Jean-Pierre Dick et Loïck Peyron ont repris du poil de la bête cette nuit et étaient les plus rapides de la flotte (18,9 nœuds) au moment de faire leurs premiers surfs énergiques dans l’océan Pacifique. Aux alentours de 5h05, Virbac-Paprec 3 passait la longitude 146°49 Est, frontière qui marque l’entrée dans plus le vaste océan du monde.
Selon les prévisions météorologiques, les conditions doivent franchement se durcir au passage d’un front dans le sud de la Tasmanie où les équipages se préparent à affronter 50 nœuds et plus. A moins qu’ils ne soient déjà dans la tourmente. Car aucun des bateaux de tête n’a envoyé de message ces dernières heures, à l’exception de Groupe Bel, fidèle à ce rituel. Dans son mot de la nuit, Sébastien Audigane décrit un océan tout gris, bien conforme à l’imagerie du Grand Sud « avec sa mer croisée, creuse, abrupte (…) et un bateau rouge, étrave hors de l’eau, fonçant dans la plume en direction de la Nouvelle-Zélande ». A cause de l’état de la mer, Seb et Kito ont dû réduire la toile cette nuit et passer sous trinquette.
Rien à voir avec l’ambiance dépeinte ce matin par l’équipage Espagnol de We are the Water, dernier concurrent de la Barcelona World Race. A 3600 milles de la tête de course, en direction de la porte de sécurité Amsterdam, c’est « vent et mer calme, journée tranquille en pleine transition anticyclonique »…