Jean-Pierre Dick lors de la vacation du jour : « Le vent est revenu. On a plus de 30 noeuds établis. Ca réveille ! Oui, nous sommes bien dans le flux d’est situé dans l’ouest de Canaries. Ca fait du bien d’avoir retrouvé ces conditions ; mais il faut faire attention au matériel avec le vent.
A bord, il reste suffisamment de lyophilisés jusqu’à Barcelona, mais les trucs sympas manquent. On a été trop gourmands au départ. Maintenant, nous sommes penauds. Effectivement, je regrette ces quelques grammes pas embarqués. Mais, c’est un peu tard ! On aurait pu prendre d’avantage de gâteaux ou, en tous cas, manger moins au départ. Mais, on ne pensait pas que la course allait être si longue.On va maigrir, ça va nous faire du bien. Intellectuellement, on réfléchit toujours à la manière de gérer l’anticyclone et la fin de la course. Mais l’appréhension des modèles à huit jours n’est pas facile. Il y a encore des interrogations. Je pense que le vent va se maintenir ainsi jusqu’à la nuit et ensuite, il va faiblir. On va se retrouver au près dans du vent médium. Dans l’immédiat, il va peut être falloir que l’on prenne des ris. »
ETA pour le 11
Le relevé de 13h affiche une distance au but pour Paprec-Virbac 2 inférieure à 2000 milles. 1987 milles exactement avant que Jean-Pierre Dick et Damian Foxall puissent mettre pied à terre, après certainement plus de 90 jours de mer. Les derniers routages montrent que le duo franco-irlandais pourrait passer le Détroit de Gibraltar le 8 Février et se présenter au ponton de la capitale catalane peut être le 11 février…
Dans le sud-ouest du Cap Vert, Hugo Boss doit pour sa part composer avec un alizé de nord-est ne dépassant pas 15 noeuds, et hier Andrew Cape indiquait ne pas se faire d’illusions quant à leurs chances d’attraper le flux d’est dont bénéficie Paprec-Virbac 2 en ce moment. Vitesses régulières pour Temenos II et Mutua Madrileña dans des alizés plus franchement nord-est que sud-est. Les deux bateaux ont gagné 23 milles sur le leader et l’écart qui les sépare n’a pas évolué (87 milles). Dominique Wavre et Michèle Paret devraient franchir la porte 7 ce vendredi soir, distante ce matin de 125 milles. Educacion Sin Fronteras a maintenu une bonne vitesse jusqu’à 3:30 ce matin, mais l’équipage se trouve désormais au centre de la dépression située au large du Brésil – sa vitesse est tombée jusqu’a 4 noeuds. Ils sont maintenant repartis à 8 noeuds et vont sous peu rencontrer un vent de nord nord-ouest plus soutenu.