pas mal d’empannages » confirmait le co-skipper de François Gabart ce matin. Le passage dans l’alizé de nord-est est prévu pour la nuit prochaine et le bord tribord amures deviendra très rapprochant vers l’arrivée sur la Martinique. Se dire qu’à 1800 milles du but, les ULTIM sont attendus dans deux jours dans l’arc antillais a quelque chose d’irréel mais c’est bien la réalité sur ces bateaux capables d’aligner 800 milles dans la journée quand l’angle et la force du vent sont optimum.

Pour les deux autres ULTIM, le match continue à distance mais n’est pas non plus de tout repos et Christian Dumard faisait remarquer ce matin l’inégale performance de Sodebo Ultim 3 d’un bord sur l’autre. C’est malheureusement en tribord amures que Thomas Coville et Thomas Rouxel semblent les moins rapides. Une opportunité pour Actual Ultim 3 pour un match rapproché en fin de course ?

VACATION AVEC TOP LAPERCHE – SVR LAZARTIGUE
Ca va très bien. On s’est bien partagé la nuit avec François, donc j’ai bien dormi, la mer est plate, le jour se lève, le vent n’est pas très fort mais c’est agréable. Oui nous avons un peu moins de vent, mais globalement on va garder entre 15 et 20 nœuds de vent. Le Pot-au-noir est devant nous, le long de l’équateur et il y a le petit couloir de vent entre lui et la zone interdite, c’est là où on va essayer de passer, mais il va falloir faire pas mal de manœuvres. Si j’avais une recette miracle pour remonter sur Banque Populaire on l’appliquerait direct. Ils vont bien, après on y croit, on est motivé on est concentrés, on règle bien notre bateau, il y a encore un peu de route et on va tout faire pour revenir, on s’accroche. Niveau fatigue, c’est à peu près pareil qu’il y a deux-trois jours, c’est plutôt bien, on a un rythme naturel avec François avec des moments où on arrive à bien dormir. Franchement la chaleur ce n’est pas un problème, on a la chance d’avoir des bateaux qui vont vite avec du vent apparent donc dès qu’on ouvre toutes les fenêtres ça aère bien et puis on passe pas mal de temps à l’extérieur. Oui on va faire des empannages aujourd’hui, je dirai demain matin cela devrait être établi dans du vent de nord-ouest.

ETA : Ah les chiffres, faut que je regarde en détail. Tout le monde a envie de savoir quand on arrive, mais c’est du bateau à voile. Allez on arrive entre dimanche et lundi.

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Transat Jacques Vabre. Abandon de Maître CoQ suite à un problème structurel sur le bateau

Arrivés hier matin, à Vigo pour une réparation sur la grand-voile déchirée entre les 1er et 2e ris, lors du passage du front froid qui les a cueillis dès la première nuit en Manche, Yannick Bestaven et Julien Pulvé en ont profité pour passer au crible l’intégralité du monocoque 60 pieds. Résultat : Une des cloisons structurelles, dans la soute avant, a cassé en compression qui les contraint à renoncer à la Transat.

Yannick Bestaven : « Une des cloisons structurelles, dans la soute avant, a cassé en compression, à la suite des vitesses élevées et aux chocs répétés après le passage de Ouessant. Nous avons enregistré des vitesses de 25 nœuds à 70° du vent, dans une mer de 4 à 5 mètres ! Le bateau a été durement éprouvé. Julien et moi, en concertation avec Roland Tonarelli, le directeur général de Maître CoQ, avons pris la décision, de renoncer à la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre. Ce n’est pas facile à accepter. Il y a beaucoup de tristesse.
Nous devons nous rendre à l’évidence : même avec la meilleure volonté, la réparation de la cloison va prendre du temps et, en plus, il s’agira d’une réparation de fortune, temporaire, qui nécessitera, cet hiver, un chantier pour une consolidation parfaite. Si nous repartions sur cette route du café – de toutes façons en mode entrainement puisque nos concurrents directs sont déjà loin – nous ne pourrions pas tirer la quintessence de notre Maître CoQ V. Et à la vue de ce que nous annoncent les modèles, les conditions météo via la route nord sont pires que celles affrontées au départ, et via la route sud, les alizés ne sont pas au rendez-vous… Donc soit on prend un risque, soit on arrive en Martinique deux jours avant une transat en solitaire, avec un bateau pas fiabilisé… Nous sommes tous alignés dans l’équipe et avec notre partenaire : l’objectif est le Vendée Globe. Il faut se projeter sur la suite et en l’occurrence sur 2024. Il faut savoir renoncer aujourd’hui pour performer demain. »

