La formule lapidaire est signée Coutts, et sert de conclusion à un article du New Zealand Herald opposant, par phrases chocs interposées, le patron d’Oracle Racing à son compatriote Grant Dalton, figure tutélaire de Team New Zealand. Au centre de la polémique repose l’arme fatale imaginée par le Defender, l’engin de tous les superlatifs censé symboliser la suprématie de l’America’s Cup sur le monde de la voile en général. Mais en l’occurrence, ce qui irrite ici Grant Dalton n’est pas tant l’AC72 lui-même que les doutes exprimés par Russell Coutts !
“Avec le recul”, insiste Coutts, “je crois que deux erreurs ont été commises. Premièrement, je pensais que les bateaux devaient être imposants pour être dignes de l’America’s Cup. Clairement, les World Series ont prouvé le contraire, et les AC45 font forte impression à la TV (…) Deuxièmement, nous aurions probablement dû standardiser un plus grand nombre d’éléments.” Au cœur de cette confession – que Grant Dalton qualifie de “l’un des aveux d’échec les plus importants que j’aie jamais entendus” – repose un élément crucial : celui de la nécessité, ou pas, de donner à la Cup une plateforme à la hauteur de son patrimoine et de ses ambitions. Et compte-tenu de la réputation et de l’image de l’événement (qui ne recule jamais devant les superlatifs et autres communiqués sous anabolisants, quitte à en faire trop), il est parfaitement cohérent de chercher à concevoir les navires les plus technologiquement avancés, les plus spectaculaires, les plus exclusifs. (…)
LIRE LA SUITE DANS LE NOUVEAU COURSE AU LARGE
A découvrir également dans ce numéro 56
Vendée Globe : Les premiers enseignements
IMOCA : Albion saute sur l’IMOCA
Paroles de skipper : Lemonchois, taille maxi
Le Nautic 2013 : comment gagner en IRC
Vendée Globe : Sans escale et sans assistance… vraiment ?
