La Solitaire. Benoît Tuduri, bizuth, remporte la première étape avec brio !

Arrivée de Benoit Tuduri, premier a franchir la ligne, étape 1 de la Solitaire du Figaro Paprec 2023 - Kinsale (Irl), le 31/08/2023

Benoît Tuduri (CAPSO-En Cavale) a franchi la ligne d’arrivée en 1ère position ce jeudi à 08:02:25 heure française. Il aura mis 03 jours 19 heures 00 minutes et 25 secondes ! Premier au Fastnet, le vendéen d’adoption de 29 ans, qui participe pour la première fois à la course reine du Championnat de France Elite de Course au Large n’a rien lâché lors du sprint final où il a réussi à résister au retour de l’Irlandais Tom Dolan, le local de l’étape.

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Il aura mis 3 jours 19 heures 00 minutes et 25 secondes pour boucler le parcours théorique de 610 milles nautiques de la première étape. En pratique, il a parcouru 648,63 milles à la vitesse moyenne de 7,13 nœuds. Benoît Tuduri est issu du Pôle Team Vendée Formation mais c’est un méditerranéen. Tom Dolan termine 2e après avoir pris une belle option nord aux Scilly. Il est bien revenu sur la fin passant de la 4e à la 2e position. Julie Simon bizuth également termine sur le podium devant Niels Palmieri malheureux sur la fin en allant jouer la côte.

Côté classement, les favoris sont relégués à plus de 30 mn. Basile Bourgon s’en sort le mieux après avoir réalisé une très belle étape. Il termine 7e, Alexis Loison 9e, Guillaume Pirouelle 12e, Corentin Horreau 16e. Il reste 2 étapes.

Benoît Tuduri (CAPSO – En Cavale) : « Je ne réalise pas encore en fait. J’étais très concentré jusqu’à la ligne d’arrivée. C’est ma 4e course en solitaire et ma première étape de Solitaire de toute ma vie. C’est quelque chose, c’est est assez extra ! C’est une victoire que je dédie au projet que j’ai avec les enfants qui sont venus me voir au départ à Caen, au départ de la course, et à tous mes partenaires qui me font confiance. Ça me fait plaisir qu’ils aient suivi ça, car je suis sûr qu’il y a beaucoup de monde derrière qui doit suivre et qui doit être content de ce qu’il se passe. Je suis moyennement content du début de ma course. Je mets longtemps à me lancer. Je suis un diesel, on va dire (rires). Les débuts de course, ce n’est jamais trop ça. Mais après, j’étais dans le bon paquet, j’ai fait quelques options, bonnes ou moins bonnes. J’ai tenté des choses. En Figaro, on ne lâche jamais rien, c’est ça qui est important. Après, j’ai longtemps hésité pour l’option nord Scilly. Je me suis dit que ça pouvait être une très bonne option sur le papier donc je l’ai tentée. Sinon, en vitesse pure et dure, si j’étais resté dans le groupe avec les autres, à un moment donné ça aurait été difficile de passer devant. Je me suis posé des questions avant de partir au nord. Je vois qu’il n’y a que Tom qui a suivi avec moi. L’option était intéressante, même si je n’étais pas du tout sûr que ça allait payer. Je suis quelqu’un qui aime bien les risques. J’ai pris deux options dans la course : une première qui aurait pu être payante aussi mais finalement, il y eu un plus un peu plus de vent et finalement c’est revenu derrière. Je n’ai pas perdu de place mais je n’en ai pas gagné. Et une deuxième qui s’avère très bonne. J’ai eu plus de pression hier que cette nuit. Toute la journée, on était dans la pétole et j’étais loin de tout, isolé. Et finalement, on s’est séparés. Chacun est parti un peu de son côté. On avait eu un bulletin météo à l’Iridium qui disait “hautes pressions”. Ce n’est vraiment pas plaisant quand tu es un marin. Je me suis dit que le vent allait revenir par l’ouest comme c’était prévu donc je suis parti à l’ouest. Tom est parti de l’autre côté. On était vraiment seuls au monde et là, toute la journée, je me suis dit que j’étais planté là et que tout le monde avait dû passer. Je voyais que Tom avait fait de la route directe pendant un temps et après je ne voyais plus personne jusqu’au classement de 17h00 où j’ai appelé la Direction de Course. Ils m’ont dit que j’étais toujours en tête. J’ai repris de l’espoir et j’ai continué à fond. Quand le vent est revenu, je savais que j’étais sûrement le premier à en retoucher et que j’avais un petit peu d’avance. C’était mon premier Fastnet. Il a une petite saveur particulière parce que c’est quand même un endroit mythique. Il faisait nuit et il pleuvait. J’ai vu le Fastnet quand je suis passé à 20 mètres du caillou mais c’était un moment très sympa, mystique. Je n’avais que deux personnes en visu derrière moi à l’AIS. J’avais une petite avance, c’était confortable. Je me suis même reposé en fin de nuit sans trop de problèmes. Le bateau filait, tout était réglé. ça allait bien. En Figaro, c’est rare d’avoir autant d’avance sur le 2e. C’est une étape atypique par rapport à ce que l’on fait d’habitude où on est plutôt collés-serrés. Là, c’est du large et c’est ce qui me plaît le plus. C’est ce qui change du reste des courses que l’on fait le reste de l’année, où on est beaucoup sur du mix inshore/large. Là, on a vraiment plus d’options à jouer. Je remercie la Direction de Course pour le parcours qui est vraiment exceptionnel. Il était super, avec plein de choses à faire.»