Groupama espère repartir sous gréement de fortune

Groupama sous gréement de fortune
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À l’entrée du Rio de la Plata, Punta del Este accueille aujourd’hui le bateau vert et ses 11 équipiers. Ils ont démâté hier à 650 milles de l’arrivée et ont immédiatement suspendu leur course à 17h42. « Dans notre malchance, on a une chance, » a commenté le skipper Franck Cammas. « La terre n’est pas loin. Ça aurait pu nous arriver il y a 10 jours au milieu du Pacifique. Ça aurait été beaucoup, beaucoup moins drôle. Là, ce n’est déjà pas drôle mais Punta del Este est à moins de 60 milles. »

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Après avoir récupéré les voiles et les morceaux du mât, cassé sous la première barre de flèches, l’équipage a fait route vers ce port de tourisme célèbre en Amérique latine. Il y est arrivé à 05h55. Les Français comptent réparer rapidement – les escales techniques sont autorisées par les règles de course à condition qu’elles durent plus de 12 heures – avant de reprendre l’étape.

« On va essayer de continuer la course jusqu’à Itajaí en imaginant mettre un gréement de fortune en place à Punta del Este, » ajoute Cammas, « pour essayer d’arriver troisième. »

Car après le démâtage de Groupama sailing team, leader au moment de l’incident, Puma a pris la tête de course et Telefónica la deuxième place.

Un seul concurrent peut désormais menacer une possible troisième place française : Camper. Il s’est arrêté au Chili pour réparer sa structure et compte lui aussi reprendre l’étape à la voile. Mais il lui faut encore plusieurs jours de réparation et il est, lui, à plus de 3000 milles de l’arrivée. Le podium est donc à la portée des Français qui sont à 600 milles environ d’Itajaí.

Cammas : « L’équipe technique va nous rejoindre à Punta del Este et trouver le moyen de faire ce gréement de fortune. Ce sont 20 points à prendre et on essaye de s’accrocher à cet espoir. C’est un bel espoir. On va tout faire pour. »