Orange II à l´équateur dans 4 jours !

Bruno Peyron - Orange II
DR

« En ce moment, c´est le quart de Yann, Ludo, Yves et Florent » nous expliquait cet après-midi Bruno Peyron au moment de la vacation en direct et en vidéo. « Il y a eu un chantier voile à l´instant pour mettre des lattes profilées pour le près dans les voiles d´avant. Yann est à la barre dans un vent évanescent de 10-12 noeuds. On est passé cette nuit d´un ris genaker medium à grand-voile haute et code zéro. Il faut faire de la vitesse et que le bateau soit près à affronter le près dans deux jours. » La remontée dans les alizés de nord-est sera la prochaine étape du parcours d´Orange II pour rejoindre l´équateur. Peyron a donc déjà fait préparer sa machine à remonter le vent pour cette nouvelle donne météo.
« Il fait aujourd´hui un temps qui n´a rien à voir avec le Sud. Pourtant, ce n´était pas il y a très longtemps… c´était il y a 4 jours seulement et on était en polaire et en ciré ! Le vent a donc beaucoup molli. Jusqu´à maintenant, on a eu la chance de suivre le même système météo depuis l´océan Indien. Cette dépression qui est remontée avec nous jusqu´aux Falkland est en train de nous quitter et nous, on passe dans un système de transition. Cela ralentit et on va même s´arrêter demain. On va en profiter pour faire un check du mât et des voiles, voire faire un petit pansement sur le safran avec Yves, Bernard et Nicolas. »
Voilà enfin arrivé le moment du check-up complet du bateau, repoussé depuis le passage du Cap Horn. Pour profiter au maximum des vents portants, Bruno Peyron a repoussé ce pit-stop technique. Le choc avec une orque ce week-end aurait pu précipiter les événements, mais le safran endommagé n´a pas donné de signe de faiblesse. Ce sera donc l´occasion d´aller voir de près les dégâts. « Apparemment, la safran tient le choc et même, au niveau vibration, il y en a moins depuis qu´il est dans l´eau. Depuis que le catamaran navigue tribord amure. C´est logique car il reste ainsi en milieu homogène. Quand il est de l´autre coté, il passe de l´air à l´eau comme la coque au vent. D´un point de vue structurel, Yves dit que c´est stationnaire ce qui n´empêche pas qu´il faudra aller vérifier. »

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