Les deux anciens membres de l’équipe de France Olympique, désormais inscrits au Pôle course au large de Port la Forêt, abordent la Méditerranée avec plaisir et concentration, appliqués à progresser toujours et encore dès qu’une nouvelle problématique se présente à eux. « Il faut être beaucoup plus intuitif et observateur qu’en Atlantique. Ici, il faut arriver à sortir la tête de la table à carte et être à l’affût. Il ne faut rater aucun coup… mais rien n’est jamais joué, il peut y avoir des revirements de situation radicaux. J’aime assez ça ! Les manœuvres et les départs seront primordiaux sur cette épreuve. C’est un format de course qui me va bien, mais il faut le travailler…» affirme Paul Meilhat.
« Il faut sérieusement se réaffûter » , comme le précise Eric Péron, Skipper Macif 2009, de retour d’une transatlantique… « Je suis content de refaire des bananes et des parcours courts. Je vais naviguer demain et après-demain pour retrouver mes automatismes, mais il faudra un peu de temps pour se remettre dans ce rythme-là. On peut passer de 0 à 40 nœuds, tomber dans de grosses zones de pétole non prévisibles. Il y a beaucoup d’effets locaux invisibles sur les fichiers. C’est toujours problématique, il faut être très attentif, tout le temps ».
On risque de finir fatigués !
Les deux Skippers Macif ne se fixent pas d’objectifs de résultat. En revanche, ils sont tous deux confiants et persuadés que cette course va se jouer à l’énergie, à l’attaque. « Ça va être chaud, intense. Il faudra être offensif, ne pas se ménager. On risque de finir fatigués ! » , lance Paul Meilhat.
« Chaque manche va compter. Il faudra être dessus tout le temps, mais sans se mettre de pression négative car tout peut arriver en Méditerranée... » conclut Eric Péron.
En attendant sereinement le prologue de jeudi, les deux hommes profitent à plein du privilège de naviguer « en écurie », en s’étalonnant bord à bord lors de petites sorties aux abords des îles du Frioul.