Vainqueur de cette troisième étape à rallonge entre Roscoff et Les Sables d’Olonne, Gildas Mahé (Interface Concept) revient sur ce final incroyable qui lui a permis de coiffer sur le poteau, de seulement 27 secondes, Yann Eliès. « Les quatre nuits de mer ont été éreintantes : ça ne paraît pas mais je ne suis pas vraiment en forme ! Ce matin, je dormais à la barre… Je me rendais compte que j’étais en train de tomber : je me mettais une grande claque et je repartais ! Il n’y avait pas de vent ou trop instable : il fallait absolument resté lucide et réactif. Se mettre la tête dans l’eau, boire du café : tout pour rester en veille. Cela m’a permis de passer Yann (Eliès). J’étais pas mal revenu depuis hier avant BXA mais je suis tombé dans une molle : Yann est un peu parti mais j’ai vu du vent au large. J’ai affalé mon spinnaker en premier pour aller chercher cette risée. Il était à vingt mètres sous mon vent, mais j’ai pu me glisser devant lui. Je n’avais jamais fait un final comme ça ! Les Sables d’Olonne, ça me réussit : j’ai gagné la Solo Les Sables il y a quelques années, et j’ai fini deuxième de la Solo Maître Coq… J’avais bien commencé la première étape de La Solitaire du Figaro, mais ça s’était dégradé à la fin. La deuxième manche était mieux et là, c’est bien car j’ai tenu jusqu’au bout ! On est parti dans le bon wagon parce que certains vont prendre cher… »
Yann Eliès (Groupe Quéguiner-Leucémie Espoir) : 2ème aux Sables d’Olonne : « Cela ne se joue à pas grand chose, mais suffisamment pour que je ne sois pas devant. J’ai peut-être un tout petit peu moins protégé l’Ouest que lui. Malheureusement, il n’y a qu’une place de premier. Il y a eu de belles conditions, difficiles. Il y en a derrière qui vont être plus déçus que moi. Malheureusement, je ne joue pas le général, il n’y avait que les victoires d’étape qui me plaisait, celle-là est ratée. J’ai eu les boules quand il est passé devant moi, j’ai eu l’impression d’avoir perdu le Figaro alors que ce n’est qu’une étape. »
Jérémie Beyou (Maître Coq) : 3ème aux Sables d’Olonne : « Je suis content d’être sur le podium et surtout content de prendre la tête au général. C’était ça que j’avais en tête pendant toute la course, jusqu’au dernier mètre. Je n’ai pas contrôlé Corentin (Horeau), l’idée c’était d’arriver le plus vite possible. Je suis content pour Gildas (Mahé), c’était mon préparateur l’an dernier. C’était fatiguant, long, mais on a connu pire. Sous Belle-Île, j’étais tendu. J’avais du mal à sortir du paquet. Il y a tout le temps quelqu’un qui te colle aux baskets ! Au final, de sortir comme ça, je suis super content ! ».









