Francisco Lobato (Roff)
"On vit des moments assez sympas. Je suis moyennement satisfait en terme de résultat. Au cap Finisterre, les autres ont eu aussi des problèmes, comme moi avec mon spi. Je n’étais pas bien dans le jeu. Il m’a manqué de l’énergie et là, il faut aller jusqu’au bout. C’est toujours une bonne expérience pour le futur. Mais j’aimerais bien être mieux. Mais parfois on gagne, parfois on perd. A la différence du Mini 6.50, sur cette première transat en Figaro Bénéteau pour moi, j’apprécie de pouvoir parler avec l’extérieur, à ma copine, à mes parents. Ca change beaucoup. Ce qui change aussi, c’est de savoir où sont les autres et d’avoir une météo actualisée en permanence. En 2009, je connaissais très très bien mon bateau et là au cap Finisterre, il me manquait un peu d’expérience dans des conditions limites. Si je suis dans la position où je suis actuellement, c’est que les autres ont été meilleurs que moi. Aucun doute, il faut que je m’améliore".
Fabien Delahaye (Port de Caen Ouistreham)
"Je suis satisfait, oui bien sûr, toujours. Maintenant, je ne sais pas si la suite est bonne pour mon positionnement. On verra. Ca va bien au niveau des pointages. Je suis plutôt bien en vitesse. C’est plutôt bon signe pour l’instant. Je regarde les classements au fur et à mesure. Là, le vent est bien rentré cette nuit. On est, depuis hier, dans des alizés assez forts. C’est formidable de voir qu’au fil des classements, les bateaux vont à la même vitesse et que si ils n’y vont pas, soit c’est qu’il y a un petit souci quelque part sur un des bateaux ou c’est un problème de rythme, de fatigue pour un des concurrents. Mais souvent, ces écarts sont rattrapés dès le classement suivant. Ca joue sur les trajectoires, sur la météo, sur le placement. C’est super serré. Ca doit donc être sûrement agréable de suivre de la terre cette transat. Le moral est bon. On s’approche du but".
Jeanne Grégoire (Banque Populaire)
"Il ne fait pas beau. Je n’ai pas encore vu le soleil. Je l’ai juste vu se lever. Il fait gris, c’est assez chargé. Je bronze toujours pas. Pour mon classement, rien est encore impossible ! Ni de prendre 30 milles, ni d’en perdre 50 sur Eric Péron qui est juste derrière moi. Le classement, ce n’est pas ce qui me passionne. C’est comme assister à un match de tennis et passer ton temps à regarder le tableau d’affichage. Tu ne vois plus le match. Quand je navigue, le classement me sert juste à voir si je suis allée vite et voir où sont placés les concurrents pour savoir la route à suivre."
Erwan Tabarly (Nacarat) :
« Je suis serein et relativement confiant du fait que je sois devant et que les principaux adversaires sont juste derrière dans mon axe. Mais inquiet quand même parce qu’on a des grains, je suis encore sous un grain là, j’ai le vent qui est entre 25 et 30 nœuds, je suis sous pilote. C’est vrai que c’est un peu chaud là.
Quand on n’est plus dans le grain, on a 20 nœuds de vent. En très peu de temps, on peut perdre des milles ou en gagner. Entre la fin de nuit et le début de matinée, on a des grains et c’est toujours un peu délicat pour nous. Le décalage n’est pas énorme quand même, j’ai 40 milles avec Romain. Ce que j’analyse c’est qu’il devra empanner, comme nous tous mais quand on empannera, il devra logiquement faire un bord moins intéressant. Du coup, il va devoir faire de l’Ouest. Il aura un bord qui va aller plus vers moi. Fabien Delahaye, lui, ne pourra pas de toute façon aller beaucoup plus dans l’Ouest, parce qu’il y a une zone, une petite dépression où il n’y aura pas de vent, donc il est un peu obligé de rester où il est. Pour l’instant ce ne sont pas ces deux bateaux qui m’inquiètent le plus, ce sont les deux bateaux qui sont juste dans mon axe derrière, à une quinzaine de milles. Ca parait beaucoup mais ce n’est pas grand-chose en fait."
Jean-Paul Mouren (Groupe SNEF)
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" On a enfin le cliché de ce qu’on appelle une transat des l’Alizés dans le bon sens du terme c’est-à-dire un vent moyen de 20 nœuds qui permet de cavaler, faire bien de la route, une température extérieure de 24 degrés, du soleil, des petits nuages pour meubler le ciel… Autrement dit on est dans des conditions de confort de navigation optimales. Je pense que cette course va avoir la palme des meilleures conditions météorologiques rencontrées depuis 20 ans. Je suis parti dans l’anxiété et ça se passe mieux que dans mon cerveau et mon imaginaire. Vu les récits des passages précédents, là c’est tout à fait un temps de demoiselles comme on dit en Méditerranée et je reconnais que je savoure pleinement ma situation. Oui je pense que toute la flotte à un grand moral. Moi aussi comme les autres. J’en suis à ma 24e saison, comme quoi ça maintient en forme. »
Anthony Marchand (Bretagne – Crédit Mutuel Espoir) :
"Le moral est bon. J’ai 20 nœuds de vent. Il y a le paquet de tête qui part un peu avec de la pression donc la distance s’accroit d’heure en heure. Mais sinon on est petit paquet qui bataille encore pour rentrer dans les dixièmes places, entre Cercle Vert, Roff et Jean-Paul (Mouren), donc il y a toujours du jeu dans notre petit paquet de retardataires. Il y a encore des choses qui vont se faire. Il y une zone de molle à venir, à bien anticiper mais ce n’est pas encore joué. J’essaye de bien comprendre ce qu’il se passe, faire des suppositions de ce qu’il peut se passer ou ne pas se passer. J’essaye de continuer à faire ma route sans trop regarder non plus les copains, sans trop être influencé par les autres".








