C’était peu après le coucher du soleil que Campagne de France est arrivé au terme de cette seconde étape du tour du monde en double avec escales du Cap à Wellington. Premières réactions du skipper normand : “Ce n’est pas le meilleur résultat, mais il reste encore trois étapes. Celle-ci a été particulièrement éprouvante.”
Le moment déterminant dans cette étape a été le choix de route prise à la porte à 69° Est. Campagne de France était alors en deuxième place, mais sur une route plus au nord que Cessna Citation et BSL. Ces deux Class40 ont pu profiter du passage d’un front pour réaliser de très bonnes moyennes pendant 24 heures en plongeant à 48°Sud après les Kerguelen, tandis qu’au nord, Mabire et Merron se trouvaient dans un autre système météo. Le tandem anglo-normand explique que les conditions étaient brutales dans l’océan Indien. “On n’a pas trouvé la longue houle. La mer était toujours méchante et courte, une vraie machine à laver. A cause de l’état de la mer, il était trop dangereux de plonger vers le sud. La menace d’un chavirage était bien réelle. On ne dispose pas d’un budget assez important pour faire face à la casse, et nous avons pris la décision de préserver le bateau en restant au nord, mais cela signifiait que nous n’étions pas très compétitifs.”
Après les conditions musclées, le duo a subi les affres de l’anticyclone aux abords de la Nouvelle-Zélande. « Avec une mer déchaînée et un fort coup de vent, cela peut être affreux, mais quand le vent fait défaut et que la mer reste méchante, c’est encore pire. On est restés englués dans ces conditions pendant une centaine d’heures. »
A 7h13 ce lundi matin, Marco Nannini et Hugo Ramon sont arrivés en quatrième place au terme de 33 jours, 20 heures et 13 minutes et 45 secondes de course. Un seul bateau reste en mer. Nick Leggatt et Phillippa Hutton-Squire sur Pheshaya Racing sont à 401 milles de l’arrivée et progressent ce matin à 150 milles à l’ouest des côtes de l’île de Sud.