Halvard Mabire fait tandem avec Miranda Merron

Miranda Merron et Halvard Mabire
DR

Pour Mabire et Merron, la Global Ocean Race leur offre un nouveau défi océanique : « De telles aventures sont nées suite à une rencontre, » expliquait Mabire. « Nous nous connaissons, Miranda et moi, depuis un certain temps et on se fait confiance à bord du bateau, ce qui est primordial dans une course en double. » L’Anglaise se dit contente de pouvoir participer avec Halvard, « Il a des milliers de milles d’expérience de la course au large et a déjà fait le tour du monde plusieurs fois. Et cela marche bien à bord avec nous deux. »

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Pour Mabire les compétences complémentaires du duo signifient que ce sera un bon partenariat. « Et puisque notre campagne est franco-britannique et complètement bilingue, nous allons pouvoir partager nos expériences avec un public plus large, » ajoute-t-il.

Mabire a déjà accumulé 33 ans d’expérience de la course au large ayant parcouru plus de 300 000 milles lors de ses cinq Whitbread, et 32 transat, avec notamment une victoire dans la Québec – St. Malo, ainsi que beaucoup d’expérience de la Solitaire du Figaro. Quant à Merron, elle a déjà effectué des épreuves majeures comme la Route du Rhum, la Transat Jacques Vabre, la Volvo Ocean Race ainsi qu’une tentative de remporter le Trophée Jules Verne sur le catamaran Royal Sun Alliance. Plus récemment elle a terminé septième lors de la Solidaire du Chocolat en double sur le Class40 40 Degrees et faisait partie de l’équipage de Dee Caffari sur Aviva, qui avait établi le record du tour des îles Britanniques.

Pour Mabire, « Le Trophée Jules Verne et le Vendée Globe deviennent des rêves, qui semblent de moins en moins accessibles. Pas à cause de nos compétences, de notre expérience ou de nos connaissances techniques, mais essentiellement pour des raisons économiques.»

L’idée d’une aventure plaît aussi au Français, « Un tour du monde avec escales nous permet de découvrir des lieux lointains et d’autres cultures, tandis que pour Merron, c’est le côté compétition qui l’attire, « J’ai hâte de découvrir la compétition et la camaraderie des escales, une camaraderie qui est déjà importante en Class40, et qui semble être l’objectif de la Global Ocean Race. »

Le Pogo S² devient ainsi le second plan Finot-Conq à s’inscrire à la course suite à l’annonce de Groupe Picoty en juin dernier (Jacques Fournier et Jean-Edouard Criquioche). Cela s’explique aussi par l’expérience de Mabire, « J’ai déjà participé à l’Artemis Transat et j’ai gagné la Québec-Saint Malo sur un Pogo S. C’est comme cela que j’ai découvert le chantier Structures et l’équipe de Christian Bouroullec. »

Le bateau devrait être livré à la fin du mois à Barneville-Carteret. Cependant, Mabire et Merron s’occuperont de la construction de la quille, des safrans et du gréement et des aménagements. Une tâche importante étant donné qu’ils n’ont qu’une année avant le départ de ce tour du monde. Mabire sourit, « Nous n’avons plus que de trouver un sponsor, terminer la construction, nous entraîner, effectuer le parcours de qualification, et optimiser le bateau en vue du départ à Majorque ! S’il nous reste du temps, on va apprendre de l’espagnol ! Plus sérieusement nous avons un hiver dur devant nous ! »