Groupama 3 dans un flux puissant

Groupama
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Il a fallu du temps pour combler le retard qui a culminé à 456 milles il y a cinq jours (le 18 février à 10h TU). Pour deux raisons : d’abord parce que Bruno Peyron et son équipage avaient été plutôt rapides dans leur traversée de l’océan Indien ; ensuite parce que Franck Cammas et ses neuf équipiers ont dû suivre une route relativement Nord en latitude afin d’éviter des icebergs positionnés sur le 47° Sud. Mais la concentration de glace est moins importante à l’orée de l’océan Pacifique et Groupama 3 va donc pouvoir incurver sa route vers le Sud-Est.

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Comme le vent va osciller entre le Nord-Ouest et l’Ouest 28 à 30 noeuds avec des rafales à 35-38 noeuds pendant les deux jours à venir, le trimaran géant va continuer sa rapide progression pour passer sous la Nouvelle-Zélande en milieu de semaine. Toujours à trente noeuds de moyenne et cette fois, sur une trajectoire proche de la route directe, Groupama 3 devrait engranger des distances importantes et probablement recroiser le sillage virtuel de Orange 2 du côté de la mer de Tasmanie. Le maxi-catamaran avait en effet dû se recaler plus au Nord à l’entrée du Pacifique à des vitesses raisonnables (25 noeuds)… Il faut donc s’attendre à ce que Franck Cammas et ses hommes retrouvent un bilan positif dans les heures qui suivent.

Néanmoins, les conditions de navigation vont se durcir avec une mer qui est en train de s’amplifier, une température de l’air et de l’eau en chute, un ciel toujours couvert et humide. Il va aussi falloir négocier dès mardi matin les basses pressions qui règnent au Sud de la Nouvelle-Zélande avant la très longue traversée du Pacifique, le plus grand des océans du globe.