Interview de “staristes”””

Championnat du Monde de Star à Buenos Aires
DR

Xavier et Pascal, votre participation à ce championnat du monde s’est décidée tardivement, pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?Xavier : C’est vrai que nous n’étions pas certains d’y aller et c’est une belle manière de participer que de gagner le titre. Je n’étais pas très motivé au début, mais Daniel et Pascal avaient une énorme envie d’y aller et ils ont su me convaincre. C’est aussi la force d’un groupe que de pouvoir discuter de ces sujets.En 2003, vous aviez déjà été sacrés champions du monde alors que votre équipage était tout récemment formé. Cette fois, l’histoire est différente puisque vous avez, depuis, beaucoup navigué. Ce deuxième titre de champion du monde a-t-il une saveur différente ?Pascal : La victoire de Cadix était celle de notre association. Nous étions encore un tout jeune équipage.Xavier : Aujourd’hui, c’est un peu différent, il y a une certaine revanche vis-à-vis de Torben Graël. En 2001, je commençais en Star et je participais au championnat d’Europe de Printemps. J’étais le seul à pouvoir le battre et il nous a mené une vie d’enfer et nous avons finalement perdu une place.  Cela m’était resté en travers de la gorge et c’est une belle revanche aujourd’hui. D’autant plus qu’il était chez lui et donc très médiatisé.Y a-t-il des différences entre des régates de championnat du monde et vos dernières courses lors des Jeux d’Athènes ?Xavier : Effectivement, les espaces de jeux sont supérieurs. Les parcours des manches sont plus longs, on a donc plus de place pour s’exprimer. Les J.O., c’est davantage de la bataille de rue !Daniel Dahon et Philippe Michel, pouvez-vous nous expliquer vos rôles sur ce championnat ?Daniel Dahon : La collaboration qui a été mise en place avec Philippe (Michel, ndr) a été très importante. C’est une arme que nous avons vis-à-vis des autres équipages et que nous devons encore travailler. On voit bien que ce n’est pas une dépense exagérée que de mettre des moyens importants sur ce type d’épreuve. Lorsque l’on voit les moyens dont les Anglais disposent, on voit qu’on peut encore travailler. Aujourd’hui, je crois que l’équipage a passé un cap et qu’il va falloir analyser ce qu’il s’est passé pour poursuivre.Philippe Michel : Effectivement, l’équipage a franchi un cap. Il y a vraiment une grosse complicité avec Daniel, et tout le monde a gagné en sérénité et en maturité. Mon rôle est de donner à Xavier et à Pascal la vitesse et la technologie suffisante pour qu’ils puissent s’exprimer.

- Publicité -