La flotte prête à en découdre

Flotte à New York
DR

La flotte de la Krys Ocean Race quittera le ponton de North Cove Marina à partir de 8h30 locale. Au programme avant de prendre le large, un dernier parcours aux pieds des buildings de Manhattan. Six milles au cours duquel les MOD70 remonteront l’Hudson River avant de redescendre vers la Statue de la Liberté et de s’élancer en direction de Brest. L’appel du large et des vents favorables se fera ensuite sentir comme l’explique Jacques Caraës, le Directeur de course : « Les derniers fichiers météo semblent s’accorder. Les prévisions météo sont excellentes avec un départ prévu au portant sur une mer plate favorisant la glisse. La photographie générale donne un vent de Sud Ouest  jusqu’à l’Anticyclone des Açores. Jusqu’à ce point, la Krys Ocean Race s’apparentera à une course de vitesse sans véritable point stratégique à négocier. Après, ça reste à affiner… ! Au départ, il faudra tout de même négocier la sortie de l’Upper Bay  où le vent sera assez faible. Le Pont de Verrazano constituera une frontière libératrice au delà de laquelle la flotte retrouvera un peu de pression».

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La flotte est hétéroclite puisqu’aux côtés de marins doués d’une grande expérience hauturière, de jeunes navigateurs découvrent totalement le monde de la course au large à l’instar de Fahad Al Hasni un équipier omanais qui a débuté la voile il y a trois ans sur le Tour de France. Sur plusieurs MOD70, nous retrouvons les membres de l’équipage le plus rapide de la planète, qui a battu le record du tour du monde en janvier dernier: Jean-Baptiste Levaillant et Kevin Escoffier  à bord de Spindrift racing, Yvan Ravussin à bord de Race For Water. Manu le Borgne et Xavier Revil couront quant à eux sur Foncia alors que l’on retrouvera Florent Chastel sur le MOD70 Groupe Edmond de Rothschild.  Brian Thompson a rejoint Sidney Gavignet sur Musandam-Oman Sail.

Ils ont dit
Stève  Ravussin, skipper de Race For Water : ” Go and Fast! Nous partons pour une course de six jours qui s’annonce très rapide! On risque d’arriver très fatigués à Brest”

Michel Desjoyeaux, skipper de Foncia : «  Même si je suis un féru de technologie, j’ai soutenu et aidé au développement de ce concept monotype. Nous espérons tous ouvrir notre milieu français à d’autres et courir contre des équipages étrangers. »

 Sébastien Josse, skipper de Groupe Edmond de Rothschild : « Pour l’instant, c’est plutôt venté du début à la fin et mêmes les routages les plus pessimistes nous font traverser en moins de six jours. A 24 heures du départ, il semblerait que la route orthodromique ne soit pas celle qu’il faille privilégier. Effectivement, les routages s’accordent très bien sur la première moitié du parcours sur une trajectoire assez Sud pour débuter mais peut être faudra t-il un peu grimper dans le Nord sur la fin. »

Yann Guichard, skipper de Spindrift racing : « La chose la plus importante est d’être à 100% en confiance avec son équipage et qu’il y ait une bonne cohésion. A bord de Spindrift racing, nous sommes organisés de manière à ce que trois personnes soient toujours sur le pont pendant que deux dorment et qu’une autre personne reste en veille. Nous serons minimum cinq pour les manœuvres. Les décisions stratégiques se prendront entre Pascal Bidégorry et moi. Pour l’instant, les conditions semblent simples sans grande opportunité tactique. Le plus important est de tenir le rythme ! »

Sidney Gavignet, Musandam-Oman Sail : ” Les conditions de départ sont parfaites! Je pars avec l’équipage le plus international et le plus singulier en terme d’expériences du large. Nous sommes quatre nationalités à bord et certains découvrent totalement la navigation hauturière. La communication n’est pas toujours aisée, mais à terme cette diversité et cette juxtaposition de culture seront une force. “