Roland Tonarelli, directeur général de Maître CoQ : « La sécurité des marins, comme l’intégrité de Maître CoQ V, est une priorité pour toute l’équipe Maître CoQ. Cette escale forcée à Vigo pour réparer la grand-voile déchirée est peut-être un signe du destin… Cette dernière a permis à l’équipe de mettre en évidence un problème structurel important. Regardons-le en face. Renforçons. Fiabilisons. Transformons cette contrariété en atout. Elle nous permet de gagner un mois sur le début du chantier hivernal ! Repartons plus forts en 2024, parés pour le tour du monde que nous souhaitons partager avec le plus grand nombre. »

Et maintenant ?

Yannick : « Nous allons effectuer une réparation provisoire au niveau de la cloison abîmée, pour ramener le bateau en sécurité, à La Rochelle dès que les conditions météos nous le permettront. Maître CoQ V rentrera alors en chantier. Nous allons travailler avec les architectes sur des plans de renforcement et débuter les travaux ad hoc rapidement, afin de pouvoir repartir naviguer dès que possible en 2024. »

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Transat Jacques Vabre. Les écarts ne bougent pas en Ultim, Banque Populaire XI toujours leader

Banque Image Transat Jacques Vabre Trimaran SVR-LAZARIGUE

Depuis l’île de l’Ascension et le premier long bord qui a suivi, les positions et les écarts ne bougent plus. Banque Populaire XI est toujours en tête et compte 50 mn d’avance sur SVR-Lazartigue. Le Maxi Edmond de Rothschild est à 210 mn et perd un peu de terrain. Idem pour Sodebo Ultim 3 et Actual à plus de 500 mn.
La route cependant est encore longue – 1900 mn encore à parcourir avant de rejoindre la Martinique – et il n’y a pas de répit à bord de chaque bateau. Il faut sans cesse être dessus comme le rappelait Thomas Rouxel hier sur Sodebo. La pression est maximum sur les épaules d’Armel Le Cleac’h et Sébastien Josse qui naviguent sous la pression de François Gabart et Tom Laperche. Un duel également entre les deux équipes de routeurs celle de Marcel van Triest et celle de Jean-Yves Bernot. La trajectoire jusqu’en Martinique devrait être en dent de scie le long de la zone d’exclusion au large du Brésil. Rien n’est joué.

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Transat Jacques Vabre. Les Imoca en approche de Madère, Charal en tête

Jérémie Beyou et Franck Cammas sur Charal ont profité de leur bon positionnement à l’ouest pour prendre de l’avance sur les autres concurrents cette nuit. Ils sont en tête devant Justine Mettraux et Julien Villion sur Teamwork. Thomas Ruyant et Morgan Lagravière sur For People devront attendre encore pour toucher plus de vent.

La journée s’annonce stratégique et il y a encore 300 mn à parcourir avant de toucher les Alizés et de mettre le clignotant à gauche. Charal est le mieux positionné pour ouvrir la route mais Yoann Richomme et Yann Eliès sur ARkea Paprec pourraient venir contester ce leadership. Il faudra compter également sur Sam Goodshild et Antoine Koch sur For Planet qui signent un beau retour et pointent à la 4e place. Benjamin Dutreux et Corentin Horeau sur Guyot Environnement 7e à 54 mn ont su également parfaitement gérer leur trajectoires comme de bons Figaristes.
La journée s’annonce stratégique jusqu’au Canaries et le passage de Madère en bordure d’un anticylone qui tend à s’étendre.

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Transat Jacques Vabre. Achille Nebout et Gildas Mahé leaders en Class40, journée tactique

Après une dizaine d’heures dans la pétole, le groupe de tête de la flotte des Class40 a retrouvé un peu d’air ce matin. Achille Nebout et Gildas Mahé sur Amarris ont bien profité de leur décalage à l’ouest pour toucher du vent les premiers et faire du sud 3-4 nds plus ite que leurs camarades.

Nicolas d’Estais et Léo Debiesse sont dans leur sillage et sont bien revenus aux avants-postes. 8 bateaux se détachent du reste de la flotte. Et si la route est encore longue le vainqueur devrait être parmi eux.

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