Dernier Mondial pour le Tornado olympique

Tornado
DR

C’est un championnat du monde à forte charge symbolique qui débute dans la nuit de dimanche à lundi en Nouvelle Zélande. Le mondial doit en effet être le dernier pour ce catamaran de sport en tant que support olympique puisque la fédération internationale a décidé, à l’issue des Jeux 2008, de retirer le multicoque des disciplines olympiques. Autant dire que ce rassemblement est une des dernières occasions de voire évoluer l’élite internationale en compétition et que les meilleurs mondiaux ne sont pas venus faire de la figuration. « En ce qui concerne les nations déjà qualifiées, toutes ont l’intention de se placer lors de ce championnat pour bien marquer leur statut de « médaillable » aux prochains Jeux Olympiques » explique le coach français, Philippe Neiras. Arrivés sur place depuis près d’un mois, les Français ont d’ailleurs participé au national Néo-Zélandais ainsi qu’à la Sail Auckland.

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Podium possible

Pour le coach, les sélectionnés français aux prochains JO, Xavier Revil et Christophe Espagnon, « ont mis tous leurs atouts de leur côté » grâce à une intense préparation hivernale. Revil et Espagnon ont donc les moyens de s’offrir un podium sur ce dernier mondial mais leurs partenaires d’entraînements, Billy Besson et Arnaud Jarlegan ainsi que Yann Guichard et Alexandre Guyader, respectivement 12eme et 13eme du classement mondial peuvent aussi faire parler la poudre comme l’explique Christophe : « Le collectif tricolore en fait saliver quelques-uns car avec Billy (Besson) et Yann (Guichard), nous avons vraiment un groupe fort qui avance vite ». Bref, les trois équipages français jouent au meilleur niveau et ils ont jusqu’au samedi 1er mars pour le prouver.
Pour Philippe Neiras, "le golfe d’ Hauraki est bien connu puisqu’il a été le théâtre de la coupe de l’America. C’est un plan d’eau difficile, fortement perturbé par les reliefs à l’est, à l’ouest et au sud. On aurait pu croire que la direction nord-ouest à nord-est était plus claire, mais le vent néo zélandais est farceur même venant de cette direction plus dégagée. La profondeur moyenne est de 10 mètres et le clapot est tout de suite compliqué. Ce sera donc techniquement difficile et tactiquement délicat tant le flux s’avère perturbé. Ce plan d’eau exige une intense concentration. »

Interview de Xavier Revil

Vous avez déjà participé à quelques régates depuis votre sélection…

Le National néozélandais, puis la Sail Auckland, étaient nos deux premières régates depuis l’annonce de notre sélection. Sur ces deux régates, nous avons voulu confirmer les essais de voiles que nous avions faits durant tout l’automne avec nos partenaires d’entrainement Billy BESSON/ Arnaud JARLEGAN et Yann GUICHARD/Alexandre GUYADER. Nous avons utilisé une grand voile différente sur chaque régate. Ce sont des évolutions de la voile de référence, nous voulions voir en régate si leurs comportements étaient conformes à nos attentes.

Est-ce que vos concurrents se comportent différemment en raison de votre statut de sélectionné ?

Non absolument pas, la seule chose notable est le fait que chaque équipage essaie de cerner au mieux les essais automnaux effectués par les concurrents car il n’y a pas eu de confrontation générale depuis le mois d’août. Sinon sur l’eau, la régate reste la régate, chacun se bat pour être devant!

Où en êtes-vous de votre préparation matérielle ?

Notre préparation matérielle est essentiellement axée sur les voiles. De septembre à fin janvier, nous avons effectué de nombreux stages à l’Ecole Nationale de Voile avec nos partenaires d’entrainement Billy BESSON/ Arnaud JARLEGAN et Yann GUICHARD/Alexandre GUYADER, afin de tester différentes voiles et combinaisons de voile. Nous avons eu la chance d’avoir beaucoup de journées de petit temps, et ce qui en ressortait paraissait très positif. Restait à confirmer cela sur des régates, ce que nous venons de commencer avec la tournée néozélandaise. Sur le national, nous avons eu aussi des manches de petit temps, et nous avons pu voir que pas mal de choses allaient dans le bon sens.

Est-ce que vous allez disputer le mondial avec le bateau que vous aurez pour les Jeux ?

Non, nous disputerons le mondial avec le même bateau que le mondial de Cascais. Ceci dit, ce bateau a été construit et reçu en même temps que le bateau qui sera utilisé en Chine. Ces 2 bateaux sont très proches en performance. Le bateau utilisé en Chine l’été dernier nous ayant donné entière satisfaction, nous l’économisons.



Christophe Espagnon :
"Depuis les sélections, nous avons surtout axé notre travail sur la France plus précisément à Quiberon avec nos partenaires Billy, Arnaud, Yann et Alexandre. Un travail sur les voiles a été réalisé dans l’objectif des J.O. Nous avons participé à deux régates seulement, le national néozélandais (2eme) et la Sail Auckland (9eme). Au niveau de la concurrence, il n y a pas vraiment de changement, les coureurs regardent un peu plus les options prises par les uns et les autres. Le collectif tricolore en fait saliver quelques-uns car avec Billy et Yann nous avons vraiment un groupe fort qui avance vite. Au niveau matériel, nous avançons vers les objectifs avec des essais concluant pour la Chine et d’autres plus tournés vers le championnat du Monde."

Equipages français engagés :
Xavier Revil et Christophe Espagnon (SRV Annecy / SRRochelaises – Equipe de France Militaire)
Billy Besson et Arnaud Jarlegan (SNO Nantes – Equipe de France Militaire / SNO Nantes – Equipe de France Militaire)
Yann Guichard et Alexandre Guyader (AN Ile aux Moines / CN Angoulins)