Orange 2 poursuit sa route

    Le maxi-catamaran Orange II poursuit sa route et sa tentative  contre le record du tour du monde à la voile et le Trophée Jules Verne malgré le choc brutal survenu hier soir avec un animal marin. L’observation des dégâts subis a révélé une délamination d’une trentaine de centimètres sur la face avant du safran bâbord. Orange 2 a heurté hier soir peu après 18 heures et à pleine vitesse, 30 noeuds, un cétacé. « Le choc a été très violent, un peu comme lorsque l’on talonne sur du sable ou des cailloux. Nous avons tout de suite vu dans notre sillage un aileron, probablement d’orque ou de baleine » raconte Bruno Peyron. Le danger immédiat est que le safran continue de se dégrader en s’ouvrant par l’avant. Yves le Blevec, spécialiste ès matériaux composites du bord multiplie les échanges avec le chantier Multiplast afin d’envisager toutes les solutions de réparation possibles. Bruno Peyron, fort de sa confortable avance a, dans cette attente, choisi de ralentir la cadence ; « On ne force plus. On navigue à plat afin de ne pas trop solliciter l’appendice endommagé ». Le safran d’un maxi-catamaran comme Orange 2 est une énorme pièce en composite de plus de 3 mètres 50 de long, mèche comprise. L’enlever, puis la replacer en haute mer après stratification relève du tour de force. « Nous sommes prêts à toute éventualité » affirme le skipper. La tentative se poursuit. Le mot d’ordre est à la vigilance afin de rapidement déceler toute augmentation des vibrations dans la barre. Orange 2 va plus que jamais s’attacher à optimiser ses trajectoires, en recherchant les meilleurs angles de vent propices à naviguer vite sans trop appuyer sur le safran « blessé ». Peyron attend dans 48 heures des conditions de mer et de vent plus calmes pour décider d’une éventuelle intervention sur l’appendice endommagé, car la remontée vers Ouessant et la ligne d’arrivée se fera majoritairement tribord amure.Bruno Peyron : ” La bonne nouvelle, c’est que si l’on avait tapé contre quelque chose de plus dur comme un container, les dégâts auraient pu être très importants. Or nous n’avons aucun dommage structurel à déplorer. La mauvaise est que la remontée de l’Atlantique doit s’effectuer sur le bord endommagé. Si l’on doit continuer cette tentative à cloche pied, notre avance est suffisamment confortable pour ne pas se sentir en danger. C’est le sport qui est en danger dans la mesure où nous ne pouvons plus naviguer avec l’intensité désirée.””.(Source Orange II)”

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