Ils retrouvent des ailes

Trophée Jules Verne, 2015 © Yann Riou | Spindrift racing

Les deux trimarans en ont terminé avec le franchissement de la deuxième barrière météo tombée sur leur chemin vers le cap Horn.

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Spindrift accusait un retard au plus haut de 460 milles et IDEC de 580 milles. Après une nuit marquée par un fort ralentissement, et des « vitesses » tombées très bas, Joyon et ses hommes entrent progressivement dans le régime de sud-ouest qu’ils visaient depuis deux jours. Spindrift s’en est extrait plus tôt et file maintenant à 21,5 noeuds soient 2,5 noeuds plus vite que Banque Populaire.

Deux jours, c’est le temps consacré à négocier cette partie du Pacifique sud barrée par deux difficultés météo, matérialisées par un premier centre dépressionnaire, suivi hier après-midi par une vaste zone anticyclonique. Son contournement aurait mené IDEC SPORT au plus près de l’Antarctique et de ses glaces dérivantes, et c’est finalement le choix de la traverser qui a été retenu. Deux épisodes de vent faible en 36 heures, c’est beaucoup pour une tentative de record autour du monde. Mais la route vers le cap Horn se trouve aujourd’hui dégagée, balayée par des flux de sud-ouest forts et soutenus. IDEC SPORT va  progressivement retrouver tout au long de la journée le carburant vélique en force comme en direction. Il navigue encore pour l’instant à 13 noeuds.

Les deux trimarans ont des raisons d’espérer. Banque Populaire sur ce 27ème jour avait parcouru 300 milles et 293 milles le jour suivant. Avec les vents qui s’annoncent, Spindrift et IDEC devraient pouvoir être à la hauteur de Banque Populaire dans deux jours. Ensuite, il n’en restera plus qu’un pour faire la différence au passage du cap Horn.