Groupama 3 enfin dans les Cinquantièmes Hurlants

Groupama 3 au large de l`Afrique du Sud
DR

L’engagement Pacifique débute plutôt bien : à 19h00 (heure française), Groupama 3 passait sur le sillage de Orange 2 tracé cinq ans plus tôt et en ce jeudi à 6h00 (heure française), ce sont 90 milles de plus qui s’ajoutaient au compteur ! Franck Cammas et ses neuf équipiers étaient d’ailleurs à ce moment-là, en vue de l’île d’Auckland qu’ils ont finalement rasé par le Sud. Toujours entre 28 et 30 noeuds de moyenne… Une île que Marc Guillemot connaît bien puisqu’il y avait mouillé lors du dernier Vendée Globe pour réparer son rail de grand voile arraché. Un bout de roche isolée par 51° Sud où ne vivent que des éléphants de mer et parfois des missions scientifiques. Mais une sorte de zeste de civilisation puisque l’équipage n’a pas vu la terre depuis le départ de Ouessant le 31 janvier.

Aurores australes
Plus Sud en latitude, les nuits se sont rétrécies sensiblement pour l’équipage du trimaran géant qui va dès demain vendredi, franchir la ligne symbolique du changement de jour, l’antéméridien : Groupama 3 aura donc droit à un jour supplémentaire et à douze heures de décalage avec la France. Reste ensuite à traverser le plus grand océan du globe, mais déjà grâce à cette trajectoire enfin sur les Cinquantièmes Hurlants, Franck Cammas et ses hommes raccourcissent leur route vers le cap Horn : plus le bateau sera proche de l’Antarctique, plus la distance est courte pour en faire le tour. Un degré de différence en latitude correspond pratiquement à cent milles de moins à accomplir…

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Les conditions météorologiques sont finalement moins rudes que prévues puisque le vent d’Ouest à Sud-Ouest reste calé entre 25 et 30 noeuds sur une mer qui s’assagit. Et la suite du programme s’annonce aussi véloce puisque Groupama 3 profite d’une dépression qui le précède pour se décaler vers le Sud-Est en attendant un front qui doit le rattraper ce week-end. Et pour une fois (depuis pratiquement l’Atlantique Sud), le ciel est dégagé : l’équipage va pouvoir observer les aurores australes qui se lèvent sur l’Antarctique ou, à tout le moins, ces incroyables lumières et réverbérations qui émergent du cinquième continent… Avec plus de 325 milles d’avance sur le temps de référence : un bonus important à ce stade du Trophée Jules Verne.