Erwan, la Transat Bretagne Martinique est ta première grande victoire en Figaro. On imagine que ça libère ?
“Clairement, la réponse est oui. Avant cette transat, j’avais remporté trois épreuves du Championnat de France, mais aucune des trois majeures que sont La Solitaire du Figaro et les deux Transats, en solo et en double. Quand tu fais du Figaro de manière professionnelle depuis des années, c’est l’objectif. Je m’en sentais capable depuis longtemps et ça m’a souvent échappé de peu. J’ai collectionné les places de deuxième et troisième… Il était temps que la victoire arrive. Psychologiquement, elle me libère d’un poids. C’est certain.”
Quand on remonte le temps, on s’aperçoit que tu étais sur le podium des trois dernières transats… c’est rare comme statistique !
“C’est vrai et j’en ressentais logiquement un peu de frustration. Il arrive un moment où finir deuxième ne te suffit plus. Seule la victoire est belle, comme on dit.”
Sur cette Transat Bretagne-Martinique, tu choisis l’option Est dès le Portugal. Mais ensuite les coups de vent s’enchaînent et certains ont vu des rafales à 60 nœuds. N’était-ce pas limite pour des bateaux de 10 m ?
“De mon côté je n’ai pas eu autant. J’ai moins souffert que ceux qui étaient partis dans l’ouest, qui ont effectivement pu se sentir à la limite. Pour moi, ça passait. Je n’irai pas jusqu’à dire que c’était confortable, il y avait beaucoup de mer et de vent, mais ça passait.” (…)
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