IDEC SPORT a franchi l’équateur ce vendredi 27 novembre 2015 à 03 heures 03 minutes 52 secondes Temps universel, soit 04 heures 03 minutes 52 secondes heure française. Francis Joyon et ses cinq hommes d’équipage auront donc mis 5 jours 01 heures 52 secondes pour relier Ouessant à la ligne de démarcation des deux hémisphères. Ils ont plus d’ une demi-journée d’avance sur le chrono à battre.
C’est fait. Après s’être extirpés en une quinzaine d’heures des griffes du Pot au noir, IDEC Sport est déjà dans l’Atlantique Sud ! Et en un temps record, puisque inférieur de 13 heures 55 minutes et18 secondes au chrono de référence établi par Loïck Peyron et ses hommes en 2011 (5 jours, 14 heures, 55 minutes et 10 secondes). Plus d’une demi-journée d’avance à ce premier sprint intermédiaire, c’est plus que bon à prendre pour Francis Joyon, Bernard Stamm (SUI), Gwénolé Gahinet (FRA), Alex Pella (ESP), Clément Surtel (FRA) et Boris Herrmann (GER). Jusqu’ici leur tentative pour améliorer le record du Trophée Jules Verne se déroule parfaitement.
Spindrift 2 a franchi l’équateur à 01h 31’ GMT (2h 31’, heure française) ce vendredi 27 novembre, soit en moins de cinq jours ! Un nouveau temps de référence puisqu’il avait été auparavant établi en 2011 (5j 14h 55’), par Banque Populaire V, l’actuel détenteur du Trophée Jules Verne que Yann Guichard et son équipage tentent d’améliorer. Le trimaran doit désormais négocier les alizés de l’hémisphère Sud, en route vers le cap de Bonne-Espérance.
C’est une configuration météorologique exceptionnelle dont a bénéficié Spindrift 2 (et le trimaran IDEC Sport parti deux heures plus tôt) pour cette descente expresse entre l’île de Ouessant (Bretagne) et l’équateur : seulement 4 jours 21 heures 29 minutes et 2 secondes pour parcourir les 3 171 milles en ligne directe (orthodromie) à la vitesse remarquable de 26,99 nœuds. Ce premier passage du tour du monde en équipage s’avère important non seulement en terme de timing, mais aussi pour le mental de l’équipage puisqu’il justifie pleinement a posteriori, le choix de la fenêtre de départ.
Le gain par rapport à la référence de 2011 est donc de 17 heures 25 minutes 16 secondes, soit 13% du temps précédent et 277 milles d’avance, un écart qui s’explique en partie par la route extrêmement rectiligne de Spindrift 2. Le trimaran mené par Dona Bertarelli et Yann Guichard n’a en effet parcouru que 3 326 milles grâce à une seule grosse manœuvre, un empannage au large des Açores, quand le détenteur du Trophée Jules Verne avait aligné 3 582 milles pour atteindre l’équateur, soit 256 milles de moins pour atteindre la même latitude ! Naviguant dorénavant dans une brise de Sud-Est d’une quinzaine de nœuds, Spindrift 2 va devoir longer les côtes brésiliennes jusqu’à la hauteur de Rio de Janeiro où il lui faudra accrocher la première dépression de l’hémisphère Sud pour glisser rapidement vers les Quarantièmes Rugissants…