La flotte progresse ce matin à 40 milles dans l’ouest du phare des Baleines, au nord de l’Ile de Ré. La lune presque pleine et les étoiles ont accompagné les solitaires qui redoutaient pourtant le pire, l’épée d’une dépression sur leur tête. Mais les orages ont dégagé la place. Place donc à une régate au contact dans la plus pure tradition du Figaro et dans des conditions de rêve. Sur les ondes de la VHF, les commentaires saluent ce départ en douceur. « En fait la dépression était en phase d’atténuation. Ceux qui sont partis à l’ouest ont pris le partie de s’en dégager à tout prix. Ceux à terre ont pris en revanche le risque de se rapprocher de ce système, et ils ont 4-5 nœuds de moins. », explique Sylvain Mondon de Météo France. C’est le cas de Lionel Péan et Laurent Nabart qui affichent déjà près de 6 milles de retard aux abords des Sables d’Olonne. Sur l’eau, hormis ces cas de dissidence isolés, la flotte est restée très groupée : les 15 premiers se tiennent en 15 milles. Tous les gros bras sont bras sans exception sont là, dans les beaux quartiers des premiers rangs. Le leader au classement général, l’Italien Pietro D’Ali sur Nanni Diesel tient bon aussi : il est 15ème à 1 mille du premier. En milieu de tableau, on croise en revanche ceux qui ont remis très tôt le cap au nord pour se recaler. Dans ces faubourgs du plein centre, on croise notamment Armel Tripon (Gedimat), Nicolas Berenger (KONE Ascenceurs) ou encore Jean-Christophe Caso (Groupe STEC/Charente Maritime)…Sur les coups de 3h30, une première bataille de virements de bord s’est déclenchée. Se recaler au nord ou poursuivre la conquête de l’ouest, il faut choisir. Tous au front ! Au propre comme au figuré, car après cette première nuit calme et propice aux petits coups tactiques, c’est une toute autre histoire qui attend la flotte au tournant d’Ouessant. Tous se positionnent en vue du passage du front attendu par les cartes et modèles météo. Dans 25-30 nœuds, avec des rafales à 35-40 nœuds, le tout soufflant dans les étraves, la nuit prochaine aura une toute autre couleur… et une toute autre saveur.Source La Solitaire Afflelou Le Figaro
