Il est l’heure. Dans le petit matin irlandais, le ciel contrasté, annonce la couleur et la tension se fait plus palpable sur les pontons de Crosshaven. A l’approche du départ pour l’ultime bataille – une quatrième et dernière étape entre l’Irlande et la Vendée – c’est au front que partent les 43 skippers de La Solitaire Afflelou Le Figaro.Au propre comme au figuré au regard du classement général aussi serré dans sa partie supérieure que les isobares représentant le système dépressionnaire bientôt en place. Les solitaires ne vont manquer ni de vent fort, ni d’activité à bord de leur Figaro Bénéteau dont ils doivent tirer le meilleur. Conditions musclées et skippers survoltés, il y a de la pression dans l’Eire. Ce qu’ils en disent…Laurent Pellecuer (Cliptol Sport) : « Ca vaut le coup de jouer »« Laurent va aussi vite que les autres et l’important sur cette étape, c’est un peu comme sur la Coupe de l’America, c’est d’aller aussi vote que les autres. Le vent, l’allure, tout ça c’est bon pour moi. Et puis j’ai un estomac indestructible. Quand les autres grignoteront deux Mars, je mangerai trois cassoulets ! Oui, il va falloir tout faire, tout donner. Ca vaut le coup de jouer. Et puis si je perds, ce n’est pas grave, j’ai déjà gagné… »Jérémie Beyou (Delta Dore) : « C’est le vent qui dictera l’histoire »« C’est sûr, il y a un peu de pression. J’ai essayé de récupérer à max. On a d’abord un départ pas évident. C’est un coin avec du courant et des effets de site qu’on ne connaît pas. Ensuite, on continuera par une belle tranche de reaching avec du vent fort. Le passage de la pointe de Bretagne ne sera des plus faciles dans ces conditions. Enfin, il y a une petite inconnue avec la formation d’une petite dépression secondaire. Il en résultera de la molle suivie d’un front et du 40 nœuds qui va rentrer très vite. Le tout en navigation côtière, ce ne sera pas forcément très rigolo. Cette dernière étape sera difficile. La course, c’est une chose mais dans ces conditions de vent et de mer, il y aura d’autres priorités : le bateau à gérer, des voiles à ne pas déchirer etc…Ce sera plus important que d’attaquer à tout prix, que de marquer bidule. Je ne suis pas très casse-cou et c’est le vent qui dictera l’histoire. »Erwan Tabarly (Thales) : « Le jeu va s’ouvrir »« Il n’y pas de pression particulière. On part pour une étape plutôt musclée. Cela pourrait générer un peu de stress mais on sait que cela ne va pas durer longtemps. Beaucoup de choses vont se jouer dans la 2è partie du parcours. Le jeu risque de s’ouvrir un peu avec l’arrivée d’une dépression qu’on voyait à peine hier et qui semble évoluer très vite. J’espère que je vais pouvoir tirer mon épingle de ce jeu. J’ai très envie de faire un bon coup. Je vais tout donner… »
Dernières impressions avant la bataille
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