Si le nouveau monotype est conceptuellement assez proche de ses prédécesseurs, le passage à une taille légèrement inférieure permet de rester en-dessous du seuil critique à partir duquel les coûts commencent à grimper en flèche, notamment au niveau de l’accastillage. Toujours dans le but d’ouvrir le plateau, le VO65 a également été pensé pour ne pas intimider les équipages n’ayant pas forcément l’expérience de ce type d’engin, ni plusieurs rugbymen dans leurs rangs… “Il n’en reste pas moins que le bateau est une bête de course de haut niveau, qui peut aussi compter sur une esthétique frappante, et qui sera capable de conserver son aspect avant-gardiste”, précise Patrick Shaughnessy, faisant ainsi allusion à la contrainte de longévité – car il était hors de question que l’engin s’avère démodé après une première boucle. Pour le cabinet américain, qui a participé à neuf éditions de l’épreuve et a dessiné pour celle-ci quarante voiliers au total, le mot-clé de l’exercice aura été “compromis”, car aux exigences de performance, de fiabilité et de maîtrise des budgets s’est ajoutée la nécessité de travailler en bonne intelligence avec un consortium de quatre chantiers différents.
“Lors des phases initiales de notre travail de conception nous avons bénéficié de nombreuses sources d’information, et l’équipe Groupama – très favorable à l’idée d’une étrave inversée – nous a donné d’intéressantes pistes. Bien que ayons contesté le fait qu’un VO65, en raison de ses formes de coque, puisse être un navire perce-vagues efficace, nous avons adopté avec enthousiasme l’idée que ce monotype devait revêtir les attributs que l’on trouve sur d’autres coursiers hautes performances….”
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