Le régleur de Puma Thomas Johanson souffre d’une luxation de l’épaule, tandis que le numéro un de l’équipe américaine Casey Smith doit rester couché s’étant blessé au dos. En tête de la flotte, Telefónica n’est pas sorti indemne de ces conditions non plus. La banette de Xabi Fernandez s’est cassée.
Groupama, dans les quarantièmes, au vent de la flotte de la Volvo Ocean Race est en deuxième position à 8 heures ce mardi matin à seulement 6 milles du leader Telefonica. Et pourtant … « On en a bavé, » souffle leur équipier média. Comme leurs concurrents, les deux derniers jours ont fait mal aux Français. « Difficile d’exprimer avec des mots à quel point la vie à bord est pénible et compliquée dans ces conditions. Se reposer, s’habiller, s’alimenter, monter sur le pont, manœuvrer … Tout ça sur un engin qui donne l’impression de s’être donné pour mission de percuter toutes les vagues du Pacifique sud. Fuite, écope, manger, dormir, mal de mer, et j’en passe. Tout cela est derrière nous pour le moment, et on a retrouvé des conditions de navigation plus clémentes. On en profite pour réparer les petits bobos, et colmater les petites fuites qui nous rendent la vie compliquée. Nos problèmes de voiles ne nous ont finalement pas trop pénalisés, puisque l’on reste au contact des premiers. »
Malgré ces soucis, la bagarre continue entre le leader espagnol et les Français, ainsi qu’entre Puma et Camper avec seulement 5 milles entre les deux VO70. Pour Chris Nicholson, qui a participé à quatre éditions du tour du monde avant cette course, “Je ne me rappelle pas d’avoir rencontré de telles conditions pendant 24 heures. Chaque fois que le bateau tape les vagues, c’est un jeu de roulette russe. On ne peut que croiser les doigts …”
A la poursuite, Team Sanya réduit l’écart à moins de 50 milles. A l’arrière de la flotte Abu Dhabi rencontre actuellement des creux de 5 mètres.
Classement de 8h
Telefonica à 6180 milles
Groupama à 6,5 milles
Puma à 10,2 milles
Camper à 15 milles
Sanya à 47,6 milles
Abu Dhabi à 435,7 milles