Le tour du monde en équipage imaginé en 1973 (Whitbread, puis Volvo Ocean Race) a fait rêver de milliers d’équipiers et au fil des éditions, la compétition s’est encore plus affûtée avec des machines de plus en plus rapides. Après les voiliers IOR des années 80, les ketchs surtoilés des années 90, les VOR-60 de la fin du millénaire, voici en lice les nouveaux 70 pieds (VO-70) qui annoncent des vitesses incroyables avec déjà un record sur 24 heures : 530,2 milles soit 22,096 nœuds (Bouwe Bekking, Movistar) ! Et les bateaux ne sont à l’eau que depuis quelques mois, voir quelques jours… Bref, si le plateau est un peu restreint avec seulement sept équipages (ABN AMRO 1 et ABN AMRO 2, Ericsson, Pirates of the Caribbean, Brazil 1, Premier Challenge, Movistar), le niveau est de haut vol avec des skippers aguerris et des hommes d’expérience.
A preuve, la sélection réalisée par Paul Cayard, vainqueur de l’épreuve 1997-1998 sur EF-Language, mais aussi sélectionné aux JO d’Athènes en Star pour l’équipe américaine, sept titres de Champion du Monde et cinq campagnes de l’America’s Cup ! « Pour cette épreuve, il est important de partir avec un groupe expérimenté. Nous sommes le dernier des teams à toucher l’eau et nous n’avons donc pas beaucoup de temps pour nous entraîner. Nous devons compter sur notre expérience pour rattraper le niveau des autres équipes. » Indiquait le skipper de Black Pearl.
Le team cumule ainsi douze tours du monde dont quatre victoires et pas moins de vingt participations à l’America’s Cup… Les onze « Pirates of the Caribbean » ont aussi dans leur escarcelle six Jeux Olympiques dont une médaille de bronze à Sydney en Finn.