Bertrand Delesne, le lauréat de la première étape de la Transat 6.50 en proto et leader de ce second acte, a fait le choix de traverser les îles du Cap Vert, en leur milieu, laissant à bâbord Sal et Boa Vista et à tribord Sao Nicolau. Un choix risqué puisqu’en poursuivant sa descente, il pourrait se mettre au dévent du Mont Fogo et son sommet à 3000 mètres, de l’île de Fogo, dont les effets se font sentir jusqu’à 100 milles. Ces effets conjugués à l’essoufflement des alizés à considérablement réduit la vitesse de Bertrand, pointé à moins de six nœuds. Soit un nœud et demi de moins que son suivant Thomas Ruyant (Faber France) qui semble avoir opté pour un passage dans le couloir formé par les îles de Sao Nicolau et Santa Luzia, en principe, le plus approprié selon les anciens ministes, passés dans le coin.
Henri Paul Schipman (Maisons de l’Avenir Urbatys), Fabien Desprès (Soitec) qui plonge plein sud, mais aussi Nicolas Boidevezi (Défi GDE), Olivier Avram (Cap Monde 2) et Stéphane Le Diraison (Cultisol Marins Sans Frontières) foncent tous, tout droit et devraient se glisser entre Santo Antao et Sao Nicolau.
Qui aura raison ? Quoiqu’il en soit, Bertrand Delesne doit se sentir bien seul au milieu de ces îles piégeuses. Certes, s’il l’a fait, connaissant ce passage délicat, c’est qu’il doit avoir une bonne raison. Les heures qui viennent nous éclairer.
En série Charlie Dalin (Cherche Sponsor-Charliedalin.com) continue sa route sans céder un mille à ses poursuivants. Mais plus à l’est qu’eux, il devra empanner pour faire du sud. Le fera-t-il comme Delesne et passera-t-il au centre ou poursuivra-t-il un peu plus sa route pour aller laisser à bâbord Sao Nicolau ?
Ricardo Apolloni (Ma Vie pour Mapeï) qui descend plein sud au cap 184, pourrait imiter Bertrand Delesne, les autres Francisco Lobato (ROFF TMN) Xavier Macaire (Masoco Bay) ou encore Luca Del Zozzo (Corradi) ont semble-t-il opté pour une traversée « plus sûr.»