La chronique de Capian : A nous Paris ! (enfin, pas trop longtemps quand même…)

Mini à quai
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En décembre, on court au salon ! Pour les plus jeunes c’est le 25, pour ouvrir les cadeaux sous le sapin. Pour les voileux c’est un peu avant, et à la porte de Versailles que ça se passe. Le salon nautique de Paris est alors « the place to be », où visiblement beaucoup de contrats se signent et se dévoilent. Et c’est, là aussi, une occasion de croire au père Noël.

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Entre paillettes et pince-fesses, on peut, bien sûr, visiter les nouveautés, première mondiales et autres carène du siècle. Pour les coureurs, c’est surtout l’opportunité de démarcher des «partenaires techniques ». Concrètement, à l’échelle 6.50, cela revient à quadriller les allées, plaquettes sous le bras, à la recherche d’un bienfaiteur égaré sur un stand qui permettra de faire une jeunesse à la garde robe de mon canot-turbo-compressé avant la saison, et de naviguer dans une salopette sans trou au fondement, dans des conditions compatibles avec le portefeuille de l’association.

Et les accueils, comme les stands, sont de toutes dimensions, sans d’ailleurs que la taille du second ne permette de préjuger du premier. Qui est, en  général, courtois et attentif, mais avec des exceptions où l’on se croirait dans une boutique hype pour filles quand le commercial vous regarde de haut en bas puis vous laisse tourner en rond, le temps de finir le café avec l’hôtesse, jolie, court vêtue et qui s’ennuie très fort, comme il se doit.  Et quelques perles : « Qu’est ce que vous voulez que ça me fasse ? ! » ou  « Nous ne  travaillons qu’avec des skippers renommés ».

 C’est sûr que, après tout, à quel titre je leur proposerais de me faire une fleur ? Je ne suis ni vraiment fort, ni même connu, …alors ! C’est d’ailleurs conscient de cela, qu’il est drôle de voir certains refus qui tentent de ménager la chèvre et le chou, histoire de ne pas fermer complètement la porte pour le cas où cet apprenti coureur au large finirait éventuellement par percer. Sait-on jamais avec ces ministes, semble se dire mon interlocuteur…

Il n’en reste pas moins que l’on fait des rencontres sympa, et que les discussions qui avancent se font généralement au coup de cœur ou par connaissances. Il suffit de croiser un ami d’adolescence qui a ouvert un chantier qui vous emmène faire le tour des popotes pour que fleurissent les « je vais voir ce que je peux faire ».  En parlant popotes, c’est quand la sirène sonne, que les allées se vident et que se décapsulent huîtres et boissons fraîches que l’ambiance se détend vers le franchement sympa.

Pour les ministes, cette année il y avait une raison supplémentaire de croire au barbu en rouge, puisqu’en même temps que celles du salon se sont ouvertes les portes des inscriptions à la Transat 6.50. 75 places, immédiatement prises ! Et, toujours, l’AG de la classe qui permet de vérifier encore une fois sa top forme avec quasiment 500 membres dont, il me semble, 400 ont couru cette année. Soit la plus grande classe de course au large au Monde!

Quand on se retrouve dans le TGV, direction la maison , le sentiment est un peu « Maintenant vous pouvez éteindre la télé et reprendre une vie normale ». Jusqu’à l’année prochaine, où nous aurons, cette fois, une très bonne occasion de monter à la capitale : la remise des prix de la Mini Transat.