Une zone orageuse va compliquer le départ

    Arrivée BPI aux sables
    Arrivée BPI aux sables

    Le temps a changé ces dernières heures comme l’indique le ciel devenu voilé puis couvert ce samedi après-midi aux Sables d’Olonne, dernière escale de la Solitaire du Figaro 2011. Prémices d’une zone orageuse : une masse d’air chaud venant d’Espagne va fusionner avec un front froid arrivant de l’Atlantique. Le résultat se concrétise par une dépression orageuse qui va se former sur la flotte dimanche soir au large de Belle-Île puis se déplacer lentement vers le Nord, puis le Nord-Est, suivant en cela la progression des 46 solitaires autour de la Bretagne. Le vent va donc être très variable, mais plutôt contraire dans son ensemble, jusqu’au large des Anglo-Normandes…

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    Dimanche à midi, le départ risque d’être difficile car sous les grains, le vent pourrait monter jusqu’à 30 nœuds tout comme il pourrait s’écrouler à moins de dix nœuds. Dans ces phénomènes météorologiques, les divergences locales sont conséquentes et il est impossible de prédire à l’heure près quand ces grappes de nuages vont perturber le plan d’eau. Ce qui est certain, c’est que jusqu’aux abords de la baie de Seine, le ciel sera extrêmement chargé, voire tonitruant, pluvieux, irrégulier, variable et que le vent va osciller entre 10 et 30 nœuds avec d’importantes bascules locales.

    Toutefois dans l’ensemble, après un départ dans un flux de Nord, le vent devrait devenir incertain au large de Noirmoutier : une première phase qui pourrait décanter la flotte en plusieurs groupes. Il faudra ensuite louvoyer pour atteindre le raz de Sein, encore tirer des bords pour parer Ouessant avant une Manche de nouveau plus ou moins inconstante selon la position exacte du centre dépressionnaire. Là, il faudra choisir son camp entre une route au large dans un flux de Nord-Est contraire ou une trajectoire à la côte, sachant que les courants de marée ne seront pas très importants avec un coefficient de marée de 33… Une fois la dépression orageuse décalée vers la Belgique, un flux d’Ouest va s’installer jusqu’à 25 nœuds : les cent derniers milles seront rapides et les écarts déjà construits ne devraient pas être chamboulés. Cette ultime étape va donc se jouer à Belle-Île dans un premier temps, au passage de la pointe de la Bretagne, et au large de l’île de Batz.