“Oh my god ! I’ve never seen anything like that”. “Oh mon Dieu, je n’ai jamais vu une chose pareille”. Golfe d’Hauraki, 6 septembre 2012, cinquième sortie de “boat one”, le premier AC72 d’Emirates Team New Zealand. A la manœuvre, onze ninjas casqués. Il y a 20 nœuds de vent, les media sont présents et comme pour faire taire les rumeurs qui enflent depuis quelques jours sur les blogs, le grand catamaran rouge et noir, dans une accélération, monte sur ses foils et décolle de la surface de l’eau. Le voici filant à presque 40 nœuds ! Le bateau vole. Dans le semi-rigide des journalistes, derrière le brouhaha du moteur, c’est un concert d'”Oh my god !”
Les Kiwis sont donc les premiers à avoir dégainé. Dix jours après la mise à l’eau du bateau le 21 juillet, en plein hiver austral, ils effectuent leur première navigation dans les petits airs. Très vite, ils prouvent qu’ils sont capables de manœuvrer et de voler sur l’eau. Le 30 août à San Francisco, c’était au tour des Américains d’Oracle de dévoiler USA 17, leur catamaran aux allures de batmobile. Noir, élancé, racé. Mais le lendemain, leur premier test en mer s’achève au bout de deux heures, le temps de casser le foil tribord. Retour à la case chantier jusqu’au 17 septembre. Quant à l’AC72 suédois, dont la plateforme est arrivée à San Francisco, il ne sera mis à l’eau qu’en octobre, le temps de finir de réparer une aile complexe (6 volets de bord de fuite au lieu de 4 pour ses concurrents), cassée fin mai lors de tests à Valencia. Quatrième engin volant attendu, celui des Italiens de Prada, quasi sistership du “boat one” néo-zélandais dont le lancement est programmé fin octobre.
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